Brèves antarctiques
Sélectionnées par Adélie Juriste Consultant
Adelieconsultant@wanadoo.fr
Terres Australes et Antarctiques Francaises (TAAF)
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The Age - Melbourne,Victoria,
Australia 30 NOVEMBRE 2006
Anyone caught mining in the Antarctic will face up to 16 years in jail
after new laws passed federal parliament.
The strict opposition to mining in the frozen continent follows international
agreements negotiated in the Madrid Protocol.
The new environment bill also strengthens protections for seals,
increasing penalties for harming the mammals and continuing a ban on taking
them for commercial purposes.
The government says the laws will help to protect the Antarctic seal
population and preserve the frozen continent's unique environment.
Among the measures are the introduction of two permit schemes to cover
individuals who want to collect highly valuable meteorites in the Antarctic,
and those who want to re-introduce native birds or seals to the Antarctic.
The Environment and Heritage Legislation Amendment (Antarctic Seals and
Other Measures) Bill passed the House of Representatives without amendment
after passing the Senate earlier this month.
Des scientifiques en route vers l'Antarctique
Agence France-Presse, 28 novembre 2006
Une
quarantaine de scientifiques internationaux font route vers l'Antarctique à bord
du navire de recherches allemand Polarstern pour étudier une zone maritime
jamais explorée au large de la plate-forme de Larsen, a annoncé mardi la
Cousteau Society.
Le Polarstern, de l'Institut allemand Alfred Wagner, a quitté l'Afrique du Sud
pour aller mouiller dans la région autrefois couverte par l'immense morceau
(environ 3250 km2) de la plate-forme Larsen qui s'est détaché de la péninsule
antarctique en 2002.
Les 47 scientifiques français, belges, allemands, canadiens, américains,
russes, chiliens, effectueront jusqu'à fin janvier 25 études sur l'écologie, la
biogéochimie, la physiologie, et la planctonologie notamment, a précisé la
Cousteau Society dans un communiqué.
Selon les
organisateurs, la mission se concentrera entre autres sur l'étude biologique
des stocks halieutiques, l'effondrement des plate-formes de glace, l'évolution
de la faune des fonds antarctiques et les volcans de boues froides des grands
fonds.
Orchestrée par le Census of Antarctic Marine Life (CAML), réseau international
de chercheurs engagés dans un programme de recensement de la biodiversité
antarctique, cette mission se déroule à la veille de l'Année polaire
internationale (2007 - 2009) qui sera lancée en mars prochain.
Les événements majeurs de l'expédition du Polarstern seront retranscrits par
des vidéos et des photographies sur le site de la Cousteau Society (www.cousteau.org/caml.html).
Villepin annonce la création de la réserve des terres australes
Agence France-Presse, 4 octobre 2006
Dominique
de Villepin a annoncé mercredi la création d'une réserve naturelle des terres
australes antarctiques françaises (Taaf) qui, couvrant 700.000 hectares,
"sera de très loin la plus grande de France".
Au cours de sa 15e conférence de presse, dominée par le thème de
l'environnement, le Premier ministre a précisé que cette réserve, dont le
décret de création est paru mercredi au Journal officiel, protégera "les
écosystèmes terrestres et marins exceptionnels des Kerguelen ou de l'archipel
Crozet", ainsi que de Saint-Paul et d'Amsterdam.
"Elle permettra à nos chercheurs de continuer à mener des travaux
essentiels pour la connaissance de la biodiversité", a-t-il ajouté.
L'initiative
avait été présentée en novembre 2005 par la ministre de l'Ecologie Nelly Olin
dans le cadre de la Stratégie nationale pour la biodiversité visant à protéger
et préserver les espèces vivantes, gènes, bactéries, animaux et plantes.
Cette nouvelle réserve naturelle doit permettre notamment de protéger les
colonies d'oiseaux fréquentant les territoires français de l'Océan austral et
de l'Antarctique et de contrôler la pêche qui s'y pratique.
La collectivité territoriale des Terres australes et antarctiques françaises
(Taaf) comprend aussi, outre les territoires déjà mentionnés, la Terre Adélie,
fraction française de l'Antarctique .
Le statut de réserve naturelle interdit tout aménagement et constitue le degré
le plus élevé de protection de la nature, plus contraignant que le parc
national ou que le parc naturel régional.
Pêche sous
haute surveillance
Guy Duhamel, 53 ans, consacre sa vie de scientifique aux poissons, et
plus particulièrement ceux des zones australes et antarctiques. Professeur au
muséum national d’histoire naturelle et conseiller auprès des Taaf il est
actuellement de passage à Saint-Pierre où il anime un séminaire de formation
des contrôleurs de pêche ainsi qu’une conférence à 18 heures ce soir. Il
embarquera ensuite pour une mission scientifique de 45 jours aux Iles
Kerguelen.
Dans le jargon des scientifiques, on dit “ichtyologue”, mais Guy Duhamel ne vous en voudra pas si on préfère “spécialiste des poissons”. Professeur au Muséum national d’histoire naturelle de Paris, c’est même lui qui a en charge la gestion de la collection des spécimens que renferme le prestigieux établissement. Mais ce n’est pas en cette qualité qu’il séjourne quelques jours dans notre île. A partir de 18 heures ce soir il anime une conférence sur les poissons des mers du Sud au siège des Taaf (Terres australes et antarctiques françaises), à Saint-Pierre. Âge de 53 ans, cet universitaire est un habitué des eaux froides de l’océan austral où il a déjà passé trois ans dans le cadre de missions scientifiques. Conseiller auprès du préfet des Taaf pour les questions de pêches il anime actuellement au siège un séminaire de formation pour les contrôleurs, ultime mise au point avant la prochaine campagne de pêche qui s’apprête à démarrer.
LES YEUX DES TAAF
Embarqués sur chacun des huit bateaux qui composent la flotte de pêche australe, les contrôleurs de pêche sont à la fois “gendarmes”, marins et scientifiques. Actuellement au nombre de treize, ils sont les représentants des Taaf à bord. Ils sont ses “yeux” chargés de contrôler le déroulement de la pêche et faire appliquer la législation en vigueur mais également de recueillir des données. Une fois transmises au préfet des Taaf, elles s’avéreront précieuses pour élaborer les prochaines conventions internationales de pêche. Or chaque année la réglementation est adaptée en fonction de l’état des ressources. Les séminaires permettent aux contrôleurs d’intégrer les dernières modifications dans la législation pour pouvoir la faire respecter. La portion maritime contrôlée par l’administration des Taaf figure parmi les zones de pêche les plus rentables du globe. Avec un chiffre d’affaires généré par les différentes compagnies réunionnaises qui exploitent le secteur estimé entre 30 et 50 millions d’euros annuels, elle représente la deuxième source d’exportation réunionnaise après le sucre. “C’est une zone très poissonneuse, explique Guy Duhamel. Les ressources sont très importantes et en même temps de très haute valeur économique”. En effet, légines et langoustes, les principaux trésors que renferment les mers de la zone se négocient à prix d’or sitôt débarqués. Or si la France bénéficie là d’une véritable manne financière qu’elle est la seule à pouvoir exploiter c’est avant tout grâce à la mise en place d’une gestion rigoureuse, fruit d’un partenariat entre pêcheurs et scientifiques. Et c’est précisément là que Guy Duhamel intervient.
