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Articles de presse

 

 

Il ne s'agit pas ici de recenser l'ensemble des articles de presse relatifs à l’Antarctique, mais de retenir certains articles qui présentent un intérêt pour ceux qui s’intéressent au droit de l’Antarctique.

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Préoccupations politiques et juridiques

·        Londres revendiquerait un vaste territoire en Antarctique

·        UK looks to make Antarctica claim

·        Is the Antarctic Treaty a Model to Prevent an Arctic Oil Race?

·        Malaysia To Review Its Stand On Antarctica Treaty

·        XXX ANTARCTIC TREATY CONSULTATIVE MEETING CONCLUDES

·        External Affairs Minister Addresses Xxx Antarctic Treaty Consultative Meeting

·        Climate experts seek to check tourist traffic to Antarctica

·        Antarctic Treaty: Consultative meeting begins in New Delhi

·        Antarctic treaty meet to focus on human intervention

·        Australia moves to militarise Antarctic

·        Antarctic status may change: study

·        Why neglect a territory that is there just for the taking

·        Rapport sur la place dans les enjeux internationaux de la recherche en milieu polaire : le cas de l'Antarctique

·        Une équipe polaire

·        PM to visit Antarctica for Scott Base 50th

·        Assemblée générale des Nations Unies et la question de l'Antarctique (ONU)

·        Quel statut et quel avenir pour le continent blanc ? (statut)

Terres Australes et Antarctiques Françaises

·        Dernière station avant la banquise

·        La pêche peut créer des milliers d’emplois

·        Tourisme plein Sud

·        Cap vers les terres australes

·        Les TAAF primées pour leur travail en faveur de l’environnement

·        Du Taf dans les TAAF

·        Opération de dépollution du port pétrolier de Kerguelen

·        M. Pilloton, nouveau Préfet des TAAF

·        La maison Orré est entièrement rénovée

·        Michel Champon à la tête de la direction du Tourisme

·        DOM, ROM, COM, POM : le Parlement réorganise l’Outre-mer

·        Outre-mer: les députés rattachent Clipperton et les Iles Eparses aux TAAF

·        Villepin annonce la création de la réserve des terres australes (Réserve_TAAF)

·        Pêche sous haute surveillance (Peche)

·        La Réunion tient à la préservation des cétacés (Cetaces)

·        Le Marion-Dufresne, géant des mers aux multiples facettes (Marion)

·        Epuisé, un timbre des TAAF sera retiré (Timbre

·        Lionel Daudet et Emmanuel Cauchy ont vaincu le mont Ross (Mont_Ross)

·        Le dernier différend territorial franco-malgac (Différend)

·        AUX TERRES AUSTRALES ET ANTARCTIQUES FRANÇAISES, un pôle expérimental (Pole_Experimental)

·        La France crée une réserve naturelle en Antarctique

Protection de l'environnement

·        Exploitation des icebergs pour l’eau potable ? Du remorquage à l’embouteillage…

·        Le navire usine de la flotte japonaise menace de pollution l’océan austral

·        Marée noire : écolos et baleinier dans le même bateau ?

·        Antarctique: fuite de carburant après l'accident d'un navire de croisière

·        Antarctic seals get greater protection Seals (Seals)

Baleines

·        Baleines: interdit de manifestation publique, Greenpeace quitte le Japon

·        Navire de Greenpeace accoste au Japon après un long bras de fer

·        Chasse à la baleine, la flotte japonaise rentre à la maison

·        Le Japon veut fédérer les chasseurs de baleines

·        Le Japon menace de quitter la Commission baleinière

·        Baleine : batailles rangées en mers australes

·        Marine sanctuary patrol officers rescued off Antarctica

·        25.000 dollars pour "chasser" les baleiniers japonais

Histoire

·        Dixie Dansercoer part en expédition en Antarctique

·        Did Hitler have a base in the Antarctic?

·        Le Belgica au Musée polaire

Expéditions sportives

·        Record. Le nouveau défi de Fedor Konyukhov

·        Swedes in Antarctic mountain rescue bid (rescue)

·        Team leaves for Antarctic trek (Trek)

·        Marathon en Antarctique (marathon)

Climat

·         Changement climatique : Des lasers pour mesurer l’épaisseur de la mer de glace de l’Antarctique

·        800.000 ans d’histoire dans la glace de l’Antarctique

·        Le changement climatique réduit l'absorption de CO2 par l'océan Austral

·        Importante fonte de l'Antarctique

·        Les zones polaires en première ligne

·        Menaces sur les pôles

·        Un secteur de l'Antarctique fond rapidement

·        Claude Lorius* : La glace est la mémoire du monde

·        Climat et calottes glaciaires : des interrogations majeures

·        Record snows crush historic Antarctic hut (Antarctic_Hut)

·        L'Antarctique freinera la montée des eaux des océans (Montée_eaux)

·        L'Antarctique les pieds dans l'eau (Pied_eau)

Faune et Flore

·         L’Antarctique abritait des créatures et des plantes même pendant les Périodes Glaciaires

·        Treasure trove deep in Antarctic ocean

·        Les eaux profondes de l'Antarctique abritent une faune très riche

·        La faune et la flore polaire sont condamnés

·        Climat : coup de chaud sur les manchots

·        Une vie après la banquise

·        Capture d’un calmar colossal

·        Le manchot, un oiseau qui se prend pour un poisson

·        Les oiseaux de l'archipel de Pointe-Géologie et de la Terre Adélie - Les côtes adéliennes et la conservation (Oiseaux)

·        En Antarctique, les oiseaux se reproduisent plus tard (reproduction)

Année polaire internationale

·        IVème Année Polaire Internationale : le premier programme polaire portugais

·        La Commission met l'accent sur la contribution de l'UE à l'Année polaire internationale

·        Pôles terrestres : l'état d'urgence est décrété

·        2007, une année consacrée à la recherche polaire

·        Claude Lorius : "Il existe encore beaucoup d'inconnues à lever"

·        Année Polaire Internationale 2007-2009 : deux ans pour mieux comprendre les pôles

·        La recherche polaire française à la veille de l'année polaire internationale

·        Année Polaire Internationale : la Chine modernise ses installations

·        Une douche froide sur l’Année polaire (Année_polaire)

·        Scientifiques et politiciens soutiennent la recherche polaire internationale (soutien)

·      2007 : année polaire internationale

Activités scientifiques

Ø      Une nouvelle station polaire allemande en Antarctique

Ø      Deux pluies de micrométéorites fossilisées dans une carotte de glace

Ø      La première carte bulgare de l’île de Livingstone en Antarctique

Ø      Antarctique : polémiques autour du lac Vostok

Ø      Antarctique : la Russie veut percer les mystères du lac Vostok

Ø      India committed to research in polar regions: Pranab

Ø      Le drapeau belge en Antarctique

Ø      Une troisième station indienne en Antarctique ?

Ø      La base Princesse Elisabeth reçoit le feu vert du Traité Antarctique

Ø      The 52nd Russia Antarctic Expedition Is Over

Ø      La France au 5ème rang pour les publications sur l'Antarctique

Ø      Un plaidoyer pour une recherche française importante dans les pôles, Des propositions pour améliorer le dispositif existant

Ø      Le ciel vu du pôle Sud

Ø      Des « sacs de sable » qui protègent les glaces de l’Antarctique

Ø      L'Antarctique cartographié comme vous ne l'avez jamais vu

Ø      Sous la glace, des lacs qui accélèrent le mouvement

Ø      Concordia : l’observatoire du futur en Antarctique

Ø      Des réseaux de lacs sous les glaciers de l'Antarctique

Ø      Russia’s Expedition Drills to Antarctic Relict Lake

Ø      Concordia, une station ultramoderne consacrée à la science en plein Antarctique

Ø      Il faut réserver l'Antarctique à la science et à la paix

Ø      La Chine accélère le projet de construction d'une troisième station de recherche au Pôle Sud

Ø      Mobilisation internationale pour l’étude des conséquences des changements climatiques sur les régions polaires

Ø      Découverte en Antarctique d'un bébé plésiosaure vieux de 70 millions d'années (Plesiosaure)

Ø      Des scientifiques en route vers l'Antarctique (Polarstern)

Ø      La Chine lance sa 23ème expédition scientifique en Antarctique (Chine_23)

Ø      Mystère en Antarctique (Mystère)

Ø      Antarctic scientist 'may have been deliberately poisoned' (Poisoned)

Ø      APRÈS UN AN EN ANTARCTIQUE, L'équipage du voilier Sedna est de retour (Sedna_Retour)

Ø      Cinq militaires belges débarquent en Antarctique (Militaires_belges)

Ø      Un "Concept-car" pour l'exploration de l'Antarctique (concept_car)

Ø      Voici la nouvelle station polaire belge (station_belge)

Ø      RDT info, Recherche polaire (RDT)

·      Liaison aérienne entre Hobart en Tasmanie et l’Antarctique (Hobart)

Divers

·        Un concert chez les pingouins pour Live Earth

·        Eau douce: l'Antarctique étanchera bientôt la soif de l'humanité

·        Le Twin Otter reprendra le chemin du ciel

·        Une résidence artistique...en Antarctique

·        Adventurer to open first Antarctic education base

·        Antarctique: premier mariage religieux dans la station russe

·        Une statue de Lénine trouvée en Antarctique

·        Le sénateur Christian GAUDIN ouvre le premier blog du site du Sénat

·        Le sénateur Christian GAUDIN en mission dans l'Antarctique,

·        Après le pôle Nord, Albert II veut visiter l'Antarctique

·        Législatives italiennes :  Les expatriés entrent au Parlement italien

·      Le projet Makrolab

Autres

·         Offre d’emploi : Chargé des affaires scientifiques (COMMISION POUR LA CONSERVATION DE LA FAUNE ET LA FLORE MARINES DE L'ANTARCTIQUE)

 

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Préoccupations politiques et juridiques

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Londres revendiquerait un vaste territoire en Antarctique

Le Monde - Paris,France , Reuters 17.10.07

Par Kate Kelland

LONDRES (Reuters) - La Grande-Bretagne devrait formuler auprès de l'Onu une demande d'extension de son domaine en Antarctique d'un million de kilomètres carrés, a annoncé le Foreign Office.

Cette demande est l'une des cinq que Londres prévoit de déposer avant l'échéance de mai 2009 prévue pour toute revendication de territoire polaire. Elle concerne une importante portion de fonds sous-marins proches du pôle Sud.

"Nous sommes l'un des nombreux Etats côtiers à soumettre des demandes diverses", a déclaré à Reuters un porte-parole du Foreign Office.

Les quatre autres demandes britanniques concernent des portions du fond sous-marin de l'Atlantique sud autour de la Géorgie du Sud et des Malouines, une autre zone proche autour de l'île de l'Ascension, le golfe de Gascogne conjointement avec la France, l'Espagne et l'Irlande, et le bassin Hatton-Rockall au large de l'Ecosse.

Les revendications territoriales de Londres près de l'Antarctique pourraient raviver des querelles avec le Chili et l'Argentine, qui peuvent également prétendre aux zones visées par la Grande-Bretagne dans la région.

Elles s'opposent également à l'esprit du Traité de l'Antarctique de 1959, dont la Grande-Bretagne est signataire et qui interdit toute exploitation de minerai et d'hydrocarbures à des fins autres que scientifiques.

C'est pourquoi la demande britannique n'est que "théorique", a précisé le porte-parole. "Il est très fortement improbable que le Traité de l'Antarctique soit un jour aboli. Mais afin de protéger nos intérêts à l'avenir, nous déposons une demande", a-t-elle justifié.

Les Etats disposant de frontières avec les régions polaires ont jusqu'au 13 mai 2009 pour déposer auprès de l'Onu une demande leur permettant à terme d'étendre leur territoire au-delà des 200 miles (320 km) d'océan dont ils disposent actuellement.

Sur les 50 Etats qui peuvent prétendre à de telles demandes, seuls quelques-uns, dont la Russie, l'Australie, la France, le Brésil ou l'Espagne, les ont déjà formulées

 

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UK looks to make Antarctica claim

BBC NEWS: http://news.bbc.co.uk/go/pr/fr/-/2/hi/uk_news/7048237.stm Published: 2007/10/17

The UK is looking to claim sovereignty over a large area of the remote seabed off Antarctica.

The claim for an area around British Antarctica is one of a number being prepared by the Foreign Office, a spokeswoman said.

Even if granted, those rights would not allow Britain to contravene the treaty that prohibits oil and gas tapping under the seabed.

The spokeswoman labelled the move "a safeguard for the future".

Mineral rights

The claim, which the spokeswoman stressed is still being prepared in advance of a May 2009 United Nations deadline, could extend Britain's stake for Antarctic waters by more than 1,000 square miles (2,590 sq km) and is permitted under the Law of the Sea Convention.

It would be a claim in name only, we wouldn't act because doing any mineral exploitation contravenes the treaty

Foreign Office spokeswoman

"This has been under consideration for many years," the spokeswoman said of the move, which she said will not affect the more recent environmental protections put into the Antarctic Treaty in 1991.

"It would be a claim in name only, we wouldn't act because doing any mineral exploitation contravenes the treaty."

'Colossally irresponsible'

The move does signal Britain's willingness to join the current rush by countries to try to secure their potential oil and gas rights to seabeds should circumstances change.

The most notable recent example was the claim by Russia over the Arctic seabed.

"It is essentially to safeguard for the future and if (the treaty) is abolished in the future we will have safeguarded our claim to that area," the Foreign Office spokeswoman said.

They are... leading the charge halfway around the world for a new oil rush

Charlie Kronick
Greenpeace

She added that any change to the ban on mineral exploitation in the Antarctic is "highly improbable".

A spokesman for Greenpeace called the move "colossally irresponsible" and accused the British government of putting more effort into securing future oil rights than battling climate change.

"When the UK is supposed to be leading the global charge on reducing carbon emissions, they are in fact leading the charge halfway around the world for a new oil rush," said Charlie Kronick.

Disputed territory

Currently, five-sixths of the Antarctic continent is claimed by seven countries and most of the existing British stake is also claimed by either Argentina or Chile.

The British Antarctic Territory claim fans out from the south pole in a wedge that takes in more than 600,000 square miles.

The area was first staked in 1908 and the Foreign Office says it now houses two permanent research stations.

Britain has already submitted to the United Nations a joint claim with France, Spain and the Irish Republic for part of the Bay of Biscay.

It is also in discussions with Iceland, Ireland and Denmark on a joint claim in the Hattan-Rockall area off the west coast of Scotland and is working on a claim to extend around the Falkland Islands, South Georgia and Ascension Island.

"There are a number of coastal states submitting claims," the spokeswoman said, adding that the technology does not yet exist to reach mineral deposits that can sit as far as four or five miles under water.

The deadline for submitting claims, which can be made for up to 350 miles (563 km) off existing territories, is May 2009.

Researchers are currently compiling the geological case for the submissions, since under the Convention, any extensions must be based on the existence of continental shelf.

 

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Is the Antarctic Treaty a Model to Prevent an Arctic Oil Race?

Written by Rene Wadlow, Toward Freedom :: Is the Antarctic Treaty a Model to Prevent an Arctic Oil Race?, 18 September 2007

 

In an earlier article (Arctic Oil and the Law of the Seize) I mentioned that some such as Scott Borgerson, who teaches maritime studies at the US Coast Guard Academy and is a fellow at the Council on Foreign Relations, are looking to the Antarctic Treaty of 1959 as a model to prevent an Arctic race for oil by avoiding the provisions of the Law of the Sea Convention which the USA has not signed.  Since the Antarctic Treaty is bedside reading for only a few, it is useful to look at its provisions and to see if it  can be a useful precedent.(1)

The Antarctic Treaty was drafted largely as a way to avoid a clash of sovereignty among seven states, some of whose claims to territory in Antarctica overlap, in particular Chile, Argentina and the United Kingdom.  The claims were highlighted in 1958 which the United Nations proclaimed as International Geophysical Year, and there were at least twelve national expeditions that year in the Antarctic.

It is believed that the Antarctic continent once existed in close juxtaposition with Australia, South Africa, South America, and India in an original super-continent, Gondwanaland.  Since the latter areas are all well endowed with minerals, it is assumed that the Antarctic must be likewise.  While extraction would be difficult and expensive, the price of oil and minerals could make extraction financially worthwhile.

The success of the 1958 International Geophyical Year encouraged hopes of making the spirit of scientific co-operation more permanent, leading to the 1959 Antarctic Treaty among twelve states — those with sovereignty claims and five additional states which had participated in the expeditions of the Geophysical Year.

The Treaty has four notable components.  First, it established the world’s first nuclear-free zone, preventing the placing of nuclear weapons and nuclear waste.  The Treaty did not rule out the civilian use of nuclear energy, and so the USA installed a nuclear power plant at its McMurdo Base.  It failed to live up to its expectations and was decommissioned in 1978.  Since it was decommissioned, it then became radioactive waste, and the material had to be shipped back to the USA at almost the same cost as originally building it.

Second, the Antarctic Treaty has frozen land claims, such as those of the UK, Chile and Argentina which overlap. The USA and the Soviet Union by contrast did not make any claims but did not recognise the claims of others. The Treaty froze the issue.  No new claims were to be made but the current claimants were not forced to give up what they already claimed.  Meanwhile, for those states that did not recognise any of the claims, the Treaty permitted them to continue their policy of non-recognition.

Third, the Treaty guaranteed international co-operation in scientific investigation.  There is an exchange of information regarding scientific programs, as well as co-operation among scientific personnel.

Finally, there is a strong international mechanism to supervise the implementation of the Treaty.  This international mechanism also contains an obligation among the nations concerned to settle their disputes peacefully by negotiation and inquiry, mediation, conciliation, arbitration, judicial settlement or other peaceful means of their own choice.

The Treaty has worked well.  While political disputes come and go, the challenges of science remain.  In the mid-1970s during the negotiation on the Law of the Sea Convention, Sri Lanka proposed that the Convention should apply to the Antarctic.  This idea was beaten back by the 12 states party to the Antarctic Treaty; the UK, USA and USSR having a good number of allies or clients. Thus it was agreed that the Antarctic should not be dealt with by the Law of the Sea negotiations nor its Convention.  A few states, in particular Malaysia had raised the issue in the mid 1980s in the UN General Assembly, but were never able to build up momentum to really question the Treaty — a deal among a small number of powerful states.  The Antarctic Treaty pf 1959 is a product of a bygone era.  It was created at a time when many states were still colonies of European powers and so were largely ignored in international politics.  Thus a handful of developed states could determine the outcome of a large area without recourse to advice from Asia or Africa. Today, such a treaty among only a few states is less possible even if the outcome of the Antarctic Treaty has been largely positive.

Concerning the North Pole, the Arctic states — Canada, Denmark, Finland, Iceland, Norway, Sweden, Russia, and the USA — participate in an intergovernmental body, the Arctic Council concerned largely with environmental questions.  Could the Arctic Council serve as a focus for drafting a wider treaty among these states to deal with sovereignty claims, shipping lanes, the development of oil and mineral resources, and the welfare of nearly one million indigenous peoples living within the Arctic Circle? This is one of the questions facing the international community.  The quality of the answers given will have to concern more than international lawyers.

Rene Wadlow is the Editor of http://www.transnational-perspectives.org/ and an NGO representative to the United Nations, Geneva.

1) For those who would like to study it at length, see Emilio Sahurie The International Law of Antarctica( Dordrecht, NL: Martinus Nijhoff Publishers, 1991, 612pp.)

 

 

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Malaysia To Review Its Stand On Antarctica Treaty

From P. Vijian, May 22, 2007, Bernama - Kuala Lumpur,Malaysia

 

ISLAMABAD, May 22 (Bernama) -- After resisting for years, Malaysia is now considering reviewing its decision not to accede to the 1959 Antarctica Treaty, which will be a boost for the local scientific community.

"The time has come...we could play a better role if we sign the treaty. Maybe we can do more if we are inside, we are going to review our position," Foreign Minister Datuk Seri Syed Hamid Albar told Bernama in an interview in Islamabad, where he was attending the 34th Islamic Conference of Foreign Ministers (ICFM) meeting last week.

Malaysia has been a leading critic since 1980s, expressing deep concern over the Antarctica's future, that the continent should be preserved for the future of mankind, at a time when some major governments were jostling for space to conduct research activities in the polar region.

There were growing fears that some countries that established research stations to study weather patterns and wildlife were also studying energy resources and mineral deposits in the area. Besides, human activity was detrimental to the soft-icy environment.

In 1982 Malaysia raised the Antarctica issue at the United Nations regarding its governance and the rights of the global community over its resources and according to some observers, several countries were unhappy over Kuala Lumpur's move.

Currently about 4,000 scientists of different nationalities are conducting research in over 30 research stations in the White continent, considered larger than Europe.

Although Malaysia did not sign the treaty, its scientists continued to work closely with the Antarctica scientific community.

Between the 2000 and 2003 summer seasons, Malaysia dispatched 36 students to conduct 18 scientific expeditions in the Antarctic. Currently about 40 local scientists and post-graduate students are engaged in various research works.

One of the main areas of study is to understand the similarities or the differences between the Antarctic environment and the tropics.

Now, Wisma Putra may depart from its earlier stand, especially after monitoring the latest developments in the Antarctica, where there is growing interest among nations, like India that plans to build its third research station.

"Since the subject has come up again we will look into it and our scientists are inclined to sign the treaty," added Syed Hamid.

About 98 per cent of the region covered with ice is considered politically neutral land and its status is regulated by the treaty and other agreements collectively known as the Antarctica Treaty System.

Twenty-eight members of the Antarctic Treaty make decisions on development of the region and Malaysia currently enjoys an observer's status, accorded by the body in 2002. To date 45 countries have signed the treaty.

The treaty prohibits military and mining activities but supports peaceful scientific research in the polar region that is blessed with minerals like oil, coal, gold, nickel, copper and hydrocarbon.

Close to 28,000 tourists visited the region between the 2004 and 2005 Antarctic summer, mostly travelling on commercial ships. The number is expected reach over 80,000 by 2020.

-- BERNAMA.

 

 

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XXX ANTARCTIC TREATY CONSULTATIVE MEETING CONCLUDES

Communiqué de presse du Gouvernement de l’Inde, 12 mai 2007, http://pib.nic.in/release/release.asp?relid=27781

 

The  two-week long XXX Antarctic Treaty Consultative Meeting (ATCM) concluded here yesterday.   The meeting was inaugurated by the   Minister for Science & Technology and Earth Sciences Shri Kapil Sibal on 30th April 2007 in which Prof. U.R. Rao, an eminent  Indian Space Scientist and Former Chairman, Space Commission was elected as the Chairman of the XXX ATCM.

The meeting during its two-week long delebrations concluded as follows:  

 

The Committee for Environmental Protection (CEP) after reviewing the revised draft Management Plans for two Antarctic Specially Managed Area (ASMA) of Larsemann Hills and Amundsen-Scott South Pole Station, referred them to ATCM, which were finally adopted by ATCM. The CEP, after reviewing, advised the ATCM that the draft Comprehensive Environmental Evaluation (CEE) of the new Indian Research Base at Larsemann Hills adequately meets the requirement, which was subsequently endorsed by ATCM.  This clears the way for India to go ahead with development of a detailed plan of the Research Base at the site selected by India.  In that direction, India will be finalizing the CEE of the new Base in next few months.

This year more than 37000 tourists entered the Antarctic Treaty Area - an increase of about 14% over the last season. The meeting adopted a Resolution for regulation of ship-based tourism in the Antarctic waters. It also decided to address the safety issues in a more cohesive way. The issue of land-based tourism was discussed at length which if not regulated may lead to more than a minor or transitory impact on Antarctica. Some parties have raised concern about this and urged concrete steps need to be taken as limiting possible future development of tourist infrastructure in Antarctica. The Resolutions taken in this ATCM will be a valuable first step, which are as follows:

“Parties consistent with their National Laws, should:

  1. Discourage or decline to authorize tour operators that use vessels carrying more than 500 passengers from making any landings in Antarctica; and
  2. Encourage or require tour operators to:

a)      Coordinate with each other such that not more than one tourist vessel is at a landing site at any one time;

b)      Restrict the number of passengers on shore at any one time to 100 or fewer, unless otherwise specified in applicable ATCM Measures or Resolutions; and

c)      Maintain a minimum 1:20 guide-to-passenger ratio while ashore, unless otherwise specified in applicable Measures or Resolutions.”

“ Parties discourage any tourism activities which may substantially contribute to the long-term degradation of the Antarctic environment and its dependent and associated ecosystems”.  

Another resolution passed by the  ATCM was  to support long-term monitoring and sustained observations of the Antarctic environment and the associated data management as a primary legacy of the International Polar Year, to enable the detection, and underpin the understanding and forecasting of the impacts of the environmental and climate change.

Shri Pranab Mukherjee,   Minister for External Affairs addressed the delegates at the closing session.  Nearly 300 delegates and experts representing over 37 countries and organizations participated in the Meeting. During the deliberations, 45 Working Papers supported by over 140 Information Papers, a record for an ATCM were presented and discussed. The discussion of the meeting focused on protection of Antarctic Environment, regulation of growing tourism, global climate change and its impact on the icy continent and managing Antarctica as a continent of peace and science.

ATCM XXX adopted 3 Measures, 5 Resolutions and 4 Decisions covering a number of issues, which included among others,

  • Antarctic Historic Sites and Monuments – Monument to the Antarctic Treaty,
  • Antarctic Specially Protected Areas – Revised Management Plans,
  • Antarctic Specially Managed Areas – Designations and Management Plans,
  • Ship-based Tourism in the Antarctic Treaty Area,
  • Tourism in the Antarctic Treaty Area,
  • Conservation of Southern Giant Petrel,
  • Site Guidelines for Visitors to Antarctica, and
  • Long-term Scientific Monitoring and sustained environmental observations in Antarctica, etc.

            A special lecture on “Climate Change” by Prof. Chris Rapley, Director of the British Antarctic Survey was organized on the occasion of ATCM XXX by the Scientific Committee for Antarctic Research (SCAR) which was very informative on global warming and climate change and spelt out the importance of Antarctic research in continuous monitoring of climate variations. Inclusion of Climate Change as a sub-item under the CEP agenda on Environmental Monitoring and Reporting is a welcome forward looking step.

RM/AMA – 120507 Antarctica valedictory

 

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INDIA REMAINS COMMITTED TO SCIENTIFIC RESEARCH AND TECHNICAL COOPERATION IN THE POLAR REGION: PRANAB MUKHERJEE

EXTERNAL AFFAIRS MINISTER ADDRESSES XXX ANTARCTIC TREATY CONSULTATIVE MEETING

Ministry of External Affairs, Press Releases, Government of India, May 11, 2007

                                                                                                                                                       

I

 

The Union Minister of External Affairs, Shri Pranab Mukherjee today said that India remains committed to scientific research and technical cooperation in the Polar Regions. “Antarctica being a common heritage of mankind and the foremost symbol of peaceful use and cooperation, needs to be protected for posterity”, Shri Mukherjee said while addressing the closing session of the XXX Antarctic Treat Consultative Meeting, here.

The following are the excerpts from the Address of Shri Pranab Mukherjee, delivered on the occasion:

“I am happy to be here to address you at the concluding session of a very successful and historic 30th Antarctic Treaty Consultative Meeting. Historic in the sense that India has hosted this meeting for the first time coinciding with the 25th year of its joining the Treaty. The two-week long deliberations have resulted in some significant outcomes and decisions. These mutually agreed decisions not only strengthen the Antarctic Treaty in providing good governance to the Antarctic continent, but underline the need of cooperative research and environmental protection.

The Treaty has certainly grown in stature and strength in last 48 years with newer entrants joining its fold. Adoption of the Madrid Protocol on Environment Protection in 1991 was a significant landmark for the Antarctic Treaty. It indicated the concern of Treaty Party nations about the fragile Antarctic ecosystems and their significance at global level. The Protocol is a testimony of farsightedness and a global vision of mentors of the Antarctic Treaty. It has gained further importance at a time when we are passing through one of the most critical phase of global environmental scenario, especially after the report of the UN’s fourth Intergovernmental Panel on Climate Change. It is becoming increasingly clear that to counter the projected impacts of global warming, we need coordinated effort across the world.

The intensive collaborative research work that is being carried out during the ongoing International Polar Year 2007-08, therefore assumes greater importance. I am sure the policy and law makers world over will be benefiting by the research work being carried out by the Polar Scientists in Antarctica, in taking informed decisions and remedial steps against the impacts of global warming.

I am happy to note that the Meeting has adopted a comprehensive report of the 10th meeting of the Committee for Environmental Protection, which has included a specific agenda on ‘Climate Change’ for its deliberations during the next ATCM. This is significant considering the report on Climate Change by the IPCC.

Detailed deliberations on the growing tourism in Antarctica and the decisions taken by this ATCM will surely help in providing necessary direction and a framework for developing a regulatory mechanism to safeguard the Antarctic environment.

The Antarctic Treaty System has become an epitome of coordinated research and cooperation, carried out by the nations and organisations represented here in this august Meeting. The path shown by the Antarctic Treaty System by forging ties in collaborative research and enforcing a strict regime of environmental protection through a detailed consultative process, is not only unique to the Treaty but needs to be followed in other areas as well.

I hope that you have enjoyed your stay with us as much as we enjoyed hosting the ATCM. You must have got some time from the hectic schedule of the Meeting, to visit some of the historical monuments and sites in and around Delhi.

Let me conclude by stating that India remains committed to scientific research and technical cooperation in the Polar Regions. Antarctica being a common heritage of mankind and the foremost symbol of peaceful use and cooperation needs to be protected for posterity.”

           

 

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Climate experts seek to check tourist traffic to Antarctica

ASHOK B SHARMA; Financial Express - Bombay,India

Posted online: May 06, 2007

 

NEW DELHI, MAY 5:  Delegates from 47 nations, including India are brainstorming at the ongoing 30th Antarctic Treaty Consultative Meeting (ATCM) here in Delhi to protect the icy continent from the damaging effects of increasing commercial tourism.

As per the treaty no human habitation is permitted, but research bases can be set up in the icy continent. Over the years tourists arrivals in Antarctica have seen a phenomenal increase, raising concerns over the "human impact" on the fragile environment.

Although Antarctic tourism began in the late 1950s, it remained at low levels until the early 1990s when it took off. From a base of 4,698 tourists in the 1990-91 summer, annual numbers rose to 24,281 in the summer of 2003-04, to 35,000 in 2006-07 summer In the summer of 2007-08, the number is slated to increase to 50,000. Industry figures project a continuing increase in tourism numbers through this decade. But if one adds the staff and crew to passengers, the figure for each year is likely to increase by at least 20,000.

More tourists than scientists and support staff on national programmes now visit the Antarctic each year.

"When Antarctica Treaty was drafted in 1959 no one conceived that it would one day become a hot spot for tourism. We do not want to discourage tourism, but we want to regulating it,” said Union minister for earth sciences Kapil Sibal.

Apart from sea-borne tourism, air-supported and "fly-sail" operations are gradually increasing. As tourism in Antarctica transforms from niche to mass tourism, there is a likelihood of developing tourism infrastructure ashore, using gigantic general purpose cruise liners in lieu of relatively small ice-strengthened vessels. Any misadventure may lead not only to catastrophe, but also significant disjunction of scientific projects done by several nations.

 

 

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Antarctic Treaty: Consultative meeting begins in New Delhi

 

30 April, 2007, http://www.indlawnews.com/

In the present scenario of globalization where national barriers are fast disappearing, where time zones have shrunk, we must embark upon a new global enterprise, chartering new areas of international collaboration in the true spirit of the Antarctic Treaty. This was stated by Shri Kapil Sibal, Union Minister for Science & Technology and Earth Sciences while inaugurating the XXX Antarctic Treaty Consultative Meeting (ATCM) which began in New Delhi today. Spelling out India's deep commitment in playing an active role in the domain of Antarctic science with the underpinning motto to preserve the pristine environment of the last frontier on earth, he urged the Antarctic Treaty Parties to cooperate in the scientific pursuit for the benefit of mankind.

Shri Kapil Sibal in his inaugural address drew the attention of delegates to the role played by Antarctic Treaty in providing good governance and environmental stewardship in managing the continent of Antarctica, common heritage of mankind. The Antarctica Treaty which is devoted to science and peaceful use, is also the pre-cursor to the Space Treaty. The Minister stated that the International Polar Year 2007-08 has also brought countries together for the launch of a comprehensive science mission. Such a mission is not geared for economic gain, but it is, in fact, a long term campaign through which scientists hope to unravel the enigmas of nature and space best understood from a vantage point, like the Antarctica.

He also impressed upon the need to give a fresh look at the growth of tourism in Antarctica, in the context of exploitation of the resources of this vast continent, as well as the imperative of protecting the Antarctica environment. He urged the delegates to develop a framework of regulation to contain tourism activity. The other issue, which needs to be addressed, he said, is the importance of the polar region in the context of global climate change and its impact on our environment and the human beings, going by the recent data and issues thrown up by the Inter-Governmental Panel on climate change.

Dr. U.R. Rao, an eminent Space Scientist and the Former Chairman, Space Commission and Secretary, Department of Space, Government of India, was elected Chairman of XXX ATCM.

Chairman of the XXX ATCM in his speech drew the attention of the Delegates to the latest IPCC Working Committee's report on Climate Change which clearly indicates that mountain glacier and snow cover have declined in both hemispheres resulting in rise in the average sea level which may have severe consequences across the globe in the long run. Destruction of ozone, in addition to increasing the ultra-violet radiation can also lead to additional significant global warming through stratospheric chemistry.

Earlier, Dr. P.S. Gl, Secretary, Ministry of Earth Sciences, welcomed the Delegates and thanked the Treaty Parties in choosing India for the first time as the venue for hosting the XXX ATCM. Mr. Jan Huber, Executive Secretary Antarctic Treaty Secretariat at Buenos Aires also spoke on the occasion.

Antarctic is a place that invigorates global climate and oceans. In a world of increasing resource use, Antarctic recharges and revives the world's ecosystems. Antarctic region is very critical to the global environment and ocean systems, as it controls the very sustenance of human kind on earth.

ATCM is the highest administrative forum for governing the Antarctica under the unique and one of the most successful Antarctic Treaty of 1959. Critical issues concerning Antarctica are discussed in ATCMs and management decisions are taken by consensus by the 28 Consultative Parties of the Treaty. There are 18 non-consultative parties to the treaty. Observers, experts and international organizations assist in the Treaty matters.

India is privileged to host the ATCM for the first time ever since India joined the Antarctic Treaty in 1983 and was granted the consultative status. It coincides with the Silver Jubilee Year of signing of the Treaty by India. The year is also being celebrated as the International Polar Year, to commemorate the International Geophysical Year 1957-58, which lead to the framing of the Antarctic Treaty in 1959.

The ATCM provides a platform for exchange of information between the members in formulating and recommending measure to facilitate scientific research in Antarctica; preservation and conservation of fragile Antarctic ecosystems.

The first five days of the meeting starting from 30th April, 2007 will be devoted to issues related to Antarctic Environment in the Committee on Environmental Protection (CEP) and Legal and Institutional matters related to the Treaty and governance of Antarctic by the concerned Working Group. In the second week starting from 7th May to 11th May, 2007, delegates will discuss matters related to operation of national Antarctic programmes, such as logistics, scientific cooperation, education and awareness etc. The other critical set of issues before the ATCM is related to growing tourism in icy continent and possible threats to the environment.

More than 300 delegates and experts representing over 46 countries and organizations are participating in the meeting. During the deliberations, more than 40 Working Papers supported by over 130 Information Papers, a record for an ATCM will be presented and discussed, with focus on environmental protection, Antarctic tourism, global climate change and consequent sea level rise, ozone depletion, and preserving the pristine Antarctic environment as a continent of peace and science.(PIB)

 

Copyright © 2007 Indlaw Communications Pvt. Limited. (ICPL).

 

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Antarctic treaty meet to focus on human intervention

 

Apr 29, 2007 , Monsters and Critics.com - Glasgow,UK

New Delhi, April 29 (IANS) The 30th Antarctic Treaty Consultative Meeting (ATCM) beginning in New Delhi Monday will deliberate on the impact of human intervention and climate change on the continent.

Being held for the first time in India since its inception on Dec 1, 1959, the meeting will be attended by around 300 delegates, comprising scientists, experts from governmental and non-governmental organisations from more that 45 countries.

The critical issues before the ATCM 2007 are environmental impacts of human activities on the sensitive ecosystem of Antarctica, especially related to the increasing ship-born tourism activities.

According to the India ministry of earth sciences, enhancing international science cooperation and collaborative research, especially during the International Polar Year (2007), will be another key area for discussions in this convention.

India would also seek the permission from the ATCM to set up its third research base at Antarctica. India has two research bases but the first one, Dakshin Gangotri, is completely non-functional as it is now buried under ice. At least 20 scientists are working in India's second station, Maitry.

© 2007 Indo-Asian News Service ries

 

 

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Australia moves to militarise Antarctic

10 April, 2007 http://www.stuff.co.nz/stuff/dailynews/4019081a12.html

The prospect of a militarised Antarctica has been raised with Australia being urged to sharply increase military capability there so as to head off competition from other countries.

The Australian Strategic Policy Institute says Australia could need a war-fighting capability to prevent nations staking claims on its Antarctic territory and to address disputes on oil, fisheries and other resources.

In New Zealand, the proposal won support from Peter Cozens, director of Victoria University's centre for strategic studies, who said we should also consider boosting our military presence in Antarctica.

"New Zealand has already taken a tentative step toward recognising resource competition with the new naval vessels being ice-strengthened," he said. "(But) the Government should think in terms of increasing New Zealand's military presence in the Antarctic."

The prospect of a militarised continent was rejected, however, by Antarctica New Zealand spokesman Dean Peterson, who said any move to increase forces there would risk "international uproar".

The Australian institute's report warned Australia it was being complacent about the 1959 Antarctic Treaty, which demilitarises the region. Other countries had greater aircraft ability to penetrate Australia's claim than it did. There was nothing to stop countries setting up bases in Australia's Antarctic Territory and there was the potential for conflict over oil if it reached US$200 a barrel, making it viable to take from the continent.

"If oil prices reach such levels, desperate nations may set their sights on Antarctica for continued supply," the report says.

Oil is around US$64 a barrel, but Antarctica is also rich in other minerals and natural resources, including fisheries, which could be subject to illegal plunder and competition. The territory also contains 30 per cent of the world's fresh water.

Though Australia has a clear interest in maintaining a demilitarised Antarctica, "we can't afford to be complacent," institute director Anthony Bergin and Antarctic scientist Marcus Haward say in the report, Securing Australia's Antarctic Future.

"In the future there may be more strategic competition in our southern flank. Resource disputes could emerge. The US, Russia, China and India could decide to step up their activities and withdraw from the treaty.

"Protecting Australian sovereignty is critical to our national interests and should underpin our Antarctic efforts. We don't possess an Antarctic war-fighting capability. Our intelligence community has little contact with those responsible for Antarctic policy-making, apart from matters related to illegal fishing."

Australia and New Zealand are among seven countries with formal claims on Antarctica. New Zealand claims the Ross Sea, while Australia's claim is 5.9 million square kilometres – 42 per cent of the continent.

All the claims are frozen under the treaty, which has 46 signatories, while Russia and the United States have reserved the right to make their own claims.

The authors call for an "ambassador for Antarctica" – an idea Mr Cozens said should also be adopted by New Zealand, which could not afford to be complacent either.

"The way New Zealand positions itself has to take account of the likely inevitability of competition for resources by voracious interests from those countries and multinational corporations that consume a high proportion of the world's resources."

Mr Peterson said New Zealand had a defence presence at Scott Base, which was used for training in cold conditions, but should resist any moves to increase capabilities.

Countries were prevented from making resource claims under the 1988 Convention for the Regulation of Antarctica Mineral Resource Activities, signed by 47 countries

 

 

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Antarctic status may change: study

 

April 5, 2007

 

Australia claims almost half of Antarctica but has negligible capacity to fend off an interloper intent on seizing territory or pirating resources, a new study warns.

The paper, released by the Australian Strategic Policy Institute (ASPI), said Antarctica was effectively demilitarised, peaceful and with a ban on mineral resource exploration until 2048.

But attitudes could change quickly, especially as the world runs short of oil.

The report's authors, ASPI research director Dr Anthony Bergin and Antarctic cooperative research centre program leader Dr Marcus Howard, said the 1961 Antarctic Treaty effectively froze out new territorial claims, leaving only Australia and six other countries with Antarctic territory.

Australia has the largest slice - claiming 42 per cent of the Antarctic landmass covering 5.9 million square kilometres.

Dr Bergin and Dr Howard said the Antarctic treaty wasn't universally recognised, but no one actually disputed Australian sovereignty and there were no counter-claims against Australia's, unlike some others.

However, this favourable situation might not endure indefinitely and Australia could not afford to be complacent.

Antarctica possesses vast mineral wealth and substantial offshore oil reserves and there is nothing to stop any nation establishing a presence, then starting prospecting.

For example, it has been suggested Antarctic oil could become viable if dwindling world oil reserves send the price to US$200 a barrel and spark an oil rush among desperate nations.

Illegal fishing is on the rise in Antarctic waters and could eventually become uncontrollable. In addition, Japan could quit the International Whaling Commission and embark on full-scale commercial whaling.

Dr Bergin and Dr Howard said the status quo was in Australian interests.

"There is enormous value in protecting it, but we can't be complacent that this is easy to sustain," they said.

"Our territorial claims in Antarctica can't be defended effectively in military terms. We don't possess an Antarctic war-fighting capability."

Dr Bergin and Dr Howard suggested a good first step would be to draft a white paper spelling out Australia's strategic interests and what resources should be devoted to it. Current spending on Antarctic activities runs to a very modest $100 million a year.

There could also be a senior diplomat designated as ambassador to Antarctica and an office of Antarctic and Southern Ocean affairs within the Department of Foreign Affairs.

To be in the best position to respond to any prospecting proposal from other nations, Australia should at least have an idea what is down there.

A survey of mineral resources could be conducted by Geoscience Australia.

In one resource area, Australia could be onto a winner. The Antarctic contains 30 per cent of the world's fresh water reserves, which Australia could market to a drought-plagued world through an iceberg harvesting industry.

© 2007 AAP

 

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Why neglect a territory that is there just for the taking?

THE AGE, April 4, 2007

This country's Antarctic territory can be a source of great benefit, write Anthony Bergin and Marcus Haward.

WE ARE approaching the 100th anniversary of Douglas Mawson's first famous 1911-1914 expedition to what is now known as the Australian Antarctic Territory. Later this year there will be an air link between Hobart and Antarctica.

As the effects of climate change become more evident, it will be to Antarctica that we must continue to turn for possible answers. What are the key challenges that will shape our approach to Antarctica?

Australia claims 42 per cent of Antarctica, an area approximately the size of Australia, without Queensland. The validity of the claim may be challenged. There could be increased settlement of stations in our territory. Resources could be discovered. Illegal fishing might become uncontrollable in our Antarctic waters.

The Antarctic faces the direct effects of climate change, with potential impacts on sea ice and marine ecosystems, as well as on terrestrial Antarctica. There are more tourists visiting more Antarctic locations. Southern Ocean krill is the world's largest fishery not fully exploited.