ASSURER UNE EXPLOITATION DURABLE
“On a toujours pensé à l’avenir dans ces zones, souligne le scientifique. Le contexte des Taaf est très particulier car il n’y a jamais eu d’habitants et donc pas de pêche artisanale. La pêche industrielle n’est apparue qu’en 1978, avec la création d’une zone économique exclusive. Depuis les ressources de la région ont toujours été gérées”. Les missions scientifiques organisées dans la zone permettent de contrôler ces “stocks” au plus près. “En recueillant le maximum de données sur les spécimens pêchés, on peut ensuite dresser un état précis des ressources pour assurer une exploitation qui soit durable”, analyse Guy Duhamel. Une préoccupation plus que jamais actuelle et sur laquelle le professeur reviendra longuement lors de la conférence qu’il anime ce soir à partir de 18 heures au siège des Taaf à Saint-Pierre.
Pierre Verrière
MISSION
SCIENTIFIQUE AUX ILES KERGUELEN Outre la tenue d’une conférence ce
soir au siège des Taaf et sa participation à un séminaire de formation des
contrôleurs de pêche, la raison principale de la venue du professeur Guy
Duhamel est sa participation à un projet scientifique d’envergure. Lundi
prochain, il embarquera avec sept autres spécialistes à bord de l’Austral, un
chalutier rééquipé et transformé en base relais pour une mission de 45 jours
dans les eaux poissonneuses des Iles Kerguelen. “Le but de cette expédition est
d’évaluer précisément la biomasse c’est-à-dire le tonnage de la population de
la zone”. Il s’agit d’une campagne très lourde financée par le ministère de la
pêche et de l’agriculture mais indispensable pour connaître précisément l’état
actuel des ressources. La dernière campagne de ce genre avait été menée en
1987.
Clicanoo - Le Journal
de l'île de la Réunion - article mis en ligne le 23 août 2006 - 06h22
Clicanoo.com - Le portail
Océan Indien http://www.clicanoo.com
La Réunion tient à la préservation des cétacés
Clinacoo - Journal de l'île de la réunion, 20 juin 2006
Le moratoire instaurant un quota zéro pour la pêche commerciale à la
baleine vient d’être battu en brèche. La Commission baleinière internationale a
adopté une résolution la qualifiant de “plus nécessaire”. Si la chasse n’est
pas encore ouverte officiellement, les pays pro baleiniers, jusqu’à ce jour
minoritaires, obtiennent ainsi une première victoire. A La Réunion, où les
baleines viennent se reproduire en ce moment même, les réactions condamnent ce
recul de leur défense.
“C’est accablant”, s’est exclamée Virginie Boucaud, présidente de Globice (Groupe Local d’Observation et d’Identification des Cétacés) quand elle a appris la résolution adoptée dimanche à la Commission baleinière internationale (CBI). Une réaction épidermique pour cette défenseur des cétacés. Alors que son association s’efforce d’engranger les connaissances sur les baleines à bosse habituées de nos côtes, d’autres ne recherchent qu’à “augmenter la tuerie”. En effet, les chasseurs de baleines sévissent dans l’océan Antarctique, pas très loin de nos côtes et des Taaf. Sous couvert de mission scientifique, des navires japonais s’attaquent en Antarctique, un territoire pourtant érigé en sanctuaire, à ces géants des mers. Ceux-là mêmes, qui, menacés d’extinction, remontent en direction des Mascareignes pour se reproduire en cette saison.
Les forces renversées
Le massacre est bien “organisé”, selon Greenpeace France qui observe leur modus operandi. “Ils opèrent en petites flottilles très discrètes, bougent rapidement et arrivent en l’espace de trois mois, de décembre à mars, à pêcher 1 000 spécimens... Le navire usine est flanqué de deux chasseurs. Ces derniers sont équipés de harpons explosifs. Un arsenal qui ne garantit pas la mort rapide. Leur agonie peut parfois durer jusqu’à 20 minutes”, souligne Aurèle Clémencin, chargé de mission océan pour le compte de l’organisation non gouvernementale. Pourtant, le moratoire de 1986 instaure le quota zéro pour la pêche commerciale à la baleine, sauf dérogation “scientifique”. Or, c’est un secret de polichinelle, sous cette justification se cache bien souvent une filière alimentaire. Une grande partie des baleines ainsi capturées finit dans les assiettes, notamment nipponnes...
Le moratoire tient encore
Lors de la réunion annuelle de la CBI à Saint-Kitss-et-Nevis, une résolution qualifie le moratoire de “plus nécessaire”. Votée sous la pression des partisans du retour à la pêche commerciale, menés par le Japon, elle ouvre une brèche dans la défense des géants des mers. Seulement une voix (33/32) sépare les pro des contre-moratoire. C’est un “grand pas en avant” selon Tokyo. C’est surtout une grande première depuis vingt ans. Une période au cours de laquelle, les défenseurs des cétacés et du moratoire, au nombre desquels figurent la France, ont dominé cet organisme. Virginie Boucaud analyse : “Tokyo a enfin réussi à renverser la vapeur au sein de cette commission. Nous sommes devant une victoire symbolique, mais patente des pro baleiniers”. Certes, la levée du moratoire n’est pas entérinée, mais le danger guette autour des grands cétacés. La communauté scientifique marine réunionnaise et les écologistes ne s’y trompent pas. Heinrich Bruggemann, directeur d’Ecomar, trouve cette résolution “scandaleuse”. Il ajoute : “Le moratoire a permis de sauver de l’extinction les baleines. Aucune raison économique, identitaire, aucun problème alimentaire ne sauraient justifier ce retour en arrière”. Même son de cloche chez Roland Troadec, vice-président de l’association de protection de l’environnement marin, Vie Océane : “On peut aujourd’hui voir les résultats du moratoire. Les baleines avaient disparu de nos côtes dans les années 80. Aujourd’hui, elles sont de retour. Rien ne justifie que ce moratoire tombe et surtout pas pour des questions de goûts culinaires”. Pour Violaine Dulau, cétologue et membre de Globice, renchérit : “Certes, le Japon et ses alliés marquent un point, mais je reste confiante. Ils doivent rallier trois quarts des pays du CBI pour supprimer ce moratoire. Ce ne sera pas facile”. Reste que chaque année le Japon et ses alliés “grignotent” la CBI. Cette fois, “nous avons réussi encore à empêcher la levée des mesures de protection sur les cétacés. Mais le Japon et ses alliés ont porté un coup psychologique, même s’ils l’emportent d’un courte tête, souligne Aurèle Clémencin de Greenpeace. Pour l’instant, le statu quo est de mise”. Une analyse partagée par Jean Erpeldinger, secrétaire régional des Verts : “Le point d’équilibre n’est pas satisfaisant, mais pour l’instant le moratoire tient”. Oui, mais pour combien de temps encore ? Fort de ce succès les pro-chasse risquent de grignoter encore davantage de terrain l’année prochaine.