Hotel chains might seek to operate in our territory. A bio-prospecting industry is emerging in Antarctica, with biological resources effectively there for the taking. The head of the UN's Food and Agriculture Organisation says two-thirds of the world's population could be threatened by water shortages by 2025. As water concerns grow, an iceberg harvesting industry may develop. We could market clean water to the world.

Given these challenges, there are eight steps that we should consider to advance our Antarctic interests.

First. There should be an urgent white paper on Antarctica that informs Australians of our strategies for maintaining and advancing our Antarctic interests.

Second. An ambassador for Antarctica should be appointed to communicate Australia's international Antarctic policy.

Third. An Office for Antarctic and Southern Ocean Affairs should be created within the Department of Foreign Affairs and Trade to strengthen Australia's Antarctic policy capacity.

Fourth. To enhance our claims to be a leader in Antarctic governance, Australia should fund a feasibility study into a World Antarctic University. We could host the university in Australia, with a small campus at an Antarctic station.

Fifth. To make informed judgements on resource exploitation, we should undertake an assessment of the accessibility and value of Australian Antarctic mineral resources and identify where further work might be required to improve assessments of the resource potential.

Sixth. A feasibility study should be undertaken on the case for one or more national flagged vessels to serve Australian interests in the Southern Ocean. Its tasks would include scientific research, search and rescue, pollution control, fisheries patrols and resupply of Antarctic bases. Australia has only the Aurora Australis capable of operating in the Antarctic sea ice. Its capacity is severely limited by its obligation to support marine research and transport people and supplies.

Seventh. We should retrieve an ice core a million or more years old. It would be a time capsule of global climate information and help in prediction of future climate. The best place to retrieve this buried treasure is in our Antarctic territory.

Eighth. We need greater logistics capacity to visit any part of the territory for science, environmental or policy purposes. It's our territory, we should be able to cover it, but we can't. Other nations such as the United States, Russia, China, France and Italy have far superior capacity to penetrate the territory, and they do. We should double our intra-continental aircraft capacity, build another inter-continental ice runway and use one of Defence's four new C-17 Globemasters for Antarctic logistics.

The highest mountain on the Australian mainland is dwarfed by our highest mountain in the Australian Antarctic Territory, Mount McClintock, yet we never go there. Mount McClintock is in the eastern sector of the territory and, as far as we know, has never been visited by an Australian.

Our overall national Antarctic efforts are run on a shoestring relative to other nationally significant activities that affect our future security. We need a visionary Look South policy.

Sixth. A feasibility study should be undertaken on the case for one or more national flagged vessels to serve Australian interests in the Southern Ocean. Its tasks would include scientific research, search and rescue, pollution control, fisheries patrols and resupply of Antarctic bases. Australia has only the Aurora Australis capable of operating in the Antarctic sea ice. Its capacity is severely limited by its obligation to support marine research and transport people and supplies.

Seventh. We should retrieve an ice core a million or more years old. It would be a time capsule of global climate information and help in prediction of future climate. The best place to retrieve this buried treasure is in our Antarctic territory.

Eighth. We need greater logistics capacity to visit any part of the territory for science, environmental or policy purposes. It's our territory, we should be able to cover it, but we can't. Other nations such as the United States, Russia, China, France and Italy have far superior capacity to penetrate the territory, and they do. We should double our intra-continental aircraft capacity, build another inter-continental ice runway and use one of Defence's four new C-17 Globemasters for Antarctic logistics.

The highest mountain on the Australian mainland is dwarfed by our highest mountain in the Australian Antarctic Territory, Mount McClintock, yet we never go there. Mount McClintock is in the eastern sector of the territory and, as far as we know, has never been visited by an Australian.

Our overall national Antarctic efforts are run on a shoestring relative to other nationally significant activities that affect our future security. We need a visionary Look South policy.

Anthony Bergin and Marcus Haward are authors of Frozen Assets: Securing Australia's Antarctic Future, a report to be released tomorrow by the Australian Strategic Policy Institute.

 

 

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Rapport sur la place dans les enjeux internationaux de la recherche en milieu polaire : le cas de l'Antarctique

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Rapport sur la place dans les enjeux internationaux de la recherche en milieu polaire : le cas de l'Antarctique n° 3702 déposé le 14 février 2007 par M. Christian Gaudin

 

 

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Une équipe polaire

"Belarus" online edition, www.belarus-magazine.by @ 6 June 2006 01:38 PM

 

La première expédition biélorusse d’études a visité l’Antarctique. Deux mois de travail ont permis aux explorateurs biélorusses de recueillir des matériaux uniques qui deviendraient une base de départ pour la construction de la première station polaire biélorusse sur le continent recouvert de glace.

Le but principal des chercheurs était d’exécuter des travaux de reconnaissance afin de choisir un site pour cette station et d’étudier les conditions climatiques et techniques dans lesquelles fonctionnerait l’équipement biélorusse. On avait étudié 11 oasis antarctiques, on appelle ainsi des sites où des roches émergentes permettent de construire des stations.

“Le site le plus convenable serait celui où on peut aménager une piste aux gros-porteur, a dit à notre correspondant Vladimir Tychkévitch, chef d’expédition. Le Bélarus n’ayant pas de brise-glace, le transport aérien est celui le plus avantageux. Un lac glaciaire d’eau douce à proximité est une condition importante de plus. Il se peut que nous construisions à la place d’une station abandonnée russe la nôtre ce qui d’abord permettrait d’économiser des ressources et d’assurer aux équipes polaires des conditions d’habitation plus ou moins confortables.”

La construction et le support de vie d’une station coûteraient au Bélarus des millions de dollars. Ces frais d’entretien sont comparables à ceux de lancement spatial. Mais ils se justifieront absolument, d’après Vladimir Tychkévitch.

“Premièrement, en étudiant l’Antarctique le pays peut avoir des quotas de ressources biologiques, dit le chercheur. Quelles ressources ? En réalité, il y en a beaucoup. Par exemple, des activités d’études en Antarctique rapportent à l’Ukraine des quotas de pêche en Antarctique, au Japon ceux de chasse à la baleine. En général, tout pays présent sur le continent de glace y a son intérêt. Deuxièmement, l’étude de pollution de l’air en Antarctique est d’une importance stratégique pour le Bélarus — un avantage pour un pays qui a signé le protocole de Kyoto. Le fait est qu’on se sert actuellement de données de pollution atmosphérique provenant d’autres pays qui, naturellement, les interprètent à leur manière. De propres données dans ce domaine donneraient la possibilité de recherches indépendantes. Il existe encore une tendance perspective d’exploitation de ressources minérales en vue de leur mise en valeur ultérieure. Et l’Antarctique, croyez-moi, en est riche. Je ne parle pas des possibilités qu’aurait la science biélorusse.”

Le dire simplement, si l’on construit une station polaire biélorusse et effectue des études régulières, on aura dans un certain temps l’occasion de “marquer” un terrain d’Antarctique et de recevoir de bons dividendes. Le Moratoire sur les revendications territoriales dans le cadre du Traité sur l'Antarctique expire en 2009. Le déroulement des évènements ultérieurs est inconnu. Beaucoup de pays sont prêts à avaler un bon morceau. Il est important que le Bélarus puisse affirmer ses droits.

Le Bélarus possède des ressources humaines et scientifiques nécessaires pour la création d’une station. Il reste à régler le financement du projet — trouvera-t-on des moyens pour sa réalisation ? C’est pourquoi les résultats du travail de la première expédition polaire biélorusse vont être soumis à l’examen des plus hautes autorités biélorusses. Si la réponse est affirmative, la première équipe polaire biélorusse se rendra en novembre prochain à l’Antarctique.

Dmitri Timanovitch

 

 

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PM to visit Antarctica for Scott Base 50th


PM to visit Antarctica for Scott Base 50th anniversary

Prime Minister Helen Clark will visit Antarctica from 18 to 22 January, accompanied by Sir Edmund Hillary, to mark the fiftieth anniversary of Scott Base, New Zealand’s Antarctic research station.

Scott Base was established on 20 January 1957 by the New Zealand contingent of the Commonwealth Trans-Antarctic Expedition, led by Sir Edmund Hillary.

Helen Clark said she is delighted Sir Edmund is able to participate in this important anniversary.

“New Zealand has a special relationship with Antarctica. Its proximity to us means that our country was closely involved in a number of the earliest Antarctic expeditions, such as those of Scott and Shackleton.

“In the fifty years since Sir Edmund’s team established Scott Base, New Zealanders have played an important role in exploration and science in Antarctica, and there have been many achievements.”

Helen Clark said the founding of Scott Base fifty years ago also marked the beginning of New Zealand’s co-operation with the United States’ science programme in Antarctica, and this anniversary would also be celebrated during her visit.

“In 1957, the Head of the US Operation Deep Freeze, Admiral George Dufek, generously helped Sir Edmund and his party survey and prepare the site for Scott Base. Since then, we have continually had a very close relationship with the United States on Antarctic science, logistics, and important issues within the Antarctic Treaty System.

“New Zealand and American scientists work together on monitoring the ozone hole over Antarctica. They also work jointly on the ANDRILL project which investigates past impacts of climate change on Antarctica and its ice shelves.

“Our scientific collaboration has led to important discoveries in atmospheric research, including in the measurement of ultra-violet radiation and our understanding of the chemistry of the ozone hole which forms each spring over Antarctica. These environmental factors have a real bearing on the health of New Zealanders and other people living in the Southern Hemisphere.

“New Zealand and the US have been operating together out of Christchurch to Antarctica for nearly half a century. We work closely together against illegal fishing in the Southern Ocean, and we actively promote the development of marine protected areas in Antarctic waters. We also co-operate on environmental management in Antarctica, most notably in the unique McMurdo Dry Valleys,” Helen Clark said.

Several high-ranking US officials will join Helen Clark for the celebrations, including Dr Arden Bement, Head of the National Science Foundation which is responsible for the United States Antarctic Program; and Claudia McMurray, Assistant Secretary of State responsible for Oceans and International Environmental and Scientific Affairs.

Helen Clark said she was also looking forward to seeing the historic Antarctic huts left by early expeditions to the continent, and to seeing the conservation work being done on them.

 

 

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Assemblée générale des Nations Unies et la question de l'Antarctique,

Communiqué de presse ONU (presse.ONU)

 

 

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Quel statut et quel avenir pour le continent blanc ?,

Le Monde, 18.08.2003, auteur: Pierre Barthélémy


Tout un arsenal de textes fait de l'Antarctique une terre vouée à la paix et à la science, préservée de toute exploitation économique. Malgré cela, des dangers planent au-dessus de cette réserve naturelle, que ce soit en raison d'un tourisme naissant ou du réchauffement climatique.

Où va l'Antarctique ? Qu'en feront les hommes ? Le sixième continent est une exception tant sur le plan géographique que juridique. Tout écolier a eu au moins une fois l'occasion de se pencher sur une carte de l'Antarctique. Qui ne se rappelle ce camembert blanc de 14 millions de kilomètres carrés découpés en portions plus ou moins inégales, la maigrelette Terre Adélie coincée entre deux beaux morceaux australiens et cette belle part, entre 90 et 150° ouest, que personne ne revendique ?

En termes d'ambitions territoriales, les Anglais ont tiré les premiers, en montrant leur appétit dès 1908, suivis par la Nouvelle-Zélande en 1923, la France un an plus tard, l'Australie en 1933, la Norvège et l'Argentine en 1939 et, enfin, le Chili en 1940. Pour justifier leurs prétentions, ces Etats faisaient valoir plusieurs arguments, que ce soit la découverte, l'exploration, la présence sur place ou la proximité géographique.

Quant aux principaux personnages intéressés par l'Antarctique, à savoir les scientifiques, "ils se sont rapidement dit que leurs activités risquaient d'être perturbées par les revendications territoriales", explique Anne Choquet, chercheuse au Centre de droit et d'économie de la mer (université de Bretagne occidentale). "A l'occasion de la troisième Année géophysique internationale de 1957-1958, poursuit-elle, les chercheurs ont décidé de faire comme s'il n'y avait pas de prétentions territoriales, qui impliquent la non-ingérence des autres Etats. Ils se sont installés sans se préoccuper des conséquences politiques et juridiques. Et cela a très bien marché : il n'y a pas eu de difficulté particulière mais au contraire un fructueux échange d'informations." A partir de cette expérience scientifique d'un genre inédit, les Etats - au premier rang desquels les Etats-Unis, qui ne revendiquent aucun morceau du camembert - ont été convaincus qu'un régime juridique spécial pouvait être négocié.

D'où la signature, en 1959 à Washington, du traité de l'Antarctique qui établit la base du régi- me actuel. En pleine guerre froide, douze pays dont les Etats-Unis et l'Union soviétique, s'engageaient sur un texte spécifiant, dans son article premier que "seules les activités pacifiques sont autorisées dans l'Antarctique." L'article 5 ajoute que "toute explosion nucléaire dans l'Antarctique est interdite, ainsi que l'élimination dans cette région de déchets radioactifs".

Mais c'est avant tout par son article 4 que le traité de Washington va se singulariser en termes de droit. Chef-d'½uvre de compromis et d'équilibre, expliquent Michel Trinquier et Michel Brumeaux, de la sous-direction du droit de la mer, des pêches et de l'Antarctique au ministère français des affaires étrangères, "cet article gèle les revendications territoriales sans pour autant que les Etats dits "possessionnés" ne renoncent à leurs prétentions. Ils doivent toutefois s'abstenir de toute mesure qui accroîtrait leur emprise."

Par conséquent, poursuivent les deux diplomates, "la Terre Adélie n'est pas un territoire sur lequel la France exerce une souveraineté pleine et entière. On ne peut pas en interdire l'accès au regard d'une législation nationale, pas plus qu'on ne peut y mener d'activité polluante ou militaire". Dans le même temps, elle constitue l'un des quatre districts des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), qui sont un territoire d'outre-mer...

Cette ambiguïté peut parfois mener à des décisions douteuses. Ainsi, en 2001, l'administrateur supérieur des TAAF a considéré que trop de touristes se rendaient en Terre Adélie, ce qui risquait de nuire à l'environnement. Il a donc instauré une taxe de mouillage et une taxe de séjour, ce qui a provoqué de nombreuses protestations au motif que lever impôt s'apparente à un droit de souveraineté. Les taxes ont été retirées en 2002, mais cet épisode bénin souligne à quel point sont vivaces les réflexes de toute-puissance administrative.

Plusieurs textes sont venus compléter celui de 1959, créant ce que les spécialistes appellent le "système du traité sur l'Antarctique": la convention sur la protection des phoques (Londres, 1972), la convention sur la conservation de la faune et de la flore marines (Canberra, 1980). En 1988, était signée à Wellington une convention tentant d'associer exploitation des "ressources minérales" et protection de l'environnement. Mais, quelques mois plus tard, la France et l'Australie - ainsi que nombre d'ONG mettant en avant le naufrage de plusieurs pétroliers en zone polaire dont l'Exxon-Valdez, le 24 mars 1989 en Alaska - estimèrent cette union incompatible et empêchèrent son entrée en vigueur.

Le souci écologique exprimé à l'occasion de ce texte mort-né allait désormais primer, notamment avec le protocole de Madrid (signé en 1991) qui pérennise l'Antarctique "comme réserve naturelle, consacrée à la paix et à la science". L'exploitation minière y est interdite pour un demi-siècle. Autre idée importante : toute activité doit faire l'objet d'une évaluation d'impact sur l'environnement. Ainsi, les Russes n'ont pas reçu l'autorisation de terminer leur forage de Vostok car les chercheurs ne veulent pas prendre le risque de contaminer l'immense lac se trouvant sous les quelque 3 700 mètres de glace et son eau vieille de plusieurs centaines de millénaires.

La pollution, telle est désormais la hantise. Les Etats doivent mettre en ½uvre des plans de gestion pour limiter de manière drastique la dégradation de l'environnement dans les stations scientifiques. Ainsi, sur la base de Dumont d'Urville, seules les eaux usées et les déchets organiques finissent dans l'océan. Tous les papiers sont brûlés dans un incinérateur. Le tri des déchets devient un réflexe : métaux, plastiques, câbles, ampoules électriques, composants électroniques, verre... Tout repart sur l'Astrolabe et retourne en Australie.

En revanche, le protocole de Madrid n'avait pas prévu le "boom" touristique vers le continent blanc (lire ci-dessous). La France a rapidement proposé de réglementer cette activité, mais la prise de conscience des autres parties ne s'est faite que récemment. Cette année, a été créé un groupe de travail sur le sujet, qui devra répondre à de nombreuses questions. Faut-il interdire l'accès aux zones fragiles ? Comment assurer la sécurité des navires et des personnes à ces latitudes extrêmes ? Qui est responsable en cas d'accident ? Comment réglementer le tourisme d'aventure ?

L'arsenal de textes suffira-t-il à préserver le sanctuaire antarctique des atteintes de l'homme ? Pas si sûr. Les attaques peuvent parfois être perverses, menées à distance et involontaires. Par définition, l'effet de serre et le réchauffement climatique affectent toute la planète, y compris ces déserts éloignés que sont les calottes polaires. C'est essentiellement la fusion partielle des glaces du Groenland qui inquiète les chercheurs, fusion qui pourrait augmenter le niveau de la mer de quelques mètres. De par les températures très basses qui y règnent, y compris sur les côtes, l'Antarctique, et ses 33 millions de kilomètres cubes de glace, ne semble pas craindre grand-chose à l'échelle du millénaire.

A condition toutefois de réduire énergiquement la production de gaz à effet de serre. "Même si, à la fin du siècle, on arrive à baisser la production de CO2 et à ne pas en fabriquer plus que la planète ne peut en absorber, nous ne serons pas quittes pour autant, prophétise Jean Jouzel, directeur de l'Institut Pierre-Simon Laplace. Nous aurons deux ou trois degrés en plus et une élévation du niveau de la mer due à la dilatation des océans. Et surtout, l'inertie de la machine climat est telle que, même si on stabilise la production des gaz à effet de serre, le niveau de la mer continuera d'augmenter de 50 cm par siècle pendant cinq à dix siècles..."

Et, face à un changement climatique profond, comment réagiront les ice-shelves, ces banquises permanentes parfois grandes comme la France qui entourent une partie des côtes de l'Antarctique ? "S'ils disparaissent, répond Jean Jouzel, cela risque de déstabiliser l'Antarctique de l'Est - qui accumule l'essentiel des glaces -, de libérer des contraintes et d'accélérer l'écoulement de la calotte vers l'océan." D'où la nécessité d'établir une véritable surveillance par satellite du continent blanc dont les chercheurs soulignent le rôle important sur la circulation océanique. Le climat et l'avenir de notre planète se jouent aussi là-bas.


 

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Protection de l'environnement

 

 

 

Exploitation des icebergs pour l’eau potable ? Du remorquage à l’embouteillage…

par Marianne Audette-Chapdelaine | 9 juin 2007, Agence de presse étudiante - Montréal,Québec,Canada

Les pressions exercées par les populations humaines sur les ressources en eau sont de plus en plus fortes. La croissance démographique, l’urbanisation rapide, l’adoption de nouveaux modes de consommation et de production agricole, et la pollution sont autant de facteurs qui se traduisent souvent par une dégradation des ressources en eau. Les gouvernements, pour des raisons essentiellement politiques, essaient dans la mesure du possible d’aller chercher l’eau où elle se trouve. En effet, modifier la structure de consommation impliquerait souvent la mise en place de réformes importantes, notamment la tarification de la ressource afin d’en réduire le gaspillage.

Plusieurs moyens ont été envisagés afin d’accroître l’offre d’eau. Les détournements de rivières et les transferts interbassins sont parmi les plus courants. Certains pays utilisent le dessalement ou encore des techniques de recyclage de l’eau. Dans les années 1970, certains chercheurs pensaient que le transport d’icebergs de l’Antarctique jusque dans les zones arides du globe pourrait résoudre de nombreux problèmes d’approvisionnement en eau. En plus de représenter des réserves immenses, l’exploitation des icebergs peut se faire sans coûts politiques importants, puisque cette eau est inutilisée et n’appartient à personne.

À ce jour, cette option ne s’est pas concrétisée, compte tenu du coût financier trop élevé et des nombreux problèmes techniques qui se posent. Mais selon certains spécialistes, la possibilité d’exploiter des icebergs risque, éventuellement, de refaire surface.

L’enthousiasme sans limite des années 1970

L’un des premiers à planifier sérieusement le transport d’icebergs de l’Antarctique, dans les années 1950, est John Issacs, un océanographe de la Scripps Institution, en Californie. Il calculait que six bateaux pourraient tirer en quelques mois des icebergs mesurant 30 kilomètres. L’enthousiasme envers l’idée du transport d’iceberg atteint son apogée en 1977, lors d’une conférence internationale sur l’exploitation des icebergs qui se déroule à l’Université d’Iowa State. Parmi les pays ayant le plus contribué au contenu de cette conférence, on retrouve notamment les États-Unis, la France, le Canada et l’Arabie Saoudite. Certains experts croient alors possible de remorquer des icebergs mesurant 80 kilomètres de longueur. D’autres, comme les chercheurs John Hult et Neil Ostrander proposent de tailler les icebergs afin qu’ils aient une forme de proue de bateau pour ensuite les tirer en chaîne à l’aide de remorqueurs fonctionnant à l’énergie nucléaire.

Mais les difficultés techniques et financières sont loin d’être surmontées afin de concrétiser le transport d’icebergs de l’Antarctique. Parmi celles-ci, notons les conditions climatiques difficiles durant le voyage, l’instabilité des icebergs, le danger que leur morcellement poserait pour la navigation, et les risques d’effets néfastes sur les écosystèmes. L’idée de remorquer des icebergs a été mise de côté depuis le début des années 80.

La « chasse aux icebergs »

Le remorquage ne constitue pas la seule manière de « changer la glace en eau ». À la lumière du vide juridique entourant l’appropriation d’icebergs en eau internationale, d’autres types d’exploitation commerciale de l’eau d’icebergs pourraient créer un précédent, advenant la réalisation de projets de transport à plus grande échelle. Les icebergs provenant de la côte ouest du Groenland migrent vers Terre Neuve chaque année entre avril et juillet. C’est la « saison de la chasse ».

Après avoir identifié par avion les icebergs accessibles, les « chasseurs » se rendent sur place en bateau et cassent des morceaux de glace à l’aide de scies et de grues accrochées à l’iceberg. Certains vont même jusqu’à tirer les icebergs à la carabine en espérant que des morceaux plus petits s’en détachent. La glace est ensuite concassée, puis entreposée dans des barges en vue de la fonte.

Les deux chefs de file en développement de techniques de récoltes de glace sont la compagnie Iceberg Industries et la Canadian Iceberg Vodka Corporation. Fondée par un ancien directeur de Canadian Iceberg en 1996, Iceberg Industries appartient à Iceberg Corp. of America, incorporée au Nevada. Elle a terminé en 2002 la conception d’une usine d’embouteillage flottante. Un excavateur de 22 mètres réalise le travail d’excavation. La glace est ensuite aspirée par un pneumatique jusqu’au bateau-usine. En plus d’être associé aux marques Borealis Iceberg Water, Borealis Iceberg Vodka et Borealis Iceberg Beer, l’entreprise a également signé un contrat important avec la chaîne Loblaws qui commercialise de l’eau d’iceberg sous sa marque maison President’s Choice. Canadian Iceberg a pour sa part débuté ses activités en 1995. Les icebergs n’étant alors pas reconnus comme une source d’eau par les gouvernements américain et canadien, la société décide d’embouteiller de la vodka, la Iceberg Vodka, en partenariat avec la Newfoundland Liquor Corporation pour l’embouteillage. La Iceberg Vodka est plus difficile que l’eau à positionner dans les hautes gammes du marché, à cause de la forte concurrence de marques bien établies telles que Smirnoff. La Iceberg Vodka est maintenant disponible dans 15 pays et 13 États américains, le plus important marché étant la Floride. Iceberg Vodka a reçu une médaille d’or du Beverage Tasting Institute de Chicago en 1998, et a été classée première par le Wine Access Magazine en 2001.

 

 

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Le navire usine de la flotte japonaise menace de pollution l’océan austral

Jeudi 15 février, un incendie s’est déclaré à bord du navire usine de la flotte baleinière, le Nisshin Maru. Un marin y a trouvé la mort. Ce bateau sert de plate forme de conditionnement pour la chasse pseudo-scientifique japonaise. Sa mise hors service signifierait la fin de la campagne de chasse à la baleine du Japon, mais représente pour l’heure un risque grave de pollution. Le Japon doit accepter de toute urgence la proposition de remorquage du bateau de Greenpeace, l’Esperanza.

Si les conditions climatiques venaient à se détériorer, le déversement des 1000 tonnes de gasoil embarqués par le Nisshin Maru constituerait un risque très grave sur l’environnement de l’antarctique, zone classée comme réserve naturelle consacrée à la science et à la paix. Le bateau incendié se trouve à moins de 200 kilomètres de la terre Adélie, lieu de rassemblement des manchots.

Le Nisshin Maru doit être de toute urgence remorqué. La flotte japonaise à publié dès jeudi un SOS auquel l’Esperanza, venu dans la zone pour s ‹ opposer à la chasse baleinière, a répondu favorablement. Le bateau de Greenpeace est l’un des plus proches de la zone du sinistre ; il est par ailleurs le seul à pouvoir effectuer le remorquage en toute sécurité. Pourtant, le gouvernement japonais, par l’intermédiaire de l’Institut de Recherche sur les Cétacés, refuse l’assistance de Greenpeace et a fait savoir qu’il essayait de trouver une autre solution pour remorquer son navire. Or, aucun des bateaux de la flotte baleinière est en mesure de le faire… Compte tenu d’un risque de dégradation rapide des conditions météorologiques pouvant mettre en péril l’opération de remorquage, la raison doit s’imposer et le Japon accepter l’assistance de Greenpeace.

Source : http://www.greenpeace.org/france/news/menace-de-pollution-du-nisshin-maru

 

 

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Marée noire : écolos et baleinier dans le même bateau ?

 

. La Nouvelle-Zélande a demandé vendredi à Tokyo d'accepter qu'un de ses baleiniers en panne soit remorqué par un navire de Greenpeace.

. Auckland évoque un risque de marée noire sur les côtes de l'Antarctique.

Le Japon va-t-il accepter qu'un de ses baleiniers en panne soit remorqué par Greenpeace pour éviter une marée noire potentielle en Antarctique ? C'est ce que souhaitent vendredi les autorités néo-zélandaises.

Le Nisshin Maru fait partie de la flotte de baleiniers nippons actuellement en activité dans les mers australes. Un incendie s'est déclaré jeudi sur le pont inférieur du navire ; un membre d'équipage est tombé en mer et reste à ce jour porté disparu. Selon Chris Carter, le ministre néo-zélandais de l'environnement, le Nisshin Maru est un "bateau mort", qui ne peut être réparé. Or, il abrite 1,3 million de litres de carburant dans ses cales. "Il est impératif que le Nisshin Maru soit remorqué à l'écart des côtes protégées de l'Antarctique, des colonies de pingouins et de la banquise", a déclaré vendredi le ministre.

La solution la plus rapide, a-t-il indiqué, serait de faire appel à l'Esperanza, le navire de Greenpeace, qui se trouve dans la zone. Un brise-glace américain pourrait également être disponible mais il est plus éloigné. Le gouvernement japonais a été contacté, de même que l'ambassadeur nippon à Auckland mais l'Agence des pêches du Japon a d'ores et déjà refusé l'aide des écologistes, assurant que l'incendie s'éteindrait de lui-même et qu'il n'y avait aucune menace de marée noire.

Harcèlement en mers australes

Comme chaque année, Greenpeace et Sea Shepherd traquent les baleiniers dans les mers australes pour les empêcher de chasser les cétacés. Cette année, la flotte nippone doit pêcher 850 baleines et dix rorquals communs d'ici le mois de mars. Une pêche à des fins scientifiques, assure Tokyo, ce qui lui permet de contourner le moratoire international sur la chasse aux cétacés adopté en 1986. Cet argument est dénoncé par les écologistes, nombre de scientifiques et plus de 20 pays membres de la Commission baleinière internationale (CBI), dont la France, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.

16/02/2007

 

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Antarctique: fuite de carburant après l'accident d'un navire de croisière

AFP 01.02.07

Une fuite de carburant s'est produite à proximité d'une île de l'Antarctique à la suite de l'accident survenu au bateau de croisière norvégien Nordkap, qui a heurté mardi un écueil, a indiqué jeudi la Direction argentine de l'Antarctique.

Cette fuite de carburant, dont l'importance n'a pu être précisée, a été confirmée par le Programme antarctique espagnol et la base argentine de l'île Déception, située au nord de la péninsule antarctique, en face de laquelle l'accident s'est produit, selon un communiqué de la direction argentine.

"L'accident se serait produit au moment de l'entrée du navire dans l'intérieur de la baie de l'île (Déception) où il a heurté un rocher", selon ce communiqué.

L'île Déception est une zone particulièrement protégée où plusieurs pays, dont l'Argentine et l'Espagne, ont ouvert des bases scientifiques.

Une étude approfondie des conséquences pour l'environnement va désormais être menée, a encore indiqué la Direction argentine de l'Antarctique.

Un autre navire norvégien de croisière, le Norge, a rejoint le Nordkap pour prendre à son bord ses passagers et poursuivre le voyage vers Ushuaia, ville argentine située à 1.000 km plus au nord.

Quelque 360 navires ont emmené des milliers de touristes dans la région entre décembre 2005 et mars 2006 et ce chiffre pourrait atteindre 500 en 2006-2007, selon la Préfecture navale argentine.

 

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Antarctic seals get greater protection

The Age - Melbourne,Victoria, Australia 30 NOVEMBRE 2006

Anyone caught mining in the Antarctic will face up to 16 years in jail after new laws passed federal parliament.

The strict opposition to mining in the frozen continent follows international agreements negotiated in the Madrid Protocol.

The new environment bill also strengthens protections for seals, increasing penalties for harming the mammals and continuing a ban on taking them for commercial purposes.

The government says the laws will help to protect the Antarctic seal population and preserve the frozen continent's unique environment.

Among the measures are the introduction of two permit schemes to cover individuals who want to collect highly valuable meteorites in the Antarctic, and those who want to re-introduce native birds or seals to the Antarctic.

The Environment and Heritage Legislation Amendment (Antarctic Seals and Other Measures) Bill passed the House of Representatives without amendment after passing the Senate earlier this month.

 

 

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Baleines

 

Baleines: interdit de manifestation publique, Greenpeace quitte le Japon

le 7/4/2007 par AFP

 

Les militants de Greenpeace, dont le navire avait été empêché d'accoster au Japon, se sont résignés à quitter l'Archipel samedi sans avoir eu l'autorisation d'organiser une manifestation publique contre la chasse à la  baleine comme ils le souhaitaient.

Le bateau Esperanza, qui a participé à la récente campagne antichasse en Antarctique, avait fini par toucher terre dimanche après un long bras de fer bureaucratique avec les autorités japonaises.

 

Mais les écologistes n'ont pu convier des diplomates à bord de l'Esperanza comme ils le prévoyaient, ayant été autorisés à s'amarrer à un quai interdit d'accès au public.

En outre, la venue de Greenpeace n'a rencontré quasiment aucun écho médiatique localement.

L'équipage du navire a donc décidé de quitter le Japon samedi pour une escale de maintenance en Corée du Sud, a indiqué à l'AFP une porte-parole de Greenpeace, Sara Holden.

Mme Holden a néanmoins fait contre mauvaise fortune bon coeur: "Il est important de prouver que nous sommes libres de venir au Japon. C'est un combat de longue durée", a-t-elle estimé lors d'un entretien téléphonique depuis l'Esperanza.

Les autorités du port de Yokohama, près de Tokyo, ont dit avoir refusé à Greenpeace le droit d'organiser sa manifestation en raison d'un "manque d'espace".

La confrontation entre autorités nippones et Greenpeace avait récemment pris un tour passionnel: Tokyo, se considérant humilié, estime que l'agressivité de la campagne des écologistes contre sa flotte baleinière a dépassé les limites et porte atteinte à son orgueil et ses intérêts nationaux.

Tokyo avait ainsi qualifiée Greenpeace de groupe "terroriste".

Le Japon pratique la chasse à la baleine, qu'il considère comme une de ses traditions culturelles et culinaires, ce qui lui vaut la vive inimitié des associations écologistes anglo-saxonnes.

Il contourne chaque année le moratoire international sur la chasse commerciale des baleines, en vigueur depuis 1986, en affirmant pêcher à des fins "scientifiques".

 

 

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Navire de Greenpeace accoste au Japon après un long bras de fer

7sur7 - Bruxelles

Un navire de Greenpeace, qui a participé à la récente campagne contre les baleiniers japonais en Antarctique, a finalement pu accoster dimanche à Yokohama, au sud de Tokyo, après un bras de fer de quatre jours avec les autorités japonaises.

"Nous sommes là, et à titre officiel. Il a fallu beaucoup d'efforts mais il est important de venir et d'essayer de lancer un débat" sur la pêche à la baleine, s'est réjouie une porte-parole de Greenpeace, Sarah Holden. L'"Esperanza" avait l'intention d'accoster cette semaine en baie de Tokyo mais il en avait été empêché à la suite du refus de l'agent japonais chargé de s'occuper administrativement de son arrivée.

Greenpeace a précisé que l'organisation s'était occupée elle-même des formalités administratives. Les 23 membres de l'équipage, de 10 nationalités différentes, souhaitent venir plaider auprès des Japonais pour la fin de la chasse à la baleine et prévoient de rester une semaine au Japon.

Moratoire
La confrontation entre autorités nippones et Greenpeace a pris un tour passionnel: Tokyo, se considérant humilié, estime que l'agressivité de la campagne des écologistes contre sa flotte baleinière a dépassé les limites et porte atteinte à son orgueil et ses intérêts nationaux. Tokyo a qualifiée Greenpeace de groupe "terroriste".

Le Japon pratique la chasse à la baleine, qu'il considère comme une de ses traditions culturelles et culinaires, ce qui lui vaut la vive inimitié des associations écologistes anglo-saxonnes. Il contourne chaque année le moratoire international sur la chasse commerciale des baleines, en vigueur depuis 1986, en affirmant pêcher à des fins "scientifiques".

Le 1er mars, les Japonais avaient dû prématurément interrompre leur saison annuelle de pêche dans l'Antarctique à la suite de graves incidents avec des militants écologistes extrémistes de l'organisation Sea Shepherd. Ces derniers avaient notamment jeté de l'acide sur le pont d'un baleinier nippon, blessant deux marins. Greenpeace s'est désolidarisée des actions violentes de Sea Shepherd. Tokyo a promis de poursuivre ses campagnes baleinières

 

 

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Chasse à la baleine, la flotte japonaise rentre à la maison

 28 février 2007 Par Pierre Melquiot source : http://www.actualites-news-environnement.com/20070228-chasse-baleine-flotte-japonaise.php

 

La flotte japonaise est sortie ce matin des eaux de l'Antarctique, escortée par le navire de Greenpeace MV Esperanza. C'en est fini de la saison de chasse à la baleine dans la zone. L'incendie du Nisshin Maru, le navire usine japonais, aura été fatal à cette campagne de « massacre ». Greenpeace se félicite de cette décision et espère ne plus jamais revoir de baleiniers japonais dans le sanctuaire austral.

Lors du passage de la ligne de latitude des 60 degrés, marquant la sortie des eaux de l’Antarctique et de la zone de chasse, Karli Thomas, responsable de l’expédition de Greenpeace à bord de l’Esperanza, a envoyé un message radio au navire usine japonais Nisshin Maru, endommagé par un incendie la semaine passée: « Nous partageons votre douleur d’avoir perdu un membre d’équipage et admirons la façon dont vous avez travaillé jour et nuit pour réparer votre navire, mais le gouvernement japonais doit cesser définitivement de vous envoyer dans l’Océan Austral pour chasser des baleines et mettre en péril l’environnement antarctique. Par égard pour l’environnement, les baleines et votre équipage, ne revenez plus jamais ! »

Deux zodiacs de l’Esperanza se sont ensuite joints au convoi formé par le tanker d’approvisionnement, le navire usine Nisshin Maru et trois navires de chasse pour brandir le message « Plus jamais! » en japonais et en anglais. Quelques minutes auparavant, la chaîne de télévision nationale japonaise NHK avait rapporté que l’ensemble de la flotte retournait au Japon.

« En plus du massacre injustifié de cétacés au sein d’un sanctuaire baleinier, cette saison de chasse à la baleine a été marquée par une tragédie humaine et a fait peser une très sérieuse menace sur les écosystèmes immaculés de l’Antarctique, commente Aurèle Clémencin, en charge de la campagne Baleines à Greenpeace France. Le gouvernement japonais et la communauté internationale doivent maintenant s’engager à faire cesser définitivement la chasse baleinière, que ce soit en Antarctique ou dans le Pacifique, ou le Japon prévoit à nouveau de se rendre cet été. »

L’Esperanza escortera la flotte japonaise quelques jours encore puis mettra le cap sur l’Australie afin d’y célébrer la fin de la campagne « Défendons nos océans ».

 

 

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Le Japon veut fédérer les chasseurs de baleines

LE MONDE | 16.02.07 TOKYO CORRESPONDANT

 

Alors que l'incendie accidentel d'un navire-usine risque de mettre fin à la campagne de pêche "scientifique" à la baleine conduite par le Japon en Antarctique, la Conférence pour la normalisation de la Commission baleinière internationale (CBI) s'est achevée, jeudi 15 février à Tokyo, sur un constat de blocage.

Boycottée par la majorité des pays occidentaux, la conférence a condamné l'"impérialisme" des pays anti-chasse, "qui cherchent à imposer leurs valeurs morales sans tenir compte du droit à utiliser les ressources naturelles".

Trente-deux pays sur les 72 membres de la CBI ont participé à ce qui, pour les écologistes, n'était qu'une campagne orchestrée par le Japon visant à mettre fin au moratoire de 1986 sur la chasse commerciale, avant la réunion en mai de la CBI en Alaska.

Les organisateurs japonais font valoir qu'il s'agissait de réintroduire le débat au sein de la CBI, paralysée par ses antagonismes. "La Commission risque de perdre sa raison d'être si elle reste polarisée entre pro et anti-chasse. Nous cherchons à "dépassionner" les discussions afin de nous concentrer sur les questions de fond", commentait Hideki Moronuki, de l'Agence des pêches, avant la conférence. A l'issue de celle-ci, le Japon a évoqué la possibilité de quitter la CBI si le dialogue reste bloqué.

DOUBLEMENT DES PRISES

Le Japon contourne le moratoire grâce à une clause autorisant la pêche à des fins scientifiques. Cette année, il doublera ses prises de baleines de Minke (petits rorquals), dont le quota est passé de 440 à 850 et il a proposé, à la conférence de Tokyo, l'extension de la chasse le long de ses côtes.

La position des pays anti-chasse a jusqu'à présent prévalu à la CBI et le Japon cherche à "fédérer" son camp, au sein duquel les hésitants sont ballottés entre les pressions (assortis d'avantages divers) des plus riches pour qu'ils épousent leur position.

Des incidents survenus au large de l'Antarctique début février témoignent de la tension entre les écologistes et les baleiniers nippons. Mais pour l'heure, l'Esperanza, de Greenpeace, se porte au secours de l'équipage du Nisshin-Maru, le baleinier japonais victime d'un incendie au large du cap Adare, seule unité de la flotte équipée pour le traitement des baleines.

 

Philippe Pons

Article paru dans l'édition du 17.02.07

 

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Le Japon menace de quitter la Commission baleinière

Face aux divergences qui affectent la Commission baleinière internationale (CBI), le Japon, déterminé à reprendre la pêche à des fins commerciales, a menacé à mots couverts de quitter l'organisation.

Tokyo et ses alliés sur ce dossier ont achevé jeudi une réunion extraordinaire qui - espèrent-ils - amènera la CBI a revoir le moratoire international en vigueur depuis 1986. Trente-sept des 72 membres de l'organisation ont pris part à l'évènement.

Quelques heures plus tôt, le Nisshin Maru, navire amiral de la flotte baleinière japonaise, avait pris feu dans l'Antarctique. Un membre d'équipage a été porté disparu.

Etalée sur trois jours, la réunion de Tokyo, que le Japon a présentée comme la dernière chance de sauver la CBI, a été marquée par le boycott de 26 pays membres, accusés par leurs détracteurs d'avoir opté pour la confrontation plutôt que le dialogue.

D'ici à la réunion annuelle de la CBI, prévue en mai à Anchorage, "des initiatives positives doivent être prises, faute de quoi nous aurons à revoir nos choix", a souligné Joji Morishita, représentant du Japon à la CBI.

Prié de dire si un retrait était envisageable, il a répondu: "C'est sur la table depuis des années, tout comme les autres options".

Le Japon s'est jusqu'à maintenant conformé au moratoire mais, comme l'Islande, il exploite une faille du texte pour procéder à des prises à des fins scientifiques.

L’express.fr : jeudi 15 février 2007

 

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Baleine : batailles rangées en mers australes

Comme les années précédentes, la campagne de chasse à la baleine dans les mers australes a donné lieu à des heurts entre pêcheurs japonais et organisations écologistes. Cette fois-ci, le baleinier Kaiko Maru a heurté le Robert Hunter, navire de l'association écologiste Sea Shepherd, en faisant machine arrière pour tenter d'échapper à une autre embarcation de l'ONG.

Le baleinier a lancé un signal de détresse. "Ils disent qu'ils ont une hélice endommagée", a déclaré sur place le captaine Paul Watson, responsable de Sea Shepherd. "Les dégâts ne vont pas affecter la navigabilité du navire" touché, a-t-il précisé, se félicitant que les baleines aient pu s'échapper. A Tokyo, l'Agence japonaise des pêches a confirmé qu'un des six baleiniers de la flotte nippone avait lancé un signal de détresse, en raison de dommages à une hélice.

Le responsable de la division baleinière de l'agence, Hideki Moronuki, a exhorté l'Australie et la Nouvelle-Zélande, opposés à ce type de pêche, à contrôler l'organisation militante. "Ce n'est pas une organisation écologiste. C'est une organisation terroriste", a-t-il déclaré, affirmant qu'il ne s'agissait pas d'une collision accidentelle due à une manœuvre du bâtiment nippon mais d'un assaut lancé par les militants écologistes. "Ils ont tiré des fusées éclairantes et noué des amarres à notre navire dans le but d'endommager l'hélice, ce qu'ils ont réussi à faire", a-t-il assuré, ajoutant que le navire japonais n'était pas en train de chasser mais de mener des "recherches inoffensives" en vue d'évaluer le nombre des cétacés. Le responsable n'a pas été en mesure d'indiquer si le bateau allait pouvoir poursuivre sa mission.

Chasse "scientifique" contestée

Vendredi, le gouvernement japonais a accusé Sea Shepherd d'avoir blessé deux marins nippons après avoir lancé de l'acide contre leur baleinier. Les écologistes ont assuré qu'il s'agissait d'un liquide inoffensif et que personne n'avait été blessé. Paul Watson, souvent accusé de méthodes "radicales", a une nouvelle fois assuré de sa détermination. "La manière évidente de s'interposer est de placer un navire exactement sur leur poupe et de rester bloqué... Si nous devons perdre (notre) navire, autant le faire de manière à ce que ça serve à quelque chose", a-t-il déclaré.

L'incident de lundi intervient tandis que le Japon accueille mardi une conférence internationale où il souhaite "dépassionner" le débat sur le sujet. La réunion sera boycottée par au moins 26 pays opposés à la chasse aux cétacés. La flotte japonaise doit tuer 850 baleines de Minke et dix rorquals communs d'ici le mois de mars. Un moratoire international sur la chasse commerciale aux baleines est en vigueur depuis 1986 mais le Japon le contourne en invoquant une clause qui autorise des prises à des fins scientifiques. Cette chasse scientifique est dénoncée par les organisations écologistes, nombre de chercheurs et les pays hostiles à la chasse à la baleine (dont la France) au sein de la Commission baleinière internationale.

12 février 2007.

 

 

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Marine sanctuary patrol officers rescued off Antarctica

Powered by CDNN - CYBER DIVER News Network
by EVAN T. ALLARD - CDNN Eco News Editor

SOUTHERN OCEAN (9 Feb 2007) -- Two Antarctic marine sanctuary patrol officers were rescued off Antarctica after a collision with one of Japan's illegal pirate whaling ships.

The officers were carrying out their duties to protect marine wildlife within the Antarctic Marine Sanctuary when their high-speed chase boat was damaged in a collision with the Nisshin Maru, an illegal Japan-flagged pirate whaling ship that attempted to ram a patrol vessel in January 2006.

The officers, John Gravois, 24, of the United States, and Karl Neilsen, 29, of Australia, were found in good condition eight hours after they went missing in heavy fog, snow and sleet near the Balleny group of islands south of Tasmania.

The glass fibre hull of their chase boat was cracked in the collision and filled with water.

Both Gravois and Neilsen were wearing neoprene wetsuits under survival suits, which are designed to protect humans from extreme cold.

At least three patrol vessels are in Antarctica to enforce international conservation law against illegal poaching in accordance with the principles established by the United Nations World Charter for Nature.

According to Japan's Institute for Cetacean Research, which is backed by extreme right-wing politicians and fisheries officials whose strident ultranationalist rhetoric echoes the anti-western slogans of Japanese fascists convicted of war crimes and executed after World War II, Japan's pirate whaling fleet will attempt to kill nearly 1,000 whales in 2007.

Recently authorities around the world have stepped up efforts to protect national waters and marine protected areas from Japan's notorius pirate fishing fleet.           

In August 2006, marine patrol vessels off Russia shot and killed a Japanese poacher aboard a large Japan-flagged commercial fishing boat.  Russian authorities seized the boat and jailed the captain and crew.

A month ago another Japanese boat was caught poaching in the same area and its six crew members were arrested and jailed.

 

. http://www.cdnn.info/news/eco/e070209a.html

 

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25.000 dollars pour "chasser" les baleiniers japonais

 

 

. Les écologistes de Sea Shepherd offrent 25.000 dollars à toute personne qui lui permettra d'identifier la position des baleiniers japonais.

. L'ONG a une fois de plus menacé de recourir à des méthodes radicales pour protéger les cétacés.

M. D. avec agence - le 29/01/2007 - 15h40

 

L'organisation non gouvernementale Sea Shephed (Berger de la mer) est prête à tout, ou presque, pour empêcher les baleiniers japonais d'harponner des cétacés. Elle offre 25.000 dollars à quiconque lui permettra de connaître la position de la flotte nippone en mer de Ross, qui borde l'Antarctique.

L'ONG a envoyé deux navires sur place, le Farley Mowatt et le Robert Hunter, mais leur autonomie n'est que de deux à trois semaines. A leur bord, une soixantaine de militants venus du monde entier, dont des Français. "Nous savons que la flotte baleinière nippone se trouve à 500 miles nautiques de [notre position]", explique Paul Watson, président de l'ONG et co-fondateur de Greenpeace au côté de Robert Hunter, décédé en mai 2005. "Cette information nous fera économiser considérablement des dépenses en carburant", précise-t-il.

Selon Paul Watson, les bateaux japonais "ont dépensé 150.000 dollars dans un programme pour repérer les bateaux en mer, grâce aux satellites". Aussi, l'ONG "essaie d'éviter les couvertures des satellites, en tentant de se cacher derrière un iceberg" mais, ajoute l'écologiste, " la réalité est que la situation est à notre désavantage".

Bélier contre canons à eau

Ce jeu de cache-cache pourrait déboucher, en cas de rencontre mutuelle, sur des actions plus musclées. Sea Shepherd est réputée pour recourir à des méthodes radicales. Les deux navires de l'ONG sont d'ailleurs ornés de drapeaux noirs à tête de mort qui rappellent les étendards des pirates. Dans le cadre de l'opération actuelle, baptisée Leviathan, Paul Watson a menacé d'utiliser un bélier conçu pour percer la coque des baleiniers au-dessus du niveau des eaux.

La flotte nippone n'hésite pas quant à elle à utiliser des canons à eau contre les écologistes. Des militants de Greenpeace en avaient fait les frais l'an passé. Un navire de l'organisation, l'Esperanza, doit d'ailleurs rejoindre la zone de chasse d'ici une semaine. Bien qu'opposées à la chasse à la baleine, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont appelé chacun au calme.

Une chasse « scientifique contestée »

La Commission baleinière internationale (CBI) a adopté en 1986 un moratoire international sur la chasse commerciale aux baleines. Mais les baleiniers japonais poursuivent leur activité en s'appuyant sur une clause autorisant des prises à des fins scientifiques. Un procédé dénoncé par les pays opposés à la chasse (France, Etats-Unis, Royaume-Uni...), les écologistes et les scientifiques. Cette année, la flotte nippone prévoit de tuer 850 baleines de Minke et 10 rorquals communs d'ici mars.

   

 

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Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF)

 

 

 

 

Dernière station avant la banquise

Chaque matin je contemple la petite cité de Port-aux-Français recouverte d’un manteau de neige immaculée qui sous les effets combinés du vent et du soleil aura disparu le soir venu.
Le sol des Kerguelen absorbe l’eau telle une énorme éponge jamais rassasiée à tel point que quand on marche il est impossible de prévoir si le pied va s’enfoncer de quelques millimètres, de plusieurs centimètres ou d’un bon mètre !
Comble de l’ironie, la base a été privée d’eau pendant deux jours suite à la rupture d’une vanne souterraine. Nos plombiers ont du se transformer en Jean Valjean de l’extrême et arpenter les ovoïdes pour localiser la fuite avant de réparer au plus vite. Audrey qui a commenté ce blog peut être fière de son cousin Stéphane, le responsable de l’équipe «chaud-froid». Il est vrai que la perspective d’être privé d’eau faisait froid dans le dos et qu’on a eu chaud.

Nous avons reçu la visite de bateaux de pêche cette semaine. Ils ne viennent pas chez nous par hasard : Kerguelen est l’unique station service à des milliers de kilomètres à la ronde. Gérée par des sous-officiers détachés par la Marine française, elle permet de se ravitailler en combustible au cours d’une impressionnante manœuvre. Il faut tout d’abord relier le navire à la côte avec une ligne de filage, avant de mettre à l’eau la manche à gasoil qui sera alors tirée par le bateau et maintenue en surface à l’aide de flotteurs. Ce système installé l’an dernier permet de délivrer plus de 20 mètres cubes par heure sans risque de pollution.

L’équipage en profite pour s’accorder quelques moments de répit sur la terre ferme après des semaines de mer déchaînée. La plupart vont faire un tour à la coopérative pour voir si le Marion Dufresne a livré des nouveautés. Les polaires estampillées TAAF sont à la mode cette saison. Ces courtes escales offrent aussi la possibilité de rendre visite à Armelle, le médecin de la base, véritable polyclinique humaine capable de passer de la radiologie à la dentisterie en passant par la chirurgie d’urgence. A voir ces marins réunionnais, ukrainiens, malgaches ou norvégiens venir chercher un peu de réconfort dans notre «Samuker», je me dis que la médecine est décidément sans frontières.

Mais ce que les pêcheurs sont réellement venus chercher vit dans les profondeurs glaciales de l’immense zone économique exclusive que dessine autour de nos côtes la limite des 200 miles nautiques (370 km). La légine australe, sorte de merlu à la chair grasse très appréciée des Japonais, est le phénix des hôtes de nos mers sombres. Pour en avoir presque deux fois par semaine au menu, je confirme en passant ma perplexité personnelle vis-à-vis de la gastronomie nippone. 

Bien que son exploitation ne date que d’une quinzaine d’années, ce poisson a rapidement été victime de son succès et menacé par la surpêche et le braconnage. Grâce à une collaboration exemplaire entre les TAAF et le Muséum national d’histoire naturelle, les quotas annuels de pêche sont aujourd’hui fixés en se basant sur des relevés scientifiques afin de préserver cette rentable ressource. Des contrôleurs de pêche des TAAF sont embarqués sur les sept palangriers réunionnais accrédités et veillent au respect des règles fixées. Pas facile de partager ainsi pendant plusieurs mois l’intimité de ceux dont on contrôle l’activité. L’un d’entre eux m’a confié qu’il se sentait parfois comme un contrôleur fiscal habitant avec des fraudeurs. Sympa comme boulot, ça rappelle «un flic dans la mafia»...

Une palangre est une longue ligne sur laquelle sont disposés à intervalles réguliers des hameçons garnis au maquereau. Hélas, les Japonais ne sont pas les seuls amateurs de légines et à chaque remontée de ligne, la crainte de voir débarquer une famille d’orques est omniprésente. Ces mammifères réputés extrêmement intelligents n’ont pas mis beaucoup de temps à comprendre le bénéfice qu’il pouvait eux aussi tirer de cette pêche miraculeuse.
Les pêcheurs désabusés me décrivent la scène ahurissante d’une femelle enseignant à ses petits comment reconnaître les légines d’autre poissons moins caloriques comme le grenadier. Ils viennent ensuite délicatement croquer la friandise en laissant la tête narguer les matelots qui regardent impuissants s’envoler le fruit de leur dur labeur. L’orque étant une espèce protégée, la lutte est inégale et leurs derniers espoirs résident dans le développement de nouvelles techniques de pêche qui pourraient décourager l’appétit de ces gourmets cétacés. Chacun ici et moi le premier rêvons pourtant d’apercevoir ne serait-ce qu’un bref instant la nageoire dorsale de cet animal mythique qui peuple les cauchemars de nos invités du jour.

 

 

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LOI-PROGRAMME : UN SECTEUR À PRENDRE EN COMPTE

 

La pêche peut créer des milliers d’emplois

C’est tout une industrie qu’il est possible de construire à La Réunion. Des milliers d’emplois peuvent être créés à partir des atouts du port.

Manuel Marchal

DANS le cadre des concertations sur la prochaine loi-programme, un secteur doit être pris en compte, indique la CGTR Ports et Docks : la pêche.
À l’heure où les ressources se tarissent dans l’hémisphère Nord, le potentiel de la zone économique exclusive des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) prend toute son importance. C’est notamment le cas du thon, où le problème de la ressource ne se pose pas.
Dès l’an prochain, une nouvelle darse de grande pêche sera mise en service au port-Ouest. « Ce sont 1.200 mètres linéaires de quai, ils pourront accueillir de plus grands bateaux, c’est un équipement moderne », souligne Michel Séraphine.

À partir de cet équipement, on peut construire toute une filière de transformation, des usines de conditionnement, ce sont des milliers d’emplois durables qui peuvent être créés, ajoute le dirigeant syndical, qui souhaite que cette question soit à l’ordre du jour du débat sur la loi-programme.
Autre impact du développement de la filière : les besoins en formation. Ceci permettrait de valoriser davantage le potentiel de l’École d’apprentissage maritime. L’industrie de la pêche est un autre atout que les leviers législatifs de la loi-programme pourraient consolider.

M. M.

La pêche peut créer des milliers d’emplois

Article paru dans Témoignages le mercredi 19 septembre 2007 (page 5)

URL : La pêche peut créer des milliers d’emplois  -  Notre candidat : La Réunion <Témoignages.RE> Nout Zournal OnZeWéb Journal quotidien et actualité de l'ile de La Réunion - Océan Indien  -  Loi-programme : un secteur à prendre en compte

 

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Cap vers les terres australes

La Réunion est le centre stratégique d’un monde, que certains ignorent, celui des terres australes françaises (Taaf). A deux pas de nos rivages (certes plus de 3000 Km) s’étendent les îles et archipel de Crozet, Amsterdam, Saint-Paul et Kerguelen. Des terres battues par les vents, la pluie, la neige. Des terres où vivent des femmes et des hommes sur des périodes allant de six à quinze mois avec, pour vocation première, d’y travailler tout en assurant une présence française.

Ravitaillées quatre fois par an par le Marion Dufresne les Taaf sont des micro-sociétés aux règles établies où chacun a sa place : électricien, marin, cuisinier, boucher, pâtissier, maçon... Civils ou militaires, ils sont là afin de permettre à chaque base de fonctionner en autonomie, et sont les maillons indispensables d’une vie à l’apparence normale. A la tête de chaque base, un responsable, chef de district, ainsi nommé Discro, pour Crozet, Disker pour Kerguelen et Disams pour Saint-Paul et Amsterdam. La Terre Adélie, qui appartient à cet ensemble a également son chef de district, mais n’est accessible que de Hobbart, en Tasmanie. Parmi les civils, nombreux sont les Réunionnais à partir, année après année, souvent par tradition familiale. L’origine d’un temps où il était difficile de trouver du travail et gagner correctement sa vie sur notre île. Portrait de quelques uns d’entre eux au fil de ces lignes. Et images choisies de ce « paradis blanc », bleu, vert et brun. Un voyage hors du commun que chaque année quelques touristes peuvent apercevoir le temps d’une rotation.

Jardinier à Amsterdam

David Rivière a certainement le métier le plus épatant des terres australes, celui de jardinier d’Amsterdam. Un métier qui pourrait prêter à rire pour ceux qui ne connaissent pas les lieux. Jusqu’alors tout ce qui concernait l’entretien des espaces verts (et ils sont nombreux à Amsterdam en raison des conditions météo) était basé sur le bénévolat, avec plus ou moins de succès. Mais Ams a une spécificité, ce qu’on appelle les « Jardins météo ». Ces zones, situées près de la base, sont en fait des creux dans la roche volcanique suffisamment grands, et au fond plat, pour que soient envisagées des cultures, ce qu’ont fait les premier météorologistes plus de trente ans auparavant. Parce qu’ils avaient plus de temps que les autres ? Ou plus probablement une fibre agricole plus développée que leurs congénères. Et les jardins sont ainsi passés de météo en météo. « Il y a des pommiers, explique David, qui ont plus de vingt ans et donnent des pommes incroyablement bonnes, je n’en ai jamais mangé qui avaient un goût pareil ! ». Agriculteur, David s’est d’abord engagé dans les Taaf en tant qu’ouvrier polyvalent. Après un premier poste à Kerguelen, il discute avec David Grangette, le berger, également en charge de l’entretien des bâtiments au siège, qui lui fait part de ce nouveau poste. Le berger sait à qui il parle puisqu’il a eu David comme élève en formation agricole. David Rivière saute sur l’occasion, est choisi, et part en 2006. Le sourire accroché à ses lèvres lorsqu’il fait visiter « son » jardin vaut tous les discours, il est heureux et rend de fait les autres aussi heureux que lui. La cuisine a ses herbes, les hivernants leurs fruits et autres salades et tous de magnifiques espaces verts. « On a reçu un mail, se souvient David, il y a quelque temps, d’un ancien météo qui avait participé à la création des jardins, il voulait savoir s’ils existaient toujours, il était content qu’ils revivent. » Mais cela n’a pas été sans mal. Des mois à tout nettoyer, des décennies de déchets, à une époque où l’environnement n’était pas une priorité, des mauvaises herbes à éradiquer, des tranchées et des murets à réinventer et surtout dégager et rendre l’accès au soleil aux arbres fruitiers. Deux jardins, les deux plus proches de la base ont été intégralement réhabilités, « il me reste encore le jardin malgache, un peu plus haut, j’ai commencé à élaguer, mais tout reste à faire. » Un endroit a la fois curieux et magique. Là encore, les cyprès règnent en maîtres, importés en des temps où l’on croyait bien faire. Une mare et ses ajoncs donnent au lieu une ambiance irréelle, hors du temps, à l’abri du vent. Et, sur les traces de David, on découvre une merveille, unique en son genre, un pêcher en fleurs. A cette latitude, on a du mal à y croire. C’est pourtant la vérité. Cela dit, quand on voit ensuite, en rentrant à la base Alfred Faure, un bosquet de figuiers aux énormes fruits encore verts, on se dit que tout est possible...

Textes et photos : Sophie Boudet sboudet@jir.fr

Journal de l’île de la Réunion, 29 avril 2007, http://www.clicanoo.com

 

 

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Tourisme plein Sud

Journal de l’île de la Réunion, 29 avril 2007

Chaque année et au rythme de quatre rotations par an, les Taaf acceptent des touristes. Si les capacités sont importantes sur certaines rotations, ce sont, pour le moment au maximum 16 personnes qui peuvent être embarquées, sachant qu’un seul guide les prend en charge. En pension complète, durant pratiquement un mois, ces touristes vont vivre une aventure hors du commun, avec un temps partagé terre et mer quasi équivalent pour 9000 Km parcourus. Ils vivront à bord des rencontres exceptionnelles, puisque ce navire embarque scientifiques et techniciens en partance. Et ce ne serait rien si ceux-ci ne partageait pas leur expérience, leurs attentes ou leurs souvenirs. L’ambiance est généralement décontractée et chaleureuse. Un plus au programme, ces mêmes scientifiques donnent chaque jour des conférences à destination de tous sur leurs travaux et leurs recherches. Sur chaque base, et en fonction tant de la météo que de l’avancement des travaux de chargement et déchargement, les touristes passent une nuit ou deux sur place afin de profiter au maximum de la vie sauvage. Les conditions de logement sont parfois rustiques, mais qu’importe, leur implantation est au plus près des diverses colonies animalières. Il est indispensable de réserver très longtemps à l’avance.

·        Les tarifs : pour les rotations de l’été austral de 6457 euros pour une cabine double à partager à 8327 euros pour une cabine individuelle. Hiver austral : 5302 et 7117 euros.

·          Les dates (provisoires) : 23 mars 2007 au 20 avril 2007, 3 novembre 2007 au 1er décembre 2007, 3 décembre 2007 au 31 décembre 2007.*

·          Pour tout renseignement : Terres australes et antarctiques françaises, B.P 400, 97458 Saint-Pierre cedex. Email : olivier.hubert@taaf.fr

 

 

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Les TAAF primées pour leur travail en faveur de l’environnement

Article paru dans Témoignages le 7 avril 2007 (page 6)
URL : http://www.temoignages.re/article.php3?id_article=21424

Du 2 au 6 avril, les Terres Australes Arctiques Françaises (TAAF) communiquent sur une action environnementale d’importance qu’elles ont réalisée dans les îles Kerguelen. Cette administration propose une exposition sur la dépollution du port pétrolier de Port-aux-Français. A cet égard, les TAAF invitent le public aux horaires d’ouverture habituels (de 8 à 12h et de 14 à 18h) à Saint-Pierre, rue Gabriel Dejean.

Lorsque la base des îles Kerguelen a été construite en 1949, le pétrole était apporté par fût. Un tel mode de ravitaillement n’était pas pratique. Au début des années 1960, il a donc été décidé de construire un terminal pétrolier à Port-aux-Français. Des cuves contenant le gasoil destiné à alimenter l’énergie ont été amenées. Malheureusement, le bac de rétention dans lequel étaient situées les cuves n’était pas étanche. Du pétrole s’est infiltré dans le sol à hauteur d’environ 4 à 5.000 litres au cours de ces 40 années d’existence.
Pour remédier à ceux-ci, les TAAF ont procédé en plusieurs étapes. La première a consisté à construire 2 autres ports pétroliers, aux normes de sécurité. Ceux-ci ont été mis en service en 2005. La seconde a été de dégazer les cuves. Toutes les hydrocarbures qui restaient au fond de celles-ci ont été prélevées. Neuf cubitainers de 1.000 litres de produits hydrocarburés et 14.000 litres de boue ont été récupérés et rapportés par le Marion Dufresne à La Réunion. Ces produits ont été traités par une société locale qui s’appelle Star Sovidenge, qui se trouve à Cambaie.
La troisième phase a résidé dans le découpage des cuves. Actuellement, 4 d’entre elles ont été soumises à un tel traitement. Elles seront ramenées à la première rotation 2007 du Marion Dufresne, à la mi-avril. Les autres, soit les 20 restantes, seront découpées par la suite et ramenées lors d’autres rotations.
Une fois que toutes les cuves auront été enlevées, on pourra s’occuper de la dépollution du sol. L’objectif sera premièrement de traiter 1.100 mères carrés de béton et de gros graviers. Puis, il s’agira de voir jusqu’à quelle profondeur la terre sous le bac de rétention est polluée. Troisièmement, une sorte de bétonnière traitera cette terre afin de la dépolluer. Enfin, une enzyme “récurera” le reste du sol en dévorant le gasoil restant. Cette dépollution, débutée en 2005, devrait donc prendre fin dans le courant de l’année 2009.

Une politique globale en faveur de l’environnement

La prise en compte de la nature ne se limite pas à cette opération. Premièrement, suite à la construction des 2 ports pétroliers, on peut dorénavant ravitailler les bateaux de passage, que ce soit les bateaux de pêche en difficulté ou la Marine. Or, grâce à un système d’enrouleur, les TAAF ont éliminé les fuites qui pouvaient se produire précédemment lors des ravitaillements des bateaux.
Deuxièmement, 2 éoliennes de marque Vergnet (comme à Sainte-Rose, mais d’une puissance moindre puisqu’elles ne développent une puissance que de 15 kilowattheure, couplée au réseau) ont été installées sur place. Elles sont rétractables en cas de cyclone. Troisièmement, les TAAF réalisent également des efforts sur l’isolation des bâtiments. En effet, les conditions étant très rudes, les constructions sont malmenées. Lorsqu’elles sont réaménagées, ces bâtiments bénéficient d’un mode de construction plus approprié, avec de la laine de roche sous les toits et pour les murs, et du double vitrage. En conséquence, la consommation d’électricité a drastiquement chuté.
Enfin, la maîtrise de l’énergie est également mise en avant. La régulation du chauffage s’effectue par un thermostat de régulation fixé à 20° le jour et 18° le soir, avec des rondes la nuit pour baisser la consommation d’énergie dans les bâtiments.
On l’aura compris, l’exposition des TAAF n’est pas qu’un vain mot. Elle se double d’une réelle politique de protection environnementale. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’exposition a été primée comme faisant partie des 100 projets nationaux retenus par leur pertinence pour la Semaine du Développement Durable.

Matthieu Damian

 

Courte présentation des TAAF

Les TAAF, on le rappelle, sont formées de 4 territoires : les îles Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam, Crozet et la Terre Adélie. Elles sont dirigées par un Préfet qui, depuis 1997, se trouve à Saint-Pierre.
Les îles Kerguelen ont été par le passé appelées “îles de la Désolation”. L’archipel qu’elles forment dispose d’une superficie de 7.000 km2, soit presque 3 fois la superficie de La Réunion. Une des dernières actualités des îles Kerguelen a résidé dans l’ascencion du Mont Ross, le sommet de l’île, à 1.850 mètres d’altitude, par une équipe d’alpinistes chevronnés emmenés par Lionel Daudet et Emmanuel Cauchy.
On pourra également recommander au lecteur de se rendre sur 2 sites. Le premier est le site des TAAF (www.taaf.fr), le second est un onglet de ce site. En effet, il s’agit du blog sur lequel on peut intervenir (avec, toutefois, la modération du webmaster) : www.blogtaaf.fr
La personne curieuse pourra notamment apprendre ou se rappeler que les Kerguelen ont une population de 60 personnes pendant l’hiver et d’une centaine au cours de l’été austral. Enfin, elle lira que, le 7 mars, Eric Piloton a été nommé Préfet des TAAF en remplacement de Michel Champon, nommé pour sa part Directeur du Tourisme.

M. D.

 

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Du Taf dans les TAAF

Avec le passage des îles Éparses, sous le statut de Terres australes et antarctiques françaises, la zone d’influence maritime de la France s’élargit d’autant. Ces nouvelles zones de pêche nécessitent donc une surveillance accrue et un contrôle quantitatif et qualitatif des prises, afin d’y faire respecter la législation nationale. Des observateurs de pêche, dont plusieurs Mahorais, sont formés pour assurer cette nouvelle tâche.

Les îles Éparses de l’océan Indien constituent un ensemble de cinq îles. Dernièrement, elles ont été rattachées aux Terres australes et antarctiques françaises et constituent ainsi, le cinquième district des Taaf, dont le siège est fixé à Saint-Pierre de La Réunion. Ses terres offrent à la France une étendue de près de 800 000 km2 supplémentaires de zone économique exclusive. Avec les quatre autres districts, composés des îles Saint-Paul et Amsterdam, des archipels des Kerguelen et de Crozet et de la Terre Adélie, les Taaf représentent plus de 2,5 millions de km2, et permettent à la France d’obtenir le titre de deuxième puissance maritime du monde. La pêche dans les Taaf est très contrôlée, et ses conditions d’exercice des plus réglementées.

DEUXIÈME PUISSANCE MARITIME MONDIALE

Une trentaine de grands thoniers senneurs sont aujourd’hui autorisés à pêcher dans les eaux des Éparses. La surveillance de pêche consiste à embarquer de 1 à 6 contrôleurs à bord des thoniers, pendant la saison de la pêche dans le canal du Mozambique de mars à juin. Le rôle de ces observateurs est de rendre compte quotidiennement au Crossru et à l’administration des Taaf, de la pêche et de signaler tous les bateaux aux alentours. Outre ces observations, ils doivent également tenir un journal de bord et faire l’estimation du tonnage pêché, mais ils n’ont aucun pouvoir répressif. Pour ce faire, les futurs observateurs reçoivent une formation de près de 240 heures sur une année, au cours desquelles ils assistent pour les besoins de leurs travaux, à des cours de maths, informatique et français. Mais ils sont aussi sensibilisés aux aspects réglementaires et environnementaux de la pêche. À l’occasion de leur formation, cinq observateurs de pêche, dont trois Mahorais, ont été conviés à un séminaire à La Réunion, organisé par l’administration des Taaf, sur la pêche pratiquée dans les îles Éparses. Pour Sébastien, l’un d’entre eux, ce travail est une opportunité “pour préserver les richesses du canal du Mozambique”, et pour son collègue Mahorais, “cela nous donne à la fois une expérience de pêche et du temps de navigation, surtout que les campagnes en mer durent de six mois à un an et apportent une réelle expérience”. Plus que leur rôle de rapporteur, ces observateurs remplissent une mission écologique afin d’éviter la surpêche et de détecter toute pollution maritime éventuelle. Bref, ce sont de véritables anges gardiens des mers.

Frédéric Sellier 

Imprimé via http://www.clicanoo.com
Journal de l'Ile de La Réunion, Article mis en ligne le 28 mars 2007

 

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Opération de dépollution du port pétrolier de Kerguelen

Kerguelen, Saint-Paul, Crozet... autant de noms qui évoquent l’aventure, la science et surtout des contrées encore vierges. Mais la présence humaine y a déjà laissé sa marque. Afin de l’effacer, les Taaf ont lancé une opération de dépollution de l’ancien port pétrolier de Port-aux-Français.

Créée en 1949, dans la baie du Morbihan sur la rive nord de l’archipel des Kerguelen, la base de Port-aux-Français compte un peu plus de cinquante bâtiments. Elle est aussi une base logistique maritime unique sous ces latitudes. Afin de produire de l’énergie et de pouvoir ravitailler les navires de passage, un port pétrolier est bâti in situ dans les années cinquante. 24 cuves, pouvant contenir 55 m3 de fioul chacune, font leur apparition sur le domaine des manchots. “Après plus de cinquante ans de services, ces dernières étaient dans un état de décrépitude. Le bac de rétention n’était plus étanche et une pollution minime des sols s’en est suivie”, souligne Alain Mauroy, secrétaire général des Taaf assurant l’intérim préfectoral (Éric Pilloton, le nouveau préfet n’est pas attendu avant plusieurs semaines).

Retour à l’état vierge

Reste que dans une ère énergétique encore et toujours marquée par le pétrole, les bases ne peuvent encore se passer d’une telle infrastructure. “Nous avons donc construit deux autres sites portuaires d’une capacité équivalente pour pallier cette disparition. Des cuves en plastique et en verre stratifié ont remplacé le métal. Et cela dans le plus profond respect des normes environnementales”, signale Alain Mauroy. Mis en service en 2005, ces nouveaux équipements ont permis le lancement de la dépollution de l’ancien port. Il a fallu tout d’abord mener des opérations de dégazage et l’enlèvement des boues résiduelles. Dès décembre 2005, ces déchets, 23 m3 de produits souillés, ont été rapatriés à La Réunion pour être traités. Ensuite, il fallait s’attaquer aux cuves elles-mêmes, soit au total 140 tonnes de métal. “Quatre cuves ont été mises à bas et dépecées en début d’année. Ce matériel va être rapatrié via la prochaine rotation du Marion Dufresne”, explique-t-il. Deux autres cuves sont déjà prêtes pour le découpage. Suivra ensuite le bac de rétention en béton, qui sera lui aussi totalement démantelé. Quant au sol, “nous creuserons sur un mètre de profondeur pour enlever le sable pollué, une enzyme se chargera de finir le travail. Le site retrouvera in fine son état naturel”. Cette dépollution vient d’être labellisée par le ministère dans le Top 100 des actions nationales liées au développement durable. D’autres actions pour préserver cet environnement exceptionnel sont également en cours. Un nouveau système, plus sûr contre les pollutions, a été mis en place pour ravitailler les navires en gazole. Enfin, des éoliennes devraient faire leur apparition dans les districts subantarctiques.

B.G.

-  Une exposition retraçant ces opérations sera visible tout au long de la Semaine du développement durable au siège des Taaf à Saint-Pierre du 2 au 6 avril.

 

Imprimé via http://www.clicanoo.com; Article mis en ligne le 25 mars 2007 - 06h56

Journal de l'Ile de La Réunion

 

 

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M. Pilloton, nouveau Préfet des TAAF

Communiqué du Conseil des ministres du 07.03.2007

« Sur proposition du ministre d'État, ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire :

M. Eric PILLOTON, administrateur civil hors classe, est nommé préfet, administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises »

 

 

 

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La maison Orré est entièrement rénovée

Après plus d’un an de travaux, la maison Orré, rue Barquisseau à Saint-Pierre, a fini d’être rénovée. Nouvelle demeure du préfet des Terres australes et antarctiques françaises (Taaf), celle-ci sort d’une longue léthargie qui a bien failli la mener à sa perte. Visite des lieux.

Michel Champon aura à peine eu le temps de profiter de sa nouvelle maison de fonction, la maison Orré de la rue Barquisseau, fraîchement rénovée. L’actuel préfet des Terres australes et antarctiques françaises (Taaf) est attendu en fin de semaine à Paris pour prendre ses nouvelles fonctions de directeur du tourisme au ministère éponyme. Son successeur, dont le nom devrait être connu ces jours-ci, pourra profiter de cette case qui tombait en ruine jusqu’à la signature d’un accord entre la Civis, propriétaire des lieux, et les Taaf. Rachetée en 1998 par la communauté d’agglomérations, elle devait être le siège de la Civis jusqu’au changement de majorité en 2001. Finalement, les Taaf ont accepté de prendre en charge la majeure partie des frais de rénovation en échange de la gratuité du loyer jusqu’en 2010. Celui-ci sera ensuite fixé à 6 000 euros par an de 2011 à 2015 puis à 12 000 euros par an de 2016 à 2035, date à laquelle la Civis pourra récupérer la maison Orré ou renouveler le bail au Taaf.

CHARME ET TRADITION CRÉOLE

En attendant, la case va pouvoir entamer une seconde vie. Proche de l’état de ruine lors de son rachat en 1998 (pour 3 millions de francs), elle a immédiatement fait l’objet d’un traitement antitermites. Restait à rénover la demeure, pour un montant de 800 000 euros, en respectant les règles qui s’appliquent aux bâtiments inscrits au patrimoine historique. 60 à 70 % des bois ont ainsi pu être récupérés alors que la peinture bleu lavande a été choisie après que des traces de cette couleur eurent été retrouvées sous plusieurs couches de tapisseries. À l’intérieur, une aile de la demeure a été construite au premier étage afin de donner une symétrie au bâtiment. Deux salles de bains et une buanderie y prennent place. Au rez-de-chaussée, le classicisme prévaut. “Nous avons voulu faire les choses le plus simplement possible, confirme le préfet des Taaf Michel Champon. D’ailleurs, il n’y a pas de climatisation. Les cases créoles sont naturellement aérées. Nous avons juste posé quelques brasseurs d’air. La tradition créole est respectée. L’aménagement reste très sobre, il n’y a pas de tapisserie, juste des rappels des teintes de la façade extérieure”. Construite au début du XIXe siècle, la case a évolué par touches successives avant de prendre sa forme actuelle. Une forme qui fait la part belle à la simplicité et aux charmes de la tradition créole. La maison Orré pourrait être ouverte au public à l’occasion des journées du patrimoine.

J.-Ph.L.

Journal de l'Ile de La Réunion, 5 mars 2007

 

 

 

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Michel Champon à la tête de la direction du Tourisme

 

L’Echo touristique, 1er mars 2007

 

Ce préfet hors cadre remplace Frédéric Pierret.

 

Sur proposition du ministre délégué au Tourisme, Léon Bertrand, Michel Champon, administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), a été nommé hier en conseil des Ministres préfet hors cadre et directeur du Tourisme au ministère des Transports, de l'équipement, du Tourisme et de la Mer. Il remplace à ce poste Frédéric Pierret, qui avait été nommé en septembre 2005.

 

 

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DOM, ROM, COM, POM : le Parlement réorganise l’Outre-mer

 

DéPARTEMENTS ou régions, collectivités, pays : les sigles restent nombreux, mais le Parlement a réorganisé la France d’Outre-mer, afin de redonner une lisibilité à des statuts parfois incohérents.
Le "projet de loi organique et ordinaire" adopté par les députés le 24 janvier au soir, après le feu vert du Sénat le 31 octobre, effectue cette réorganisation autour de deux catégories : les départements et régions d’Outre-mer (DOM-ROM), relevant de l’article 73 de la Constitution, et les Collectivités d’Outre-mer (COM) de l’article 74.

Fruit de la révision constitutionnelle du 28 mars 2003, qui a supprimé le terme de territoires d’Outre-mer (TOM), ce redécoupage place au sommet de la hiérarchie les quatre DOM-ROM : Martinique, Guadeloupe, Guyane et Réunion.
Ces régions mono-départementales, dotées d’un Conseil Général et d’un Conseil Régional, ont un statut identique à celui des départements et régions de métropole et appartiennent à l’Union européenne en tant que "régions ultra-périphériques".

Puis viennent les COM. Avec les "anciens" - la Polynésie française, Wallis et Futuna, Saint-Pierre et Miquelon, et Mayotte - et les "nouveaux", les îles antillaises de Saint-Martin et Saint-Barthélémy, devenues autonomes administrativement de la Guadeloupe suite aux référendums locaux du 7 décembre 2003. Dans cette catégorie, les disparités restent notables. Mayotte, collectivité départementale d’Outre-mer, dotée d’un Conseil Général élu pour six ans, a ainsi vocation à devenir un DOM et son assemblée pourra déposer une résolution en ce sens auprès de l’Assemblée nationale à partir de 2008.

Saint-Pierre et Miquelon, Saint-Martin et "Saint-Barth", dotés chacun d’un conseil territorial élu pour 5 ans, n’ont par contre pas vocation à changer de statut.
Quant à la Polynésie française et à Wallis et Futuna, ce sont des COM très particulières.
La Polynésie, dotée d’un Président et d’une Assemblée élue pour 5 ans, dispose d’une très large autonomie, depuis la loi du 27 février 2004, et dispose même du label de Pays d’Outre-mer (POM).
Large autonomie également pour Wallis et Futuna, gérée par une Assemblée territoriale élue pour 5 ans, avec en prime la subsistance de trois royaumes, celui d’Uvea à Wallis, d’Alo et de Sigave à Futuna.
Mais les DOM et COM ne sont pas tout l’Outre-mer, qui compte également la Nouvelle-Calédonie, collectivité sui generis régie par le Titre XIII de la Constitution. "Pays d’Outre-mer", comme la Polynésie, la Nouvelle-Calédonie est administrée par trois assemblées de provinces, un congrès et un gouvernement doté d’un Président.

Dernières parcelles de l’Outre-mer français : les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Via le projet de loi ordinaire voté le 24 janvier, ces TAAF (Kerguelen, Terre Adélie, ...) ont "récupéré" les Iles Eparses, plusieurs minuscules îlots dans l’Océan Indien.
Quant à l’atoll de Clipperton, dans le Pacifique, il a été rattaché statutairement à la loi de 1955 sur les TAAF. Jusque-là cet atoll faisait toujours partie des "Établissements français de l’Océanie"... pourtant disparus depuis 1957 pour devenir la Polynésie française.



DOM, ROM, COM, POM : le Parlement réorganise l’Outre-mer
Article paru dans Témoignages le lundi 19 février 2007 (page 2)
URL : http://www.temoignages.re/article.php3?id_article=20483

 

 

 

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Outre-mer: les députés rattachent Clipperton et les Iles Eparses aux TAAF

 

 

AFP 25.01.07 | 10h43

 

Les députés ont voté dans la nuit de mercredi à jeudi le rattachement administratif de l'atoll de Clipperton, dans le Pacifique, et des Iles Eparses, dans l'Océan Indien, aux Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).

Cette mesure a été prise dans le cadre de l'examen de deux projets de loi organique et ordinaire réformant profondément l'organisation de l'Outre-mer français.

Le statut de Clipperton, à quelque 1.300 km des côtes mexicaines, est désormais intégré à la loi du 6 août 1955, et cet atoll devient donc partie intégrante des TAAF pour se retrouver placé directement sous l'autorité du gouvernement, via le ministre de l'Outre-mer.

Comme c'était déjà le cas depuis 1986, Clipperton continuera à être administré par le Haut commissaire de la République en Polynésie française.

Le rattachement aux TAAF de cet îlot de 2 km2, inhabité mais hôte de quelque 11 millions de crabes et 30.000 oiseaux de mer, permet de revenir sur un anachronisme juridique. Aux termes d'un décret du 12 juin 1936, Clipperton dépendait en effet du gouvernement des Etablissements français de l'Océanie --l'actuelle Polynésie française--, aujourd'hui disparu.

Découvert le 2 avril 1711 par les navigateurs français Martin de Chassiron et Michel du Bocage, et officiellement acquise par la France le 17 novembre 1858, Clipperton a longtemps été revendiqué par le Mexique, avant d'être définitivement attribué à la France le 31 janvier 1931 après un arbitrage international.

Clipperton, qui héberge une station météorologique automatique, a longtemps été riche en guano. Son intérêt actuel réside surtout dans sa zone économique exclusive des 200.000 nautiques, un cercle parfait de 435.612 km2 car l'île n'a aucun voisin immédiat, un cas rarissime dans le monde insulaire.

Zone de pêche gigantesque, Clipperton est également intéressant pour les nodules polymétalliques riches en nickel et en cuivre découverts en 1997 dans ses fonds marins.

Le projet de loi ordinaire sur l'Outre-mer adopté dans la nuit de mercredi à jeudi par les députés a également rattaché aux TAAF les Iles Eparses de l'Océan Indien, soit Juan de Nova, Bassas de India, Europa, les Glorieuses et Tromelin.

Excepté Clipperton, administrée depuis Papeete, l'ensemble des TAAF, et les Iles Eparses donc, sont gérées depuis Saint-Pierre, à la Réunion, par l'administrateur supérieur des TAAF..

 

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Villepin annonce la création de la réserve des terres australes

Agence France-Presse, 4 octobre 2006Dominique de Villepin a annoncé mercredi la création d'une réserve naturelle des terres australes antarctiques françaises (Taaf) qui, couvrant 700.000 hectares, "sera de très loin la plus grande de France".

Au cours de sa 15e conférence de presse, dominée par le thème de l'environnement, le Premier ministre a précisé que cette réserve, dont le décret de création est paru mercredi au Journal officiel, protégera "les écosystèmes terrestres et marins exceptionnels des Kerguelen ou de l'archipel Crozet", ainsi que de Saint-Paul et d'Amsterdam.

"Elle permettra à nos chercheurs de continuer à mener des travaux essentiels pour la connaissance de la biodiversité", a-t-il ajouté.

L'initiative avait été présentée en novembre 2005 par la ministre de l'Ecologie Nelly Olin dans le cadre de la Stratégie nationale pour la biodiversité visant à protéger et préserver les espèces vivantes, gènes, bactéries, animaux et plantes.

Cette nouvelle réserve naturelle doit permettre notamment de protéger les colonies d'oiseaux fréquentant les territoires français de l'Océan austral et de l'Antarctique et de contrôler la pêche qui s'y pratique.

La collectivité territoriale des Terres australes et antarctiques françaises (Taaf) comprend aussi, outre les territoires déjà mentionnés, la Terre Adélie, fraction française de l'Antarctique .

Le statut de réserve naturelle interdit tout aménagement et constitue le degré le plus élevé de protection de la nature, plus contraignant que le parc national ou que le parc naturel régional.

 

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Pêche sous haute surveillance
Guy Duhamel, 53 ans, consacre sa vie de scientifique aux poissons, et plus particulièrement ceux des zones australes et antarctiques. Professeur au muséum national d’histoire naturelle et conseiller auprès des Taaf il est actuellement de passage à Saint-Pierre où il anime un séminaire de formation des contrôleurs de pêche ainsi qu’une conférence à 18 heures ce soir. Il embarquera ensuite pour une mission scientifique de 45 jours aux Iles Kerguelen.
 