B.G. avec AFP
- Ce que dit le moratoire
La CBI, qui compte 66 membres, a interdit provisoirement, en 1982, l’exploitation commerciale des grands cétacés. La chasse à des fins scientifiques ainsi que la chasse aborigène de subsistance au Danemark (Groenland), en Russie (Sibérie), à Saint-Vincent et les Grenadines, et aux États-Unis d’Amérique (Alaska) selon des quotas précis restent autorisées. Le moratoire appliqué à partir de 1986, toujours en vigueur, prévoyait également de dresser, à partir de 1990, un bilan de l’impact de la mesure sur les populations des cétacés et d’envisager des modifications quant au rétablissement des quotas de chasse pour certaines espèces en cas de reprise de la chasse commerciale.
- Quid des associations de défense ?
La réunion annuelle de la CBI, qui compte 66 pays en son sein, s’achève aujourd’hui. Les associations écologistes craignent que leur mandat d’observateur ne leur soit retirer. Selon Greenpeace, qui a “gêné la campagne nippone”, cette décision est à l’ordre du jour.
- 2 000 baleines, trois pays
Le Japon, La Norvège et l’Islande prélèvent environ 2 000 baleines chaque année.
- Les observations en mer rentables ?
Autre secteur, certes balbutiant mais émergent, qui pourrait pâtir à terme d’une pêche à outrance des baleines : les sorties d’observation. A La Réunion, certains professionnels de la mer se sont positionnés sur le créneau, notamment à Saint-Gilles. Tous sont d’accord pour souligner “l’importance de cet atout”. Et la plupart, voit leur arrivée comme “un plus lors d’une sortie, mais nous ne les traquons pas”. Il n’empêche qu’“elles attirent une petite portion de la clientèle”. La présidente du Comité du tourisme régional, Jocelyne Lauret, y voit pourtant une niche à développer : “La Réunion structure son offre touristique et les sorties d’observation constituent un attrait non négligeable. Il faut exploiter le filon sans nuire aux cétacés. Au Canada, par exemple, des dizaines de bateaux emmènent les visiteurs observer les baleines. C’est une véritable richesse touristique”. L’avancée des pro-chasse pourrait donc tuer dans l’œuf ce secteur économique. Or, selon Aurèle Clémencin de Greenpeace, ce genre d’activités est “rentable”. Ainsi, “en Méditerranée, ce type de propositions touristiques aurait rapporter 2 millions d’euros en 2005”.
Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF)
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Mers et
océans C’est un pensionnaire régulier de port Réunion.
Le Marion-Dufresne, propriété des Terres australes et antarctiques françaises
(Taaf), accoste régulièrement sur nos côtes. Il assure quatre rotations par
an entre La Réunion et les îles Crozet, Kerguelen et Amsterdam (un autre
bateau, l’Astrolabe, ayant la même fonction pour la Terre Adélie). “C’est un
outil irremplaçable pour nous, un maillon indispensable au maintien de la
présence française sur ces terres où se trouvent actuellement une centaine de
personnes”, souligne Michel Champon, préfet des Taaf. Et pour cause, la bête,
120,50 m de longueur, peut transporter jusqu’à 2 500 tonnes de fret, et
notamment du carburant pour alimenter la production en électricité des îles,
ainsi que 110 passagers. Chaque année, une centaine de Réunionnais, tous
corps de métier confondus, embarque à bord à destination d’un travail sur ces
îles situées entre les quarantièmes rugissants et les cinquantièmes hurlants.
Le navire est donc essentiel à la poursuite de la recherche scientifique dans
cet environnement unique de par sa géographie, son climat hostile... “Fierté des Taaf” Mais ce n’est pas là sa seule fonction. Le
Marion est également un navire océanographique de calibre pouvant sillonner
la plupart des océans. À bord, les scientifiques disposent de 650 m2 de
laboratoires offrant tout un panel d’instruments au service des géosciences
marines, de la biologie des océans... Et surtout, il possède un carottier
géant Calypso, unique au monde. Cet instrument permet l’étude des fonds
marins et ses “prises”, des carottes sédimentaires, peuvent atteindre jusqu’à
60 m de longueur (record mondial). En matière de sédimentologie, les
capacités du vaisseau sont reconnues sur le plan international. On comprend
donc l’intérêt que le monde scientifique lui porte. Autant dire qu’il représente,
au-delà de l’indispensable trait d’union avec les terres lointaines
antarctiques, “une fierté pour les Taaf”. Il a même été hissé au rang de
“porte-drapeau”, souligne Michel Champon. Reste qu’il représente aussi une
gigantesque charge. En effet, ce navire, sorti des chantiers navals du Havre
en 1995, a coûté et coûte cher. “Il reste encore 30 millions d’euros à
rembourser, lâche le préfet des Taaf. Il faut 11 millions d’euros par an, un
seul jour en mer coûte 30 000 euros...” Dix ans pour trouver un successeur Certes, le navire est mis à disposition de
l’Institut polaire Paul-Émile-Victor pendant huit mois de l’année pour des
expéditions scientifiques financées par divers instituts, pays et
organismes... Mais les sommes nécessaires à son entretien sont colossales.