Dans le jargon des scientifiques, on dit “ichtyologue”, mais Guy Duhamel ne vous en voudra pas si on préfère “spécialiste des poissons”. Professeur au Muséum national d’histoire naturelle de Paris, c’est même lui qui a en charge la gestion de la collection des spécimens que renferme le prestigieux établissement. Mais ce n’est pas en cette qualité qu’il séjourne quelques jours dans notre île. A partir de 18 heures ce soir il anime une conférence sur les poissons des mers du Sud au siège des Taaf (Terres australes et antarctiques françaises), à Saint-Pierre. Âge de 53 ans, cet universitaire est un habitué des eaux froides de l’océan austral où il a déjà passé trois ans dans le cadre de missions scientifiques. Conseiller auprès du préfet des Taaf pour les questions de pêches il anime actuellement au siège un séminaire de formation pour les contrôleurs, ultime mise au point avant la prochaine campagne de pêche qui s’apprête à démarrer.LES YEUX DES TAAFEmbarqués sur chacun des huit bateaux qui composent la flotte de pêche australe, les contrôleurs de pêche sont à la fois “gendarmes”, marins et scientifiques. Actuellement au nombre de treize, ils sont les représentants des Taaf à bord. Ils sont ses “yeux” chargés de contrôler le déroulement de la pêche et faire appliquer la législation en vigueur mais également de recueillir des données. Une fois transmises au préfet des Taaf, elles s’avéreront précieuses pour élaborer les prochaines conventions internationales de pêche. Or chaque année la réglementation est adaptée en fonction de l’état des ressources. Les séminaires permettent aux contrôleurs d’intégrer les dernières modifications dans la législation pour pouvoir la faire respecter. La portion maritime contrôlée par l’administration des Taaf figure parmi les zones de pêche les plus rentables du globe. Avec un chiffre d’affaires généré par les différentes compagnies réunionnaises qui exploitent le secteur estimé entre 30 et 50 millions d’euros annuels, elle représente la deuxième source d’exportation réunionnaise après le sucre. “C’est une zone très poissonneuse, explique Guy Duhamel. Les ressources sont très importantes et en même temps de très haute valeur économique”. En effet, légines et langoustes, les principaux trésors que renferment les mers de la zone se négocient à prix d’or sitôt débarqués. Or si la France bénéficie là d’une véritable manne financière qu’elle est la seule à pouvoir exploiter c’est avant tout grâce à la mise en place d’une gestion rigoureuse, fruit d’un partenariat entre pêcheurs et scientifiques. Et c’est précisément là que Guy Duhamel intervient.ASSURER UNE EXPLOITATION DURABLE“On a toujours pensé à l’avenir dans ces zones, souligne le scientifique. Le contexte des Taaf est très particulier car il n’y a jamais eu d’habitants et donc pas de pêche artisanale. La pêche industrielle n’est apparue qu’en 1978, avec la création d’une zone économique exclusive. Depuis les ressources de la région ont toujours été gérées”. Les missions scientifiques organisées dans la zone permettent de contrôler ces “stocks” au plus près. “En recueillant le maximum de données sur les spécimens pêchés, on peut ensuite dresser un état précis des ressources pour assurer une exploitation qui soit durable”, analyse Guy Duhamel. Une préoccupation plus que jamais actuelle et sur laquelle le professeur reviendra longuement lors de la conférence qu’il anime ce soir à partir de 18 heures au siège des Taaf à Saint-Pierre.Pierre Verrière

 

-  MISSION SCIENTIFIQUE AUX ILES KERGUELEN Outre la tenue d’une conférence ce soir au siège des Taaf et sa participation à un séminaire de formation des contrôleurs de pêche, la raison principale de la venue du professeur Guy Duhamel est sa participation à un projet scientifique d’envergure. Lundi prochain, il embarquera avec sept autres spécialistes à bord de l’Austral, un chalutier rééquipé et transformé en base relais pour une mission de 45 jours dans les eaux poissonneuses des Iles Kerguelen. “Le but de cette expédition est d’évaluer précisément la biomasse c’est-à-dire le tonnage de la population de la zone”. Il s’agit d’une campagne très lourde financée par le ministère de la pêche et de l’agriculture mais indispensable pour connaître précisément l’état actuel des ressources. La dernière campagne de ce genre avait été menée en 1987.

 

Clicanoo - Le Journal de l'île de la Réunion - article mis en ligne le 23 août 2006 - 06h22  Clicanoo.com - Le portail Océan Indien http://www.clicanoo.com

 

 

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La Réunion tient à la préservation des cétacés

Clinacoo - Journal de l'île de la réunion, 20 juin 2006

 

Le moratoire instaurant un quota zéro pour la pêche commerciale à la baleine vient d’être battu en brèche. La Commission baleinière internationale a adopté une résolution la qualifiant de “plus nécessaire”. Si la chasse n’est pas encore ouverte officiellement, les pays pro baleiniers, jusqu’à ce jour minoritaires, obtiennent ainsi une première victoire. A La Réunion, où les baleines viennent se reproduire en ce moment même, les réactions condamnent ce recul de leur défense.
 

“C’est accablant”, s’est exclamée Virginie Boucaud, présidente de Globice (Groupe Local d’Observation et d’Identification des Cétacés) quand elle a appris la résolution adoptée dimanche à la Commission baleinière internationale (CBI). Une réaction épidermique pour cette défenseur des cétacés. Alors que son association s’efforce d’engranger les connaissances sur les baleines à bosse habituées de nos côtes, d’autres ne recherchent qu’à “augmenter la tuerie”. En effet, les chasseurs de baleines sévissent dans l’océan Antarctique, pas très loin de nos côtes et des Taaf. Sous couvert de mission scientifique, des navires japonais s’attaquent en Antarctique, un territoire pourtant érigé en sanctuaire, à ces géants des mers. Ceux-là mêmes, qui, menacés d’extinction, remontent en direction des Mascareignes pour se reproduire en cette saison.Les forces renverséesLe massacre est bien “organisé”, selon Greenpeace France qui observe leur modus operandi. “Ils opèrent en petites flottilles très discrètes, bougent rapidement et arrivent en l’espace de trois mois, de décembre à mars, à pêcher 1 000 spécimens... Le navire usine est flanqué de deux chasseurs. Ces derniers sont équipés de harpons explosifs. Un arsenal qui ne garantit pas la mort rapide. Leur agonie peut parfois durer jusqu’à 20 minutes”, souligne Aurèle Clémencin, chargé de mission océan pour le compte de l’organisation non gouvernementale. Pourtant, le moratoire de 1986 instaure le quota zéro pour la pêche commerciale à la baleine, sauf dérogation “scientifique”. Or, c’est un secret de polichinelle, sous cette justification se cache bien souvent une filière alimentaire. Une grande partie des baleines ainsi capturées finit dans les assiettes, notamment nipponnes...Le moratoire tient encoreLors de la réunion annuelle de la CBI à Saint-Kitss-et-Nevis, une résolution qualifie le moratoire de “plus nécessaire”. Votée sous la pression des partisans du retour à la pêche commerciale, menés par le Japon, elle ouvre une brèche dans la défense des géants des mers. Seulement une voix (33/32) sépare les pro des contre-moratoire. C’est un “grand pas en avant” selon Tokyo. C’est surtout une grande première depuis vingt ans. Une période au cours de laquelle, les défenseurs des cétacés et du moratoire, au nombre desquels figurent la France, ont dominé cet organisme. Virginie Boucaud analyse : “Tokyo a enfin réussi à renverser la vapeur au sein de cette commission. Nous sommes devant une victoire symbolique, mais patente des pro baleiniers”. Certes, la levée du moratoire n’est pas entérinée, mais le danger guette autour des grands cétacés. La communauté scientifique marine réunionnaise et les écologistes ne s’y trompent pas. Heinrich Bruggemann, directeur d’Ecomar, trouve cette résolution “scandaleuse”. Il ajoute : “Le moratoire a permis de sauver de l’extinction les baleines. Aucune raison économique, identitaire, aucun problème alimentaire ne sauraient justifier ce retour en arrière”. Même son de cloche chez Roland Troadec, vice-président de l’association de protection de l’environnement marin, Vie Océane : “On peut aujourd’hui voir les résultats du moratoire. Les baleines avaient disparu de nos côtes dans les années 80. Aujourd’hui, elles sont de retour. Rien ne justifie que ce moratoire tombe et surtout pas pour des questions de goûts culinaires”. Pour Violaine Dulau, cétologue et membre de Globice, renchérit : “Certes, le Japon et ses alliés marquent un point, mais je reste confiante. Ils doivent rallier trois quarts des pays du CBI pour supprimer ce moratoire. Ce ne sera pas facile”. Reste que chaque année le Japon et ses alliés “grignotent” la CBI. Cette fois, “nous avons réussi encore à empêcher la levée des mesures de protection sur les cétacés. Mais le Japon et ses alliés ont porté un coup psychologique, même s’ils l’emportent d’un courte tête, souligne Aurèle Clémencin de Greenpeace. Pour l’instant, le statu quo est de mise”. Une analyse partagée par Jean Erpeldinger, secrétaire régional des Verts : “Le point d’équilibre n’est pas satisfaisant, mais pour l’instant le moratoire tient”. Oui, mais pour combien de temps encore ? Fort de ce succès les pro-chasse risquent de grignoter encore davantage de terrain l’année prochaine.B.G. avec AFP- Ce que dit le moratoireLa CBI, qui compte 66 membres, a interdit provisoirement, en 1982, l’exploitation commerciale des grands cétacés. La chasse à des fins scientifiques ainsi que la chasse aborigène de subsistance au Danemark (Groenland), en Russie (Sibérie), à Saint-Vincent et les Grenadines, et aux États-Unis d’Amérique (Alaska) selon des quotas précis restent autorisées. Le moratoire appliqué à partir de 1986, toujours en vigueur, prévoyait également de dresser, à partir de 1990, un bilan de l’impact de la mesure sur les populations des cétacés et d’envisager des modifications quant au rétablissement des quotas de chasse pour certaines espèces en cas de reprise de la chasse commerciale.- Quid des associations de défense ?La réunion annuelle de la CBI, qui compte 66 pays en son sein, s’achève aujourd’hui. Les associations écologistes craignent que leur mandat d’observateur ne leur soit retirer. Selon Greenpeace, qui a “gêné la campagne nippone”, cette décision est à l’ordre du jour.- 2 000 baleines, trois paysLe Japon, La Norvège et l’Islande prélèvent environ 2 000 baleines chaque année.

 

- Les observations en mer rentables ?Autre secteur, certes balbutiant mais émergent, qui pourrait pâtir à terme d’une pêche à outrance des baleines : les sorties d’observation. A La Réunion, certains professionnels de la mer se sont positionnés sur le créneau, notamment à Saint-Gilles. Tous sont d’accord pour souligner “l’importance de cet atout”. Et la plupart, voit leur arrivée comme “un plus lors d’une sortie, mais nous ne les traquons pas”. Il n’empêche qu’“elles attirent une petite portion de la clientèle”. La présidente du Comité du tourisme régional, Jocelyne Lauret, y voit pourtant une niche à développer : “La Réunion structure son offre touristique et les sorties d’observation constituent un attrait non négligeable. Il faut exploiter le filon sans nuire aux cétacés. Au Canada, par exemple, des dizaines de bateaux emmènent les visiteurs observer les baleines. C’est une véritable richesse touristique”. L’avancée des pro-chasse pourrait donc tuer dans l’œuf ce secteur économique. Or, selon Aurèle Clémencin de Greenpeace, ce genre d’activités est “rentable”. Ainsi, “en Méditerranée, ce type de propositions touristiques aurait rapporter 2 millions d’euros en 2005”.La Réunion tient à la préservation des cétacés | Journal de l'Ile de la Réunion, le quotidien d'information francophone dans l'océan Indien | Clicanoo.com

 

 

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Article mis en ligne le - 14h10

Le Marion-Dufresne, géant des mers aux multiples facettes

21 janvier 2007

Fierté des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), le Marion-Dufresne fait route pour Cape Town actuellement. Il doit y embarquer une équipe de scientifiques pour une mission à Punta Arenas, au Chili. Le plus grand navire océanographique français assure également les fonctions de pétrolier, de transbordeur, de porte-conteneurs... pour ravitailler Crozet, Kerguelen, Amsterdam tout en bravant les quarantièmes hurlants et les cinquantièmes rugissants.

C’est un pensionnaire régulier de port Réunion. Le Marion-Dufresne, propriété des Terres australes et antarctiques françaises (Taaf), accoste régulièrement sur nos côtes. Il assure quatre rotations par an entre La Réunion et les îles Crozet, Kerguelen et Amsterdam (un autre bateau, l’Astrolabe, ayant la même fonction pour la Terre Adélie). “C’est un outil irremplaçable pour nous, un maillon indispensable au maintien de la présence française sur ces terres où se trouvent actuellement une centaine de personnes”, souligne Michel Champon, préfet des Taaf. Et pour cause, la bête, 120,50 m de longueur, peut transporter jusqu’à 2 500 tonnes de fret, et notamment du carburant pour alimenter la production en électricité des îles, ainsi que 110 passagers. Chaque année, une centaine de Réunionnais, tous corps de métier confondus, embarque à bord à destination d’un travail sur ces îles situées entre les quarantièmes rugissants et les cinquantièmes hurlants. Le navire est donc essentiel à la poursuite de la recherche scientifique dans cet environnement unique de par sa géographie, son climat hostile...“Fierté des Taaf”Mais ce n’est pas là sa seule fonction. Le Marion est également un navire océanographique de calibre pouvant sillonner la plupart des océans. À bord, les scientifiques disposent de 650 m2 de laboratoires offrant tout un panel d’instruments au service des géosciences marines, de la biologie des océans... Et surtout, il possède un carottier géant Calypso, unique au monde. Cet instrument permet l’étude des fonds marins et ses “prises”, des carottes sédimentaires, peuvent atteindre jusqu’à 60 m de longueur (record mondial). En matière de sédimentologie, les capacités du vaisseau sont reconnues sur le plan international. On comprend donc l’intérêt que le monde scientifique lui porte. Autant dire qu’il représente, au-delà de l’indispensable trait d’union avec les terres lointaines antarctiques, “une fierté pour les Taaf”. Il a même été hissé au rang de “porte-drapeau”, souligne Michel Champon. Reste qu’il représente aussi une gigantesque charge. En effet, ce navire, sorti des chantiers navals du Havre en 1995, a coûté et coûte cher. “Il reste encore 30 millions d’euros à rembourser, lâche le préfet des Taaf. Il faut 11 millions d’euros par an, un seul jour en mer coûte 30 000 euros...”Dix ans pour trouver un successeurCertes, le navire est mis à disposition de l’Institut polaire Paul-Émile-Victor pendant huit mois de l’année pour des expéditions scientifiques financées par divers instituts, pays et organismes... Mais les sommes nécessaires à son entretien sont colossales. Aucune discussion sur son utilité. Le bateau a prouvé sa valeur inestimable en participant à d’innombrables expéditions ayant ouvert des perspectives sur de nombreuses thématiques scientifiques. Il a, par exemple, permis de cartographier en 2005 une zone de 28 000 km2 dans les mers d’Asie du sud-est, point d’origine du tsunami dévastateur de décembre 2004. Un CV fourni et impeccable comme autant d’années de service. Justement, parlons-en de son âge. Le Marion est arrivé à la moitié de son parcours. “Ce type de navire n’a qu’une espérance de vie de vingt ans, il nous reste donc une dizaine d’années pour trouver une solution de remplacement. Une réflexion que nous devons mener avec le ministère de l’Outre-mer notamment”, poursuit Michel Champon. Il faut d’ailleurs définir les besoins spécifiques à venir qui ont évolué depuis la conception de ce géant des mers. Les contraintes ont évolué. En effet, la période était marquée par le tout pétrole dans la production d’énergie sur ces îles. Or, aujourd’hui, des projets existent pour “introduire des énergies renouvelables sur nos bases”.Bruno Graignic

 


-  Marion-Dufresne, découvreur de CrozetLe navire des Taaf porte le nom de l’explorateur qui a découvert l’archipel des îles Crozet le 24 janvier 1772. Marion-Dufresne baptisa cet archipel du nom de son second à bord, Julien-Marie Crozet. L’explorateur déposa également une bouteille contenant un parchemin aux armes du roi de France dans l’île de la Possession. Le Marion a donc été baptisé ainsi pour rendre hommage à ce découvreur. Il est le deuxième vaisseau des Taaf à porter ce nom.-  “Tourisme” extrêmeIl est possible de visiter les îles Kerguelen, Crozet, Amsterdam et Saint-Paul. Ces touristes ou plutôt “écotouristes”, préfère le préfet, payent bien évidemment leur ticket d’embarquement, leur nourriture... En 2006, ils ont été 35 à tenter l’aventure. Le “séjour” dure le temps d’une rotation. Une occasion unique de découvrir les manchots, pétrels et éléphants de mer ainsi que la vie en circuit fermé des scientifiques et travailleurs des bases.

 

                           

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Epuisé, un timbre des TAAF sera retiré

LE MONDE | 20.01.07

 Au sud de l'océan Indien, à plus de 3 000 km de La Réunion, les trois districts de Crozet, Kerguelen et Amsterdam constituent, avec la terre Adélie, le territoire des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), une collectivité d'outre-mer dépourvue de population permanente dont le siège se trouve à Saint-Pierre, à La Réunion. La vente de timbres spécifiques aux TAAF rapporte au territoire près de 1,5 million d'euros par an.

Signe de l'intérêt que les collectionneurs leur portent, le tirage de 30 000 unités du bloc Albatros à 0,90 euro, mis en service le 8 novembre à l'occasion du Salon philatélique d'automne, est épuisé. Il va bénéficier d'une réimpression de 20 000 exemplaires.

Les collectionneurs recherchent le courrier "posté à bord" du Marion-Dufresne, le bateau qui assure le ravitaillement des quatre bases des TAAF ou achemine des scientifiques. Ce courrier doit être orné des tampons du commandant, du chef mécanicien, des scientifiques... auxquels s'ajoutent parfois les tampons des hivernants des bases. Du nombre de cachets peut dépendre la valeur de l'enveloppe. Le territoire accorde beaucoup d'attention à ces plis philatéliques, qui représentent près de 80 % du trafic de courrier et favorise la vente de ses timbres.

"POSTÉ À BORD"

Une vieille règle datant de 1891 en précise le fonctionnement : "Le commandant recueille les plis affranchis pendant la traversée. Ces affranchissements peuvent être de trois nationalités : du navire (le Marion-Dufresne est immatriculé à Marseille), du dernier port d'escale, du port d'escale suivant."

Le cachet administratif du navire avec la signature du commandant et celui "Posté à bord" sont obligatoires. De même, le courrier doit comporter le cachet "Paquebot" apposé par le receveur, si le timbre ne vient pas des TAAF.

"Le courrier est ensuite remis au bureau de poste de l'escale d'arrivée par l'agent consignataire du navire, poursuit le texte. Ce courrier dit "remis à découvert" doit être toujours "remis à la main" au receveur qui l'oblitérera et l'expédiera aux destinataires."

 

Pierre Jullien

Article paru dans l'édition du 21.01.07

 

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Lionel Daudet et Emmanuel Cauchy ont vaincu le mont Ross

 

LE MONDE, 12 décembre 2006

 

Lionel Daudet et Emmanuel Cauchy ont réussi, samedi 9 décembre, la première traversée du Petit au Grand Ross, point culminant des îles Kerguelen (1 850 mètres), concluant avec succès leur expédition médico-alpine dans les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).

Partis pour une simple reconnaissance, l'alpiniste et le médecin ont profité d'une pause inespérée dans les tempêtes qui frappent sans répit les Kerguelen. Au terme de trente heures d'efforts, ils ont réussi cette traversée très délicate.

Il y a quelques mois, un hélicoptère des TAAF avait pu survoler le sommet et filmer cette arête vierge. Les alpinistes avaient écarquillé les yeux sur les images : un chemin givré pour funambules qui ne ressemble à rien de connu. Le mont Ross n'est pas très élevé, mais cet ancien volcan ruiniforme est bien défendu par les vents humides et cinglants des 50es hurlants : il a été gravi pour la première fois, en 1975, par Jean Afanassieff et Patrick Cordier. C'était le dernier sommet français vierge, il n'a été répété qu'une fois, en 2001.

Emmanuel Cauchy, alias "docteur Vertical", conduisait une expérience de télémédecine pour l'institut de médecine de montagne qu'il vient de créer à Chamonix, l'Ifremmont. Lui qui ne pensait faire que de courtes incursions en montagne s'offre ainsi, à 46 ans, une belle première.

Convoyée depuis La Réunion par le Marion-Dufresne, l'expédition était arrivée à pied d'oeuvre il y a trois semaines. Le 23 novembre, Lionel Daudet, Philippe Pellet et Sébastien Froissac, tous trois guides à L'Argentière-la-Bessée (Hautes-Alpes), avaient ouvert une voie directe au mont Ross, mais s'étaient cassé les dents sur la traversée de la délicate arête.

Joint par téléphone satellite lors d'une "escale" au camp de base, "Dod" avait décrit avec enthousiasme son incursion dans un monde étrange. La cordée avait brassé six heures dans la neige lourde jusqu'au pied de la face, puis trouvé une goulotte offrant une "directe" vers le sommet, du bel alpinisme classique.

Ils avaient atteint l'arête faîtière vers 15 heures, dans un paysage que Daudet disait "merveilleux". "La roche volcanique a des formes très déchiquetées. Il y a des tours hautes de 10 à 50 mètres, parfois surplombantes, qui ressemblent à des champignons hérissés de formations de givre, comme des milliers de plumes d'oiseaux." Descendant en rappel, les alpinistes avaient cherché en vain un chemin dans ce labyrinthe. Ils avaient vu la montagne rougeoyer dans le couchant et installé un bivouac vers 23 heures. Dans la nuit, le vent était revenu en force, il ne restait plus qu'à regagner le camp de base.

Lionel Daudet, 38 ans, pratique depuis vingt ans un alpinisme au long cours, exigeant et original. En 2003, engagé dans une tentative de trilogie solitaire et hivernale, il était resté bloqué pendant neuf jours dans la face nord du Cervin et s'était gelé les pieds. L'hiver dernier, malgré l'amputation de huit de ses orteils, il a repris puis abandonné ce grand projet et renoncé aux grandes ascensions solitaires.

Pour réussir cette moisson australe, les quatre alpinistes auront bravé une météo "très rude" et vécu "comme des poules mouillées sortant du congélateur". Depuis une dizaine de jours, les vents étaient remontés jusqu'à 80 à 100 km/h et le groupe était descendu au bord de la mer - "pour dire bonjour aux pingouins et pêcher la truite", commentait le docteur Cauchy. La dernière prise, une belle arête, aura été la bonne.

 

Charlie Buffet

Article paru dans l'édition du 13.12.06

 

 

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Le dernier différend territorial franco-malgac


Détachées administrativement de la Grande Ile à la veillede l’indépendance, les îles éparses du canal du Mozambique sont restées françaises. Elles font depuis l’objet d’un différend territorial entre la France et Madagascar. Il sera au centre de la conférence que donnera André Oraison demain au centre Alpha de Saint-Pierre.

 

Les îles éparses du canal du Mozambique regroupent un ensemble de quatre îles (Europa, Bassas da India, Juan de Nova et les Glorieuses) dont la superficie additionnée ne parvient même pas à 50 km2, mais elles offrent à la France 360 000 km2 de zone économique exclusive (ZEE). Malgré leur petite taille, elles ont donc une place importante dans la géopolitique régionale. Elles font aussi l’objet d’un différend territorial entre Madagascar et la France qui sera au cœur de la conférence que donnera demain André Oraison, au centre Alpha de Saint-Pierre (18 h15). Professeur de droit public international, il va revisiter l’histoire de la colonisation et l’indépendance de la Grande Ile pour évoquer le plus ancien contentieux entre notre pays et une de ses anciennes colonies.

DEUX THÈSES S’AFFRONTENT

Ce différend territorial remonte en fait à plus de trente ans et puise ses racines plus loin encore avec l’indépendance de Madagascar le 26 juin 1960. Quinze ans plus tard, Madagascar est dirigée par le Général Ramanantsoa, beaucoup moins bien disposé à l’égard de l’ancienne puissance coloniale que son prédécesseur le Président Tsiranana. L’Etat malgache s’insurge alors d’avoir été dépossédé d’une partie de son territoire national avec ces quatre îles qui sont restées françaises après l’indépendance malgache. “Deux thèses s’affrontent dans cette histoire”, explique André Oraison, “pour la France, ces îles étaient des territoires sans maîtres avant qu’elle ne les occupe à la fin du XIXe siècle”. Cela permet à l’Etat français de jouer un drôle de jeu le 1er avril 1960 en décidant de détacher les îles éparses de la République autonome de Madagascar, quelques semaines seulement avant la proclamation de son indépendance. Pour le conférencier, “Madagascar a été mis devant le fait accompli et le décret publié au Journal officiel le 14 juin 1960”, douze jours seulement avant l’indépendance. Depuis 1975, nos voisins réfutent la thèse française et affirment que ces îles ont toujours fait partie de l’Etat malgache qui existait avant la colonisation française de l’aveu même du Général de Gaulle. Le contentieux territorial a même été porté sur la place internationale à la fin des années 70. La France a alors fait l’objet d’une condamnation formelle des Nations Unies, à la seule valeur morale et sans portée juridique. Pour découvrir la suite de cette rocambolesque histoire, rendez-vous demain au centre Alpha pour suivre la conférence d’André Oraison qui évoquera également l’évolution des îles éparses. Celles du canal du Mozambique et Tromelin, disputée elle par l’île Maurice, sont placées depuis l’an dernier sous l’administration personnelle du préfet des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).P.L.

Clicanoo - Le Journal de l'île de la Réunion - Article mis en ligne le 4 septembre 2006 - 06h55 - Clicanoo.com - Le portail Océan Indien http://www.clicanoo.com

 

 

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AUX TERRES AUSTRALES ET ANTARCTIQUES FRANÇAISES, un pôle expérimental

Publié dans l'édition Témoignages du 6 novembre 2006 , (page 7)

 

Sont actuellement à bord du “Marion Dufresne” en route vers les Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) pour sa première rotation de l’été austral, des alpinistes professionnels, guide de haute montagne, glaciériste, secouriste en montagne, chirurgien dentiste et médecin.Ces professionnels vont dans cette région pour assurer des missions. Michel Champon, le Préfet et l’Administrateur des TAAF (1), les a détaillées jeudi après midi à bord du “Marion Dufresne” à quai au port-Ouest, avant leur départ. Gros plan sur 3 d’entre elles : la réalisation d’un système de télé-assistance, le point sur les travaux d’aménagements d’une station de surveillance des essais nucléaires et la présentation de la mission archéologique internationale “Archaeobs”. Expérience de télé-médecine

L’initiative de télé-assistance ou de télé-médecine est pilotée par l’Institut de Formation et de Recherche en Médecine de Montagne (IFREMONT). Emmanuel Cauchy, le Directeur, est du voyage. Dans ses valises : un ordinateur portable, un serveur RESAMU, un téléphone satellite, un électrocardiogramme et un appareil pour l’échographie. Ces outils hautement performants et résistants prennent peu de place. Grâce à cet équipement, même si une personne victime d’un accident est isolée en mer ou en montagne, elle peut être secourue en direct par la visioconférence. Si elle est accompagnée d’un médecin, il pourra opérer des interventions chirurgicales. Tester ces instruments dans de telles conditions climatiques permettra de prouver leur efficacité ? Une première pour ce projet européen. Installation d’une station mondiale des essais nucléaires

De son côté, Mac Williams de l’organisation du Traité d’interdiction des essais nucléaires (OTICE) se rendra sur l’archipel Crozet où une station mondiale de surveillance des essais nucléaires est en cours de construction. Elle permettra de détecter les explosions nucléaires d’où qu’elles proviennent dans le monde. Ce Traité a été conclu en 1996, mais à ce jour, il n’est pas encore entré en vigueur. Une Commission préparatoire de l’organisation de l’application de cet acte, dont un secrétariat provisoire, est installée à Vienne en Autriche.
« En décembre de l’année dernière, l’équipe du CEA (Commissariat à l’Energie Atomique) menée par Bertrand Degrolard s’est rendue à Crozet à bord du “Marion Dufresne” pour préparer la station hydroacoustique HAO4 que l’OTICE a installée sur l’île. HAO4 est une des 6 stations d’hydrophones qui assurent la surveillance des océans du monde dans le cadre de ce Traité. Sur cette île, 6 hydrophones ont été installés en 2000, reliés au rivage par des câbles qui assurent à la fois la fourniture de l’énergie et le recueil des données ». Une mission archéologique aux îles Kerguelen

Jean-François Le Mouël, Chef de service du patrimoine historique et des sites archéologiques des TAAF, archéologue au CNRS et représentant français au Comité international pour le patrimoine historique polaire aux îles Kerguelen, effectuera des repérages sur le site de la Baie de l’Observatoire. Ce lieu est particulièrement intéressant, car des hommes y ont vécu et des Anglais venus s’y installer en 1874 pour observer le passage de Vénus devant le soleil. Le début de l’exploration de cet endroit est prévu pour début décembre. À peine ces professionnels auront foulé la terre polaire qu’ils se lanceront aux TAFF à la conquête du Grand et Petit Ross. Une expédition à haut risque !

J.-F. N.

(1) Une collectivité inscrite à l’article 72-3 de la Constitution. Les îles Saint-Paul et Amsterdam, l’archipel Crozet, l’archipel Kerguelen et la Terre Adélie

 

 

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14-11-2005

Univers-nature.com

      La France crée une réserve naturelle en Antarctique

La ministre de l’écologie, Nelly Olin, vient d’annoncer la prochaine création d’une réserve naturelle sur les terres australes et antarctiques françaises (les TAAF), situées au pole Sud. Une fois mise en place (probablement le 23 novembre), cette réserve englobera plus de 600 000 hectares terrestres et maritimes, répartis entre les archipels des Kerguelen et de Croze, les îles d'Amsterdam et de Saint-Paul, ainsi que la Terre Adélie, la fraction française de l'Antarctique.
Mal connues, ces terres australes et antarctiques disposent pourtant d’un patrimoine biologique inestimable. C’est d’ailleurs dans le cadre de la Stratégie nationale de la biodiversité que cette réserve voit le jour.

Dès le début des années 90, un moratoire de 50 ans déclarait l’Antarctique comme 'Terre de paix et de science' dédiée aux scientifiques et chercheurs. Néanmoins les trois groupes d'îles françaises, ne bénéficiant pas de ce statut, leur mise en réserve officialise un peu plus ce désir de préserver la région antarctique et renforce la surveillance contre l’introduction (volontaire ou accidentelle) d’animaux et de végétaux sur ces terres. Le statut de réserve naturelle (on en compte actuellement 154) constitue en effet le degré le plus élevé de protection de la nature.

Pourquoi tant de précautions ?
Parce que l’Antarctique est la seule grande région froide du globe qui soit de nos jours dans un état voisin de son état d’origine (ce qui est loin d’être le cas de l’Arctique par exemple). Les îles subantarctiques françaises sont, du fait de leur éloignement des centres d’activités humaines, de véritables sanctuaires pour la faune et la flore, et présentent de nombreux milieux terrestres encore vierges. Ces terres abritent la plus importante diversité d’invertébrés et de plantes des îles subantarctiques. Les vertébrés ne sont pas en restent, on y trouve par exemple la plus riche communauté nicheuse d’oiseaux marins au monde et des dizaines d'espèces endémiques de plantes et d’insectes. Ce patrimoine biologique, encore presque intact, est au niveau mondial d’une importance considérable.
Mais si cette richesse est inestimable, elle pêche par sa fragilité. Compte tenu de l’absence naturelle de grands herbivores et de carnivores, la faune et la flore terrestres n’ont développé aucun mécanisme de défense contre la colonisation par de nouvelles espèces, soit prédatrices, soit compétitrices. Ce sont donc des espèces particulièrement fragiles. Les introductions animales et végétales, ainsi que les activités humaines, sont les principales nuisances qu’ont à craindre les Terres australes françaises, leurs conséquences sont énormes et souvent irréversibles.

Si l’on considère les autres îles océaniques du monde, il s'est avéré que l'arrivée de l'homme a fait disparaître directement ou indirectement la moitié des espèces animales endémiques à ces lieux. Un danger potentiel que la création de cette réserve naturelle pour les terres australes et antarctiques françaises tente d’écarter.
 

Cécile Fargue

 

 

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Année polaire internationale

 

 

 

IVème Année Polaire Internationale : le premier programme polaire portugais

2007/04/03 >> BE Portugal 22 >> IVème Année Polaire Internationale : le premier programme polaire portugais

La proposition d'adhésion du Portugal au "Traité sur l'Antarctique", accord international signé en 1961 qui consacre ce continent à la science et à la paix, a été acceptée. Cette proposition avait été présentée par les scientifiques portugais, réunis le 16 février 2007 à l'Assemblée Nationale. L'adhésion du Portugal représente la première décision politique reconnaissant la mobilisation des spécialistes polaires portugais.

Cette opportunité s'est présentée avec la préparation de la IVème Année Polaire Internationale (API), projet qui a officiellement débuté le 1er mars 2007. Les spécialistes portugais travaillent depuis une trentaine d'années dans ce domaine mais, jusqu'à présent, de manière isolée ou dans le cadre de projets internationaux.

C'est en juillet 2004, après une réunion du Comité Scientifique pour la Recherche Antarctique (SCAR) que les spécialistes polaires portugais se sont réunis pour la première fois. En mars 2006, le premier comité portugais, entité responsable de la participation du Portugal à l'API a été mis en place et reconnu par le ministre de la Science, de la Technologie et de l'Enseignement Supérieur, M. Mariano Gago.

Pour la première fois, le Portugal s'associe à l'un des plus importants projets de recherche des régions polaires qui offre la possibilité aux spécialistes portugais de s'affirmer scientifiquement. Selon M. Mariano Gago, "le Portugal réunit aujourd'hui les conditions techniques et logistiques qui lui permettent de participer à l'API, une réalité qui n'existait pas il y a 30 ans". Le Portugal a intégré 6 projets clés parmi les 200 projets en cours, dans les domaines de la biologie, des sciences de la Terre et de la cryosphère, et l'étude de l'atmosphère et de l'astronomie. le projet compte 20 chercheurs portugais appartenant à 9 centres de recherche ou universités telles que le Centre des Sciences de la Mer de l'Université d'Algarve ou le Centre d'Etudes Géographiques de l'Université de Lisbonne participent à l'événement.

La cérémonie du lancement officiel de la IVème Année Polaire Internationale au Portugal a eu lieu le 28 févier dernier au Pavillon de la Connaissance en présence du ministre de la Science, de la Technologie, de l'Enseignement Supérieur, M. Mariano Gago pendant laquelle ont été abordés la stratégie scientifique portuguaise à l'API ainsi que le programme portugais du projet éducatif "Latitude 60!".     

                                                   Pour en savoir plus, contacts :                                            Gonçalo Vieira, chercheur - Centro de Estudos Geográficos, Universidade de Lisboa - email : gtvieira@fl.ul.pt -         Source :                                                                                      "Cientistas juntam-se para propor ao Governo o primeiro Programa Polar português" - Publico - 19/02/07 - page 10                                                             

                                                   Rédacteur :                   Service de Coopération pour la Science et la Technologie -Elodie Jullien - coop.scientifique@ifp-lisboa.com                                                      

                                                   Origine :                      BE Portugal numéro 22 (3/04/2007) - Ambassade de France au Portugal / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/42134.htm         

 

 

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La Commission met l'accent sur la contribution de l'UE à l'Année polaire internationale

Cordis Nouvelles, 6 mars 2006

 

Alors que les scientifiques du monde entier se lancent dans l'Année polaire internationale (International Polar Year - IPY), la Commission européenne met l'accent sur la contribution de l'UE à cette gigantesque entreprise scientifique internationale dont le symposium de deux jours se tiendra comme il se doit, au Musée des sciences naturelles de Belgique.

Dans son discours d'ouverture, le Commissaire chargé de la science et de la recherche Janez Potocnik a souligné l'impact déjà visible du changement climatique sur les régions polaires. «Au cours des 50 dernières années, les températures de la péninsule Antarctique ont augmenté de 2,5 degrés Celsius», a-t-il fait remarquer. «De même, certaines régions de la péninsule Antarctique, ainsi que l'Alaska et la Sibérie, sont les régions de la planète s'étant réchauffées le plus rapidement au cours des deux dernières décennies.

Le Commissaire a fait remarquer que la recherche polaire cadrait particulièrement bien avec la collaboration internationale, d'une part en raison d'un secteur d'activité très coûteux dû aux conditions environnementales difficiles des pôles, et d'autre part en raison des conséquences qu'auront les changements climatiques bien au-delà des régions polaires.

«Au pôle Nord, la glace de l'océan Arctique à la fin de l'été aura totalement fondu d'ici 2060 si les tendances actuelles de réchauffement se poursuivent», commente-t-il. «Les quatre millions d'habitants de cette région ne seront pas les seuls touchés. L'Europe, entre autres, en paiera également les conséquences, en termes de notre climat, notre écosystème et nos conditions de vie.»

Les pôles constituent également une source importante d'informations concernant les conditions climatiques dans le passé. Le Commissaire Potocnik les compare à une bibliothèque environnementale, source d'informations sur les changements climatiques, dans les écosystèmes et dans les sociétés. «Les exemples antérieurs nous préviennent des conséquences de la prochaine étape du changement climatique», a-t-il déclaré.

Le projet EPICA (the European Project for Ice Coring in Antarctica - le projet européen de carottage glaciaire en Antarctique) représente l'un des projets les plus importants financé par l'UE concernant les climats dans le passé. En forant la calotte glaciaire d'une épaisseur de 3,270 m au site du Dôme C de l'est de l'Antarctique, les partenaires du projet ont réussi à obtenir des carottes glaciaires contenant les informations les plus lointaines concernant l'enregistrement atmosphérique, remontant à quelque 650 000 ans en arrière.

Le projet DAMOCLES (Developing Arctic Modelling and Observing Capabilities for Long-term Environmental Studies - Développement des capacités de modélisation et d'observation de la région Arctique pour les études environnementales à long terme) est un autre projet financé par l'UE qui représente une grande partie de la contribution de l'UE à l'IPY. Ce dernier étudie les impacts de la couverture de glace dans l'Arctique sur l'environnement et la population.

La collaboration à la recherche polaire sera également encouragée par le Consortium polaire européen (European Polar Consortium - EUROPOLAR). Ce projet financé par l'UE rassemble 25 ministères et agences de financement de 19 pays, dont la Russie. La masse critique de ces sources de financement permettra au projet de soutenir des projets de grande envergure et également d'aider l'Europe à coordonner ses activités de recherche polaire avec les autres principaux partenaires tels que les États-Unis et le Canada.

«La région polaire constitue une source d'intérêts stratégiques importants pour l'Europe dans les domaines de la science, de la politique extérieure, du commerce et de la sécurité», commente Paul Egerten d'EUROPOLAR. «L'année polaire internationale représente une opportunité pour l'Europe d'approfondir et d'élargir ses partenariats internationaux.»

David Carlson, directeur du Bureau du programme de l'Année polaire internationale, s'est montré enthousiaste quant à l'implication de l'Europe dans les projets de l'IPY. Parmi les 200 projets officiellement inscrits à l'IPY, seulement 16 n'ont pas d'implication européenne. Pour le Professeur Carlson, l'un des défis de l'IPY les plus importants repose sur la gestion d'une grande quantité de données accumulées durant l'année. Pour faire face à ce défi, un catalogue partagé, flexible et accessible possédant un système de citation des données clair devra être instauré afin d'assurer la reconnaissance du travail des fournisseurs de données. Le Professeur Carlson a également demandé un accès universel et abordable à la documentation nécessaire.

Elisabeth Lipiatou, chef de l'unité «Changement climatique et risques environnementaux» de la DG Recherche de la Commission européenne, a mis l'accent sur les opportunités offertes aux chercheurs polaires dans le cadre du septième programme-cadre (7e PC). «De nombreux sujets du premier appel faisant partie de la sous-activité intitulée «Pressions sur l'environnement et le climat» contribueront à la recherche dans les régions polaires», a-t-elle déclaré. Parmi ces sujets, on trouve la stabilité de la circulation thermohaline, les études du cycle du carbone et les impacts du changement climatique sur la biodiversité et les écosystèmes. Le Dr Lipiatou a également présenté une publication exposant les grandes lignes des projets actuels financés par la Commission dans le domaine de la recherche sur l'environnement et le climat polaire.

Les présentations ont fortement insisté sur l'urgence de la situation aux pôles et le besoin d'une Année polaire internationale. «Cette manifestation aujourd'hui prouve que la recherche sur le climat peut faire une différence et ce, rapidement», a déclaré le Commissaire Potocnik. Il a ajouté que le genre humain était à l'origine du changement climatique, et que la résolution de ce problème dépendait donc du genre humain. «L'échec n'est pas une option», a-t-il averti.

 

 

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Pôles terrestres : l'état d'urgence est décrété

LE MONDE, 1er mars 2007

Ce jeudi 1er mars, les deux calottes glacées de la Terre devaient être au centre de toutes les attentions : la communauté scientifique internationale lance officiellement, à Paris, la quatrième Année polaire internationale (API 2007-2008). Organisée sous l'égide du Conseil international des sciences et de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), cette nouvelle Année polaire est placée sous les auspices du réchauffement climatique, qui marque de son empreinte les zones arctiques.

Elle se déroulera de fait sur deux ans, de mars 2007 et mars 2009, ce qui permettra d'"étudier un cycle entier Arctique-Antarctique sur deux saisons complètes", explique Yves Frenot, directeur adjoint de l'Institut Paul-Emile-Victor (IPEV, à Brest). Car ces zones sont accessibles en été à des périodes bien précises : juin à août pour le pôle Nord, novembre à février pour le pôle Sud. Ses travaux mobiliseront 50 000 chercheurs travaillant sur 209 projets et représentant plus de soixante nations.

Les précédentes API ont rodé une coopération internationale indispensable dans ces zones rudes et difficiles d'accès. Celle-ci avait commencé dès 1874-1875, quand les scientifiques ont voulu observer le passage de la planète Vénus devant le Soleil. Lors de la première API (1882-1883), douze pays avaient uni leurs forces pour mener en Arctique et en Antarctique des études sur le climat et le champ magnétique terrestre, l'astronomie, la botanique, la zoologie et l'ethnologie. La deuxième API (1932-1933), lancée par l'OMM, avait étudié le jet-stream, ce puissant courant atmosphérique qui parcourt le globe à 10 km d'altitude. La troisième (1957-1958), centrée sur l'Antarctique, avait eu lieu dans le cadre de l'Année géophysique internationale, pendant une période d'activité solaire intense.

Cette période, qui avait vu la confirmation de la théorie de la dérive des continents - jusque-là très controversée -, les premières mesures de gaz carbonique dans l'atmosphère et le lancement des premiers satellites, est aussi celle au cours de laquelle la recherche polaire a pris véritablement son essor.

C'est à partir de ces années-là que les nations ont installé plus de cinquante observatoires en Antarctique. En 1961 fut signé le traité de l'Antarctique, qui réserve à jamais le continent blanc aux seules activités pacifiques. Il a été complété par le protocole de Madrid, entré en vigueur en 1998, qui protège cet environnement exceptionnel pour cinquante ans.

Les recherches menées depuis cinq décennies dans ces régions battues par les vents, où les températures peuvent descendre à - 89 0C en Antarctique et - 70 0C en Arctique, ont montré qu'elles sont des endroits-clés de notre planète. Elles jouent en effet un rôle capital dans les échanges atmosphériques qui se font entre les pôles et l'Equateur, et dans la circulation océanique mondiale.

Pour cette raison, " les glaces des pôles sont les témoins privilégiés de nos méfaits sur l'environnement, précise Claude Lorius, président du comité français de parrainage de l'Académie des sciences. Nous avons pris conscience qu'il n'y avait qu'une seule atmosphère, avec la découverte du trou d'ozone en Antarctique, les retombées radioactives aux pôles et la présence de plomb dans les glaces du Groenland". Les forages glaciaires menés au Groenland et en Antarctique ont aussi confirmé la corrélation étroite existant entre les changements climatiques et les gaz à effet de serre, dont la teneur n'a jamais été aussi élevée depuis 650 000 ans.

Ce réchauffement est déjà visible en Arctique. La fonte de la glace et du pergélisol (ou permafrost - un sol jusque-là gelé en permanence) y perturbe le mode de vie des habitants et de la faune. Les images prises de satellite et les observations sur le terrain indiquent que la banquise arctique estivale a perdu 15 % de sa surface et plus de 40 % de son épaisseur depuis 1978.

Elle pourrait disparaître complètement à partir de 2070, ce qui ouvrira de nouvelles voies maritimes et la possibilité d'exploiter des ressources minières et pétrolières jusqu'ici inaccessibles. Elle devient, de ce fait, une région stratégique que se disputent les puissances locales (lire la page Focus du 27 mai 2006).

Pour prévoir l'avenir des zones polaires, il importe maintenant de "décrire un état de référence tant scientifique qu'ethnographique à partir duquel on pourra modéliser et préciser l'ampleur du réchauffement", précise Yves Frenot. Les équipes internationales ont donc sélectionné six thèmes de recherche pour la nouvelle année polaire. Elles veulent mieux connaître les liens et interactions entre les régions polaires et le reste du globe, qui restent mal connus. Elles souhaitent préciser la composition et la morphologie de la croûte terrestre présente sous la glace, et les interactions entre ces deux milieux. Il est aussi prévu de profiter de la position géographique unique des régions polaires pour installer ou développer des observatoires destinés à mieux connaître la structure interne de la Terre et son champ magnétique.

L'Antarctique et son atmosphère extrêmement claire et pure sont aussi idéaux pour développer des observations astronomiques. Enfin, nouveauté de l'API 2007-2009, des travaux seront consacrés à l'étude des populations arctiques et à leur culture. Les organisateurs de l'API souhaitent enfin sensibiliser le public, en particulier les jeunes, sur l'enjeu que représentent les pôles pour la planète.

Durant deux ans, conférences, expositions et manifestations auront lieu partout dans le monde, y compris en France. La Cité des sciences et de l'industrie a ouvert le ban avec l'exposition Pôle Nord-Pôle Sud (jusqu'au 30 juin), qui sera accompagnée de nombreuses rencontres et conférences.

Toutes les recherches nécessiteront des moyens techniques lourds - navires, satellites, etc. - et des systèmes de stockage et de traitement de données performants. Car il faudra gérer d'énormes quantités d'éléments et les rendre accessibles à la communauté scientifique. Dès lors, les pays participants ont prévu un effort financier particulier : 7,8 millions d'euros pour le Royaume-Uni, 4 pour le Danemark, 3 pour l'Espagne, 7,5 pour les Etats-Unis, 49 pour la Chine, le Canada faisant un effort exceptionnel de 113 millions d'euros.

La recherche polaire française devrait bénéficier de 8 millions d'euros, en plus de son budget annuel. Elle mettra en oeuvre ses stations de terrain en Antarctique, dans les îles de Crozet, Kerguelen et Amsterdam, au Spitzberg, ainsi que ses navires Marion-Dufresne-2, Astrolabe et Curieuse.

La France a une longue expérience en Arctique et en Antarctique, qui a commencé avec les Expéditions polaires françaises fondées par Paul-Emile Victor en 1947. Cela s'est traduit par l'installation sur l'île des Pétrels, en terre Adélie, de la station Dumont-d'Urville. Concordia, une deuxième station permanente de chercheurs franco-italiens au centre de l'Antarctique, a été ouverte en février 2005.

La recherche polaire française a une bonne réputation internationale, qu'il convient de maintenir et de mieux organiser. C'est ce que met en avant un rapport rédigé par le sénateur (UDF) de Maine-et-Loire, Christian Gaudin. Après avoir effectué une mission en Antarctique à la demande de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, il estime que la répartition des missions entre les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) et l'Institut Paul-Emile-Victor (IPEV) - une agence de moyens - n'est "pas claire". Les deux organismes, selon lui, se marchent sur les pieds : une situation "préjudiciable à notre présence sur les zones polaires".

M. Gaudin préconise de recentrer les efforts de recherche sur l'IPEV en lui donnant des moyens budgétaires renforcés et lui faisant abandonner ses activités non spécifiquement polaires, les TAAF conservant de leur côté un rôle plus politique de promotion des intérêts de la recherche polaire française.

 

Christiane Galus

Article paru dans l'édition du Monde du 02.03.07

 

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2007, une année consacrée à la recherche polaire

Le Figaro, CAROLINE DE MALET, 1 mars 2007

 

Inaugurée aujourd'hui à Paris, l'Année polaire internationale, qui a lieu tous les cinquante ans, devrait stimuler les recherches aux extrêmes.

 

 

LA TROISIÈME Année polaire internationale, associée à l'Année géophysique internationale de 1957-1958, avait donné une impulsion majeure à la recherche aux pôles. C'est en effet à cette occasion que 48 bases de recherche permanentes avaient été installées en Antarctique par douze pays.

 

 

La quatrième année polaire de 2007-2008 aura-t-elle le même effet d'entraînement ? Inauguré aujourd'hui au niveau international au Palais de la découverte à Paris, puis au niveau français au Sénat, l'événement, qui a lieu une fois par cinquantenaire et durera jusqu'en mars 2008, suscite nombre d'expéditions aux pôles. La goélette Tara Arctic s'est fait enserrer dans les glaces pour calculer la dérive de la banquise arctique pendant deux ans ; Jean-Louis Étienne traversera à partir de mars 2008 l'océan Arctique en dirigeable pour mesurer l'épaisseur de la banquise.

 

 

Derrière ces opérations grand public, bien relayées par la Cité des sciences (1), se cachent des recherches fondamentales qui devraient connaître un coup d'accélérateur. Parmi mille candidats, 209 projets ont reçu le label « Année polaire internationale » (API), répondant aux critères des deux parrains, le Conseil international pour la science (ICSU, présidé par la présidente du CNRS Catherine Bréchignac) et l'Organisation météorologique mondiale (OMM) : composante internationale, nouveauté des recherches, capacité à laisser un héritage historique et faisabilité. Libre aux différents pays de les financer ou non ensuite. Parmi eux, une cinquantaine ont une composante française. Un des plus importants est le projet européen Damoclès, coordonné par Jean-Claude Gascard (université Pierre et Marie-Curie) qui doit scruter l'impact du réchauffement sur la banquise de l'Arctique (9,3 millions d'euros de financement pour la partie française). Pour Dominique Raynaud, directeur de recherche au Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement de Grenoble (LGGE), « c'est probablement ce qui va déterminer les programmes des dix ou quinze années à venir ». 150 millions de dollars seront consacrés par le Canada aux recherches sur ces continents extrêmes dans le cadre de l'API, 65 millions pour les États-Unis et 60 millions pour la Chine. En France, une ligne budgétaire spécifique de 10 millions d'euros, annoncée en juin dernier par l'Agence nationale de la recherche (ANR), est finalement passée à la trappe.

 

 

Menace sur la biodiversité

 

 

« Cette fois, les deux pôles sont concernés », souligne Gérard Jugie, président de l'Institut polaire Paul-Émile-Victor (IPEV), qui gère la logistique aux pôles pour la France, alors que l'attention, en 1957, s'était focalisée sur l'Antarctique. Le maître mot ? La coopération internationale, alors que des pays comme la France souhaiteraient s'investir davantage au pôle Nord et l'Allemagne s'inviter à la base antarctique franco-italienne de Concordia. Le thème central ? L'environnement, à commencer par le réchauffement et son corollaire, la fonte de la banquise arctique. Mais aussi la pollution, accélérée par la présence de 15 000 touristes par an en Antarctique : on estime à 300 000 tonnes le volume de déchets présents sur le continent blanc. Aussi la France appelle-t-elle de ses voeux la signature d'une annexe au protocole de Madrid de 1991, qui protège l'environnement, pour encadrer le tourisme. L'exploration du lac sous-glaciaire Vostok par les Russes fait, elle, planer des menaces sur la biodiversité du sixième continent. Sans parler de l'intérêt géopolitique suscité par ces terres vierges. L'Arctique recouvre 20 % des ressources pétrolières de la planète. Le Canada prévoit de forer le Groenland en 2008, la Norvège d'exploiter le gaz de la mer de Barents et les États-Unis d'ouvrir l'exploitation du domaine maritime de l'Alaska, tandis que la Corée construit un brise-glace...

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Claude Lorius : "Il existe encore beaucoup d'inconnues à lever"

LeFigaro.fr, Propos recueillis par C. DE M..

, Publié le 01 mars 2007

 

Le glaciologue explique l'intérêt d'une année consacrée à l'étude des pôles.

 

 

Claude Lorius, directeur de recherche émérite au Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement de Grenoble (LGGE), a reçu la médaille d'or du CNRS pour ses travaux sur l'étude des archives glaciaires au sein des calottes polaires. Il préside le comité de l'Académie des sciences pour l'Année polaire internationale.

 

 

 

LE FIGARO. - À quoi sert l'Année polaire internationale ?

 

 

Claude LORIUS. - Les régions polaires ne sont pas commodes d'accès et il n'est pas simple d'y installer des observatoires. C'est pour ça qu'il faut plusieurs pays à bord du même bateau. Pour l'Antarctique, la science n'a vraiment démarré que lors de l'Année géophysique internationale en 1957. Or il existe un besoin d'y retourner et de poursuivre ces efforts. Par exemple, il reste beaucoup d'inconnues à lever, qu'il s'agisse des aurores polaires, ou de savoir combien de temps il va falloir pour combler le trou de la couche d'ozone.

Le budget consacré par la France est-il à la hauteur ?

Il y a eu un effort de fait, mais la France n'a pas non plus les moyens des États-Unis ou de la Chine. Mais dans l'idéal, il aurait fallu débloquer ces fonds un an plus tôt, pour pouvoir lancer des initiatives en Antarctique.

L'intérêt que portent de nouveaux pays comme la Chine aux pôles vous inquiète-t-il ?

Bien au contraire. Je suis très content qu'ils arrivent. Jérôme Chappellaz du LGGE s'efforce de monter un projet avec les Chinois à Dôme A. Car il nous faut désormais trouver un long enregistrement de glace dans le temps. Or à Dôme A, où sont implantés les Chinois, nous avons l'espoir de pouvoir remonter un jour dans le temps jusqu'à un million d'années.

Les pôles risquent de devenir des zones géopolitiques hautement stratégiques...

La répartition des zones océaniques internationales au pôle Nord, qu'on pensait inaccessibles, n'est pas faite. Or l'ouverture de la route du Nord avec la fonte de la banquise l'été ouvrira l'accès aux réserves d'hydrocarbures. Des pays comme la Chine risquent de soulever un jour la question de savoir à qui appartiennent ces réserves.

Redoutez-vous une révision du traité de l'Antarctique, qui y garantit « la paix et la science » ?

Ce traité doit être revu en 2048. Or la question des ressources pourrait aussi un jour se poser en Antarctique. Une éventuelle révision du traité de l'Antarctique pourrait signifier l'ouverture de la prospection pétrolière. Si certains pays veulent ouvrir les vannes, tout est possible. Cela a déjà failli basculer à la fin des années 1980, quand l'Australie et la Grande-Bretagne ont fait une tentative en ce sens avec la convention de Wellington sur l'exploitation minière de l'Antarctique. La France s'y est alors opposée, grâce à l'action de Paul-Émile Victor et du commandant Cousteau, ce qui a donné le jour au protocole de Madrid. 

Qu'apportent des explorateurs tels que Jean-Louis Étienne ou Laurence de La Ferrière ?

Je ne crois pas qu'ils apportent beaucoup à la science. Mais leur principal intérêt est de nous ouvrir la porte des médias et du grand public. On en a besoin. En leur temps, Charcot ou Cousteau nous ont fait faire un grand pas. Cela peut faire naître des vocations scientifiques. Le but de l'année polaire est aussi d'intéresser les jeunes.

Les satellites ne pourraient-ils pas remplacer la recherche in situ ?

Les satellites sont en mesure d'apporter certaines choses, mais pas d'autres. Par avion, nous pouvons obtenir l'épaisseur de la glace. Mais nous avons encore besoin des raids. En les faisant, on obtient en plus la température moyenne, que ne peuvent pas donner les satellites.

Que reste-t-il à faire aux pôles ?

En astronomie, on n'a presque rien fait et il existe des projets fantastiques. Je crains un peu qu'on en reste trop à la recherche d'objectifs précis. Au départ, moi, j'étais parti pour l'inconnu et l'aventure, et non avec en tête de faire des recherches sur le climat. De nombreuses découvertes sont faites par hasard et cela prend du temps. Mais je redoute que le changement climatique, qui est un fait admis, ne devienne une question plus économique et politique que scientifique. Or nous avons besoin que les recherches continuent.

 

 

 

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Année Polaire Internationale 2007-2009 : deux ans pour mieux comprendre les pôles

 

28 février 2007, Brève disponible sur SpectroSciences

Comment se portent les milieux polaires et subpolaires ? La 4ème Année Polaire Internationale, qui débute officiellement le jeudi 1er mars 2007, sera l’occasion pour les spécialistes du monde entier de se pencher sur l’état des pôles, leur histoire, leurs richesses, mais également leur évolution face aux changements climatiques actuels.

 

Comprenant 460 projets et regroupant 50.000 scientifiques de 63 nationalités différentes, l’Année Polaire Internationale elle s’achèvera en mars 2009, soit le temps nécessaire pour collecter des données durant deux périodes estivales pour chaque pôle. Organisée sous l’égide de l’OMM (Organisation Météorologique Mondiale) et du Conseil international pour la science (CIS), elle est financée grâce à 1,5 milliard de dollars (1,1 milliard d’euros) de fonds, répartis entre les différents instituts de recherche nationaux.

50 ans après l’Année Internationale de Géophysique (1957-1958), l’objectif de cet événement-clé des sciences polaires est de collecter le plus grand nombre de données biologiques et géophysiques possibles au sein du plus grand projet polaire jamais réalisé. Bien que les différents thèmes proposés soient trop nombreux pour tous les lister, le thème majeur de cet événement scientifique reste l’impact du changement climatique sur les milieux polaires. Pour Chris Rapley, directeur du British Antarctic Survey, un des grands organismes impliqués dans cette Année Internationale, les questions relatives à l’évolution des couvertures de glace face au réchauffement climatique ont une place cruciale. L’impact de la fonte des glaces sur les niveaux marins est encore soumis à différentes estimations : le rapport GIEC notait ainsi dernièrement que la prévision d’une hausse de 59 centimètres du niveau de la mer durant ce siècle pourrait être sous-estimée. Dans les colonnes de la revue Nature, Chris Rapley espère que les résultats de cette Année Polaire Internationale permettront de mieux estimer les conséquences de la fonte des glaces.

Un avis également relayé dans les déclarations de Corrine Le Quéré, environnementaliste à l’Université de Norwich (Royaume-Uni). Cette meilleure compréhension des effets du réchauffement climatique, saura, espère-t-elle, également convaincre de l’importance des décisions à prendre en matière de politique environnementale.

 

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La recherche polaire française à la veille de l'année polaire internationale

le 22-02-2007 08:56 | Communiqué de presse du Sénat

Dans un rapport intitulé « Se donner les moyens de l'excellence : la recherche polaire française à la veille de l'année polaire internationale », le sénateur Christian Gaudin (UC, Maine-et-Loire), premier parlementaire français à s'être rendu en Antarctique, a procédé à l'évaluation de la recherche française et de la place de la France dans ces régions.

Le rapport met l'accent sur :

- La nécessité de protéger les régions polaires fragilisées par le changement climatique et une accessibilité croissante. En Antarctique, malgré la protection établie par les traités de 1959 et 1991, le tourisme et certaines activités de recherche présentent des risques de contamination et doivent être mieux régulés.

- Trois domaines de recherche au plus haut niveau international

La climatologie. Les forages glaciaires, en permettant de connaître les 850 000 dernières années du climat, sont le mètre étalon des simulations de l'avenir.

La biologie. La biodiversité polaire est directement menacée par le réchauffement. La faune et la flore y sont les témoins avancés des changements en cours. L'étude de leur adaptation aux milieux extrêmes est riche de nombreuses applications pour la médecine humaine.

L'astronomie est la nouvelle frontière de la recherche. Elle est fortement soutenu à « Pôle Sud » par les Etats-Unis dans des domaines récemment nobélisés comme le fond cosmologique de l'univers et l'étude des neutrinos. La France et l'Italie disposent d'un atout maître à travers la station Concordia. Elle est vraisemblablement l'un des meilleurs sites du monde.

- La France doit être plus présente en Arctique en raison du caractère stratégique de cette région pour l'Europe et du caractère bipolaire des recherches.

- La recherche doit être mieux soutenue. Elle doit pouvoir rester au meilleur niveau mondial et s'affirmer comme chef de file. Elle a aussi besoin de moyens logistiques modernisés et plus développés, car sans logistique rien ne peut se faire dans ces régions.

- Au niveau européen, il faut amplifier la dynamique bipolaire de coopération entre la France, l'Italie et l'Allemagne comme moteur d'une entité européenne face aux Etats-Unis, à la Russie ou à la Chine. La participation marginale de la France au projet allemand de brise-glace européen, Aurora Borealis, sera à réévaluer à la hausse par le nouveau Président de la République.

L'OPECST organise au Sénat le 1er mars l'ouverture officielle de l'année polaire internationale en France : Sénat - Colloque : Les pôles, témoins pour les hommes

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2007 : année polaire internationale

Caroline de MALET, Publié le 14 septembre 2006

, LeFigaro.fr

 

Cette opération de grande envergure qui commencera le 1er mars prochain devrait favoriser la multiplication de nouveaux projets de recherche.

 

 

DEPUIS 1882, les années polaires peuvent être considérées comme les premiers grands programmes scientifiques internationaux. Après la deuxième année polaire internationale en 1932, la troisième, en 1957, avait été associée à l’année géophysique internationale. Elle avait été le point de départ de toutes les recherches en Antarctique, avec l’implantation de 48 stations par 12 pays. Surtout, elle avait débouché en 1959 sur le traité de l’Antarctique, modèle d’entente entre les peuples en pleine guerre froide. Gageons que la quatrième année polaire, qui aura lieu du 1 er mars 2007 au 1 er mars 2008, apportera elle aussi son lot de nouveautés.

 

 

 

Coordonné par le Conseil international pour la science (Icsu), présidé par Catherine Bréchignac, par ailleurs présidente du CNRS, et l’Organisation météorologique mondiale (OMM), cet événement va donner lieu au lancement de nombreux programmes de recherche internationaux, expéditions et manifestations grand public.

 

 

 

La France, « chef de file » dans l’Union

 

 

Un millier de projets candidats ont été passés au peigne fin par un comité international de sélection des programmes scientifiques, composé d’une vingtaine de personnes. Au vu de critères stricts (composante internationale, nouveauté des recherches, capacité à laisser un héritage historique, faisabilité), 209 ont été labellisés « Année polaire internationale » (API). À charge pour chaque pays de choisir ou non de les financer, en procédant à leur propre évaluation scientifique.

 

 

 

 

 

Cette année polaire sera inaugurée en France par un colloque organisé au Sénat le 1 er mars 2007. Le comité de parrainage français, présidé par Claude Lorius, note que sur 209 projets, la France participe à 55 d’entre eux et 5 de ces derniers sont sous la responsabilité principale d’un scientifique français. L’un des plus importants est le projet Damoclès, financé au niveau européen (9,3 millions d’euros pour la seule partie française), coordonné par Jean-Claude Gascard (université Pierre-et-Marie-Curie), qui doit scruter l’impact du réchauffement sur l’évolution de la banquise de l’Arctique. L’Agence nationale de la recherche (ANR) avait déjà ouvert cette année ses financements (4 millions d’euros) à des programmes sur la vulnérabilité des climats et des milieux.

 

 

 

En juin, l’ANR a annoncé affecter en 2007 une ligne budgétaire supplémentaire de 10 millions d’euros spécifique à l’API. « Avec cette mesure, la France, qui se retrouve chef de file en Europe, a donné un signal positif », remarque Gérard Jugie, président de l’institut Paul-Émile-Victor (Ipev), l’agence de moyens française qui gère la logistique dans les zones polaires.

 

 

 

Certes, ces moyens sont sans commune mesure avec ceux qu’affichent le Canada (150 millions de dollars), présent au pôle Nord, les États-Unis (65 millions de dollars) ou la Chine (60 millions de dollars).

 

 

 

De nouveaux pays profitent de l’occasion pour s’intéresser aux pôles. La Corée du Sud a annoncé la construction d’un brise-glace. Les pays Baltes et la Lituanie vont lancer des recherches sur le réchauffement climatique. La Malaisie s’y met aussi pour des raisons politiques, son but étant d’intégrer le Traité de l’Antarctique, tandis que la Belgique prépare son retour au pôle Sud avec une nouvelle base prévue pour 2007.

 

 

 

 

 

De grandes expéditions jalonneront également cette période. Dans le sillage des expéditions de Paul-Émile Victor, une grande traversée de l’Antarctique aura lieu en collaboration entre Français, Italiens, Allemands (de Dumont d’Urville à la base franco-italienne de Concordia), Russes (à Vostok), Chinois (à Dôme A) et Américains (par voie aérienne), pour procéder à tous types de mesures. De son côté, Jean-Louis Étienne va, dans le cadre de l’expédition Pole Airship (d’un montant de 6,6 millions d’euros), mesurer, depuis un dirigeable, l’épaisseur de la glace au pôle Nord.

 

 

 

« L’année polaire pourrait également être l’occasion de faire évoluer le traité de l’Antarctique ou de signer un traité sur le pôle Nord », lance de son côté le sénateur Christian Gaudin (Union centriste UDF, Maine-et-Loire), qui prépare un rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) sur les enjeux de la recherche en milieu polaire.

 

 

 

Du côté des équipements, certains attendent que l’API soit l’occasion de décider l’installation d’un télescope géant sur la base franco-italienne Concordia. « Le site est en concurrence avec les Andes, car son implantation en Antarctique coûterait plus cher », explique Christian Gaudin, de retour d’une mission de cinq semaines en Antarctique, ce qu’il est le premier parlementaire français à avoir effectué. La question du financement éventuel de ce projet par l’Insu (Institut national des sciences de l’univers) n’est pas non plus réglée.

 

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Activités scientifiques

 

 

Une nouvelle station polaire allemande en Antarctique

Courrier du Vietnam - Hanoi,Vietnam

La station polaire allemande en Antarctique sombre sous la glace. En novembre, l'institut Alfred-Wegener en envoie une nouvelle, la plus grande de son histoire.
Dans le port de Bremerhaven, sur la mer du Nord, un colosse d'acier de 30 m de hauteur grince dans le vent : une charpente où sera intégrée la station Neumayer III -du nom de l'explorateur allemand Georg von Neumayer (1826-1909)- qui doit bientôt embarquer pour l'Antarctique, à 13.000 km d'ici.

Elle prendra la succession de Neumayer II, qui, depuis son installation en 1992, a été ensevelie par la glace qui croît d'un mètre par an. Les chercheurs continuent à y travailler dans la nuit noire des profondeurs glaciaires, mais la station devrait rendre l'âme d'ici 2009 sous la pression de la masse.

Cette évolution, outre d'imposer des conditions de travail austères, a l'inconvénient d'entraîner à terme l'abandon sur place de la charpente polluante de Neumayer II -ce qu'interdit un protocole adopté depuis 1998. L'institut Alfred-Wegener a donc mis au point une nouvelle station écologique dont le coût dépasse 26 millions d'euros.

La nouvelle station située à 6 m au-dessus du sol dispose de 16 pieds motorisés pour s'adapter à l'augmentation du niveau de la glace. Une machine forme un tas de neige sous la station, qui s'en sert d'appui pour hisser ses pieds avant de se redresser, un mètre plus haut. "La construction va être difficile surtout pour creuser le trou où l'on va caler les pieds, car la neige balayée par le vent peut tout refermer en un instant", explique Saad El Naggar, qui dirige le projet. Mais une visite dans la station, montée dans une halle de Bremerhaven, montre que l'expérience en vaut la chandelle. Sur 2 étages entourés de fenêtres qui donneront sur l'immensité immaculée, tout a été prévu pour que la vie d'ermite ne tourne pas au vinaigre.

En particulier pour les 9 occupants dit "d'hiver" -géophysiciens, climatologues, ingénieurs, cuisinier et médecin-, qui y passent 15 mois sans interruption, un hiver et 2 étés, à 5.000 km des côtes les plus proches. Fitness, bibliothèque, internet, salon, sauna et chambres individuelles sur quelque 3.200 m² : ils auront 2 fois plus d'espace qu'auparavant.

L'ambiance n'en reste pas moins crispante lorsque l'on sait qu'ils traverseront une nuit longue de 8 mois avec pour seuls compagnons les pingouins, sans possibilité d'évacuation.

"Les chercheurs ont leur routine qui leur permet de garder le cap : ils relèvent des données sismiques et climatiques qu'ils rentrent dans un réseau international de données" auquel contribuent tous les chercheurs de l'Antarctique, souligne El Naggar.

Chaque station assure la continuité des relevés dans un endroit précis de ce continent qui détermine l'évolution du climat terrestre et dont le système écologique intact est idéal pour l'observation scientifique.

"L'intérêt pour l'Antarctique a cru parallèlement à la prise de conscience écologique qui a surgi en 1982 lors de la découverte d'un trou énorme dans la couche d'ozone 2 mois par an au-dessus du pôle Sud", raconte l'expert.

AFP/VNA/CVN
(09/10/2007)

 

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Deux pluies de micrométéorites fossilisées dans une carotte de glace

 

Des chercheurs ont découvert deux couches de micrométéorites, espacées de "seulement" 50 000 ans, dans la glace du forage européen EPICA formée en Antarctique il y a plus de 400 000 ans. Outre la rareté de tels événements et leur intérêt pour la corrélation des forages, leur survenue à un tournant de la rythmicité du climat terrestre pourrait relancer le débat sur le rôle des poussières météoritiques orbitant autour du soleil dans les grands cycles climatiques de l'ère Quaternaire.
Les deux couches de poussières visibles à l'oeil nu dans la carotte de glace EPICA forée au Dôme Concordia (Antarctique) ont fait l'objet d'études approfondies par les chercheurs du LGGE, de l'ENEA et du CSNSM (1).

D'aspect semblable à des couches volcaniques, ces couches contiennent en réalité de nombreuses petites sphères de quelques millièmes de millimètres de diamètre, formées de silicates contenant plus de 30% de magnésium. Or de telles proportions de magnésium dans des silicates signent une origine extraterrestre.
En outre, la concentration des particules extraterrestres dans ces deux couches est 10 000 à 100 000 fois supérieure à la concentration moyenne de matière extraterrestre tombant à la surface de l'Antarctique chaque année. Une grande première ! Jamais une telle concentration de matière extraterrestre n'avait été découverte dans une carotte de glace ; en effet, les quelques petites sphères observées jusqu'ici au microscope, après filtrage de plusieurs tonnes d'échantillons de neige ou de glace, étaient toujours très dispersées.

L'enregistrement de deux tels événements d'origine extraterrestre dans un laps de temps aussi court (50 000 ans) est très singulier. S'il s'agit les deux fois d'une pluie de micrométéorites issues de l'explosion de bolides extraterrestres, leur empreinte devrait être visible dans d'autres carottes de glace en Antarctique. Ce serait alors une aubaine pour les chercheurs qui pourraient s'en servir comme marqueur stratigraphique.

'après la chronologie du forage EPICA, ces deux événements eurent lieu il y a 434 000 et 481 000 ans, c'est-à-dire, curieusement, au cours de la période glaciaire qui a précédé la période interglaciaire n°11, laquelle a été particulièrement longue. Cette période correspond à la transition climatique dénommée "Mid Brunhes", qui marque un changement à la fois dans le rythme des cycles glaciaires-interglaciaires, qui deviennent plus longs, et dans la durée et l'ampleur des périodes interglaciaires, qui deviennent plus longues et plus chaudes. N'est-ce qu'une coïncidence ou bien y a-t-il une relation de cause à effet, laquelle relancerait l'hypothèse d'une influence des disques météoritiques orbitant autour du soleil sur les grands cycles climatiques terrestres ? La question est ouverte.

Note:
(1) LGGE: Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement (CNRS - Université Joseph Fourier Grenoble I)
ENEA: Ente per le nuove tecnologie, l'energia e l'ambiente (Rome)
CSNSM: Centre de spectrométrie nucléaire et de spectrométrie de masse (CNRS - Université de Paris Sud)

 

Source: CNRS / INSU Deux pluies de micrométéorites fossilisées dans une carotte de glace

 

 

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La première carte bulgare de l’île de Livingstone en Antarctique

 

L’expédition antarctique bulgare a élaboré pour la première fois une carte détaillée de l’île de Livingstone où se trouve la station polaire bulgare Saint Clément d’Ohrid.

Comparée aux cartes britanniques, espagnoles, argentines et chiliennes d’Antarctique, la nouvelle carte bulgare est unique en son genre par le contenu des informations. Elle a été mise au point à la demande du ministère des Affaires étrangères et présente près de 200 toponymes bulgares de l’île. C’est un témoignage éloquent de la présence durable de la Bulgarie et de sa contribution considérable au développement de la science antarctique dans son ensemble. Beaucoup de chercheurs et d’explorateurs étrangers manifestent de l’intérêt pour cette carte qui montre la configuration la plus actuelle de la bande côtière et des zones qui ne sont pas envahies par les glaces. On y voit également les sites géographiques, cartographiés pour la première fois par des explorateurs bulgares. La carte sera envoyée aux ambassades bulgares à l’étranger, aux mairies des localités qui possèdent des sites géographiques homonymes en Antarctique – a déclaré Christo Pimpirev, chef des expéditions bulgares :

 

« C’est la première carte de l’Antarctique qui contient un nombre record d’appellations bulgares de sites. Ces sites sont reconnus par un Décret spécial du Président de la République. Il s’agit de noms de montagnes et de villes bulgares, de grands patriotes et révolutionnaires comme Christo Botev et Vassil Levski. Nos explorateurs ont baptisé des sommets et des structures géographiques typiques comme certains glaciers. Il y a un glacier Tirnovo, un autre qui s’appelle Pérounika. Bref, la présence bulgare sur le continent de glace est forte et durable. »

Depuis 1978, la Bulgarie effectue des recherches scientifiques sérieuses en collaboration étroite avec les 28 autres Etats antarctiques.

« La Bulgarie participe sur un pied d’égalité à l’exploration de ce continent peu connu que beaucoup de gens appellent « le continent du 21ème siècle » - affirme M. Pimpirev.

 

« La présence bulgare sur l’île de Livingstone permet à notre pays de participer au gouvernement de tout le continent car la Bulgarie est membre consultatif du Traité d’Antarctique. Elle a droit de vote et de véto sur toutes les questions concernant l’avenir du continent. Il s’agit de l’exploitation des richesses naturelles et du développement du tourisme. »

 

Vénéta Nikolova

Version française : Assen Zidarov

Edité le août 19, 2005, 15:06 BG


Radio Nationale Bulgare

 

 

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Antarctique : polémiques autour du lac Vostok

Par Jean Etienne, Futura-Sciences

 

Découvert en 1993 par le satellite européen d'observation terrestre ERS1, le Lac Vostok continue d'alimenter la polémique parmi les chercheurs. Faut-il ou non aller y prélever des échantillons d'eau, avec la possibilité d'y découvrir des formes de vie inconnues, mais au risque d'une contamination irrémédiable du milieu ?

 

Les équipes de scientifiques russes, qui continuent saison après saison à explorer le lac Vostok, ont confirmé leur intention de lancer un nouveau programme de recherche devant aboutir, d'ici deux ans, au prélèvement d'échantillons à l'intérieur du lac Vostok. Celui-ci, grand comme la Corse, est le plus important des 68 lacs antarctiques connus enfouis sous 3 à 4 kilomètres de glace depuis plus d'un million d'années. Les microbiologistes ne dissimulent pas leur souhait d'y accéder afin de prélever des échantillons d'eau, et ainsi découvrir des microorganismes caractéristiques de cette époque. Mais la prudence est de mise, car les risques de contamination sont élevés et risquent de détruire aussitôt les richesses biologiques à peine découvertes. En 1998 déjà, une campagne de carottage avait été entreprise par une collaboration russe, française et américaine, au cours de laquelle une profondeur de 3623 mètres avait été atteinte, soit 120 mètres au-dessus de la surface liquide. L'échantillon obtenu avait permis de reconstituer le climat au cours des 400.000 dernières années. Mais surtout, les scientifiques s'étaient aperçus que la glace prélevée entre -3540 et -3750 mètres avait visiblement fondu, puis regelé, et étaient convaincus que cette eau avait entretemps circulé au sein du lac, entraînant divers éléments, du sel, et surtout des microbes. Mais aujourd'hui, les équipes françaises ont reproduit la manipulation et n'ont rien découvert de probant. La pression au sein du lac est de 400 atmosphères, la température de -2,5°C avec un excès d'oxygène et une très faible teneur en carbone, des conditions jugées trop extrêmes pour permettre le développement d'une forme de vie. Les microorganismes prélevés en 1998 dans la glace d'accrétion ont été identifiées comme des espèces vivant normalement à une température de 50°C, annonce Jean-Robert Petit, chercheur au Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement de Grenoble. Une présence bien peu probable, sauf si l'on considère l'incroyable mélange de conditions climatiques et tectoniques réunies à cet endroit. Des bactéries vivraient ainsi à l'intérieur de failles profondes de 2 à 3 km sous le plancher du lac, réchauffées par un flux géothermique. Des mouvements sismiques de la croûte terrestre expulseraient quelquefois ces bactéries, qui se retrouveraient directement piégées dans la glace d'accrétion. Si cette hypothèse est valable, prélever de l'eau ne présente que peu d'intérêt et présenterait un risque inutile de contamination par des microorganismes, bien contemporains ceux-là, qui rendraient les échantillons inutilisables. A contrario, les chercheurs français proposent d'installer des capteurs de température et de vitesse du courant, ou des sondes pour explorer les sédiments. Jean-Pierre Petit soutient de tels projets à condition que l'on reste dans la glace, "mais si on veut aller plus loin nous ne continuons plus", déclare-t-il.

Cependant les Américains souhaitent aussi pénétrer plus avant, et un rapport du National Research Council américain, récemment rendu public, estime que "l'exploration directe de l'environnement sous-glaciaire est incontournable si nous voulons comprendre ces systèmes uniques". Cet avis rejoint l'intention des Russes, qui annoncent vouloir prolonger le forage jusqu'à 20 mètres de la surface (aujourd'hui à 90 mètres), puis d'envoyer une petite sonde thermique de faible diamètre en eau libre, provoquant ainsi l'aspiration de liquide dans le trou de forage, où elle gèlera immédiatement. Un nouveau carottage permettra ensuite de ramener ces échantillons.

 

 

 

Antarctique : la Russie veut percer les mystères du lac Vostok

ALICE BOMBOY.

 

19 juin 2007

, Le Figaro.fr

 

 
Les équipes russes ont confirmé vouloir accéder d'ici à deux ans aux eaux du lac Vostok, le plus grand lac sous-glaciaire du continent blanc. 

 

 

LE LAC Vostok est le plus vaste des 68 lacs antarctiques enfouis depuis plus d'un million d'années sous 3 à 4 kilomètres de calotte glaciaire. Il s'étend sur un territoire grand comme la Corse. L'exploration par carottage de milieu totalement inconnu et jusqu'alors inviolé n'a jamais été entreprise en raison des risques de contamination de l'eau par des éléments terrestres. Mais lors d'un congrès réunissant les experts de douze nations, les Russes ont affiché leur intention de forer au plus près du lac Vostok dès la prochaine campagne de terrain afin de prélever des échantillons d'eau l'année suivante. Cette décision ne fait pas l'unanimité au sein de la communauté scientifique internationale.

 

 

 

« L'ensemble des microbiologistes ne cache plus leur souhait d'accéder les eaux sous-glaciaires », constate Dominique Raynaud, du Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement (LGGE) de Grenoble. En 1998, les carottes de glace d'accrétion au-dessus du lac Vostok avaient laissé entrevoir des traces de vie piégées dans la zone de gel des eaux supérieures du lac. Mais aujourd'hui, le scepticisme est de rigueur. Les équipes françaises ont refait les manipulations et n'ont rien trouvé. Pression à 400 atmosphères, absence de lumière, - 2,5 °C, excès d'oxygène et teneur en carbone très faible : des conditions trop extrêmes pour qu'une forme de vie s'y développe.

 

 

« Nous avons par contre découvert dans la glace d'accrétion des traces de micro-organismes qui vivent normalement à 50 °C », souligne Jean-Robert Petit. La vie dans le milieu sous-glaciaire serait ainsi façonnée par un incroyable mélange de conditions climatiques et tectoniques : des bactéries vivraient au fond du lac, dans des failles profondes de 2 à 3 km et réchauffées par un flux géothermique. À la faveur de mouvements sismiques, ces formes de vie primitive seraient expulsées et directement injectées dans la glace d'accrétion.

 

 

Risque de contamination

 

 

Scientifiquement, prélever de l'eau aurait donc peu d'intérêt et ferait courir un risque de contamination rendant les échantillons inutilisables : autant aller plus loin, en installant des capteurs de température et de vitesse de courant ou des sondes pour explorer les sédiments, propose le chercheur français. « Tant qu'on reste dans la glace, nous sommes intéressés. Mais au-delà, nous ne continuons plus. » Un rapport du National Research Council américain rendu public le mois dernier, qui concluait que « l'exploration directe de l'environnement sous-glaciaire est incontournable si nous voulons comprendre ces systèmes uniques », va toutefois dans le sens de la volonté des Russes d'aller plus loin. Ces derniers ont en effet annoncé leur intention de prolonger le forage jusqu'à 20 m au-dessus du lac (actuellement à 90 m), puis de continuer avec une sonde thermique de petit diamètre qui permettra d'accéder au lac. L'eau montera dans le trou de forage où elle gèlera. Un nouveau carottage permettra le prélèvement d'échantillons gelés.

« La commission environnementale russe estime que ces recherches auront un effet mineur ou transitoire. On peut émettre des doutes mais c'est tout », s'inquiète Jean-Robert Petit. C'est en effet aux commissions nationales qu'il revient d'autoriser ou non un projet de recherches. Le rapport du National Research Council, qui suggère d'instaurer un consensus entre les gouvernements, restera sans doute lettre morte. Tout comme le traité de l'Antarctique qui se retrouve bien peu adapté pour protéger un des derniers territoires inexplorés par l'homme des ambitions politiques qui se jouent aussi dans la course à l'exploit scientifique.

 

 

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India committed to research in polar regions: Pranab

Financial Express - Bombay,India, May 12, 2007

 

NEW DELHI, MAY 11:  India reafirrmed its commitment to scientific research and technical cooperation in the polar regions. It urged the global community for protecting Antarctica for posterity and as a common heritage of mankind.

Delivering his valedictory address on the concluding day of the 30th Antarctic Treaty Consultative Meeting in Delhi on Friday the Union minister for external affairs, Pranab Mukherjee complimented the experts for adopting of the comprehensive report of the environmental panel, which includes a specific agenda on climate change for deliberations in the next ATCM scheduled in Ukraine next year. “This is significant considering the report on Climate Change by the Inter-governmental Panel on Climate Change (IPCC)’, he said.

Mukherjee further said : “India remains committed to scientific research and technical cooperation in the Polar Regions. Antarctica being a common heritage of mankind and the foremost symbol of peaceful use and cooperation needs to be protected for posterity.”

He noted that the two-week long deliberations have resulted in some significant outcomes and decisions. These mutually agreed decisions not only strengthen the Antarctic Treaty in providing good governance to the Antarctic continent, but underline the need of cooperative research and environmental protection, he said.

 

 

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Le drapeau belge en Antarctique

 

 

Source:Info radio - 10 mai 2007 10:29

 

C'est la Belgique qui va construire la station de recherche scientifique en Antarctique, la future station princesse Elisabeth. Le comité pour la protection de l'environnement a donné son vert.

 

 

C’est une décision importante. 40 ans après l'abandon de la base roi Baudouin, le drapeau belge va donc de nouveau flotter au pôle sud. Mais pas tout de suite puisque, pour l'instant, la base n'existe encore que sur papier.

 

La tension monte au quartier général de l'International Polar Foundation à Bruxelles. C'est là que se prépare la future base princesse Elisabeth. Ce sera un petit bijou de technologie, elle fonctionnera seulement avec des énergies renouvelables et recyclera ses déchets. Mais il y a encore beaucoup de pain sur la planche avant qu'elle puisse héberger une douzaine de scientifiques européens et japonais.

 

La suite des opérations ne sera pas non plus une partie de plaisir. Il faudra transporter les containers de matériel par camion sur 200 km, à une vitesse de l'ordre de 5 km/heure et dans des températures comprises entre -5 et -20 degrés. Puis il faudra assembler les meccanos. Quand tout ce travail sera terminé, courant 2008, les scientifiques pourront commencer leurs travaux.

 

Pour l'essentiel, leurs recherches porteront sur le rôle central de l'Antarctique dans le système climatique planétaire. Au total une quinzaine de projets de recherche ont été acceptés par le ministère fédéral de la politique scientifique. L'Etat belge a débloqué une enveloppe de 2 millions d'euros pour la construction de la base, c'est à peu près un tiers du budget.

 

Et puis surtout les pouvoirs publics vont verser 3 millions d'euros pour gérer la station en 2008 et 2009. Le secteur privé a également été sollicité et le budget est presque bouclé. Ce projet va permettre au drapeau belge de flotter à nouveau sur le pôle sud, 40 ans après l'abandon de la base roi Baudouin. Tout un symbole…

 

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Une troisième station indienne en Antarctique ?
 

L'Inde accueillera pendant douze jours a partir du 30 avril la réunion des différentes parties du Traite sur l’Antarctique. Durant celle-ci, le pays devrait proposer au comite l'installation d'une nouvelle station de recherche sur le continent, dans la region des Collines de Larsemann. Le rapport obligatoire sur l'evaluation de l'impact environnemental de la station serait déjà prêt et devrait être discute lors de cette réunion. Il s'agirait de la troisième station de recherche établie par l'Inde en Antarctique, elle devrait être baptisée Bharati.

La première station implantée par l'Inde a été abandonnée depuis, et aujourd'hui seule la station Maitri est en activité, dans la région des collines de Schirmacher. L'Inde a envoyé chaque année depuis 1981 des expéditions scientifiques en Antarctique, dans le cadre de l'India Antarctic Programme. Le ministre Indien pour la Science et la Technologie, M. Kapil Sibbal, semble très confiant quant a la décision que devrait prendre le comité.