Aucune discussion sur son utilité. Le bateau a prouvé sa valeur inestimable
en participant à d’innombrables expéditions ayant ouvert des perspectives sur
de nombreuses thématiques scientifiques. Il a, par exemple, permis de
cartographier en 2005 une zone de 28 000 km2 dans les mers d’Asie du sud-est,
point d’origine du tsunami dévastateur de décembre 2004. Un CV fourni et
impeccable comme autant d’années de service. Justement, parlons-en de son
âge. Le Marion est arrivé à la moitié de son parcours. “Ce type de navire n’a
qu’une espérance de vie de vingt ans, il nous reste donc une dizaine d’années
pour trouver une solution de remplacement. Une réflexion que nous devons
mener avec le ministère de l’Outre-mer notamment”, poursuit Michel Champon. Il
faut d’ailleurs définir les besoins spécifiques à venir qui ont évolué depuis
la conception de ce géant des mers. Les contraintes ont évolué. En effet, la
période était marquée par le tout pétrole dans la production d’énergie sur
ces îles. Or, aujourd’hui, des projets existent pour “introduire des énergies
renouvelables sur nos bases”. Bruno Graignic
Le navire des Taaf porte le nom de
l’explorateur qui a découvert l’archipel des îles Crozet le 24 janvier 1772.
Marion-Dufresne baptisa cet archipel du nom de son second à bord,
Julien-Marie Crozet. L’explorateur déposa également une bouteille contenant
un parchemin aux armes du roi de France dans l’île de la Possession. Le
Marion a donc été baptisé ainsi pour rendre hommage à ce découvreur. Il est
le deuxième vaisseau des Taaf à porter ce nom.
Il est possible de visiter les îles Kerguelen, Crozet, Amsterdam
et Saint-Paul. Ces touristes ou plutôt “écotouristes”, préfère le préfet,
payent bien évidemment leur ticket d’embarquement, leur nourriture... En
2006, ils ont été 35 à tenter l’aventure. Le “séjour” dure le temps d’une
rotation. Une occasion unique de découvrir les manchots, pétrels et éléphants
de mer ainsi que la vie en circuit fermé des scientifiques et travailleurs
des bases.
Imprimé via http://www.clicanoo.com |
Epuisé, un timbre des TAAF sera retiré
LE MONDE | 20.01.07
u sud de l'océan Indien, à plus de 3 000 km
de La Réunion, les trois districts de Crozet, Kerguelen et Amsterdam
constituent, avec la terre Adélie, le territoire des Terres australes et
antarctiques françaises (TAAF), une collectivité d'outre-mer dépourvue de
population permanente dont le siège se trouve à Saint-Pierre, à La Réunion. La
vente de timbres spécifiques aux TAAF rapporte au territoire près de 1,5
million d'euros par an.
Signe de l'intérêt
que les collectionneurs leur portent, le tirage de 30 000 unités du bloc
Albatros à 0,90 euro, mis en service le 8 novembre à l'occasion du Salon
philatélique d'automne, est épuisé. Il va bénéficier d'une réimpression de 20
000 exemplaires.
Les collectionneurs
recherchent le courrier "posté à bord" du Marion-Dufresne, le
bateau qui assure le ravitaillement des quatre bases des TAAF ou achemine des
scientifiques. Ce courrier doit être orné des tampons du commandant, du chef
mécanicien, des scientifiques... auxquels s'ajoutent parfois les tampons des
hivernants des bases. Du nombre de cachets peut dépendre la valeur de
l'enveloppe. Le territoire accorde beaucoup d'attention à ces plis philatéliques,
qui représentent près de 80 % du trafic de courrier et favorise la vente de ses
timbres.
"POSTÉ À
BORD"
Une vieille règle
datant de 1891 en précise le fonctionnement : "Le commandant recueille
les plis affranchis pendant la traversée. Ces affranchissements peuvent être de
trois nationalités : du navire (le Marion-Dufresne est immatriculé à
Marseille), du dernier port d'escale, du port d'escale suivant."
Le cachet
administratif du navire avec la signature du commandant et celui "Posté à
bord" sont obligatoires. De même, le courrier doit comporter le cachet
"Paquebot" apposé par le receveur, si le timbre ne vient pas des
TAAF.
"Le courrier
est ensuite remis au bureau de poste de l'escale d'arrivée par l'agent
consignataire du navire, poursuit le texte. Ce courrier dit "remis à
découvert" doit être toujours "remis à la main" au receveur qui
l'oblitérera et l'expédiera aux destinataires."
Pour en savoir plus
: www.taaf.fr
Pierre Jullien
Article paru dans l'édition
du 21.01.07
Lionel Daudet et Emmanuel Cauchy ont vaincu le mont Ross
LE MONDE, 12 décembre 2006
Lionel Daudet et Emmanuel Cauchy ont réussi, samedi 9 décembre, la première traversée du Petit au Grand Ross, point culminant des îles Kerguelen (1 850 mètres), concluant avec succès leur expédition médico-alpine dans les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).
Partis pour une simple reconnaissance, l'alpiniste et le médecin ont profité d'une pause inespérée dans les tempêtes qui frappent sans répit les Kerguelen. Au terme de trente heures d'efforts, ils ont réussi cette traversée très délicate.
Il y a quelques mois, un hélicoptère des TAAF avait pu survoler le sommet et filmer cette arête vierge. Les alpinistes avaient écarquillé les yeux sur les images : un chemin givré pour funambules qui ne ressemble à rien de connu. Le mont Ross n'est pas très élevé, mais cet ancien volcan ruiniforme est bien défendu par les vents humides et cinglants des 50es hurlants : il a été gravi pour la première fois, en 1975, par Jean Afanassieff et Patrick Cordier. C'était le dernier sommet français vierge, il n'a été répété qu'une fois, en 2001.
Emmanuel Cauchy, alias "docteur Vertical", conduisait une expérience de télémédecine pour l'institut de médecine de montagne qu'il vient de créer à Chamonix, l'Ifremmont. Lui qui ne pensait faire que de courtes incursions en montagne s'offre ainsi, à 46 ans, une belle première.
Convoyée depuis La Réunion par le Marion-Dufresne, l'expédition était arrivée à pied d'oeuvre il y a trois semaines. Le 23 novembre, Lionel Daudet, Philippe Pellet et Sébastien Froissac, tous trois guides à L'Argentière-la-Bessée (Hautes-Alpes), avaient ouvert une voie directe au mont Ross, mais s'étaient cassé les dents sur la traversée de la délicate arête.
Joint par téléphone satellite lors d'une "escale" au camp de base, "Dod" avait décrit avec enthousiasme son incursion dans un monde étrange. La cordée avait brassé six heures dans la neige lourde jusqu'au pied de la face, puis trouvé une goulotte offrant une "directe" vers le sommet, du bel alpinisme classique.