Pour en savoir plus, contacts :

 Secretariat du Traité sur l’Antarctique (STA), Buenos Aires, Argentine - http://www.ats.aq
- National Centre for Antartic and Ocean Research (NCAOR), Goa - http://ncaor.nic.in/

Sources : -"India to seek ATCC nod to set-up third research station" - PTI Science Service - 16/04/2007
-"India to bid for third research station in Antarctica" - Daylyindia.com/ANI - 30/04/200-
 


BE Inde 24 Redacteur : Guillaume Talbot

 

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La base Princesse Elisabeth reçoit le feu vert du Traité Antarctique

 

8 mai 2007, BRUXELLES (BELGA)

Le Comité pour la protection de l'environnement, instauré dans le cadre du Traité international sur l'Antarctique, a donné son feu vert à la construction de la base belge Princesse Elisabeth dans le pôle sud. Les membres du Comité pour la protection de l'environnement ont donné leur accord définitif à l'occasion de leur réunion à New Delhi (Inde). La base qui sera construite par la Belgique permettra de développer des projets de recherche internationaux, notamment sur les changements climatiques. La base sera la première station à fonctionner à 98 pc à l'aide d'énergie renouvelable. Elle sera montée cet été à Bruxelles et ses éléments seront ensuite transportés par bateau en Antarctique. La base sera installée à l'intérieur des terres, dans le Dronning Maud Land, à 173 kilomètres de l'ancienne base Roi Baudouin, au cours de l'été austral 2007-2008. (GFR) ./.

Belga (Belga Feed)

 

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The 52nd Russia Antarctic Expedition Is Over

Academician Fedorov research and expedition vessel has moored to the berth of Kanonersky Shiprepairer, St. Petersburg, ending the the 52nd Russia’s Antarctic Expedition, sciencerf.ru reported.

 

Academician Fedorov had 169 people on board, including 61 participants of the 51st wintering expedition, 52 participants of the 52nd seasonal expedition and 66 crew members.

The ship put out for the Antarctic voyage from St. Petersburg on November 3, 2006. The voyage lasted for 180 days, during which Academician Fedorov covered 34,090 sea miles - 11,090 miles in the Antarctic water and 2,540 miles in drift and shore ice. Representatives of 20 research, educational and production organizations, including Russia’s Meteorological Service, Education and Science Ministry, Transport Ministry, Agriculture Ministry and Russian Science Academy, took part in the expedition.

In time of the voyage, the researchers monitored environment of the Antarctic, ranging from near space to the Earth crust, collected new data on changes in Antarctic climate, behavior of ozone hole.

The International Polar Year that is a large scientific program focused on the Arctic and the Antarctic was officially launched on March 1, 2007 to continue till March 2009. Five Antarctic stations of Russia are involved in the project.

http://www.kommersant.com

 

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 La France au 5ème rang pour les publications sur l'Antarctique

le 02-05-2007 10:53 | émis par : Institut Polaire Français Paul Emile Victor

catégorie : Ministères

thème : Environnement / Science/ Recherche

Une analyse des publications depuis 1980 montre que, toutes disciplines confondues, la France représente 7,2% des publications consacrées à l'Antarctique et au Subantarctique, ce qui correspond au 5ème rang mondial, derrière les États-Unis (32,3%), le Royaume-Uni (14,4%), l'Allemagne (10,7%) et l'Australie (10,4%).

Si l'on considère uniquement le Subantarctique, la France occupe le 1er rang devant les États-Unis avec 17,8% des publications.

Le site dédié à la station Concordia est maintenant accessible à l'adresse www.concordiabase.eu

Vous y trouverez une présentation de l'équipe des hivernants 2007, des recherches scientifiques, une galerie photo, des actualités ...

Nous vous rappelons que Djamel Mekarnia, astronome du LUAN, tient également un blog sur l'hivernage 2007.

 

News Press 2007

 

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UN PLAIDOYER POUR UNE RECHERCHE FRANÇAISE IMPORTANTE DANS LES PÔLES

Des propositions pour améliorer le dispositif existant

Publié dans l'édition du samedi 28 avril 2007 (page 6)

 

ON le sait, le Marion Dufresne est le bateau qui permet le ravitaillement quatre fois par an des stations françaises en Antarctique. Géré par les Terres Australes et Arctiques Françaises (TAAF), il offre la possibilité à un certain nombre de touristes d’embarquer pour partir trois mois en mer, contre un prix important. Néanmoins, le rapport rappelle qu’en 1999-2000, « l’organisation d’une croisière du millénaire fut un échec cuisant ». En effet, comme le rapporte la Cour des Comptes dans son rapport public pour 2005, seuls quatre passagers, sur 38 places disponibles, ont réservé et acquitté le prix du voyage. « La plupart des passagers étaient des personnes proches du territoire invitées pour la grande majorité d’entre elles ». Le coût total de cette opération s’est élevé à 730.000 euros à la charge du contribuable !

Des gabegies à éviter

Sur ce point, le rapporteur déplore la place trop importante de l’activité océanographique de l’IPEV. En gros, le Marion Dufresne a été mal géré au cours des dernières années et pas seulement au cours de la croisière mentionnée plus haut. Cette explosion des coûts a grevé les autres budgets. A cet égard, le rapporteur cite l’absolue nécessité de recourir à des fonds exceptionnels pour rénover la base Dumont d’Urville qui « souffre aujourd’hui de graves problèmes de vétusté et de salubrité ».

La faiblesse de la présence française en Arctique doit être combattue

La France n’a pas participé de façon forte à la conquête de l’Arctique. C’est pourquoi, elle n’a pas de territoire qui lui soit propre. En revanche, comme le relate Christian Gaudin : « L’établissement de bases scientifiques des pays tiers n’est possible que sur l’archipel du Svalbard qui est en partie internationalisé depuis le Traité de Paris dans les années 1920. Ce traité, s’il reconnaît à la Norvège le droit d’exercer les prérogatives de l’Etat souverain, permet aux autres Etats parties de s’y établir librement et d’y développer des activités scientifiques et économiques en franchise des impôts et taxes norvégiens ». C’est pourquoi, la France y a implanté deux bases scientifiques. Pour le rapporteur, ces efforts sont insuffisants. A nouveau, il cite par exemple la nécessité de mieux connaître le Gulf Stream en contribuant aux efforts internationaux de recherche.


Une présence qui nécessite un « pilote dans l’avion »

Il est proposé que la France se dote d’une réelle direction de notre présence aux Pôles. Pour ce faire, le rapport suggère deux options. La première serait de créer un poste d’ambassadeur pour les sujets polaires. La seconde consisterait à attribuer cette mission au directeur de l’IPEV. Concernant ce dernier, le rapporteur propose qu’il ait deux nouvelles missions inscrites dans ses statuts. La première doit être d’affirmer la présence française. La seconde doit veiller à développer une coopération européenne structurée. Quant aux TAAF, elles devraient préciser dans leurs statuts que « la valorisation du territoire passe par le développement de l’activité de recherche ». Une fois ce rapprochement opéré entre ces deux organisations, le rapporteur indique soutenir le principe d’une clarification des rapports entre les TAAF et l’IPEV.

Une coopération internationale à promouvoir

Pour le rapporteur, la France doit veiller à impulser une dynamique européenne, notamment en utilisant déjà ses rapports avec l’Allemagne et l’Italie en ce domaine, tout en restant ouverte à d’autres pays qui seraient intéressés. Au niveau international, le rapport préconise une coopération où l’excellence, la proximité et la longévité constituent les trois critères du travail en commun.


Matthieu Damian


De l’utilité de certains rapports parlementaires

Le 1er décembre 1959, 12 Etats signent le Traité sur l’Antarctique à Washington. Il stipule notamment « une internationalisation fonctionnelle du continent fondée tout à la fois sur son utilisation pacifique et sur le gel du contentieux territorial ». Néanmoins, à partir des années 1980, l’exploitation économique est mise en avant par quelques pays. La Convention de Wellington est alors proposée, le 2 juin 1988. Elle propose l’exploitation par les parties aux traités de l’Antarctique d’exploiter, sous des conditions rigoureuses, ce continent. Le Commandant Jacques-Yves Cousteau mobilise alors largement l’opinion publique. L’Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques est alors prié de réaliser une étude sur ce sujet. En décembre 1989, le Député Jean-Yves Le Déaut présente un rapport au Président de la République, François Mitterrand. Ce texte l’a aidé à prendre une position courageuse, qui a consisté à refuser l’entrée en vigueur de la Convention de Wellington qui prévoyait l’exploitation minière de l’Antarctique. La France a alors négocié un nouveau traité qui aboutira, en 1991, au Protocole de Madrid. Ce dernier fait de l’Antarctique une réserve naturelle dédiée à la paix et à la science. Pendant 50 ans, toute activité minière est interdite, sauf en cas de décision contraire, mais prise à l’unanimité des parties.
Cependant, malgré la joliesse du texte, le Député Christian Gaudin pointe du doigt que « les parties consultatives, dans leur majorité, ne peuvent empêcher l’une d’entre elles de mener une action néfaste pour l’environnement ». A cet égard, il cite la Russie qui souhaite pénétrer le lac sous-glaciaire de Vostok. Une telle volonté pourrait provoquer des dommages pour l’environnement. Il souligne également le développement du tourisme dans les régions antarctiques qui croît de façon importante, ce qui pourrait modifier l’écosystème local.


M. D.

 

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Le ciel vu du pôle Sud

NOUVELOBS.COM, 12 mars 2007

 

Un nouveau télescope installé au pôle Sud, en Antarctique, sera consacré à l’étude des composantes de l’Univers dans son ensemble. Premier objectif : traquer l’énergie noire qui se cacherait derrière l’expansion de l’Univers.

Unnouveau télescope, équipé d’un miroir de 10 mètres de diamètre, a ouvert ses yeux au pôle Sud de la Terre au moment où des centaines de chercheurs entrent dans la quatrième année polaire internationale (API). Fruit de la collaboration entre plusieurs universités américaines, financé en grande partie par la National Science Fondation Foundation (NSF), le télescope du pôle Sud (SPT) va se consacrer à la cartographie du rayonnement fossile de l’univers.

L’Antarctique est l’un des pires endroits de la planète pour installer un télescope mais l’un de meilleurs pour observer le ciel. Le pôle Sud est perché à 2.800 mètres d’altitude sur cet immense plateau blanc. L’atmosphère y est sèche, réduisant au minimum les interférences de la lumière avec la vapeur d’eau. Construit au Texas, aux Etats-Unis, le SPT a été transporté par bateau en Nouvelle-Zélande puis acheminé par avion, bout par bout, à la station américaine Amundsen-Scott du pôle Sud. Après plus de trois mois d’assemblage et de construction, le télescope a pris sa première lumière le 15 février.

Depuis sa position privilégiée, le SPT va cartographier le fond cosmologique diffus, considéré comme le vestige de l'époque très chaude qu’a connue l'Univers primordial il y a environ 13 milliards d'années. L’un des premiers objectifs est de confirmer l’existence de l’énergie noire, cette mystérieuse force qui s’oppose à la gravité à serait à l’origine de l’expansion de l’univers. et de percer ses secrets.

C.D.

Sciences et Avenir.com

(12/03/07)

 

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Des « sacs de sable » qui protègent les glaces de l’Antarctique

NOUVELOBS.COM, 5 mars 2007

 

Les glaces de l’Antarctique seraient protégées des assauts de l’océan par des dépôts de sédiments accumulés sous la plate-forme de glace, là où la calotte rencontre l’océan.

La calotte glaciaire de l’Antarctique aurait un moyen de se protéger de la montée du niveau de la mer. Des sédiments accumulés sous la glace, à l’endroit où la calotte devient une plate-forme de glace flottante, stabiliseraient la calotte et formeraient comme un barrage de sacs de sable, selon les travaux de deux chercheurs américains, Sridar Anandakrishnan et Richard Alley de la Penn State University.

Les chercheurs ont passé au radar la zone où le glacier Whillans, qui s’étend sur 500 km et traverse la plate-forme de Ross dans l’Ouest de l’Antarctique, quitte la calotte glaciaire. En étudiant en détail cette ligne de démarcation, à partir de laquelle la glace ne s’écoule plus sur la terre ferme mais sur les glaces flottantes, les chercheurs ont constaté qu’elle reposait sur des cales rocheuses. Des sédiments se sont accumulés, atteignant parfois 30 mètres de hauteur, supportant une épaisseur de glace d’une dizaine de mètres. Ce sont des roches transportées par le flot de glace qui se seraient ainsi déposées jusqu’à former des ‘’cales’’, expliquent Anandakrishnan et Alley, qui publient conjointement deux études dans la revue Science Express datée du 2 mars.

Des ‘’vestiges‘’ de cales sédimentaires similaires ont également été observées au large des côtes, dans la mer de Ross, suggérant que d’autres glaciers se sont appuyés sur ces dépôts rocheux.

Ces sédiments stabilisent la ligne de démarcation et la maintiennent au-dessus du niveau de la mer, précisent les chercheurs. D’après la modélisation réalisée par Alley, ce système protégerait la calotte glaciaire d’une élévation du niveau des eaux de plusieurs mètres. Par conséquent, les changements récents observés en Antarctique seraient bien dus à l’augmentation des températures et non à l’élévation du niveau de l’océan, analysent les chercheurs.

Cécile Dumas
Sciences et Avenir.com
(05/03/07)

 

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L'Antarctique cartographié comme vous ne l'avez jamais vu

Notre-Planète.Info – France, 1er mars 2007


Nouvelle carte de l'Antarctique

 

Dans le cadre de l'ouverture de l'Année Polaire Internationale (API), l'IGN et ses partenaires(1) ont remis à jour la carte de l'Antarctique. L'ancienne datait de 1969 et ne correspondait plus du tout aux contours de ce continent grand comme 26 fois la France et prisonnier des glaces depuis plus de 35 millions d'années. Cette mise à jour a été effectuée grâce à des données satellites et des informations de terrains fournis notamment par les partenaires cités.

Tout en harmonie de bleu et de blanc, cette nouvelle carte dévoile des monts culminants à 4897 mètres et des fosses océanes de plus de 5000 mètres de profondeur. Ces reliefs caractérisent également ce continent exceptionnel tant d'un point de vue scientifique que politique.

En effet, véritable terre de promesse pour les chercheurs de multiples disciplines (climatologie, géologie, biologie, astronomie...), l'Antarctique est également désigné " réserve naturelle consacrée à la Paix et à la science ".

Quatre encadrés très simples complètent la vision du continent blanc : géologie ; Coupe transversale ; Les glaces des pôles mémoire des climats du passé ; Biodiversité.

Un projet pédagogique
A l'heure où le réchauffement climatique, la fonte de la banquise sont couramment évoqués, l'IGN suite à une impulsion de l'IPEV (Institut polaire français Paul Emile Victor) et en accord avec le ministère de l'Education Nationale fera parvenir une carte de l'Antarctique à chaque classe de seconde en France, sous forme de poster roulé de 1,36 x 99 cm. Soit environ 30 000 exemplaires répartis dans les lycées de France (DOM TOM compris). En effet, l'Antarctique est au programme des classes de seconde.

Précision importante : cette carte Antarctique ne sera pas vendue. Condition exigée par le SCAR (Scientific Committee on Antarctic Research) principal fournisseur des données. Cet esprit illustre bien la particularité géopolitique de ce continent.

Notes
(1) Les partenaires de l'IGN sont : IPEV (Institut polaire français Paul Emile Victor), IFREMER (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer), SHOM (Service hydrographique et océanographique de la marine), SCAR (Scientific Committee on Antarctic Research), LEGOS (Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales), COMNAP (Council of Managers of National Antarctic Programs), GEBCO (General Bathymetric Chart of the Oceans).

Auteur : Institut Géographique National,

 

 

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Sous la glace, des lacs qui accélèrent le mouvement

NOUVELOBS.COM | 22.02.2007 | 17:25

 

Complétant la découverte d’un réseau de lacs sous-glaciaires dans l’ouest de l’Antarctique publiée il y a une semaine dans Science, des chercheurs annoncent aujourd’hui dans la revue Nature une découverte similaire à l’Est du continent.

Le flux de glace qui s’écoule du glacier Recovery, sur la Terre de la Reine Maud, est l’un des plus rapides d’Antarctique. C’est là que Michael Studinger (Columbia University, USA) et ses collègues ont découvert, grâce aux images satellites, l’existence de quatre lacs sous-glaciaires qui, selon eux, accélèreraient l’écoulement des glaces.

Tout comme les lacs découverts à l’ouest de la péninsule Antarctique par l’équipe d’Helen Fricker (lire), les quatre lacs sous-glaciaires de Recovery sont situés sous des fleuves de glace, des zones où la glace avance plus vite qu’ailleurs, drainant les glaces du continent vers les plates-formes et vers l’océan.

Deux des lacs ne sont surpassés en taille que par le lac sous-glaciaire de Vostok (15.690 km2). Les quatre lacs sont situés très haut sur le fleuve de glace. Or les chercheurs ont calculé que la vitesse d’écoulement de la glace était de 2 à 3 mètres par an en amont des lacs, et de 50 mètres par an en aval.

Studinger et ses collègues estiment donc les lacs sous-glaciaires facilitent l’avancée du flux de glace en faisant office de lubrifiant. Une conclusion que l’équipe d’Helen Fricker avait laissé à l’état d’hypothèse dans l’article paru dans Science. D’autres observations seront nécessaires pour confirmer le rôle de ces lacs sous les coulées de glace.

«Initialement on pensait que les lacs sous-glaciaires étaient surtout stagnants, ne laissant échapper qu’un filet d’eau» écrit Jack Kohler, chercheur à l’Institut polaire norvégien, dans la revue Nature. Cette vision évolue et bouleverse la compréhension que nous avions des effets de ces lacs sur la stabilité des calottes glaciaires, poursuit Kohler.

Avec l’accélération de la décharge des glaciers vers l’océan, très nette dans certaines régions du Groenland sous l’effet du réchauffement, il est plus jamais nécessaire de bien comprendre ces mécanismes.

Cécile Dumas
Sciences et Avenir.com
(22/02/07)

 

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Concordia : l'observatoire du futur en Antarctique

 

Par Jean Etienne, Futura-Sciences, le 19/02/2007 à 10h20

Et ce rêve devient déjà réalité. A la station franco-italienne Concordia, plus précisément au dôme C, se construit ce qui pourrait devenir l'observatoire du futur.


La base de Concordia. Crédit Concordia Station


Les premières évaluations sont très encourageantes. Selon Hervé Trinquet, post-doctorant du CNRS/Laboratoire universitaire d'astrophysique de Nice (LUAN), l'étude des qualités optiques du ciel démontre que l'épaisseur de la couche de turbulences atmosphériques gênantes en astronomie n'atteint qu'une hauteur de 30 mètres en hiver, ce qui est unique au monde. Il fait aussi remarquer que "90% de toute la turbulence est au sol", alors que partout ailleurs sur la planète on rencontre plusieurs zones turbulentes en altitude.

Autre grand avantage de Concordia, le très faible taux de vapeur d'eau dans l'atmosphère autorise à la fois l'observation d'astres de faible luminosité dans l'infrarouge ainsi que dans le visible. Dès cet hiver, un nouveau télescope de 40 cm équipé d'un photomètre permettra des mesures photométriques très précises depuis le dôme C afin d'étudier l'absorption de l'atmosphère.

Mais comme on le voit ci-dessus, les astronomes n'ont pas attendu la nouvelle installation pour débuter leurs travaux. Djamel Mékarnia, de l'observatoire de la Côte d'Azur/CNRS, utilise déjà une paire de télescopes jumeaux de 30 cm depuis le sol, et un autre posé sur une plate-forme à 8 mètres de hauteur. Il examine aussi attentivement le taux de transparence du ciel et se réjouit déjà de l'arrivée de l'hiver et de ses trois mois de nuit complète afin de pouvoir observer en continu certaines étoiles, 24 heures sur 24 durant une ou deux semaines. Pour l'hiver suivant, un nouveau télescope sera consacré à la surveillance d'un groupe d'étoiles en continu pour tenter de détecter des planètes extrasolaires.

Non loin de là, les Italiens ont aussi commencé l'installation de deux télescopes, dont l'un de 2,6 mètres pour travailler dans les ondes millimétriques. Rina Brigulio, de l'université de Rome, attend aussi impatiemment l'hiver pour utiliser un petit télescope optique de 25 cm pour mesurer la variation d'intensité d'étoiles comparables à notre Soleil.

Le seul défaut de Concordia, selon les astronomes, concerne le très grand froid. Celui-ci givre les miroirs et rend l'accès à la base difficile. Mais Soren Moller Pedersen, de l'université technique du Danemark, s'en réjouit car cela lui permet de tester son magnétomètre, posé dans la neige, dans les pires conditions: il devra en effet fonctionner parfaitement sur Mars, où les variations thermiques sont comparables, entre -30 et -70°C.

Dans l'avenir, Hervé Triquet prévoit la construction du projet Keops, un interféromètre composé de 36 télescopes optiques de 1,50 m installés dans un cercle d'un kilomètre de diamètre, équivalent à un instrument de 30 mètres. Les premiers éléments pourraient être installés en 2008.

 

 

 

Des réseaux de lacs sous les glaciers de l'Antarctique

JEAN-MICHEL BADER, 19 février 2007

 Le Figaro

 

Sous la glace, un réseau de lacs et de canalisations a été découvert.

 

 

UNE SURPRISE venue de l'espace vient d'être présentée à la conférence annuelle de l'Association américaine pour la promotion de la science (AAAS), qui s'achève aujour- d'hui à San Francisco. Helen Fricker, océanographe à l'université de San Diego, et ses collègues de la NASA ont trouvé, sous 2 300 pieds (750 m) de glace vive, un réseau de lacs et de canalisations géantes sous les deux grands courants de glace qui partent du tablier de Ross pour se jeter dans l'océan au sud.
On connaissait déjà au moins 145 lacs de ce type emprisonnés sous le manteau glaciaire, mais aucun atteignant une telle taille. Les deux courants de glace qui en assurent le transport depuis le continent antarctique jusqu'à la mer, ont jusqu'à 50 km de large et près de 2 km d'épaisseur, et s'allongent sur des centaines de kilomètres.
C'est le système de satellites d'observation ICESat qui a permis de découvrir ces lacs. Grâce à un laser interférométrique qui envoie et récupère un faisceau de lumière réfléchie par la glace, les chercheurs peuvent mesurer avec une précision de l'ordre d'une vingtaine de centimètres, l'altitude de ces parties de courants de glace.
Une campagne répétée de mesures prises entre 2003 et 2006 a permis de trouver des changements rapides d'altitude, d'un mois à l'autre, de ces épais glaciers. L'explication est simple : coincée sous la glace, l'eau de ces lacs « souterrains » en mouvement est sous pression, et elle repousse en hauteur l'épaisseur de glace, jusqu'à 10 mètres de haut.
Les glaciologues savent depuis longtemps qu'il existe des courants d'eau sous ces packs continentaux de glace, mais la surprise vient des quantités estimées et de la vitesse à laquelle l'eau passe d'un lac réservoir à l'autre : « Nous pensions que les changements intervenaient sur plusieurs années, voire plusieurs décennies, or c'est en semaines ou en mois que ces mouvements s'établissent. »

Risque d'effondrement
Un des lacs observés fait 30 km de long, 10 de large, et entraîne un volume de plus de 2 km3 (528 milliards de gallons) ; l'autre a une contenance de 1,2 km3. Et si les données récentes indiquent une relative augmentation de la quantité d'eau présente dans ses systèmes de réservoirs, rien ne permet d'en tirer des conclusions sur la fonte éventuelle. Mais l'Antarctique contient 90 % de la glace du globe, et 70 % de ses réserves d'eau douce.
Le pire scénario serait l'effondrement de ce système. Le pack ouest antarctique contient suffisamment de glace pour élever le niveau des océans de plus de 5 mètres (16 pieds), d'après le British Antarctic Survey. Et le panel intergouvernemental sur le changement climatique, récemment réuni à Paris (IPCC), a déjà averti qu'une fonte du pack continental glaciaire se surajouterait aux projections faites à l'horizon 2100 (entre 7 et 23 pouces) « C'est ce système rapide qui détermine comment la glace antarctique répond aux changements climatiques sur de courtes périodes », estime Robert Bindschadler (NASA Goddard Space Flight Center), l'un des auteurs de l'article publié le 15 février dans Science.
Les glaciologues devaient jusqu'ici aller risquer des missions de carottage, limitées et chères, pour traverser la glace et atteindre l'eau souterraine. L'étude satellitaire est un nouvel outil bien plus performant. Les glaciers de l'Antarctique ont fondu voilà 125 000 ans, lors d'une période de réchauffement identique à celle que nous vivons. La mer avait monté de près de 6 mètres. Les satellites devraient donc nous permettre de mieux surveiller la santé du continent Antarctique.

 

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Année Polaire Internationale : la Chine modernise ses installations

Extrait du BE Chine N°37 - Ambassade de France en Chine, le 15/02/2007 à 12h21

Dans le cadre de sa participation à la quatrième Année Polaire Internationale (permettant une coordination internationale et interdisciplinaire de l'observation scientifique des phénomènes géophysiques), la Chine a prévu de moderniser et augmenter le nombre de ses infrastructures scientifiques en Antarctique.

Ce programme, nommé PANDA ou "Prydz Bay, Amery Ice Shelf and Dome A Observatories" et impliquant 8 partenaires internationaux dont la France par le biais du CNRS et du CEA, concerne la création d'une nouvelle station scientifique sur le plus haut plateau de la calotte glaciaire du pôle sud, la région du Dome A, et la rénovation des deux plus anciennes. Les scientifiques y étudieront l'évolution de la masse de l'Antarctique, du niveau de la mer et du changement climatique.

En outre, cette station accueillera un observatoire astronomique doté de 400 télescopes d'ici les 10 prochaines années. D'après Ye Shuhua de l'Académie des Sciences de Chine, la netteté de ces images en raison d'une clarté optimale à cet endroit et de l'absence de radiations en condition climatique polaire glaciaire permettront d'égaler la qualité des clichés du télescope spatial Hubble.

Année Polaire Internationale

Cette nouvelle API sera l’occasion d’organiser des campagnes internationales de grande envergure, capables de faire franchir de nouvelles étapes à la recherche polaire. Ces campagnes se dérouleront tant dans l’hémisphère nord que dans l’hémisphère sud et participeront à démontrer le rôle moteur que jouent les régions polaires vis-à-vis du reste de la planète. Toutes les disciplines seront concernées, incluant les sciences humaines et sociales, mais les projets devront présenter une approche interdisciplinaire et impliquer des acteurs internationaux.

Par Yannick Lannes

 

 

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 Russia’s Expedition Drills to Antarctic Relict Lake

Russia’s scientists have suspended drilling a hole over the Vostok subglacial lake in Antarctica, RIA Novosti reported with reference to Sergey Balyasnikov, deputy director at Arctic and Antarctic Research Institute.

The borer reached monocrystal ice formed at high pressure with the size of the crystals exceeding 1.5 meters, Balyasnikov specified.

“As a result, the drilling drastically slowed down and stopped after a while. The boring head was pressed in the ice. It was necessary to extract and repair the borer,” the scientist said.

The tool was extracted from the hole of 3,658 meters on February 7. “The operation was completed successfully,” Balyasnikov said.

The drilling will resume once the equipment is repaired, tested and adjusted. Penetration into the lake will be the concern of the next expedition slated for 2007 to 2008.

Covered by the ice of four kilometers, the Vostok Relict Lake is a unique ecology system isolated from the Earth atmosphere and the surface biosphere for millions of years.

Studying the lake named in honor of an Antarctic station began in 1995. The drilling was suspended in 1998, when the hole depth reached 3,623 meters. At that time, the world community called on Russia to shelf penetrating in the lake’s water till developing the technology to minimize the possible pollution of relict water. The drilling resumed only in December of 2005.

www.kommersant.com

 

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Un excellent observatoire pour suivre l’évolution de la Terre

Concordia, une station ultramoderne consacrée à la science en plein Antarctique


Le Dôme C, à 3 200 m d’altitude au sein du continent antarctique, est un désert parfait sans la moindre végétation ni aucun animal. Seuls quelques hommes y séjournent dans la base scientifique Concordia, bravant été comme hiver des conditions extrêmes.

La petite station franco-italienne est située dans une zone revendiquée par l’Australie, au milieu de nulle part. Pendant les neuf mois de l’hiver austral, personne ne peut l’atteindre, ni par l’avion ni par la glace. La dizaine de « naufragés » qui y travaillent sont abandonnés à eux-mêmes. Pendant l’été, des tracteurs à chenilles tirant d’énormes traîneaux sur 1 100 km de glace la ravitaillent en trois rotations depuis la base côtière française de Dumont d’Urville.
En petit avion à hélice, un Twin-Otter, il ne faut pas moins de quatre heures pour rallier Concordia à partir de la côte. Aucune panne n’est permise au-dessus de cette immense calotte glaciaire sans relief aucun, d’une blancheur laiteuse, monotone.
Pour Benoît Cuisset, responsable technique de Concordia et ancien commandant dans la marine marchande, vivre sur la base est un peu comme être sur un navire au milieu de l’océan, « en plus long et avec des contraintes en plus, comme le froid et le confinement ». La partie principale de Concordia est composée de deux cylindres gris de trois étages sur pilotis, l’un dédié aux activités « calmes » (les chambres, les laboratoires, etc.) et l’autre aux activités « bruyantes » (la cuisine, le restaurant, les ateliers, etc.) Un peu plus loin se trouve un « camp d’été » avec des modules et des tentes, servant de hangar pour le matériel, de dortoirs pour les scientifiques, et de camp de secours en cas de besoin.
Ouverte pour les seuls séjours d’été austral en 1995, la base permet depuis 2005 l’hivernage d’une dizaine de personnes (scientifiques, personnel de maintenance et technique, médecin...). Concordia, avec ses chambres individuelles pour les hivernants, sa salle de gymnastique, les repas soignés, « c’est le luxe », s’exclame Claire Le Calvez, superviseur technique de l’Institut polaire français Paul-Émile Victor (Ipev) sur la station. « On essaie vraiment de rendre la vie agréable » aux scientifiques venus travailler dans ce milieu particulièrement hostile, souligne -t-elle.
Si le climat est très sec – 2 à 10 cm de neige par an, soit moins de précipitations qu’au Sahara –, la température moyenne sur l’année y est de -50,7°, avec un minimum record enregistré de -84,6°. En été, la moyenne s’établit à -30° et l’hiver à -60°. En janvier, en plein été austral, le soleil ne se couche pas. Mais l’hiver, pendant deux mois et demi, l’obscurité totale y règne.
Le choix du site du Dôme C pour cette station a été commandé par l’épaisseur de la couche de glace à cet endroit, soit 3 300 m, ce qui a permis une reconstruction du climat sur 800 000 ans grâce au programme européen Epica (European Project for Ice Coring in Antarctica). L’absence d’humidité et une couche de turbulence de l’atmosphère peu épaisse en font par ailleurs un lieu de prédilection pour l’astronomie.
En outre, sa position en fait un excellent observatoire pour suivre l’évolution de la couche d’ozone, et son éloignement des côtes et de toute perturbation marine autorise l’étude de la géophysique continentale, comme la sismologie. Enfin, la vie de son « équipage » en hivernage offre la possibilité de suivre le comportement de petits groupes en isolement total, comparable à celui des véhicules ou des stations dans l’espace. Seuls des volontaires ayant subi des examens psychologiques sont acceptés pour y passer l’hiver. « Dans l’Antarctique, écrivait l’explorateur polaire Paul-Émile Victor, il n’y a que des hommes de bonne volonté. »

L’Orient-Le Jour

 

 

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 Il faut réserver l'Antarctique à la science et à la paix

Interview de Christian Gaudin
La Croix - 16.01.07

Interview de Christian Gaudin, Sénateur UDF de Maine-et Loire, auteur d'un rapport sur la recherche polaire : « Il faut réserver l'Antarctique à la science et à la paix »

Dossier. Le réchauffement au coeur de l'Année polaire. Faut-il préserver indéfiniment l'Antarctique ?

« Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les scientifiques ont souhaité appliquer pacifiquement à leurs recherches les avancées technologiques récentes (fusée, radar). La recherche polaire a alors pris son véritable essor : 12 nations ont établi plus de 50 observatoires - dont Dumont-d'Urville - en Antarctique. Cet effort a été à l'origine du traité de l'Antarctique (1959), puis de l'adhésion au protocole de Madrid pour la protection de l'environnement (1991), qui font de ce continent une terre internationale (gelant toute revendication territoriale) de paix consacrée à la science, qui interdit toute exploitation des ressources minérales et pétrolières pendant au moins cinquante ans. Aujourd'hui, le consensus est assez fort : les 43 pays signataires veulent réserver l'Antarctique à la science et à la paix. L'Antarctique doit rester un continent vierge d'activités industrielles et militaires.

Toutefois, depuis quelques années, les touristes ont débarqué sur le continent (6 000 en 1992-1993, 9 000 en 1995-1996, 50 000 en 2005-2006), essentiellement sur la péninsule antarctique qui se situe au large de la pointe d'Amérique du Sud. Pour l'instant, ils se limitent à la région la plus proche, la plus accessible par les paquebots et la plus supportable du point de vue climatique. Néanmoins, il y a là un risque que ces personnes contaminent un jour les animaux (oiseaux et mammifères) ou le milieu marin. Une question qui rejoint le souci des glaciologues de ne pas infecter les 145 lacs subglaciaires qui se cachent sous la calotte glaciaire en introduisant involontairement un germe avec leur système de forage. À Vostok, où les climatologues sont descendus à plus de 3 200 m de profondeur (soit 800 000 ans d'archives climatiques), les Français ne souhaitent pas carotter jusqu'au lac faute de système actuellement suffisamment sécurisé. Je crains toutefois que les Russes de l'Institut arctique et antarctique de Saint-Pétersbourg ne soient pas aussi prudents. L'avenir du continent blanc passe par le renforcement du partenariat entre Français et Italiens qui possèdent en commun la station Concordia. Disposant de moyens maritimes et terrestres lourds, mais pas de moyens aériens, nous devons, à l'avenir, mutualiser nos efforts au niveau européen, notamment avec le Royaume-Uni et l'Allemagne.»

 

 

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 La Chine accélère le projet de construction d'une troisième station de recherche au Pôle Sud                                                                  

           La Chine est en train d'avancer dans l'élaboration du projet de construction d'une troisième station de recherche au Pôle Sud, a dit Sun Zhihui, directeur de l'Administration Océanique d'Etat (AOE), mercredi à Beijing.

M. Sun a insisté sur l'amélioration de la constructions d'infrastructures pour renforcer la compétitivité de la Chine en matière d'exploration des régions et des océans polaires. Le nom de la base n'a toujours pas été décidé.

La communauté internationale a baptisé cette année l'"année polaire internationale (API) 2007/2008" qui va du 1er mars 2007 au 1er mars 2008.

La Chine participera pour la première fois aux activités de l'API. Selon M. Sun, le gouvernement a consenti un investissement de 520 millions de yuans l'année dernière pour la recherche scientifique en région polaire. La Chine a lancé 22 expéditions en Antarctique depuis 1984 et construit deux stations d'explorations permanentes nommées Changcheng (Grande Muraille) et Zhongshan.

Elles sont toutes deux situées dans la région frontière de l'Antarctique, alors que la troisième sera située à l'intérieur du continent.

L'API 2007-2008, lancée conjointement par le Conseil International pour la Science et l'Organisation Mondiale Météorologique est la quatrième depuis la première en 1882/1883.

Les experts indiquent que l'Antarctique est le 5ème plus grand continent avec la plus haute altitude. Malgré un climat froid et des tempêtes de neige, il possède de riches ressources minières et énergétiques.



Agence de presse Xinhua    2007/02/01
La Chine accélère le projet de construction d'une troisième station de recherche au Pôle Sud

 

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2007-2008, L’ANNÉE POLAIRE

Mobilisation internationale pour l’étude des conséquences des changements climatiques sur les régions polaires

23 janvier 2007

Le 1er mars 2007 verra le lancement de l’année polaire internationale (mars 2007-mars 2008), la quatrième du genre depuis 1882-83. Initiée par un hommage rendu au grand explorateur polaire Paul-Emile Victor, dont c’est le centenaire de la naissance, l’année polaire 2007-2008 va favoriser la conduite d’importants programmes scientifiques, en particulier liés à l’étude des changements climatiques.DEPUIS la fin du 19ème siècle, les années polaires internationales (voir Historique) sont l’occasion d’un effort remarquable de coopération à l’échelle du monde, pour l’étude de la planète. Elles ont constitué les premiers grands programmes scientifiques internationaux.
Cette 4ème Année Polaire Internationale intervient 125 ans après la première (1882-83) et 50 ans après l’année géophysique internationale (1957-58). Co-parrainée par l’Organisation mondiale de la météorologie (OMM), l’année polaire internationale 2007-2008 a été officiellement adoptée par les membres du Conseil international pour la Science (ICSU) lors leur 28ème Assemblée générale de Suzhou (Chine). Présentée alors comme « un projet mondial ambitieux » pour la recherche polaire - d’une importance comparée au voyage dans l’espace et à l’étude du génome humain, cette initiative a attiré plus de mille propositions de recherche envoyées par des scientifiques du monde entier. Un comité international de sélection, composé d’une vingtaine de personnes, a examiné la conformité de chaque projet avec les thèmes d’études et les critères retenus par les organisateurs (voir encadré) . 209 projets auraient été labellisés “Année polaire internationale” (API).
Cette année polaire sera l’occasion de campagnes internationales de grandes envergures, dans le but de faire de nouvelles avancées dans la recherche polaire. Elles se dérouleront dans les deux hémisphères, de façon à mettre en relief le rôle décisif que jouent les régions polaires pour le reste de la planète. En France, l’année polaire sera inaugurée par un débat au Sénat, le 1er mars 2007. Un comité de parrainage français a été constitué, sous l’égide de l’Académie des Sciences, et réunit des membres de l’Académie et de l’Institut Polaire français. Il est présidé par Claude Lorius, membre de l’Académie des Sciences et Directeur de recherche au CNRS (laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement).
Ce dernier a fait observer que sur les 209 projets internationaux retenus, 55 impliquent des équipes françaises et 5 d’entre eux sont sous la responsabilité principale de scientifiques français, tels Madeleine Griselin, Directrice de recherche au CNRS (Hydro sensor flows), Jean-Claude Gascard, de l’Université Pierre-Marie-Curie (projet Damoclès), Yves Frenot, Directeur-adjoint de l’Institut Paul-Emile-Victor (IPEV), Chercheur au CNRS (station biologique de Paimpont) pour le projet Concordia ; Guillaume Ramillien, Chercheur au CNRS et au COMAAR (Consortium pour la coordination des Observations sur l’Arctique) dans un projet de comparaison du Groenland et de l’Antarctique par le suivi du satellite Grace ; et Eric Fossat, Astrophysicien spécialiste de l’Antarctique au laboratoire universitaire de Nice, dans le projet “Stella Antarctica”.
Le projet Damoclès, financé par l’Europe (9,3 millions d’euros pour la seule partie française), est l’un des plus importants et doit évaluer l’impact du réchauffement sur l’évolution de la banquise de l’Arctique. A noter encore que, pour la première fois dans une année polaire, les sciences humaines et sociales sont concernées par les programmes de recherche, dont certains vont s’attacher à mieux comprendre les spécificités des populations de l’Arctique. Environ 150.000 Inuits seront associés via la Conférence circumpolaire inuit (CCI). Ces populations réparties entre l’Alaska, le Canada, le Groenland, la Scandinavie et la Russie sont les premières victimes du changement climatique dont les effets sont démultipliés au-delà du cercle polaire arctique. Les conséquences sont tangibles sur leur mode de vie, leurs constructions, leur consommation...
Plus de 440 millions de dollars seront mobilisés dans ce programme de recherche unique, avec comme principal contributeur le Canada (132 millions), suivi par les pays scandinaves et les Etats-Unis (50 millions). Pendant la durée de cette année polaire, plusieurs expéditions vont jalonner l’événement. Il est prévu en particulier une grande traversée de l’Antarctique par des scientifiques français, italiens, allemands (de la base Dumont-d’Urville).
A la base franco-italienne (Concordia), russes (à Vostok), chinois (au Dôme A) et américains (par la voie des airs). Ils se livreront à toutes sortes de mesures, tandis qu’une autre expédition en dirigeable (Pole Airship), menée par l’explorateur français Jean-Louis Etienne, se donne pour objectif de mesurer l’épaisseur de la glace au pôle Nord. P. David


Une ouverture au grand publicL’année polaire mobilisera notamment des établissements de recherche (CNRS, CEA, CNES, Météo-France, Ifremer, ...) et des universités concernées par les recherches dans les régions polaires, pour établir avec les acteurs de la diffusion de la culture scientifique (Musée, CCSTI, associations, ...) un dialogue direct entre scientifiques et grand public autour de grands thèmes qui concernent l’ensemble de la planète.
C’est pour le public l’occasion de débattre et de s’informer sur des questions comme l’évolution du climat, l’ozone atmosphérique, la biodiversité, qui sont au cœur des grandes problématiques qui engagent l’avenir de nos sociétés.


Concours photos Le CNRS et l’Institut Paul-Emile Victor (Institut polaire français) organisent un concours de photographies sur le thème “Science et logistique sous les hautes latitudes”, pour garder un témoignage de l’année polaire 2007-2008 vue par les scientifiques.


Historique1882-1883 : première année polaire internationale (API). A l’origine de cet évènement, la constatation que les phénomènes géophysiques ne pouvaient pas être appréhendés de manière unilatérale, par les nations. 12 pays rassemblèrent donc leurs forces pour organiser cette année-là 13 expéditions en Arctique et 2 en Antarctique. C’est à cette occasion, par exemple, que les Américains établirent leur base à Barrow, le long de la côte Nord de l’Alaska. 1932-1933 : l’Organisation Mondiale de la Météorologie initie la deuxième API pour étudier spécifiquement les implications, au niveau mondial, du "Jet Stream", récemment découvert. Des avancées significatives furent alors obtenues dans les domaines de la météorologie, le magnétisme, les sciences atmosphériques et ionosphériques. 1957-1958 : la troisième API se fit dans le cadre de l’Année Géophysique Internationale (AGI). L’Année Internationale de la Géophysique de 1957-1958 exploitait à des fins pacifiques les technologies développées pendant la 2ème Guerre mondiale et a donné des résultats marquants comme la découverte des ceintures de radiations de Van Allen qui entourent le globe, les premières évaluations de la taille de la masse glaciaire de l’Antarctique et la confirmation de la dérive des continents. Un demi-siècle s’est écoulé depuis la dernière initiative de projet de recherche internationale polaire de l’ICSU.
La recherche polaire a pris son essor à partir de cette époque : 12 nations ont établi des observatoires sur le continent antarctique, dont Amunden-Scott (USA), Vostok (URSS) et Dumont-d’Urville (France)
Les scientifiques de l’ICSU voient l’Année Polaire Internationale 2007-2008 comme une opportunité d’exploiter les avancées technologiques modernes, des capacités de détection à distance des satellites à l’analyse génomique, pour livrer un héritage tout aussi impressionnant.


Ø      Les thèmes de travail Six thèmes fédérateurs capables de rassembler le plus grand nombre de projets d’études ont été sélectionnés :

- Thème 1 - Prendre le pouls des régions polaires : Evaluation de l’état actuel de l’environnement polaire en quantifiant sa variabilité spatiale et temporelle

- Thème 2 - Comprendre les changements : Quantifier et comprendre les changements environnementaux et humains, passés et actuels, afin d’améliorer nos prévisions pour le futur

- Thème 3 - Etablir les liens globaux : Faire progresser notre compréhension des liens entre régions polaires et le reste de la planète, à plusieurs échelles, et sur les processus contrôlant ces interactions

- Thème 4 - Etudier l’inconnu : Etudier l’inconnu aux frontières de la science dans les régions polaires (caractéristiques des océans profonds, des écosystèmes sous-glaciaires, organisation et structure de la biodiversité polaire, effets de la terre solide sur la dynamique des glaciers... )
Thème 5 - Profiter de la position unique des régions polaires : S’appuyer sur la position géographique unique des régions polaires pour mettre en place ou développer des observatoires sur la Terre profonde, le magnétisme terrestre, l’espace, le soleil et au-delà
Thème 6 - Sciences humaines : Etudier les processus culturels, historiques et sociaux responsables de la résilience et du maintien des sociétés humaines arctiques et identifier la spécificité de leur contribution à une diversité culturelle globale


Entretien avec Michel Champon, préfet administrateur supérieur des T.A.A.F Les TAAF et la logistique des bases antarctiques françaisesVous êtes administrateur des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Pouvez-vous situer le rôle de cette collectivité par rapport à l’Antarctique, où le secteur français paraît petit, relativement aux autres, et assez éloigné des terres australes françaises puisqu’il fait face à l’Australie ?


- M.C : Si la France a une position à la fois forte et reconnue internationalement, c’est d’une part grâce à la collectivité territoriale des TAAF - qui est une structure unique - et d’autre part parce que la création des TAAF elle-même est le fait de grands pionniers comme Paul-Emile Victor (1907-1995), dont c’est cette année le centenaire de la naissance. Avant la Seconde Guerre mondiale, il a commencé avec Charcot des expéditions dans le Groenland, puis dans l’Antarctique. C’est à lui que la France doit sa présence là-bas, avec une première base, celle de Port-Martin, qui a disparu dans un incendie. Il y eut ensuite la base Dumont-d’Urville. Paul-Emile Victor a fait comprendre que si la France veut être forte, il lui faut se donner les moyens de gérer ces zones, par les TAAF, qui ont été créées à son instigation, en prévision de l’année polaire 1957-1958.
Quant au secteur français, je trouve au contraire qu’il a une position très forte. Il faut se représenter l’Antarctique et ses 14 à 15 millions de km2 - c’est-à-dire 2 fois l’Australie. La “petite tranche” dont dispose la France en Terre-Adélie est grande comme la France métropolitaine (environ 500.000 km2). Elle paraît petite à côté de l’Australie, qui s’est taillée la part du lion, mais il n’y a que 7 pays au monde qui soient possessionnaires de l’Antarctique, sur lequel toute revendication est figée par le consensus international existant autour du Traité de Washington (1959). C’est dire la force de la France : ni les Etats-Unis, ni la Russie (alors Union soviétique - Ndlr) n’ont de secteur. Il existe 48 bases en Antarctique, dont très peu de bases permanentes, et la France dispose d’une base permanente, et d’une deuxième base, Concordia, partagée avec l’Italie. D’un point de vue scientifique, quel est le partage des rôles ?

- Jusqu’en 1992, les missions scientifiques étaient gérées directement par les TAAF. Elles sont maintenant coordonnées par l’Institut polaire français, qui est un groupement d’intérêt public. La collectivité TAAF a essentiellement pour rôle de faire vivre le territoire, d’assurer le ravitaillement, la logistique, ceci afin de permettre aux scientifiques d’exercer leurs talents. La base Dumont-d’Urville appartient aux TAAF et son chef de district est quelqu’un des TAAF. Une grande partie du matériel destiné à la base de Concordia, à 2.000 km à l’intérieur, passe par Dumont-d’Urville. Concordia est une deuxième base permanente, située dans la zone australienne. Elle a été construite par l’Institut polaire français et son homologue italien sur un programme européen (EPICA). Elle ne fonctionnait que l’été, au départ, pour des carottages profonds qui visaient à étudier l’histoire du temps, au sens météorologique du terme. Ces études ont permis de remonter jusqu’à 800.000 ans en arrière. Aujourd’hui, les carottages sont terminés, mais l’intérêt de cette base, située à mille mètres d’altitude, est d’offrir des perspectives uniques pour l’observation astronomique. L’année polaire internationale 2007-2008 va promouvoir des projets scientifiques porteurs. Auront-ils une incidence sur des “projets porteurs” promus au niveau de La Réunion, par les institutions qui se sont intéressées aux terres australes notamment ?

- Il n’y a pas de rapport entre ces deux niveaux de recherche. Nous travaillons pour des objectifs assez immédiats, alors que les programmes de l’année polaire sont plutôt tournés vers l’observation fondamentale. Cela va être un des moments forts pour faire le point sur les évolutions climatologiques. De ce qu’on peut constater actuellement, la fonte de la calotte glaciaire n’est pas la même au pôle Nord et au pôle Sud. Elle est beaucoup plus importante en Arctique et le phénomène est très différent dans l’Antarctique, qui est un continent recouvert d’une “couche” de 3 km de glace. Le mouvement de fonte y est plus lent et moins important. En revanche, des travaux ont montré que les évolutions climatiques en cours ont, dans l’Antarctique, une influence sur la présence et la vie de colonies d’animaux, dont on a constaté une réduction des populations ou des migrations encore inexpliquées. Peut-être liées à des évolutions des courants marins déplaçant la nourriture de ces espèces... L’année polaire internationale, notamment par ses programmes de biologie, sera l’occasion d’aller plus loin. Parmi les nombreux projets internationaux identifiés, on constate qu’il y en a beaucoup plus sur l’Arctique que sur l’Antarctique. Quel commentaire pouvez-vous en faire ?

- L’Arctique n’est qu’une calotte de glace, alors que l’Antarctique est un continent. D’une façon générale, il est plus facile de faire des recherches en Antarctique, où existe un continuum de présence scientifique depuis les années 50. En Arctique, c’est plus compliqué. C’est ce qui explique cette disproportion, accrue par la conjoncture mondiale de fonte des glaciers du pôle Nord et ses conséquences sur les colonies d’ours et de phoques, ainsi que sur l’écosystème humain des Inuits. Il faut aussi compter avec la proximité de l’Arctique par rapport aux grands pays scientifiques. Je pense que ces 3 facteurs - d’opportunité (année polaire), d’actualité (réchauffement climatique) et de proximité - expliquent la différence que vous relevez.
Je voudrais attirer l’attention sur un programme, parmi ceux qui vont se déployer dans le courant de cette année polaire : c’est un programme russe, qui se propose de percer la couche glaciaire jusqu’à atteindre ce qu’on appelle les lacs sub-glaciaires, entre la glace et la terre. C’est une zone préservée de tout depuis des millions d’années ; c’est donc très intéressant à étudier. Mais comment faire pour que ces forages, qui ont lieu actuellement au lac Vostok, ne soient pas perturbateurs du milieu qu’ils vont explorer ? C’est à la fois un défi scientifique passionnant - explorer une eau fossile - et un dilemme : comme y aller sans faire une catastrophe ? Propos recueillis par Pascale David



Mobilisation internationale pour l’étude des conséquences des changements climatiques sur les régions polaires
Article paru dans Témoignages le mardi 23 janvier 2007
URL : http://www.temoignages.re/article.php3?id_article=19930

 

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Découverte en Antarctique d'un bébé plésiosaure vieux de 70 millions d'années

AFP, 12 décembre 2006

 

Des scientifiques argentins et américains ont découvert le fossile "en excellent état de conservation" d'un bébé plésiosaure, un reptile marin qui vivait dans les eaux de l'Océan Antarctique il y a 70 millions d'années, a annoncé un paléontologue argentin.

"Ce que nous annonçons c'est la reconstruction totale d'un plésiosaure, conclusion d'un travail qui durait depuis près d'une décennie depuis la découverte des premiers restes en 1998", a expliqué à l'AFP Mariano Memolli, directeur du Musée national de l'Antarctique.

Le paléontologue a souligné l'importance des restes fossiles trouvés car il s'agit pour la première fois d'un exemplaire juvénile de cette espèce.

Les portions trouvées furent envoyées au Musée du Dakota du sud où après sa reconstitution, les scientifiques ont conclu qu'il s'agissait d'un bébé plésiosaure de 1,5 mètre d'encolure contre 10 mètres pour les animaux de taille adulte.

"Ce reptile était très proche du monstre du Loch Ness: il était muni de petites ailes lui permettant de survoler l'eau et avaient aussi des similitudes avec celles du pingouin actuel", a souligné M. Memolli.

C'est "l'un des squelettes de plésiosaures les plus complets jamais trouvés et certainement le mieux articulé (tous les os unis ensemble, NDLR) parmi ceux découverts dans l'Antarctique", selon un communiqué de presse diffusé à Buenos Aires et Washington.

M. Memolli a loué le travail des scientifiques argentins et américains qui ont dû travailler "au milieu de violentes rafales de vent et des températures extrêmes" de l'Antarctique.

Les restes fossilisés du plésiosaure avaient été trouvés sur l'île Vega, à 60 kms de la base Marambio appartenant à l'Argentine, à une altitude de 200 mètres au-dessus du niveau de la mer, ce qui avait permis la mise au jour de certaines vertèbres grâce à l'érosion.

Le squelette est encore parfaitement articulé comme lorsqu'il était en vie mais le crâne a été endommagé par les mauvaises conditions climatiques. Les chercheurs ont émis l'hypothèse d'une éruption volcanique pour expliquer la mort de l'animal car des couches de cendres ont été trouvées dans la zone.

 

 

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Des scientifiques en route vers l'Antarctique

Agence France-Presse, 28 novembre 2006 Une quarantaine de scientifiques internationaux font route vers l'Antarctique à bord du navire de recherches allemand Polarstern pour étudier une zone maritime jamais explorée au large de la plate-forme de Larsen, a annoncé mardi la Cousteau Society.

Le Polarstern, de l'Institut allemand Alfred Wagner, a quitté l'Afrique du Sud pour aller mouiller dans la région autrefois couverte par l'immense morceau (environ 3250 km2) de la plate-forme Larsen qui s'est détaché de la péninsule antarctique en 2002.

Les 47 scientifiques français, belges, allemands, canadiens, américains, russes, chiliens, effectueront jusqu'à fin janvier 25 études sur l'écologie, la biogéochimie, la physiologie, et la planctonologie notamment, a précisé la Cousteau Society dans un communiqué.
 

Selon les organisateurs, la mission se concentrera entre autres sur l'étude biologique des stocks halieutiques, l'effondrement des plate-formes de glace, l'évolution de la faune des fonds antarctiques et les volcans de boues froides des grands fonds.

Orchestrée par le Census of Antarctic Marine Life (CAML), réseau international de chercheurs engagés dans un programme de recensement de la biodiversité antarctique, cette mission se déroule à la veille de l'Année polaire internationale (2007 - 2009) qui sera lancée en mars prochain.

Les événements majeurs de l'expédition du Polarstern seront retranscrits par des vidéos et des photographies sur le site de la Cousteau Society (www.cousteau.org/caml.html).

 

 

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La Chine lance sa 23ème expédition scientifique en Antarctique

27 scientifiques seront envoyés le 3 décembre à la station de recherche chinoise de Changcheng en Antarctique où ils dresseront une topographie numérique détaillée pour faciliter la prévention des changements climatiques, selon Bureau océanique d'Etat.

Une banque de données en trois dimensions des zones non cartographiées auparavant entourant la station de Changcheng aidera les chercheurs à suivre les changements climatiques qui accompagnent les mouvements de l'écorce terrestre, des glaciers et des océans en Antarctique.

Il s'agit de la 23ème expédition scientifique de la Chine, qui continuera de travailler sur l'établissement de la 3ème station de recherche chinoise prévu sur le site de Dôme A, en Antarctique, à 4 300 m d'altitude.

Pour le moment, la Chine a construit deux stations de recherche en Antarctique dont la station de Changcheng en 1985 et celle de Zhongshan en 1989. Ces deux stations se situent le long de la ligne côtière. La troisième station de recherche dont le nom reste à déterminer sera construite en zone continentale.

Par ailleurs, un autre groupe de 19 scientifiques quittera la capitale chinoise Beijing le 2 décembre pour la station de Changcheng.


xinhuanet     2006/11/30

 

 

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Mystère en Antarctique

14 décembre 2006

Radio Australia - 24H dans le Pacifique - Mystère en Antarctique

[This is the print version of story http://www.abc.net.au/ra/francais/stories/s1811436.htm]


La police néo-zélandaise est persuadée qu'un astrophysicien australien mort en mai 2000, dans des conditions énigmatiques alors qu'il travaillait au Pôle Sud, aurait été délibérément empoisonné.

Les enquêteurs ont aussi exprimé leur frustration devant le manque de coopération de la part de l'agence américaine responsable de cette base scientifique en Antarctique.

Rodney David Marks est décédé en mai 2000 d'empoisonnement au méthanol. La police néo-zélandaise a démarré son enquête en 2002 et s'est tout de suite heurtée au mutisme de l'agence américaine responsable d'un projet d'astrophysique au Pôle Sud.

Le détective néo-zélandais, Grant Wormald, souligne que personne ne sait toujours comment et pourquoi la dose mortelle s'est retrouvée dans le corps du docteur Marks. Le détective doute que l'astrophysicien ait décidé lui-même d'ingurgiter le poison.

L'autre possibilité pour ce policier néo-zélandais est que quelqu'un ait délibérément empoisonné le chercheur australien avec du méthanol utilisé comme un solvant de nettoyage dans la base.

Le mystère persiste et l'enquête a été ajournée.

 

© 2006 Australian Broadcasting Corporation

 

 

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Antarctic scientist 'may have been deliberately poisoned'

13 December 2006, http://www.stuff.co.nz


An Australian scientist who died while working in Antarctica six years ago may have been deliberately poisoned, a coroner has heard.
 

Christchurch Coroner Richard McElrea today reconvened an inquest into the death of astrophysicist Rodney David Marks, 32, who died of acute methanol intoxication at the United States South Pole base on May 12, 2000.

Dr Marks died suddenly after developing severe breathing difficulties and vomiting blood. His body was unable to be removed from Antarctica for six months over the winter period.

An autopsy in Christchurch found that he died of acute methanol poisoning but the source of the methanol has never been discovered.

Mr McElrea, who has jurisdiction because Dr Marks died within New Zealand's area of interest in Antarctica opened the inquest in November 2000.

Evidence given then was that Dr Marks was a binge drinker who used alcohol to control mild Tourette's syndrome.

On the day of his death he had visited the medical centre at the Amundsen-Scott South Pole station after vomiting blood and appeared "nervous, anxious and upset".

He returned to the medical centre twice that day, complaining on the last occasion of feeling pain all over his body. Less than two hours later he stopped breathing and was unable to be resuscitated.

Australian born, Dr Marks had been employed by the Smithsonian Institution to maintain the observatory and submillimetre telescope at the South Pole, observing radiation from gas clouds around star-forming regions in space.

He was wintering over with 10 other scientists and technicians and 40 other staff and construction workers.

Giving evidence to the inquest today, Detective Senior Sergeant Grant Wormald, who headed the police investigation into Dr Marks' death, detailed a large number of requests for information made officially to the US National Science Foundation (NSF) and Raytheon Polar Services, the company that hires and supervises staff for the US Antarctic Programme.

Despite many promises of co-operation, little information had been provided by either organisation over the past six years, Mr Wormald said.

Repeated requests for a full list of contacts for personnel who were at the base when Dr Marks died had gone unanswered.

Mr Wormald said he finally collated his own list of 40 staff by accessing the Internet and finding a staff photograph taken at the base. He compiled a questionnaire for the staff and forwarded it to each staff member through the NSF. Just nine replies had been received by yesterday and none gave any indication how Dr Marks came to ingest the methanol.

"Despite numerous requests, I am not entirely satisfied that all relevant information and reports have been disclosed to the New Zealand police or the coroner," Mr Wormald said.

He said there appeared three possibilities: Dr Marks knowingly ingested methanol for "recreational effect"; he ingested it knowingly with the intention of committing suicide; or that he unknowingly ingested the chemical.

Mr Wormald said Dr Marks could have unknowingly ingested methanol accidentally thinking it was something else, or unknowingly ingested it, having had it introduced to his food or drink by a third person intentionally.

"This could have been in the form of a prank, or done with a more sinister intention," Mr Wormald told the coroner.

He said there was no direct evidence that Dr Marks took the methanol knowingly.

"It seems unlikely, as there were ample supplies of genuine liquor at the base," he said. "Given Dr Marks' academic background, he would have been aware of the dangers."

Suicide was highly unlikely "and indeed the least likely scenario," Mr Wormald said, because Dr Marks had recently started a relationship, enjoyed his work and was not known to be depressed in any way.

"In my view it is most likely Dr Marks ingested the methanol unknowingly.

"Police have not ruled out that that was as a direct result of an act of another person, although there is no evidence that this occurred," he said.

Mr Wormald said when Dr Marks first visited the base doctor, Dr Robert Thompson, about his illness, he had two needle marks on an arm, but, "despite Dr Marks' obvious illness and distress" Dr Thompson seemed to have made no inquiries about the track marks.

Significantly, Mr Wormald said, there were no traces of illicit drugs in Dr Marks' body.

Mr Wormald read from a statement by Harry Mahar, a former National Science Foundation health and safety officer, who said after Dr Marks' death a number of bottles in his laboratory and workstation had been tested and their contents found to correspond with their labels.

Methanol was a common reagent used in laboratories and stocks were kept at the South Pole base.

Mr Mahar told Mr Wormald he was aware of a still being operated at the South Pole station, producing what was known as "toast juice". He said he'd never seen a still and had been told it hadn't operated during the 2000 winter.

Mr Wormald said it was clear a "significant report" had been compiled by the NSF and investigations done into the circumstances of Dr Marks' death.

"That information hasn't been forwarded to us," he said.

Dr Marks' parents and sister, who attended today's hearing, thanked the coroner and police for an extensive and thorough investigation.

Dr Marks' father, Paul, said Mr Wormald had faced an "arduous task dealing with people who obviously didn't want to talk to him".

"We're really thankful for the thoroughness of the investigation," he said.

Mr McElrea formally adjourned the inquest to prepare written findings.

He said publicity during the earlier hearings had led to police being given further information "and this may well happen here".

At the conclusion of the inquest, the file would be provided to the Victoria State Coroner.

 

 

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APRÈS UN AN EN ANTARCTIQUE, L'équipage du voilier Sedna est de retour

Presse Canadienne, Le dimanche 26 novembre 2006 

Après 15 mois en mer à bord du Sedna IV, la biologiste Pascale Otis était heureuse d'arriver à Québec, dimanche. Si la mission Antarctique prend fin, la conscientisation qu'elle a fait éclore risque de faire des vagues pendant encore longtemps.
Lorsque le voilier a quitté l'Antarctique le 10 novembre, l'équipe a bien eu un pincement au coeur. Mais mercredi, quand ils ont touché terre à Mar del Plata en Argentine, il était temps! «C'était la fin, c'était triste, mais on avait aussi tous hâte de rentrer.» Mme Otis s'ennuyait de ses proches et de... ses oies.
Après plus d'un an à naviguer, il fallait retourner à la civilisation. «C'est un choc quand on arrive en ville après avoir passé tant de mois en isolement avec la nature», explique Pascale Otis.
Vivre sur un bateau, en Antarctique de surcroît, impose des conditions particulières. Le manque de lumière a été un irritant important. La bouffe devient un peu ennuyante. Ils se sont d'ailleurs gavés de fruits et de légumes frais en Argentine.
Mais pour Pascale Otis, le plus dur aura été le manque d'activité. Avant que le Sedna soit pris dans les glaces, pas question d'aller prendre une marche! Difficile pour une fille active qui ne tient pas en place en temps normal. Pas évident non plus de partager avec douze autres personnes un bateau de 51 mètres. Mais la biologiste assure qu'il n'y a pas eu de conflits majeurs dans le groupe.
Ce qu'elle retient de son expérience? L'impression d'avoir conscientiser des gens, parmi lesquels beaucoup d'écoliers, aux changements climatiques. Plusieurs projets ont été mis sur pied par des jeunes. «Les parents écrivaient que leurs enfants avaient complètement changé», qu'ils avaient pris conscience des problèmes liés à la pollution et des actions à entreprendre. «Même si l'humain fait partie du problème, on sait qu'on fait aussi partie de la solution. Et c'est un message que les enfants ont bien retenu.» Cette génération forcera les gouvernements à bouger en matière d'environnement, croit-elle.
La mission deviendra le sujet de plusieurs documentaires et d'un long-métrage.
 

 

 

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Cinq militaires belges débarquent en Antarctique
RTL.be (http://www.rtl.be) Mise en ligne le 21-11-2006

Cinq militaires belges partent aujourd'hui pour une mission de plusieurs semaines en Antarctique, où ils vont débarquer le matériel de la future base belge sur le continent blanc, dont la construction ne débutera toutefois que dans un an.

La "station princesse Elisabeth", destinée à la recherche sur le changement climatique, sera érigée de novembre 2007 à février 2008 à 200 kilomètres à l'intérieur des terres, à 4.200 kilomètres environ des côtes de l'Afrique du Sud, sous la supervision de l'International Polar Foundation (IPF) d'Alain Hubert, avec l'aide du Service public fédéral (SPF) Politique scientifique.

Les cinq militaires s'envolent aujourd'hui à destination de l'Afrique du sud, où ils vont rejoindre le cargo russe "Ivan Papanin" qui transporte du matériel à destination de l'Antarctique pour plusieurs pays européens.

Le navire doit arriver vers le 22 décembre au point de débarquement du matériel belge, à Breid Bay, d'où il sera acheminé en janvier vers le site de la future base princesse Elisabeth à 180 kms de distance. Le matériel emporté comprend notamment des abris pour l'équipe de construction, des véhicules, des équipements logistiques, des outils et des pièces de rechange, des éoliennes.

Le commandant Herman, qui a déjà navigué en Antarctique avec la marine argentine, guidera notamment le capitaine du cargo russe dans le choix du lieu de débarquement, a-t-il expliqué. Il sera accompagné de deux adjudants, mécaniciens expérimentés, d'un officier topographe, qui sera chargé de vérifier la localisation retenue pour la construction de la station scientifique et d'une piste d'atterrissage ainsi que d'un infirmier.

Leur mission doit se terminer vers le 8 février 2007, mais il est n'est pas exclu que des militaires belges participent ensuite à la construction de la base antarctique et à son exploitation, à partir de 2008.

La station antarctique belge sera une base d'été, occupée par un maximum de vingt scientifiques pendant quatre mois par an. Elle sera construite à quelque 200 kilomètres de l'endroit où la Belgique avait construit la base "Roi Baudouin", inaugurée lors de la dernière année polaire internationale (1957-1958) et abandonnée en 1967

 

 

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Une douche froide sur l’Année polaire

Agence Science-Presse, 21 juillet 2006

Avant même qu’elle ne débute officiellement en mars 2007, l’Année polaire internationale (API) est en proie à une controverse. Sous des dehors d’une expédition scientifique dans l’Arctique, le US Geological Survey (USGS) projette de trouver du pétrole et du gaz naturel, en association avec les pétrolières BP et Statoil.

L’API, qui rassemble une soixantaine de pays, vise à coordonner les recherches et les observations d’équipes de scientifiques dans les régions polaires. Ses objectifs sont d’explorer de nouvelles frontières, d’approfondir notre compréhension du réchauffement et de ses implications dans ces régions, d’accroître nos habiletés à interpréter les changements et de former des experts du Grand nord. L'API est sous le couvert du Conseil international des sciences, un organisme non-gouvernemental partenaire des Nations Unies (ONU), et de l’Organisation météorologique mondiale, une institution de l’ONU.

Difficile, alors, de justifier la présence des pétrolières, d’autant plus que l’effet de serre, principal responsable du réchauffement climatique, provient en bonne partie de la combustion d’énergies fossiles. Selon Chris Rapley, directeur du British Antarctic Survey (qui coordonne les activités scientifiques britanniques aux pôles) cela ne serait acceptable que si ce qui est en toile de fond, c’était la manière de gérer l’extraction des ressources de l’Arctique dans le respect de l’environnement.

En fait, le projet controversé piloté par le USGS n’est qu’une partie d’un projet appelé Arctic Energy Assessment, lequel fait lui-même partie du World Energy Project. Ce dernier vise à cartographier toutes les réserves pétrolifères encore inexploitées et plusieurs autres compagnies, comme ExxonMobil, Texaco et Petro-Canada, y sont associées.

L’USGS affirme toutefois qu’aucune de ces compagnies n’est impliquée directement dans les recherches en Arctique et que leurs contributions financières ont toutes été faites au World Energy project. De plus, il affirme agir de concert avec l’un des buts de l’API, c’est-à-dire estimer les impacts du réchauffement des températures sur les populations locales...

Qu’est-ce qui attire tant les compagnies pétrolières au Pôle nord ? Selon les estimations les plus optimistes, le lit de l’Arctique renfermerait le quart des réserves de combustible fossile encore inexploitées de la planète, soit environ 375 milliards de barils de pétrole. Si cela s’avère juste, c’est une véritable ruée vers l’or qui s’amorcera vers ce territoire vierge et aucune compagnie ne semble intéressée à rester sur le banc.

Or, la fonte de la banquise arctique s’accélère et ouvre ainsi la voie à ce nouveau territoire de chasse pour les chercheurs d’or noir. On estime que la calotte de glace disparaîtra complètement, durant l’été, d’ici 2060.

Les écologistes craignent des dommages considérables à la faune et à la flore arctiques si les pétrolières y élisent domicile. Des centaines d'espèces de plantes et d'oiseaux qui ne se retrouvent nulle part ailleurs risquent d’être affectés par d’éventuelles exploitations. Et c’est sans compter que l’ouverture à la navigation du Passage du nord-ouest, qui traversera l’Arctique pour relier l’Europe à l’Asie, n’est qu’une question de temps, à la vitesse où fondent les glaces.

 

 

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Scientifiques et politiciens soutiennent la recherche polaire internationale
 

jeudi 29 juin 2006, La grande Epoque - Scarborough,ON,Canada

 

Les scientifiques et des responsables politiques de 45 pays ont promis leur soutien politique et financier à l'Année polaire internationale 2007-2008, le plus grand effort de recherche coordonné au niveau international des 50 dernières années. La déclaration a été faite à l'occasion de la réunion consultative annuelle du traité sur l'Antarctique qui s'est tenue cette année à Édimbourg, en Écosse.

L'Année polaire internationale 2007-2008 impliquera des milliers de scientifiques de 60 pays dans une campagne de recherche coordonnée à l'échelle internationale. Cette campagne est destinée à fournir les informations les plus approfondies et les plus complètes jamais enregistrées sur l'évolution des régions polaires. L'objectif global de cette initiative est de garantir une meilleure observation et compréhension des régions polaires en attirant l'attention du monde entier sur leur importance.

Dans la déclaration d'Édimbourg, les parties au traité déclarent : «Nous croyons que la recherche scientifique menée durant l'Année polaire internationale permettra d'approfondir la connaissance de l'Antarctique et fournira une meilleure compréhension des principaux mécanismes terrestre, océanique et atmosphérique qui contrôlent la planète.»

La déclaration souligne également l'importance de la recherche dans les régions polaires pour améliorer la compréhension des impacts du changement climatique et invite davantage d'États à signer le traité sur l'Antarctique et son protocole environnemental.

Entré en vigueur en 1961 et composé actuellement de 45 États signataires, le traité sur l'Antarctique est le fruit de négociations initiées durant l'Année géophysique internationale 1957-1958. Il stipule que l'Antarctique doit être utilisé uniquement à des fins pacifiques. En outre, il garantit la liberté continue de la recherche scientifique, favorise la coopération scientifique internationale, y compris l'échange de projets de recherche et de personnel. Selon le traité, les résultats scientifiques doivent impérativement être rendus disponibles sans aucune restriction quelconque.


Pour tout renseignement complémentaire, consulter : Antarctic Treaty Consultative Meeting Home

 

 

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Un "Concept-car" pour l'exploration de l'Antarctique

 

Un concept innovant pour un véhicule antarctique a été dévoilé cette semaine lors de l'exposition de fin d'année de l'Université Royale des Arts britannique. Ayant travaillé en étroite collaboration avec des experts du British Antarctic Survey (BAS), le designer James Wood a révélé un véhicule léger et économique, destiné à l'un des environnements les plus extrêmes de la planète.


"Quatre-vingt-dix Degrés Sud"


Le véhicule, appelé "Ninety Degrees South (90° Sud)", utilise les nouvelles technologies pour maintenir les pilotes au chaud, en sécurité et bien protégés de l'exposition aux rayons UV de niveaux élevés qui sévissent sous le trou de la couche d'ozone antarctique. Capable d'accueillir un pilote plus un passager, le véhicule est conçu pour être transporté dans les petits aéronefs utilisés par le BAS pour travailler dans des régions éloignées. Il possède une combinaison de chenilles et de roues pour circuler sur tout le continent, indifféremment sur de la terre dure, de la neige ou de la glace. Son créateur pense que la souplesse du concept procure au véhicule un véritable potentiel commercial.

Pour James Moon, "le défi résidait dans la conception d'un véhicule adaptable à l'environnement de l'Antarctique qui pourrait également être utilisé dans d'autres régions froides. Je me suis particulièrement intéressé à surmonter les dangers des déplacements à travers des zones de glace crevassées".

Un terrain inconnu limite la vitesse de n'importe quel périple sur la glace; plus on est capable de détecter rapidement les crevasses et plus on peut voyager vite. 90° South est muni d'un pilote automatique qui permet de circuler sur un itinéraire contrôlé par GPS. Cet orienteur est situé au devant de l'unité de conduite principale et est relié par un cordon ombilical de 30 m. Il utilise un radar qui sonde le sous-sol pour évaluer les risques.

"Cette technologie peut servir de prototype pour des véhicules futurs, entièrement automatisés, qui équiperont les expéditions antarctiques, voire sur d'autres planètes", précise Moon.

 


GPS et radar en éclaireurs devant le véhicule


Pour David Blake, responsable du BAS, "les grands véhicules (snocats) et les snowcars que nous utilisons ont demandé plusieurs années de développement et fonctionnent de façon fiable dans l'environnement extrême de l'Antarctique. Le concept de James Moon est très innovant et un véhicule élaboré suivant ces idées pourrait permettre à de nouveaux secteurs d'activité d'être entrepris en Antarctique, y compris des études de régions inexplorées. Je suis sûr que si le véhicule est développé, il pourrait également être utilisé pour le transport du personnel dans les régions arctiques. Les projets de James sont enthousiasmants et semblent promis à un grand avenir".

 

 

Source: British Antarctic Survey (BAS)
Illustrations: free © James Moon.

Un "Concept-car" pour l'exploration de l'Antarctique

 

 

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Voici la nouvelle station polaire belge

 

Elle sera la première station à fonctionner entièrement à l'aide d'énergie renouvelable.
Dès 2008, elle sera occupée par 20 personnes, quatre mois par an.

L'International Polar Foundation (IPF) a présenté mercredi les plans de la nouvelle base belge en Antarctique.

Sa construction est prévue pour l'été austral de novembre 2007 à février 2008, soit pendant l'Année polaire internationale, événement qui n'a lieu que tous les 50 ans et dont la précédente édition avait vu l'édification sur le continent antarctique de la base belge Roi Baudouin, utilisée entre 1958 et 1967. Cette base, baptisée Princess Elisabeth, «sera la première station à fonctionner entièrement à l'aide d'énergies renouvelables», a expliqué l'explorateur belge Alain Hubert, président de l'IPF.

Le projet s'inscrit dans la ligne directe du Traité Antarctique et plus particulièrement de son protocole de Protection environnementale. En 1959, la Belgique figurait parmi les douze premiers pays signataires du Traité Antarctique. Ces pays s'engageaient à renoncer à toute revendication territoriale sur ce continent. Quarante-cinq pays ont ratifié le traité.

Des expéditions effectuées sur le terrain en 2004 et 2005 ont permis d'établir la position exacte pour la construction de cette nouvelle base. Elle sera installée à l'intérieur des terres, dans le Dronning Maud Land, à 173 kilomètres de l'ancienne base Roi Baudouin, dans une zone inhabitée de plus de 1000 kilomètres.

Exploitée durant 25 ans

La base sera située à quelque 4000 kilomètres de l'Afrique du Sud qui restera un point de chute important pour les missions scientifiques menées sur place. L'IPF estime que la nouvelle station pourra être exploitée pour une durée de 25 ans minimum. Elle sera occupée par un maximum de 20 personnes pendant quatre mois par an (novembre à février) et s'étendra sur une surface totale de 800 mètres carrés.

«La station sera un outil de travail international partagé avec d'autres pays», a encore expliqué Alain Hubert. Le Japon sera notamment un partenaire privilégié de la Belgique, entre autres parce que ce pays dispose d'une base située à 700 kilomètres de l'endroit où doit s'ériger la future «Princess Elisabeth». Les premières recherches scientifiques pourront y être menées à partir de 2008. Le coût global du projet de construction de la station s'élève à 6,4 millions d'euros. Le gouvernement belge interviendra déjà pour 2 millions d'euros via le département de la Politique scientifique.

Mais les autres ministères (Affaires étrangères, Défense...) seront également sollicités. Pas moins de sept ministres sont mobilisés pour cette initiative. Le gouvernement débloquera également un montant de 1,5 million d'euros annuellement pour les années 2008 et 2009 afin de soutenir les premiers programmes de recherches qui seront menés au sein de cette base.

Mais pour les 4,4 millions d'euros restants, nécessaires à la construction de la base, la Fondation a lancé un appel de soutien public et privé. (D'après Belga)

© La Libre Belgique 2006

 

-Cet article provient de http://www.lalibre.be (Accès direct à toute l'information sur lalibre.be, le site du journal La Libre Belgique)

 

 

 

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RDT info, Recherche polaire, n°spécial, mai 2005

 

RDT Info Numéro spécial - Mai 2005
PDF imagepdf - 2.2 Mb

Numéro spécial - Mai 2005 (http://europa.eu.int/comm/research/rtdinfo/pdf/rtdspecial_pol_fr.pdf)he highest peak on each of the seven continents. Their achievement was matched on Saturday by another Swede, 29 year old Fredrik Sträng, who also finished off with Mount Vinston

 

 

 

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 Liaison aérienne entre Hobart en Tasmanie et l’Antarctique

 Le 2 septembre 2005, le premier ministre australien a inauguré une liaison aérienne entre Hobart en Tasmanie et l’Antarctique.
 Pour l'instant ce ne sont que les petits avions équipés de ski qui peuvent atterrir à la station australienne de Casey en Antarctique. La liaison contribuera au transport des scientifiques et à l’évacuation médicale d’urgence. L’avion qui pourra transporter jusqu’à 30 passagers servira également à surveiller les zones de pêche australiennes de l’Océan Austral.
 Le gouvernement australien a en effet décidé de construire une piste d'atterrissage de glace de 3,6 km de long. Des études de faisabilité ont déjà été entreprises près de la station scientifique Casey. Des études complémentaires seront menés durant la prochaine saison d’été avec des vols d’éssai prévus pour l’été 2006è2007 et une entrée en service en 2007-2008

Plus d’éléments sur le site de l’Australian Antarctic Division : http://www.aad.gov.au   
 

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Expéditions sportives

 

Record. Le nouveau défi de Fedor Konyukhov

Kavadenn - Brest,France, 17 octobre 2007

Le skipper russe Fedor Konyukhov a quitté le port de Falmouth (Angleterre) en fin de semaine passée à bord de son 85 pieds, « Trading Network Alye Parusa », pour rallier Albany en Australie, afin de préparer sa tentative pour devenir le premier homme à faire le tour de l'Antarctique sans escale. Il devrait terminer ce convoyage de 12.500 milles en décembre et espère partir dans les mers du Sud en janvier 2008 afin d'établir un temps de référence pour la route autour du continent méridional, avant la course pour la Coupe de l'Antarctique qui est prévue en 2009-2010

 

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Swedes in Antarctic mountain rescue bid

Published: 3rd December 2006
Online: http://www.thelocal.se/5682/

Two Swedish mountain climbers were on Sunday involved in a dramatic rescue attempt on Mount Vinson, the highest peak in Antarctica.

Olof Sundström, 26, and Martin Letzter, 25, said that they became aware that a group of climbers had got into trouble at a height of around 4,000 metres. One person is thought to have fallen down a glacial crevasse and three people were suffering from severe hypothermia.
 

The Swedes, who were some way below the group, attempted to rescue them but they were held back by poor weather and high winds.

"The wind is far too strong and visibilty is down to about 25 metres," said Martin Letzter on a audio file on the climbers web site.

Sundström and Letzter were forced to return to their base at an altitude of around 3,400 metres.

"It's quite simply impossible to get up this 45 degree slope," said Letzter.

Another group of climbers made a rescue bid too, but they were also forced to give up.

Sundström and Letzter said they hoped to make a new attempt when the weather eased off.

There was no information on the audio message about the identities of the climbers in trouble, but Sweden's Ministry of Foreign Affairs said that no Swedes were reported missing.

Letzter and Sundström are experienced climbers who last week reached the summit of Mount Vinston. That rounded off their challenge to climb the highest peak on each of the seven continents. Their achievement was matched on Saturday by another Swede, 29 year old Fredrik Sträng, who also finished off with Mount Vinston

 

 

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Team leaves for Antarctic trek

 December 01, 2006 02:50pm

Article from: The Advertiser

 

A FOUR-MAN Australian team leaves for Antarctica tomorrow in a bid to climb the continent's Mt Vinson and become the first to reach the summit after starting the trek from sea level.

Led by Adelaide's Duncan Chessell, the team plans to reach the summit in early January after trekking more than 300 kilometres across snow and ice.

When he reaches the top of the 4,900-metre climb, Chessell also will join the exclusive group of mountaineers who have successfully conquered the highest peak on each of the world's seven continents.

The 36-year-old, who runs an expedition company, said the climb would not be technically difficult but would pose a challenge coming after such a long trek.

It also would be tough for the group coming from the heat of an Australian summer to the freezing temperatures of Antarctica, where temperatures could dip as low as -50c Celsius.

"It's going to be cold, it's going to be miserable, there will be ice on the inside of the tent, ice on your sleeping bag," Chessell said.

"When we get up that first morning, I'm not sure if we'll know what's hit us."

With Chessell will be Melbourne doctor Robert North, 31, Adelaide long distance runner Peter Weeks, 53 and experienced mountaineer Robert Jackson, 44, from the NSW Hunter Valley.

The four will leave Australia tomorrow to fly to Puenta Arenas in Chile from where they will fly on to Antarctica.

They will carry all their own gear and supplies, pulling 60kg sleds during the three-week traverse to the base of Mt Vinson.

They will stow the sleds there whilst they climb.

Chessell said he had full confidence in his

 

 

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Marathon en Antarctique

En janvier 2006, l’« Ice Marathon » sera organisé en Antarctique. Trois types d’épreuves sont prévus :

- un marathon,

- un semi-marathon et

- 100 km près de Patriot hills (station américaine).



25 places sont ouvertes, elles seront allouées sur la base du premier inscrit, premier servi. Le prix est de US$14,000 et comporte un vol aller-retour de Punta Arenas (Chili) à l’Antarctique, le logement et les repas en Antarctique, les droits d’entrée au marathon, semi-marathon et l’ultramarathon ; t-shirts, médailles, souvenirs, et des photos professionnelles de chaque compétiteur en action.

Pour plus de renseignements, voir le site :

Antarctic Ice Marathon 2006

 

 

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Histoire


Dixie Dansercoer part en expédition en Antarctique

ven 14 sep, http://www.rtlinfo.be/news/news_image_thickbox/34112/56839

Cent dix ans après l'épopée d'Adrien de Gerlache dans le pôle sud, Dixie Dansercoeur part vers l'Antarctique avec son équipe pour effectuer le même voyage que l'illustre explorateur belge.

Dixie Dansercoer quittera samedi le port d'Anvers à bord de l'Euronav Belgica vers le pôle sud. En 1897, Adrien de Gerlache avait quitté la Belgique à bord du Belgica pour la première expédition scientifique vers le 6e continent. Ce périple avait duré trois ans.

La nouvelle expédition va suivre le même trajet que celui de 1897 et s'attardera sur une vingtaine d'endroits visités par de Gerlache.

L'intérêt scientifique sera de comparer l'état actuel des sites avec les références de la fin du XIXe siècle. L'expédition "In the wake of the Belgica" est totalement sponsorisée par la compagnie maritime belge Euronav.

 

 

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Did Hitler have a base in the Antarctic?

John Whitfield wonders why fringe fantasies get attracted to the edges of the Earth.

John Whitfield ; http://www.nature.com/news, published online: 30 March 2007

After the initial flurry of interest, International Polar Year (IPY, launched this March) seems to have gone a bit quiet. I propose pepping things up with a good conspiracy theory.

Handily, a recent paper in Polar Record1 describes one. The Nazis, some believe, established a secret base in Antarctica to which they spirited Hitler at the war's end, fought off British special forces and an American military taskforce, partly by shooting down US planes using flying saucers. The Americans eventually destroyed the base with nuclear weapons in the 1950s. Since then, various governments have striven to conceal this.

In this light, it's no effort to re-imagine Antarctic explorations proposed under the aegis of IPY. A quick tour of the website reveals a project entitled 'Exploring Antarctic Dry Valleys in Preparation for Mars Landings'. It seems scarcely less unlikely that this could really be a mission to recover Nazi treasure or technologies.

Like all good conspiracy theories, this one is built on a skeleton of facts. There was a German expedition to Antarctica in 1938-39. There was classified British military activity in Antarctica during the war. In July 1945, two months after VE Day, the German submarine U-530 appeared at the Argentine naval base of Mar del Plata. The next month, U-977 did the same.

In 1946-47 the US military mounted Operation Highjump, the largest ever Antarctic expedition, consisting of 4,700 men and 13 ships. And in 1958, they carried out three nuclear explosions in the southern hemisphere that were meant to stay secret, but didn't.

Dashed debunking

However, when you see a paper titled "Hitler's Antarctic base: the myth and the reality," you know that reality is going to disappoint. Using documentary evidence and first-hand experience of Antarctica, Colin Summerhayes of the Scott Polar Research Institute in Cambridge, UK, and Toronto-based Peter Beeching puncture every last bit of the story.

To give just a few of their points: the Germans' pre-war visit to Antarctica, concerned mainly with establishing a whaling base, was fleeting, never spending more than a day on the ice shelf. The wartime British force in Antarctica was tiny, and concerned mainly with observation and securing territorial claims to the islands around the Falklands.

The U-boats were in the southern ocean during the Antarctic winter, when the pack ice would have made it impossible for them to reach the coast. The US atomic tests in the 1950s took place around Tristan da Cunha, thousands of kilometres from Antarctica.

It doesn't help that the various conspiracists haven't got their story straight. The proposed location for the Nazi base (often a cavern under the ice) has wandered around over most of the Norwegian Antarctic territory of Dronning Maud Land. And it's not agreed whether the submarines were carrying Hitler himself, or just his ashes.

Taking 21 peer-reviewed pages to address this looks like using a sledgehammer to crack a nut. The story ends up being indulged and damned simultaneously, in the same way that highbrow papers report celebrity goings-on by harrumphing over the lowbrow media's obsession with them (a situation which, I confess, sounds mildly familiar).

And Summerhayes and Beeching face the problem of all scientists trying to engage with unreason. If the people advancing this kind of stuff — one of whom was recently jailed for holocaust denial — cared about the evidence, they wouldn't be where they are in the first place.