Ils avaient atteint l'arête faîtière vers 15 heures, dans un paysage que Daudet disait "merveilleux". "La roche volcanique a des formes très déchiquetées. Il y a des tours hautes de 10 à 50 mètres, parfois surplombantes, qui ressemblent à des champignons hérissés de formations de givre, comme des milliers de plumes d'oiseaux." Descendant en rappel, les alpinistes avaient cherché en vain un chemin dans ce labyrinthe. Ils avaient vu la montagne rougeoyer dans le couchant et installé un bivouac vers 23 heures. Dans la nuit, le vent était revenu en force, il ne restait plus qu'à regagner le camp de base.
Lionel Daudet, 38 ans, pratique depuis vingt ans un alpinisme au long cours, exigeant et original. En 2003, engagé dans une tentative de trilogie solitaire et hivernale, il était resté bloqué pendant neuf jours dans la face nord du Cervin et s'était gelé les pieds. L'hiver dernier, malgré l'amputation de huit de ses orteils, il a repris puis abandonné ce grand projet et renoncé aux grandes ascensions solitaires.
Pour réussir cette moisson australe, les quatre alpinistes auront bravé une météo "très rude" et vécu "comme des poules mouillées sortant du congélateur". Depuis une dizaine de jours, les vents étaient remontés jusqu'à 80 à 100 km/h et le groupe était descendu au bord de la mer - "pour dire bonjour aux pingouins et pêcher la truite", commentait le docteur Cauchy. La dernière prise, une belle arête, aura été la bonne.
Charlie Buffet
Article paru dans l'édition du 13.12.06
AUX TERRES AUSTRALES ET
ANTARCTIQUES FRANÇAISES, un pôle expérimental
Publié dans l'édition Témoignages du 6 novembre
2006 , (page 7)
Sont actuellement à bord du “Marion Dufresne” en route vers les Terres
Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) pour sa première rotation de l’été
austral, des alpinistes professionnels, guide de haute montagne, glaciériste, secouriste
en montagne, chirurgien dentiste et médecin.
Ces
professionnels vont dans cette région pour assurer des missions. Michel
Champon, le Préfet et l’Administrateur des TAAF (1), les a détaillées
jeudi après midi à bord du “Marion Dufresne” à quai au port-Ouest, avant leur
départ. Gros plan sur 3 d’entre elles : la réalisation d’un système de
télé-assistance, le point sur les travaux d’aménagements d’une station de
surveillance des essais nucléaires et la présentation de la mission
archéologique internationale “Archaeobs”.
Expérience de télé-médecine
L’initiative de télé-assistance ou de télé-médecine est pilotée par l’Institut
de Formation et de Recherche en Médecine de Montagne (IFREMONT). Emmanuel
Cauchy, le Directeur, est du voyage. Dans ses valises : un ordinateur
portable, un serveur RESAMU, un téléphone satellite, un électrocardiogramme et
un appareil pour l’échographie. Ces outils hautement performants et résistants
prennent peu de place. Grâce à cet équipement, même si une personne victime d’un
accident est isolée en mer ou en montagne, elle peut être secourue en direct
par la visioconférence. Si elle est accompagnée d’un médecin, il pourra opérer
des interventions chirurgicales. Tester ces instruments dans de telles
conditions climatiques permettra de prouver leur efficacité ? Une première
pour ce projet européen.
Installation d’une station mondiale des essais nucléaires
De son côté, Mac Williams de l’organisation du Traité d’interdiction des essais
nucléaires (OTICE) se rendra sur l’archipel Crozet où une station mondiale de
surveillance des essais nucléaires est en cours de construction. Elle permettra
de détecter les explosions nucléaires d’où qu’elles proviennent dans le monde.
Ce Traité a été conclu en 1996, mais à ce jour, il n’est pas encore entré en
vigueur. Une Commission préparatoire de l’organisation de l’application de cet
acte, dont un secrétariat provisoire, est installée à Vienne en Autriche.
« En décembre de l’année dernière, l’équipe du CEA (Commissariat
à l’Energie Atomique) menée par Bertrand Degrolard s’est rendue à
Crozet à bord du “Marion Dufresne” pour préparer la station hydroacoustique
HAO4 que l’OTICE a installée sur l’île. HAO4 est une des 6 stations
d’hydrophones qui assurent la surveillance des océans du monde dans le cadre de
ce Traité. Sur cette île, 6 hydrophones ont été installés en 2000, reliés au
rivage par des câbles qui assurent à la fois la fourniture de l’énergie et le
recueil des données ».
Une mission archéologique aux îles Kerguelen
Jean-François Le Mouël, Chef de service du patrimoine historique et des sites
archéologiques des TAAF, archéologue au CNRS et représentant français au Comité
international pour le patrimoine historique polaire aux îles Kerguelen,
effectuera des repérages sur le site de la Baie de l’Observatoire. Ce lieu est
particulièrement intéressant, car des hommes y ont vécu et des Anglais venus
s’y installer en 1874 pour observer le passage de Vénus devant le soleil. Le
début de l’exploration de cet endroit est prévu pour début décembre.
À
peine ces professionnels auront foulé la terre polaire qu’ils se lanceront aux
TAFF à la conquête du Grand et Petit Ross. Une expédition à haut risque !
J.-F. N.
(1) Une collectivité inscrite à l’article 72-3 de la Constitution. Les îles
Saint-Paul et Amsterdam, l’archipel Crozet, l’archipel Kerguelen et la Terre
Adélie.
Découverte en Antarctique d'un bébé
plésiosaure vieux de 70 millions d'années
AFP,
12 décembre 2006
Des scientifiques argentins et américains ont découvert
le fossile "en excellent état de conservation" d'un bébé plésiosaure,
un reptile marin qui vivait dans les eaux de l'Océan Antarctique il y a 70
millions d'années, a annoncé un paléontologue argentin.
"Ce que
nous annonçons c'est la reconstruction totale d'un plésiosaure, conclusion d'un
travail qui durait depuis près d'une décennie depuis la découverte des premiers
restes en 1998", a expliqué à l'AFP Mariano Memolli, directeur du Musée
national de l'Antarctique.
Le
paléontologue a souligné l'importance des restes fossiles trouvés car il s'agit
pour la première fois d'un exemplaire juvénile de cette espèce.
Les portions
trouvées furent envoyées au Musée du Dakota du sud où après sa reconstitution,
les scientifiques ont conclu qu'il s'agissait d'un bébé plésiosaure de 1,5
mètre d'encolure contre 10 mètres pour les animaux de taille adulte.
"Ce
reptile était très proche du monstre du Loch Ness: il était muni de petites
ailes lui permettant de survoler l'eau et avaient aussi des similitudes avec
celles du pingouin actuel", a souligné M. Memolli.
C'est
"l'un des squelettes de plésiosaures les plus complets jamais trouvés et
certainement le mieux articulé (tous les os unis ensemble, NDLR) parmi ceux
découverts dans l'Antarctique", selon un communiqué de presse diffusé à
Buenos Aires et Washington.
M. Memolli a
loué le travail des scientifiques argentins et américains qui ont dû travailler
"au milieu de violentes rafales de vent et des températures extrêmes"
de l'Antarctique.
Les restes
fossilisés du plésiosaure avaient été trouvés sur l'île Vega, à 60 kms de la
base Marambio appartenant à l'Argentine, à une altitude de 200 mètres au-dessus
du niveau de la mer, ce qui avait permis la mise au jour de certaines vertèbres
grâce à l'érosion.
Le squelette
est encore parfaitement articulé comme lorsqu'il était en vie mais le crâne a
été endommagé par les mauvaises conditions climatiques. Les chercheurs ont émis
l'hypothèse d'une éruption volcanique pour expliquer la mort de l'animal car
des couches de cendres ont été trouvées dans la zone.
27 scientifiques seront envoyés le 3 décembre à la station de
recherche chinoise de Changcheng en Antarctique où ils dresseront une
topographie numérique détaillée pour faciliter la prévention des changements
climatiques, selon Bureau océanique d'Etat.
Une banque de données en trois dimensions des zones non
cartographiées auparavant entourant la station de Changcheng aidera les
chercheurs à suivre les changements climatiques qui accompagnent les mouvements
de l'écorce terrestre, des glaciers et des océans en Antarctique.
Il s'agit de la 23ème expédition scientifique de la Chine,
qui continuera de travailler sur l'établissement de la 3ème station de
recherche chinoise prévu sur le site de Dôme A, en Antarctique, à 4 300 m
d'altitude.
Pour le moment, la Chine a construit deux stations de
recherche en Antarctique dont la station de Changcheng en 1985 et celle de
Zhongshan en 1989. Ces deux stations se situent le long de la ligne côtière. La
troisième station de recherche dont le nom reste à déterminer sera construite
en zone continentale.
Par ailleurs, un autre groupe de 19 scientifiques quittera la
capitale chinoise Beijing le 2 décembre pour la station de Changcheng.
xinhuanet 2006/11/30
divers
14, décembre 2006 |
|
Radio Australia - 24H dans
le Pacifique - Mystère en Antarctique
[This is the
print version of story http://www.abc.net.au/ra/francais/stories/s1811436.htm]
La police néo-zélandaise est persuadée qu'un astrophysicien australien mort en
mai 2000, dans des conditions énigmatiques alors qu'il travaillait au Pôle Sud,
aurait été délibérément empoisonné.
Les enquêteurs ont aussi exprimé leur frustration devant le manque de
coopération de la part de l'agence américaine responsable de cette base
scientifique en Antarctique.
Rodney David Marks est décédé en mai 2000 d'empoisonnement au méthanol. La
police néo-zélandaise a démarré son enquête en 2002 et s'est tout de suite
heurtée au mutisme de l'agence américaine responsable d'un projet
d'astrophysique au Pôle Sud.
Le détective néo-zélandais, Grant Wormald, souligne que personne ne sait
toujours comment et pourquoi la dose mortelle s'est retrouvée dans le corps du docteur
Marks. Le détective doute que l'astrophysicien ait décidé lui-même d'ingurgiter
le poison.
L'autre possibilité pour ce policier néo-zélandais est que quelqu'un ait
délibérément empoisonné le chercheur australien avec du méthanol utilisé comme
un solvant de nettoyage dans la base.
Le mystère persiste et l'enquête a été ajournée.
© 2006 Australian Broadcasting Corporation
dIVERS
13 December 2006,
http://www.stuff.co.nz
An Australian scientist
who died while working in Antarctica six years ago may have been deliberately
poisoned, a coroner has heard.
Christchurch
Coroner Richard McElrea today reconvened an inquest into the death of
astrophysicist Rodney David Marks, 32, who died of acute methanol intoxication
at the United States South Pole base on May 12, 2000.
Dr
Marks died suddenly after developing severe breathing difficulties and vomiting
blood. His body was unable to be removed from Antarctica for six months over
the winter period.
An
autopsy in Christchurch found that he died of acute methanol poisoning but the
source of the methanol has never been discovered.
Mr
McElrea, who has jurisdiction because Dr Marks died within New Zealand's area
of interest in Antarctica opened the inquest in November 2000.
Evidence
given then was that Dr Marks was a binge drinker who used alcohol to control
mild Tourette's syndrome.
On the
day of his death he had visited the medical centre at the Amundsen-Scott South
Pole station after vomiting blood and appeared "nervous, anxious and
upset".
He
returned to the medical centre twice that day, complaining on the last occasion
of feeling pain all over his body. Less than two hours later he stopped
breathing and was unable to be resuscitated.
Australian
born, Dr Marks had been employed by the Smithsonian Institution to maintain the
observatory and submillimetre telescope at the South Pole, observing radiation
from gas clouds around star-forming regions in space.
He was
wintering over with 10 other scientists and technicians and 40 other staff and
construction workers.
Giving
evidence to the inquest today, Detective Senior Sergeant Grant Wormald, who
headed the police investigation into Dr Marks' death, detailed a large number
of requests for information made officially to the US National Science
Foundation (NSF) and Raytheon Polar Services, the company that hires and
supervises staff for the US Antarctic Programme.
Despite
many promises of co-operation, little information had been provided by either
organisation over the past six years, Mr Wormald said.
Repeated
requests for a full list of contacts for personnel who were at the base when Dr
Marks died had gone unanswered.
Mr
Wormald said he finally collated his own list of 40 staff by accessing the
Internet and finding a staff photograph taken at the base. He compiled a
questionnaire for the staff and forwarded it to each staff member through the
NSF. Just nine replies had been received by yesterday and none gave any
indication how Dr Marks came to ingest the methanol.
"Despite
numerous requests, I am not entirely satisfied that all relevant information
and reports have been disclosed to the New Zealand police or the coroner,"
Mr Wormald said.
He
said there appeared three possibilities: Dr Marks knowingly ingested methanol
for "recreational effect"; he ingested it knowingly with the
intention of committing suicide; or that he unknowingly ingested the chemical.
Mr
Wormald said Dr Marks could have unknowingly ingested methanol accidentally
thinking it was something else, or unknowingly ingested it, having had it
introduced to his food or drink by a third person intentionally.
"This
could have been in the form of a prank, or done with a more sinister
intention," Mr Wormald told the coroner.