But Summerhayes says that he needed to take a stand. "These theories are incredibly popular among Germans and Russians," he says. "You can either leave it alone, or you can say 'hang on...'."

Debunking the story was "a lot of fun — I became hooked", he says. "I'm using it as an exercise to educate people about Antarctic science." Or at least to raise the icy continent's press exposure.

Attracted to the fringe

The polar regions are a particularly good spot for a conspiracy theory. Until recently, the people that went there had a habit of not coming back. And when they did, they told stories of unimaginable cold and wind, freezing deserts, strange creatures and mind-boggling hardship. More recently we've witnessed the collapse of thousands of square kilometres of ice shelf and discovered giant underground lakes.

Small wonder that the ice has become a screen on which to project lurid imaginings. If you can imagine Amundsen's expedition eating their huskies at 40 below, it's not such a stretch to picture Adolf and Eva chipping ice from the walls of their lair to chill their G 'n' Ts. Lob in some UFOs, and all that's missing for the perfect contemporary myth is a link to 9/11.

Polar myth-making has gone on for centuries. The Greeks and medieval Europeans imagined Thule, a land off the northern edge of the map. Off the top of my head, I can think of Frankenstein pursuing his monster to the Arctic, Superman's Arctic fortress of solitude, and the secret alien Antarctic bases in the X Files movie and Alien vs Predator. There's an evening I'll not get back.

Many of the world's pollutants concentrate in the polar regions, carried there by wind and ocean currents. For some reason something similar seems to happen with our fantasies.

 

References

1.                          Summerhayes C. & Beeching P. Polar Record , 43 . 1 - 21 (2007).

 

 

 

 

 

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Le Belgica au Musée polaire

Le bateau qui a servi à la première expédition scientifique en Antarctique pourrait être exposé.

Swarado.be - Bruxelles,Belgium

 

RICARDO GUTIERREZ ((avec I.L.)
Un musée polaire verra bientôt le jour à Bruxelles, vraisemblablement sur le site de Tour et Taxis. Son concepteur ? L'explorateur Alain Hubert, qui en 1997 a traversé l'Antarctique à pied, à ski et à la voile, avec son compère Dixie Dansercoer.

Les Belges et l'Antarctique, c'est une longue histoire d'amour. À la fin du XIXe siècle, Adrien de Gerlache y réalisait à bord du « Belgica » la première expédition scientifique.

Aujourd'hui Alain Hubert rêve d'exposer ce mythique bateau de 32 mètres de long sur 6,5 mètres de large.

Problème de taille : il gît pour l'instant par 22 mètres de fond dans un fjord aux larges des côtes norvégiennes.

Après ses périples scientifiques en Antarctique, le « Belgica » a été rebaptisé « Isfjord » et reconverti dans le transport de charbon. En avril 1940, il est réquisitionné par les Britanniques pour y stocker des explosifs. Il coule le 19 mai de la même année, victime d'un bombardement allemand.

L'épave est localisée par des plongeurs dès 1990. Depuis près d'un an, des amateurs se penchent sur son contenu. Ils le décrivent en « assez mauvais état ».

Membre du Comité national belge pour la recherche antarctique (CNBRA), le géologue Tony Van Autenboer estime qu'« il est urgent de sortir le bateau de l'eau ». Le climatologue André Berger partage son enthousiasme... « Mais nous n'avons pas un radis, au CNBRA, pour soutenir de tels projets. »

« J'ai été stupéfait par les récentes photos sous-marines de l'épave, confie Gaston de Gerlache, fils de l'illustre explorateur. Ce patrimoine national mériterait d'être préservé. Mais il faut en mesurer la faisabilité. » En effet, l'épave est bourrée d'explosifs. « Les eaux des fjords sont pures et favorisent la conservation des épaves, commente Bernard de Gerlache, petit-fils d'Adrien. Peut-être est-ce notre chance. »                 swarado : un supplément hebdomadaire du Soir

 

 

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Climat

 

 

 

 

Changement climatique : Des lasers pour mesurer l’épaisseur de la mer de glace de l’Antarctique

21/09/2007 14:02 (Par Sandra BESSON)

 

Une expédition dirigée par des australiens utilise des lasers sur des hélicoptères en Antarctique et des satellites pour la première fois afin de déterminer si la mer de glace de l’Océan du Sud change en réponse au changement climatique.

Beaucoup s’inquiètent du fait que la mer de glace de l’Antarctique puissent s’affiner, tout comme celle de l’Arctique, ont déclaré la Division Antarctique Australienne dans un communiqué jeudi.

La mer de glace joue un rôle essentiel dans la régulation du climat mondial, ainsi que dans le soutien de l’écosystème de l’Océan du Sud.

La mer de glace de l’Antarctique pourrait répondre au réchauffement climatique, et jouait auparavant le même rôle qu’un canari dans une mine de charbon a déclaré le glaciologue australien Tas van Ommen.

Par ailleurs, la glace est aussi très réflective des rayons de soleil. Moins de glace provoquerait directement le réchauffement de l’Océan du Sud a ajouté Tas van Ommen.

La diminution de la mer de glace pourrait également ralentir les courants saumâtres profonds et froids, qui conduisent la circulation des océans, a-t-il indiqué.

Cette expédition internationale de dix semaines à bord du navire de recherches sur l’Antarctique, l’Aurora Australis, désormais dans l’Océan du Sud, utilise deux hélicoptères équipés d’équipement laser pour mesurer l’épaisseur de la mer de glace de l’Antarctique.

Les résultats obtenus avec cette méthode seront confrontés aux mesures prises par satellite par la NASA dans le cadre de son projet scientifique IceSat.

Avant cette expérience, très peu de mesures avaient été prises en Antarctique et les changements auraient pu ne pas avoir été remarqués, a déclaré le dirigeant de l’expédition, le Dr Tony Worby du Centre de Recherche Australien sur les Ecosystèmes et le Climat de l’Antarctique.

« Le travail du laser que nous effectuons se passe très bien. Nous collectons des données excellentes qui nous l’espérons amélioreront considérablement notre connaissance de la mer de glace dans cette région de l’Antarctique » a déclaré le Dr Tony Worby.

Le but final de l’équipement laser des hélicoptères, combiné aux mesures de surface, est d’aider à valider et à améliorer les mesures par satellites. Ces dernières pourront ensuite être utilisées pour évaluer l’épaisseur de la mer de glace de l’Antarctique sur de grandes superficies, a déclaré la Division Antarctique Australienne.

Alors que les mesures laser ont déjà été utilisées dans l’Arctique, c’est la première fois qu’elles sont utilisées dans l’Antarctique.

 

 

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800.000 ans d’histoire dans la glace de l’Antarctique

NOUVELOBS.COM | 06.07.2007 | 16:19

 

Grâce à un nouveau forage dans le sous-sol glacé de l’Antarctique, les scientifiques disposent maintenant de 800.000 ans de recul sur l’histoire du climat de la Terre.

 

Cent vingt mètres de carotte de glace, 60.000 ans d’histoire climatique supplémentaires : c’est le dernier butin ramené par les paléoclimatologues européens qui forent la calotte glaciaire de l’Antarctique au Dôme C depuis plusieurs années. Dans la revue Science publiée aujourd’hui, l’équipe coordonnée par Jean Jouzel, du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE) livre les résultats de l’analyse du dernier forage, poussé jusqu’à 3.260 mètres.

Fin 2005, avec une carotte de 3.140 mètres, les chercheurs du projet EPICA disposaient déjà de 740.000 années d’histoire climatique et de la teneur de l’atmosphère en gaz à effet de serre (dioxyde de carbone et méthane) des 650.000 dernières années.

Cent vingt mètres supplémentaires de glace ont été extraits du Dôme C, offrant un recul total de 800.000 ans sur l’histoire de notre climat. Sur l’ensemble de cette période, les variations du niveau des mers révélées par les sédiments marins et les variations de températures enregistrées dans la glace sont parfaitement corrélées, soulignent Jean Jouzel et ses collègues européens.

Les dernières analyses confirment que le climat terrestre a connu un tournant il y a 400.000 ans. Les périodes interglaciaires sont devenues plus chaudes et plus courtes. La dernière période la plus froide date de 20.000 ans, lorsque les températures étaient de 10°C plus froides qu’aujourd’hui. La période la plus chaude, avec des températures de 4,5°C plus élevées, remonte à la dernière période interglaciaire, il y a 130.000 ans.

Pour poursuivre leur remontée dans le temps, les paléoclimatologues vont désormais devoir se tourner vers d’autres sites de forage en Antarctique où l’accumulation de neige est encore plus faible qu’au Dôme C. Ils espèrent ainsi dépasser le million d’années.

 

Cécile Dumas

Sciences et Avenir.com

(06/07/07)

 

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Le changement climatique réduit l'absorption de CO2 par l'océan Austral

France24 - Paris,France, 17.05.2007

Le réchauffement du climat a réduit la capacité de l'océan Austral à absorber le dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique, une situation jugée très préoccupante par les auteurs d'une étude publiée jeudi dans la revue américaine Science.

"C'est la première fois que nous pouvons dire que le changement climatique en lui-même est responsable de la saturation des capacités de l'océan antarctique à absorber le CO2, ce qui est sérieux", explique Corinne Le Quéré, de l'université britannique East Anglia, principal auteur de ces travaux conduits par une équipe internationale pendant quatre ans.

"Tous les modèles informatiques d'évolution du climat montrent que ce phénomène va persister et s'intensifier au cours de ce siècle", souligne-t-elle.

Cette étude a montré que l'intensifisation des vents dans l'Antarctique provoquée par l'accumulation des gaz à effet de serre et la diminution de l'ozone, a libéré dans l'atmosphère du CO2 stocké dans l'eau, saturant ses capacités d'absorption.

Les océans, mers, lacs et forêts de la planète absorbent environ la moitié des émissions de CO2 produites par les activités humaines, dont 15% par les eaux australes seules, expliquent ces scientifiques.

Avec l'océan Antarctique atteignant un point de saturation, il y aura davantage de CO2 qui restera dans l'atmosphère, intensifiant l'effet de serre atmosphérique et le réchauffement, déplorent-ils.

Cette nouvelle recherche laisse penser que la stabilisation du volume de CO2 dans l'atmosphère est encore plus difficile à réaliser qu'on ne le pensait jusqu'alors. De dangereux niveaux d'acidification de l'océan Antarctique devraient être atteint avant 2050, date anticipée auparavant.

"Depuis le début de la révolution industrielle au 19e siècle, les océans ont absorbé environ le quart des 500 milliards de tonnes de carbone émis dans l'atmosphère par les activités humaines", relève Chris Rapley, directeur du British Antarctic Survey, qui a aussi participé à ces travaux.

"La possibilité que dans un monde plus chaud, la capacité de l'océan australe à absorber le CO2 atmosphérique diminue est préoccupante car ces eaux sont la plus grande éponge de CO2 sur la Terre", déplore-t-il.

La saturation de l'océan Austral a été mise en évidence en analysant les observations du CO2 atmosphérique faites par 40 stations autour du globe.

L'absorption de CO2 de cet océan a arrêté d'augmenter en 2001 tandis que les émissions de CO2 dans l'atmosphère ont progressé depuis de 40%, indique l'étude.

 

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Importante fonte de l'Antarctique

 

16.05.2007, TSR.ch - Genève,Switzerland

 

La Nasa a annoncé mardi avoir observé par satellite début 2005 une fonte de la glace de l'Antarctique sur une zone de la surface de la Californie, un résultat direct du réchauffement climatique, selon l'agence spatiale.

"Une équipe de la Nasa et des universitaires ont découvert des preuves claires que de très importantes zones enneigées ont fondu dans l'ouest de l'Antarctique en janvier 2005, à la suite de températures plus chaudes", a précisé le Jet Propulsion Laboratory (JPL), unité de la Nasa basée à Pasadena (Californie, ouest).

Plus grosse fonte depuis 30 ans

Cette fonte, en plein été austral, "est la plus importante observée par des satellites ces trois dernières décennies. Au total, les régions affectées (par ce phénomène) couvrent une surface aussi importante que celle de la Californie", soit quelque 400'000 km2, selon la même source.

"La fonte observée s'est produite dans plusieurs régions distinctes, et jusqu'à loin des côtes, à des latitudes et des altitudes élevées, où une fonte des glaces semblait peu probable", ont souligné les scientifiques dans un communiqué de presse.

Ce phénomène est le résultat de températures particulièrement élevées au début de 2005 dans cette région du globe, soit 5 degrés Celsius à certains endroits. La température est restée positive pendant environ une semaine dans une des zones observées.

Jusqu'ici épargné

Toutefois, l'agence spatiale a souligné que "la fonte de 2005 (...) n'a pas duré assez longtemps pour que l'eau aille dans l'océan" ou pénètre par des interstices entre les couches de glace, risquant de faire tomber d'énormes morceaux dans la mer, et donc d'en faire monter le niveau.

Les observations du JPL interviennent alors que jusqu'à présent, "l'Antarctique ne s'était que peu ou pas réchauffé à l'exception de la péninsule antarctique", a indiqué Konrad Steffen, directeur de l'institut de recherche en sciences de l'environnement à l'université de Boulder (Colorado, ouest), l'un des auteurs de l'étude.

Grâce à QuikScat

"Des hausses de la fonte des neiges, comme celle de 2005, pourraient tout à fait avoir un impact sur une fonte des couches de glace de l'Antarctique si elles sont importantes ou constantes dans le temps", a affirmé M. Steffen.

La Nasa est parvenue à ces conclusions grâce à son satellite QuikScat, capable d'opérer une différence entre une glace ayant fondu puis à nouveau gelé, et une couverture neigeuse originelle.

 

 

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Les zones polaires en première ligne

lefigaro.fr (avec Reuters).

 

Publié le 06 avril 2007

 

Ours blancs menacés, feux de forêts, nouvelles maladies chez les hommes... Le réchauffement climatique est un désastre pour les zones polaires, selon le rapport du Giec.

 

 

La banquise arctique devrait, sur une base annuelle moyenne, avoir diminué en superficie de 22% à 33% en 2100. En Antarctique, les projections varient entre une légère augmentation et une disparition totale de la banquise en été.  Il y aura une "réduction importante" de l'épaisseur et de la superficie des glaciers et calottes glaciaires en Arctique et au Groenland au cours du siècle. La fonte de ces glaces provoquera une élévation du niveau des océans, et la surface totale du pergélisol ("permafrost" en anglais; désigne un sous-sol gelé en permanence) aura diminué de 20% à 35% en 2050 dans l'hémisphère Nord.

 

Si le scénario d'un changement rapide se confirme, 10% de la toundra arctique aura été remplacée par de la forêt en 2100. Et 15% à 25% du désert polaire aura cédé sa place à la toundra. En Sibérie comme en Amérique du Nord, les feux de forêts devraient se multiplier et les insectes nuisibles pour les arbres se propageront.

 

Dans les deux zones polaires, le réchauffement climatique signifiera un recul des zones d'habitat des oiseaux migrateurs et des mammifères, ce qui aura des "implications majeures" pour des prédateurs comme les phoques ou les ours blancs. Le réchauffement aura également un impact sur l'importance des couvertures glaciaires des lacs et rivières, et modifiera la distribution des stocks de poissons.

 

Chez l'homme, les experts redoutent une propagation de maladies qui n'affectent pour l'instant que les animaux. Les populations indigènes seront aussi mises à l'épreuve en raison du réchauffement climatique, qui provoquera d'importantes perturbations sociales et économiques.

 

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Menaces sur les pôles

Article par Christine Didier, NaturaVox

2007-2008: 4ème année polaire internationale. Plus de deux cents campagnes de recherches impliquant une soixantaine de pays vont étudier les pôles sous toutes les coutures durant ces deux années. Le fil rouge de ces recherches: la compréhension de l’équilibre de notre planète passe par les pôles. Le livre Pôles en péril de Michel Gauthier-Clerc réprésente une bonne introduction à cette année polaire.

L’Arctique, océan de glace bordé de continents; l’Antarctique, continent de la glace entouré d’océans. L’Arctique habité depuis des milliers d’années, l’Antarctique quasi-désert depuis quelques millions d’années. Les occidentaux ont atteint le pôle Nord pour la première fois en 1908 et le pôle Sud en 1911. Le premier chapitre du livre raconte ces années d’exploration, puis les tentatives d’exploitation des richesses minières et maritimes ainsi que les essais de colonisation des terres australes jusqu’en 1959 et la signature du traité de l’Antarctique, gelant les revendications territoriales des pays et le consacrant Continent de paix et de science.
Ensuite, Michel Gauthier-Clerc montre dans le détail avec le manchot royal, puis plus largement avec d’autres espèces marines et terrestres, comment la vie a réussi à s’adapter aux conditions dures les milieux polaires. Vétérinaire de formation, chargé de recherche à la station biologique de la Tour du Valat en Camargue, il est l’auteur de plus d’une vingtaine d’articles scientifiques sur le manchot royal, publiés dans les plus grandes revues internationales.

Muni de toutes ces connaissances et sensibilisé à la beauté des pôles grâce aux nombreuses photos prises par l’auteur, le lecteur peut mieux appréhender les deux derniers chapitres: les menaces qui pèsent sur les zones polaires et les scénarios pour le futur. Ils sont nombreux les dangers qui guettent les pôles. On peut citer la diminution de la couche d’ozone, l’accumulation des polluants venant des zones tempérées, pollutions directes dues à l’activité humaine (surtout en Arctique mais l’Antarctique n’est pas épargnée avec les bases scientifiques), accidents pétroliers, exploitation et pillage des ressources sans oublier le réchauffement climatique qui va modifier le milieu en profondeur. Enfin, les enjeux économiques pourront devenir source de conflit entre les pays et les communautés. En Arctique c’est évident mais au pôle Sud aussi car le traité de 1959 reste fragile. Il n’a jamais été accepté que l’Antarctique passe sous la responsabilité de l’ONU. En 1988, on est passé à deux doigts d’une autorisation d’exploitation commerciale des ressources minérales du continent.
Le futur des pôles? Michel Gauthier-Clerc ébauche deux scénarios, un optimiste, un pessimiste sans trancher. Car, comme il l’écrit, « la question est de savoir qui vous souhaitez voir se développer. Préférez-vous les espèces, les habitats, les cultures humaines des zones tempérées à ceux des pôles? Préférez-vous la disparition de la contrainte du froid qui augmentera la biodiversité sur ces territoires ou la conservation des espèces polaires? Il n’y a pas de réponse universelle ni rationnelle, il s’agit pour chacun de choix personnels. »

 

 

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Un secteur de l'Antarctique fond rapidement

Un morceau de la nappe de glace de l'Antarctique aussi grand que le Texas est en train de s'amincir, peut-être à cause du réchauffement climatique, et ce phénomène pourrait entraîner une élévation importante du niveau des océans, ont annoncé mercredi des experts de la glace polaire.

Selon eux, des "changements étonnamment rapides" sont à l’œuvre dans le golfe de la mer d'Amundsen, qui donne sur le sud de l'océan Pacifique, mais d'autres études seront nécessaires pour savoir à quelle vitesse il fond et quel impact cela aura sur le niveau des mers.

Cette mise en garde est formulée dans un communiqué conjoint publié à la fin d'une conférence qui réunissait à Austin, au Texas, des experts américains et européens de la glace polaire.

Les chercheurs imputent cette fonte de la glace à la modification des vents autour de l'Antarctique, qui selon eux fait circuler sous la glace des eaux plus chaudes.

CHANGEMENTS DE VENTS

Ces changements de vents, disent-ils, semblent résulter de plusieurs facteurs, dont le réchauffement climatique, la réduction de la couche d'ozone dans l'atmosphère et une variabilité naturelle.

L'amincissement de la banquise, épaisse de 3,2 km, est le plus souvent observé par satellite, mais on ignore combien de glace a fondu car il est difficile d'obtenir des données sur certaines zones reculées, disent-ils.

L'étude s'est concentrée sur le golfe de la mer d'Amundsen parce qu'il fond rapidement et qu'il contient suffisamment d'eau pour faire monter le niveau des mers de six mètres, selon Donald Blankenship, de l'Institut de géophysique de l'université du Texas, dans une intervention diffusée sur internet où il s'exprimait aux côtés de plusieurs conférenciers.

D'autres parties de l'Antarctique perdent aussi de la glace, a-t-il précisé, mais en général le processus n'est pas aussi rapide.

L’Express, 29 mars 2007

 

 

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Claude Lorius* : La glace est la mémoire du monde

Depuis cinquante ans, il sonde la banquise pour y lire le passé de la Terre. Sa disparition serait dramatique. Pour les hommes, mais aussi pour la climatologie

Claude Lorius aime la glace. C'est en observant un glaçon flotter dans son whisky au cours d'une expédition en Terre Adélie qu'il aura une intuition fondamentale : les bulles qui sortaient du glaçon portaient la mémoire des pôles. Celle des climats qui régnaient quand elles ont été emprisonnées dans la glace. Depuis, il a fouillé les banquises, en a extrait des carottes de glace pour connaître l'évolution de la teneurde l'atmosphère en gaz carbonique et autres gaz à effet de serre au cours des millé-naires.Ce glaciologue,membre de l'Académie des Sciences, répète que l'homme a un rôle majeur dans le échauffement climatique et dans la disparition programmée de la banquise. Au cours de ses vingt-deux expéditions polaires, il a creusé de plus en plus profond dans la glace, ce qui revenait à remonter de plus en plus loin dans l'histoire de la Terre. Les premiers forages effectués à Concordia, la base franco-italienne, permettaient de remonter à 35 000 ans. Il creuse à Vostok, la mythique base russe, à -70 degrés celsius en moyenne l'hiver, avec des pointes à -98 °C, et l'été, c'est -40 °C... - en pleine guerre froide, avec l'aide conjointe des Russes et des Américains : l'Antarctique autorise, semble-t-il, ce genre de miracle. Aujourd'hui, on en est à 800 000 ans de recul, et on espère bien atteindre, sur la base chinoise de cette terre internationale des chercheurs qu'est l'Antarctique, des glaces vieilles d'un million, peut-être un million et demi d'années. Toutes ces recherches ont permis de découvrir les grands cycles de réchauffement de la planète, qui ont lieu tous les 100 000 ans.

Aujourd'hui, Claude Lorius ne fréquente plus les zones arctiques. Sa dernière expédition dans l'Antarctique date de 1998. A 75 ans, il s'inquiète de la disparition de la banquise. La « glace de mer » a un rôle fondamental : elle réfléchit 90% de l'énergie solaire. Quand elle aura disparu, l'océan absorbera 80% de cette énergie, et le «réchauffement de la planète sera encore accéléré». Il s'inquiète des signes de fusion des glaciers du Groenland que viennent de déceler les satellites : «On ne les attendait pas si tôt», dit-il. Et se réjouit que 2007 soit « Année polaire internationale ». Ce qui veut dire 60 000 chercheurs de toutes nationalités et plus de 2 000 projets pour ausculter ces glaces de l'Arctique comme de l'Antarctique, mémoires du monde.

(*) Auteur du « Grand Défi des pôles », Découvertes-Gallimard, 2007.

Gérard Petitjean

Le Nouvel Observateur, SEMAINE DU JEUDI 22 MARS 2007

 

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Climat et calottes glaciaires : des interrogations majeures

LE MONDE, 1er mars 2007

Les calottes glaciaires des deux pôles ne sont pas présentes de toute éternité. Les inlandsis du Groenland et de l'Antarctique - à eux seuls 80 % des ressources mondiales en eau douce - sont très récents au regard des temps géologiques. La dernière glaciation a commencé il y a 40 millions d'années quand, sous l'effet de la tectonique des plaques, le continent antarctique s'est détaché de l'Australie et de l'Amérique du Sud puis a migré vers le pôle Sud. La circulation océanique autour de lui a alors entraîné l'isolement de la masse d'air et son refroidissement.

Il y a 3 millions d'années, la glaciation a touché le Groenland, tandis qu'une glace de mer permanente - la banquise - s'installait au pôle Nord. " Depuis, la Terre présente deux calottes de glace importantes", explique Jérôme Chappellaz, directeur adjoint du Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement à Grenoble. Et le climat oscille entre périodes glaciaires et interglaciaires. Nous vivons dans une période interglaciaire commencée il y a 10 000 ans qui devrait encore durer plusieurs milliers d'années.

Les pôles jouent un rôle capital dans les échanges atmosphériques et ont un impact sur la circulation thermohaline, ce mouvement des courants marins qui parcourt la planète. Par ailleurs, les calottes de glace réfléchissent le rayonnement solaire vers l'espace. Si leur surface diminue, moins de chaleur est réémise. Pour ces raisons, les calottes "conditionnent l'état du climat aujourd'hui. Si on les supprimait, cela changerait radicalement les conditions climatiques", insiste Jérôme Chappellaz.

Actuellement, l'Antarctique est peu touché par le réchauffement planétaire. Les données de Météo France en terre Adélie indiquent même une baisse de 0,5 ºC de la température depuis 1980.

Une région fait exception : la péninsule antarctique, où on a noté le réchauffement le plus marqué sur la surface du globe : 5 ºC en cent ans. Au pôle Nord, par contre, les effets du réchauffement sont déjà très marqués. La banquise, formée de glace de mer, a perdu en été 15 % de sa surface en trente ans.

LE MYSTÈRE DE LA MER DE ROSS

Au Groenland, on constate une accélération de la vitesse des glaciers côtiers, sans pouvoir dire s'il s'agit d'un phénomène temporaire ou si cela reflète une perte de la calotte. L'impact de la fonte des glaces du Groenland, épaisses de 3 km, aurait un impact énorme sur le niveau des mers, qui s'élèverait de 7 m, alors que la disparition de la glace de mer de la banquise n'aurait pas d'impact sur le niveau des océans.

Dans la machinerie climatique et océanique qui relie les hémisphères Nord et Sud, il subsiste des inconnues. Les chercheurs ont découvert qu'à plusieurs reprises pendant la dernière transition glaciaire-interglaciaire (de - 18 000 à - 10 000 ans) un réchauffement brutal au Groenland s'est traduit par un refroidissement sur le continent antarctique. Seule exception à ce mouvement de bascule : la mer de Ross, située près du continent, qui réagit comme le Groenland.

Pour percer ce mystère, une équipe internationale incluant des Français a lancé le projet Taldice (Talos Dome Ice Core Project), qui fait partie de l'Année polaire internationale. Il consiste à effectuer des carottages dans la calotte glaciaire antarctique sur le site de Talos Dome, près de la mer de Ross. Les premiers 1 300 m ont été atteints fin 2006 ; les ultimes 250 m devraient être forés d'ici à fin 2007.

 

Christiane Galus

Article paru dans l'édition du 02.03.07

 

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Record snows crush historic Antarctic hut


TUESDAY , 28 NOVEMBER 2006

By JOHN HENZELL
An Antarctic hut used by Captain Robert Falcon Scott is being crushed under record snowdrifts, prompting a marathon digging effort by a New Zealand-led team.

 

Four conservators with the Antarctic Heritage Trust (AHT) spent a week shovelling 85 tonnes of snow from around Cape Evans hut in a bid to prevent more damage being caused by snowdrifts one third bigger than it has faced in its 95-year history.

A quirk of global warming is that more snow is predicted to fall in Antarctica as temperatures rise, putting more strain on a fragile hut located in one of the planet's harshest environments.

AHT executive director Nigel Watson said the unprecedented conditions threatened the hut and put urgency into the fundraising drive to safeguard it.

"For the last two years rafters in the stables have partially collapsed under the weight of the snow and the other thing we've seen is that when the snow melts, it flows into the hut and refreezes," he said.

"That's never happened before. It's all been in the last three years with an unprecedented level of snow accumulation. There's been a significant change in terms of the environment."

The hut is one of the top drawcards of Antarctica and still features Scott's sleeping bag lying on the bunk which he left in 1911 on his ill-fated expedition to the South Pole, never to return.

New Zealand is responsible for preserving the Cape Evans hut, as well as Scott's earlier hut near Scott Base and another built by Sir Ernest Shackleton at Cape Royds, but is continuing to lobby for Britain to chip in 3 million (NZ$8.7m) for its share of the cost.

Watson said they were looking at a range of options to help the site cope with snow accumulation, including lessening snow build-up by installing wind vanes to create a vortex, or barriers. No decision has been announced and any plan would need approval by the Ministry of Foreign Affairs and Trade.

Amy Ng, a Wellington-based conservator, said in a blog that it took about a week of hard work to dig out the hut so they could use a jackhammer to create a drainage channel in the frozen ground to avert a repeat of the meltwater that flooded the hut in 2004.

She said snowfalls around the hut this winter were much higher than in previous years.

To reduce the need for future manpower, the Antarctic Heritage Trust is in the final stages of developing a strategy to manage the accumulation of snow around the hut. The team of conservators has moved on to the hut at Cape Royds built by Shackleton's 1908 expedition.

 

 

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L'Antarctique freinera la montée des eaux des océans (étude)

AFP 08.11.06 | 17h15

 

L'augmentation des températures provoquera une croissance des précipitations sur l'Antarctique où l'eau issue de la fonte des glaces dans le reste du monde sera piégée sous forme de neige, estiment des chercheurs du CNRS dans un nouveau modèle climatique.

En raison du réchauffement climatique, le niveau des mers monte d'environ 1,8 mm par an, à cause de la dilatation des océans et de l'apport d'eau douce dû à la fonte des glaciers de montagne, au vêlage d'icebergs, etc.

Mais en Antarctique, l'augmentation de la température provoquera sur ce continent des précipitations plus importantes que la quantité d'eau douce déversée dans les océans par la fonte des glaciers, soit directement, soit sous forme de pluie, notent ces chercheurs du Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement (LGGE), du Laboratoire de météorologie dynamique (LMD/IPSL) et de l'Université de Melbourne.

Etant donné que l'eau des précipitations tombant sur l'Antarctique restera stockée longtemps sur ce continent sous forme de neige et de glace, "la montée du niveau des mers due à toutes les autres contributions en sera ralentie" d'environ 1,2 mm par an à la fin du siècle, estiment-ils.

La calotte de glace Antarctique constitue la masse d'eau douce la plus importante sur Terre (70 % des réserves de la planète).

 

 

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L'Antarctique les pieds dans l'eau

L'AVENTURE DU SEDNA IV

François Cardinal

La Presse, Le jeudi 08 juin 2006 Cyberpresse | Actualités - Montréal, Québec Il pleut en Antarctique. L'hiver a beau être aux portes du continent le plus froid de la planète, la pluie tombe dru depuis déjà plusieurs jours, conséquence directe des changements climatiques, selon les scientifiques qui prennent part à la mission du Sedna IV.
 


«Il n'aurait jamais plu comme ça il y a à peine 50 ans, se désole le chef de mission Jean Lemire, en entrevue téléphonique. À l'époque, on se serait englacés, comme on prévoyait l'être. Mais il faut savoir que depuis 1951, les températures ont fait un incroyable bond de 6 degrés Celsius en moyenne. C'est épouvantable! »

L'Antarctique a beau être un désert blanc, l'équipage du Sedna a donc les deux pieds dans l'eau... à quelques jours seulement du solstice d'hiver. Voilà une fâcheuse position pour une mission dont le but est d'explorer le pôle Sud par voie terrestre.
Notre expédition doit se faire avec des traîneaux, des skis, des raquettes et je n'ai même pas un pouce de glace autour du bateau, lance avec dépit Jean Lemire. Je ne vois malheureusement pas encore le jour où nous pourrons utiliser notre matériel. L'hiver tarde à s'installer, et la mer refuse de devenir banquise.»

Anecdote révélatrice: un des membres de l'équipage qui voulait être le premier à jouer au hockey s'est enfoncé d'un coup dans l'eau glacée de la baie il y a quelques jours. La glace qui avait commencé à se former s'était dangereusement amincie en raison de la douceur du climat.

Pour Jean Lemire et les scientifiques membres de la mission, il ne fait aucun doute que tout cela est lié aux changements climatiques. «C'est l'endroit sur la planète qui se réchauffe le plus rapidement, explique-t-il. Je le savais avant de partir, mais je dois avouer que c'est pire encore que ce que j'imaginais. On est sortis il y a quelques jours pour filmer et quand on est retournés le lendemain, on avait de la difficulté à reconnaître l'endroit tellement tout bouge vite... »

À son avis, les pôles sont le canari dans la mine. «Ils nous avertissent d'un danger imminent, dit-il. Ce qu'on constate depuis qu'on est partis, c'est que les changements climatiques sont réels et que leurs effets sont catastrophiques, ajoute-t-il. Je me trouve actuellement à 90 miles (145 km) de la station Palmer, là où on compile les données météorologiques depuis 1951. On y a constaté une augmentation annuelle des températures de 0,11 degré C. Ça fait 6 degrés C d'augmentation au total, c'est énorme! »

Lorsqu'il s'est amarré pour son hivernage dans une petite baie (fraîchement baptisée baie Sedna), l'imposant voilier s'est retrouvé non loin d'un très long bras de mer. Vérifications faites sur d'anciennes cartes par l'équipage, il n'existait pas auparavant. Comment expliquer ce phénomène? « Le glacier s'est complètement écroulé, avance Jean Lemire. Tout change ici a une vitesse incroyable. »

Pour Jean Lemire, ce genre d'observations devrait faire réfléchir les gouvernements qui, à son avis, sont loin d'être en harmonie avec les préoccupations des Québécois. S'il invite tout un chacun à faire des gestes, aussi petits soient-ils, il exhorte surtout Québec et Ottawa à en faire plus pour contrer les changements climatiques. «Les positions du gouvernement Harper sont épouvantables, croit-il. On est en train de reculer à la vitesse grand V. J'ai l'impression que le prix à payer va être extrêmement lourd pour un gouvernement qui refuse de voir la lame de fond environnementale présente dans la population. »

Parti en septembre dernier des Îles-de-la-Madeleine, le Sedna IV
a pour mission de devenir, d'ici son retour en décembre, la plus importante campagne de sensibilisation jamais faite sur les changements climatiques. On retrouve à son bord des marins, des cinéastes et des scientifiques.

 

 

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Faune et Flore

 

 

 

L’Antarctique abritait des créatures et des plantes même pendant les Périodes Glaciaires

 28/09/2007 13:43 (Par Sandra BESSON)

 

L’Antarctique a abrité des créatures et des plantes de toute petite taille depuis des dizaines de millions d’années, d’après une étude publiée jeudi qui contredit les théories selon lesquelles les Périodes Glaciaires successives ont effacé toute trace de vie du continent désertique.

 

« Il y a certaines preuves permettant d’affirmer qu’il existait des endroits sans glace dans la principale terre de l’Antarctique » même pendant les Périodes Glaciaires, a déclaré à Reuters Dominic Hodgson du British Antarctic Survey faisant référence à de nouvelles preuves fossiles et biologiques.

 

 

Des mites, des vers, des insectes sans ailes et des pilets, tous de taille microscopique, ainsi que des plantes du type des lichens, ont évolué sur le continent Antarctique pendant des millions d’années et n’y sont pas simplement allées quand le climat s’est réchauffé, comme les théories le suggéraient largement.

 

« L’Antarctique était auparavant vu comme un endroit désertique où il n’y avait que des phoques et des pingouins » qui ne pouvaient aller ailleurs quand la glace se déplaçait a-t-il déclaré dans un rapport publié dans le journal Science.

 

« Tout autre signe de vie était considéré comme une colonie temporaire » a-t-il ajouté. Seulement 0.3% de l’Antarctique est désormais sans glace même pendant ce qui est une période chaude depuis le pic de la période glaciaire il y a 20000 ans.

 

Les scientifiques ont supposé précédemment qu’une petite couche de glace couvrait l’ensemble des terres de l’Antarctique pendant les Périodes Glaciaires –quand la glace pouvait s’étendre sur 2000 kilomètres sur l’océan du sud- et avait tué toutes les créatures et les plantes qui dépendaient des terres.

 

« Ces données suggèrent que la calotte glaciaire est beaucoup plus complexe et que les zones sans glace existaient encore pendant les périodes glaciaires » a-t-il indiqué.

 

L’étude indique également que certaines créatures de la taille d’une noix ont évolué de manière isolée dans l’Antarctique, depuis qu’un continent géant connu sous le nom de Gondwana a rompu avec l’Antarctique il y a 40 à 60 millions d’année.

 

Cela ferait des formes de vie de la taille d’une noix, qu’elles soient animales ou végétales, aussi exotiques que les kangourous en Australie ou le tortues géantes des Iles Galápagos.

 

Le réchauffement climatique, dont la combustion des énergies fossiles est le principal responsable, pourrait menacer les espèces de l’Antarctique. « Certaines nouvelles espèces s’y installent » a déclaré Dominic Hodgson, faisant référence aux herbes et aux crabes marins venant d’Amérique du sud.

 

Par ailleurs, un autre rapport publié dans le magazine Science affirme que l’augmentation des niveaux de dioxyde de carbone n’était pas la cause du réchauffement climatique qui s’est produit à la fin de la dernière Période Glaciaire, suggérant des liens plus complexes que ce que l’on pensait entre le réchauffement climatique et les gaz à effet de serre.

 

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Treasure trove deep in Antarctic ocean

17 May 2007, by Liz Williams, Cosmos Online

SYDNEY: The lightless depths of the Antarctic's Southern Ocean harbour an unexpectedly diverse "treasure trove" of marine life, including more than 700 previously unknown species, according to a new international study.

"The Antarctic deep sea is potentially the cradle of life of the global marine species," said Angelika Brandt of the Zoological Museum at the University of Hamburg, Germany, who led the study. "What was once thought to be a featureless abyss is in fact a dynamic, variable and biologically rich environment," added Katrin Linse, a marine biologist from British Antarctic Survey.

Life in abundance

A series of expeditions over three years collected samples of fauna living up to six kilometres below the surface of the Weddell Sea in the Southern Ocean – a region thought to supply much of the deep water circulating in the world's oceans.

Most of the new life forms discovered were isopods, a vast order of crustaceans ranging in size from microscopic to nearly 30 cm long. Of the 674 species cataloged, more than 80 per cent had never been previously identified.

The expeditions also turned up 160 species of snail-like gastropods and bivalves, along with 76 types of sponges, 17 of them new to science. One of these was an unusual type of carnivorous sponge – the first of its kind to be found in the deep Southern Ocean.

These findings challenge the widespread view that deep oceans are less biodiverse than shallow regions, and that polar oceans are less biologically rich than those in tropical regions.

Deep ocean nomads

In addition to the surprising variety of life, the researchers found that some organisms were astonishingly mobile. Over evolutionary timescales, species had migrated between oceanic levels, or even between oceans, revealing the importance of the Southern Ocean to cultivating marine life worldwide.

"Some of the species found in the deep Antarctic, such as the shell-bearing protozoans, Formanifera, were genetically identical to species that occur in the deep Arctic - 17,000 km away," said Andrew Gooday, a marine ecologist from the National Oceanography Centre, University of Southampton, England, and co-author of the paper.

"Other groups, such as highly adaptable crustaceans, the isopods, found on the continental slope, seem to consist of species which have migrated down from the continental shelf and up from the abyss," Gooday added. This occurs as a result of natural climate change, which causes movement of the ice shelf, making new habitats available for marine organisms.

Gooday admits that the mystery lies in explaining why this apparently uniform environment is so biologically rich. "We need to understand the biodiversity of these remote, fragile and very species-rich ecosystems before they are subjected to environmental impacts," he said.

Adele Pile, a biologist from the University of Sydney, Australia, agrees. She points out that about 60 per cent of the Earth is covered by at least a kilometre of water, and only five per cent of that has been explored. "Basically two-thirds of the planet is unexplored. We think that the final frontier is space; the first frontier is still trying to understand the life on our planet."

The inventory of deep-sea life, which is published today in the British journal Nature is the first of its kind undertaken in the Antarctic region. It was conducted as part of the ANDEEP (Antarctic Benthic Deep-Sea Biodiversity) project..

 

 

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Les eaux profondes de l'Antarctique abritent une faune très riche

Paris, 16 mai 2007, Cyberpresse - Montréal,Québec,Canada

Les eaux profondes de l'océan glacial Antarctique abritent une faune beaucoup plus riche et diversifiée que ce qui était attendu, affirme une équipe internationale de biologistes, à l'issue de trois campagnes de prélèvements en mer de Weddell.

«Nos conclusions vont à contre-courant des suggestions selon lesquelles la biodiversité en eaux profondes est faible dans l'océan Austral», souligne Angelika Brandt (musée zoologique de Hambourg) dans la revue Nature mercredi.

Les trois campagnes ont été menées entre 2002 et 2005 par le navire océanographique allemand Polarstern, qui a exploré tous les différents types d'habitats de la mer de Weddel entre 748 et 6348 mètres de profondeur.

Elles ont permis de recueillir 674 espèces d'isopodes (variété de crustacés), dont 585 jusqu'ici inconnues des scientifiques, et plus de 200 espèces de polychaetes (variété de vers), dont 81 nouveaux.

Les prélèvements ont également permis de recenser 160 espèces de gastéropodes à coquille et de bivalves et 76 espèces d'éponges, dont 17 nouvelles. Au total, plus de 700 espèces nouvelles ont été découvertes.

«Ce que l'on concevait autrefois comme des abysses sans intérêt se révèle être en fait un environnement riche biologiquement, dynamique et diversifié. La découverte de cet extraordinaire trésor de vie marine est un premier pas dans notre compréhension des relations complexes entre l'océan profond et la distribution de la vie marine», a commenté la biologiste marine Katrin Linse (British Antarctic Survey), citée dans un communiqué.

 

 

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La faune et la flore polaire sont condamnés

Journal l’Humanité, 3 avril 2007

Biodiversité. Elles doivent faire face à une nouvelle espèce très envahissante : les touristes.

 

Yves Frénot est adjoint au directeur de l’Institut polaire Paul-Émile-Victor (IPEV). Il travaille sur la biodiversité des îles Kerguelen, dans l’Antarctique.

On imagine les pôles comme des déserts blancs. Pourtant, on y trouve une biodiversité importante...

Yves Frénot. Une précision, d’abord, de taille : l’Arctique est une mer fermée, un peu comme la Méditerranée, avec de la terre autour. Alors qu’en Antarctique, le continent est recouvert de plusieurs milliers de mètres de glace. Dans le nord, il y a une continuité des terres des régions tempérées jusqu’aux régions arctiques, qui rend possibles les migrations d’animaux et de plantes. Au pôle Sud, la biodiversité est cantonnée à la zone côtière, à la péninsule antarctique qui remonte vers l’Amérique du Sud, et aux eaux qui l’entourent jusqu’aux îles subantarctiques. Les terres étant isolées du reste de la planète, les espèces animales et végétales y sont endémiques, c’est-à-dire qu’on ne les trouve que là. Ce n’est pas le cas au nord. On trouve par exemple dans les Alpes des espèces arctiques qui sont des reliques de l’époque des dernières grandes glaciations, quand les glaciers s’étalaient jusqu’à la Loire. En revanche, le nord et le sud ont en commun que la faune et la flore vivent dans des habitats très contraignants. Certaines adaptations à l’environnement se retrouvent aux deux pôles. Comme des molécules antigel chez certains insectes. Ou l’adaptation, chez des plantes, des cycles de reproduction aux courts laps de temps pendant lesquels c’est possible, en été. En Antarctique, de