He
said there was no direct evidence that Dr Marks took the methanol knowingly.
"It
seems unlikely, as there were ample supplies of genuine liquor at the base,"
he said. "Given Dr Marks' academic background, he would have been aware of
the dangers."
Suicide
was highly unlikely "and indeed the least likely scenario," Mr
Wormald said, because Dr Marks had recently started a relationship, enjoyed his
work and was not known to be depressed in any way.
"In
my view it is most likely Dr Marks ingested the methanol unknowingly.
"Police
have not ruled out that that was as a direct result of an act of another
person, although there is no evidence that this occurred," he said.
Mr
Wormald said when Dr Marks first visited the base doctor, Dr Robert Thompson,
about his illness, he had two needle marks on an arm, but, "despite Dr
Marks' obvious illness and distress" Dr Thompson seemed to have made no
inquiries about the track marks.
Significantly,
Mr Wormald said, there were no traces of illicit drugs in Dr Marks' body.
Mr
Wormald read from a statement by Harry Mahar, a former National Science
Foundation health and safety officer, who said after Dr Marks' death a number of
bottles in his laboratory and workstation had been tested and their contents
found to correspond with their labels.
Methanol
was a common reagent used in laboratories and stocks were kept at the South
Pole base.
Mr
Mahar told Mr Wormald he was aware of a still being operated at the South Pole
station, producing what was known as "toast juice". He said he'd
never seen a still and had been told it hadn't operated during the 2000 winter.
Mr
Wormald said it was clear a "significant report" had been compiled by
the NSF and investigations done into the circumstances of Dr Marks' death.
"That
information hasn't been forwarded to us," he said.
Dr
Marks' parents and sister, who attended today's hearing, thanked the coroner
and police for an extensive and thorough investigation.
Dr
Marks' father, Paul, said Mr Wormald had faced an "arduous task dealing
with people who obviously didn't want to talk to him".
"We're
really thankful for the thoroughness of the investigation," he said.
Mr
McElrea formally adjourned the inquest to prepare written findings.
He
said publicity during the earlier hearings had led to police being given
further information "and this may well happen here".
At the
conclusion of the inquest, the file would be provided to the Victoria State
Coroner.
Published: 3rd December 2006
Online: http://www.thelocal.se/5682/
Two Swedish mountain climbers were on Sunday
involved in a dramatic rescue attempt on Mount Vinson, the highest peak in
Antarctica.
Olof Sundström, 26, and Martin Letzter, 25, said that they became aware that a
group of climbers had got into trouble at a height of around 4,000 metres. One
person is thought to have fallen down a glacial crevasse and three people were
suffering from severe hypothermia.
The Swedes, who were some way below the group,
attempted to rescue them but they were held back by poor weather and high
winds.
"The wind is far too strong and visibilty is down to about 25
metres," said Martin Letzter on a audio file on the climbers web site.
Sundström and Letzter were forced to return to their base at an altitude of
around 3,400 metres.
"It's quite simply impossible to get up this 45 degree slope," said
Letzter.
Another group of climbers made a rescue bid too, but they were also forced to
give up.
Sundström and Letzter said they hoped to make a new attempt when the weather
eased off.
There was no information on the audio message about the identities of the
climbers in trouble, but Sweden's Ministry of Foreign Affairs said that no
Swedes were reported missing.
Letzter and Sundström are experienced climbers who last week reached the summit
of Mount Vinston. That rounded off their challenge to climb the highest peak on
each of the seven continents. Their achievement was matched on Saturday by
another Swede, 29 year old Fredrik Sträng, who also finished off with Mount
Vinston
December 01, 2006 02:50pm
A FOUR-MAN
Australian team leaves for Antarctica tomorrow in a bid to climb the
continent's Mt Vinson and become the first to reach the summit after starting
the trek from sea level.
Led by Adelaide's Duncan Chessell, the team plans to
reach the summit in early January after trekking more than 300 kilometres
across snow and ice.
When he reaches the top of the 4,900-metre climb,
Chessell also will join the exclusive group of mountaineers who have
successfully conquered the highest peak on each of the world's seven
continents.
The 36-year-old, who runs an expedition company, said
the climb would not be technically difficult but would pose a challenge coming
after such a long trek.
It also would be tough for the group coming from the
heat of an Australian summer to the freezing temperatures of Antarctica, where
temperatures could dip as low as -50c Celsius.
"It's going to be cold, it's going to be
miserable, there will be ice on the inside of the tent, ice on your sleeping
bag," Chessell said.
"When we get up that first morning, I'm not sure
if we'll know what's hit us."
With Chessell will be Melbourne doctor Robert North,
31, Adelaide long distance runner Peter Weeks, 53 and experienced mountaineer
Robert Jackson, 44, from the NSW Hunter Valley.
The four will leave Australia tomorrow to fly to
Puenta Arenas in Chile from where they will fly on to Antarctica.
They will carry all their own gear and supplies,
pulling 60kg sleds during the three-week traverse to the base of Mt Vinson.
They will stow the sleds there whilst they climb.
Chessell said he had full confidence in his
APRÈS UN AN EN
ANTARCTIQUE, L'équipage du voilier Sedna est de retour
Presse Canadienne, Le dimanche 26 novembre 2006
Après 15 mois en mer à bord du Sedna IV, la biologiste
Pascale Otis était heureuse d'arriver à Québec, dimanche. Si la mission
Antarctique prend fin, la conscientisation qu'elle a fait éclore risque de
faire des vagues pendant encore longtemps.
Lorsque le voilier a quitté l'Antarctique le 10 novembre, l'équipe a bien eu un
pincement au coeur. Mais mercredi, quand ils ont touché terre à Mar del Plata
en Argentine, il était temps! «C'était la fin, c'était triste, mais on avait
aussi tous hâte de rentrer.» Mme Otis s'ennuyait de ses proches et de... ses
oies.
Après plus d'un an à naviguer, il fallait retourner à la civilisation. «C'est
un choc quand on arrive en ville après avoir passé tant de mois en isolement
avec la nature», explique Pascale Otis.
Vivre sur un bateau, en Antarctique de surcroît, impose des conditions
particulières. Le manque de lumière a été un irritant important. La bouffe
devient un peu ennuyante. Ils se sont d'ailleurs gavés de fruits et de légumes
frais en Argentine.
Mais pour Pascale Otis, le plus dur aura été le manque d'activité. Avant que le
Sedna soit pris dans les glaces, pas question d'aller prendre une marche!
Difficile pour une fille active qui ne tient pas en place en temps normal. Pas
évident non plus de partager avec douze autres personnes un bateau de 51
mètres. Mais la biologiste assure qu'il n'y a pas eu de conflits majeurs dans
le groupe.
Ce qu'elle retient de son expérience? L'impression d'avoir conscientiser des
gens, parmi lesquels beaucoup d'écoliers, aux changements climatiques.
Plusieurs projets ont été mis sur pied par des jeunes. «Les parents écrivaient
que leurs enfants avaient complètement changé», qu'ils avaient pris conscience
des problèmes liés à la pollution et des actions à entreprendre. «Même si
l'humain fait partie du problème, on sait qu'on fait aussi partie de la
solution. Et c'est un message que les enfants ont bien retenu.» Cette
génération forcera les gouvernements à bouger en matière d'environnement,
croit-elle.
La mission deviendra le sujet de plusieurs documentaires et d'un long-métrage.
TUESDAY , 28 NOVEMBER 2006
By JOHN HENZELL
An Antarctic hut used by
Captain Robert Falcon Scott is being crushed under record snowdrifts, prompting
a marathon digging effort by a New Zealand-led team.
Four
conservators with the Antarctic Heritage Trust (AHT) spent a week shovelling 85
tonnes of snow from around Cape Evans hut in a bid to prevent more damage being
caused by snowdrifts one third bigger than it has faced in its 95-year history.
A
quirk of global warming is that more snow is predicted to fall in Antarctica as
temperatures rise, putting more strain on a fragile hut located in one of the
planet's harshest environments.
AHT
executive director Nigel Watson said the unprecedented conditions threatened
the hut and put urgency into the fundraising drive to safeguard it.
"For
the last two years rafters in the stables have partially collapsed under the
weight of the snow and the other thing we've seen is that when the snow melts,
it flows into the hut and refreezes," he said.
"That's
never happened before. It's all been in the last three years with an
unprecedented level of snow accumulation. There's been a significant change in
terms of the environment."
The
hut is one of the top drawcards of Antarctica and still features Scott's
sleeping bag lying on the bunk which he left in 1911 on his ill-fated
expedition to the South Pole, never to return.
New
Zealand is responsible for preserving the Cape Evans hut, as well as Scott's
earlier hut near Scott Base and another built by Sir Ernest Shackleton at Cape
Royds, but is continuing to lobby for Britain to chip in 3 million (NZ$8.7m)
for its share of the cost.
Watson
said they were looking at a range of options to help the site cope with snow
accumulation, including lessening snow build-up by installing wind vanes to
create a vortex, or barriers. No decision has been announced and any plan would
need approval by the Ministry of Foreign Affairs and Trade.
Amy
Ng, a Wellington-based conservator, said in a blog that it took about a week of
hard work to dig out the hut so they could use a jackhammer to create a
drainage channel in the frozen ground to avert a repeat of the meltwater that
flooded the hut in 2004.
She
said snowfalls around the hut this winter were much higher than in previous
years.
To
reduce the need for future manpower, the Antarctic Heritage Trust is in the
final stages of developing a strategy to manage the accumulation of snow around
the hut. The team of conservators has moved on to the hut at Cape Royds built
by Shackleton's 1908 expedition.
L'Antarctique freinera
la montée des eaux des océans (étude)
AFP 08.11.06 | 17h15
L'augmentation des températures provoquera une croissance des
précipitations sur l'Antarctique où l'eau issue de la fonte des glaces dans le
reste du monde sera piégée sous forme de neige, estiment des chercheurs du CNRS
dans un nouveau modèle climatique.
En
raison du réchauffement climatique, le niveau des mers monte d'environ 1,8 mm
par an, à cause de la dilatation des océans et de l'apport d'eau douce dû à la
fonte des glaciers de montagne, au vêlage d'icebergs, etc.
Mais
en Antarctique, l'augmentation de la température provoquera sur ce continent
des précipitations plus importantes que la quantité d'eau douce déversée dans
les océans par la fonte des glaciers, soit directement, soit sous forme de
pluie, notent ces chercheurs du Laboratoire de glaciologie et géophysique de
l'environnement (LGGE), du Laboratoire de météorologie dynamique (LMD/IPSL) et
de l'Université de Melbourne.
Etant
donné que l'eau des précipitations tombant sur l'Antarctique restera stockée
longtemps sur ce continent sous forme de neige et de glace, "la montée du
niveau des mers due à toutes les autres contributions en sera ralentie"
d'environ 1,2 mm par an à la fin du siècle, estiment-ils.
La
calotte de glace Antarctique constitue la masse d'eau douce la plus importante
sur Terre (70 % des réserves de la planète).
Cinq militaires belges
débarquent en Antarctique
RTL.be (http://www.rtl.be) Mise en ligne le 21-11-2006
Cinq militaires belges partent aujourd'hui pour
une mission de plusieurs semaines en Antarctique, où ils vont débarquer le
matériel de la future base belge sur le continent blanc, dont la construction
ne débutera toutefois que dans un an.
La "station princesse Elisabeth",
destinée à la recherche sur le changement climatique, sera érigée de novembre
2007 à février 2008 à 200 kilomètres à l'intérieur des terres, à 4.200
kilomètres environ des côtes de l'Afrique du Sud, sous la supervision de
l'International Polar Foundation (IPF) d'Alain Hubert, avec l'aide du Service
public fédéral (SPF) Politique scientifique.
Les cinq militaires s'envolent aujourd'hui à
destination de l'Afrique du sud, où ils vont rejoindre le cargo russe
"Ivan Papanin" qui transporte du matériel à destination de
l'Antarctique pour plusieurs pays européens.
Le navire doit arriver vers le 22 décembre au
point de débarquement du matériel belge, à Breid Bay, d'où il sera acheminé en
janvier vers le site de la future base princesse Elisabeth à 180 kms de
distance. Le matériel emporté comprend notamment des abris pour l'équipe de
construction, des véhicules, des équipements logistiques, des outils et des
pièces de rechange, des éoliennes.
Le commandant Herman, qui a déjà navigué en
Antarctique avec la marine argentine, guidera notamment le capitaine du cargo
russe dans le choix du lieu de débarquement, a-t-il expliqué. Il sera
accompagné de deux adjudants, mécaniciens expérimentés, d'un officier
topographe, qui sera chargé de vérifier la localisation retenue pour la
construction de la station scientifique et d'une piste d'atterrissage ainsi que
d'un infirmier.
Leur mission doit se terminer vers le 8 février
2007, mais il est n'est pas exclu que des militaires belges participent ensuite
à la construction de la base antarctique et à son exploitation, à partir de
2008.
La station antarctique belge sera une base d'été,
occupée par un maximum de vingt scientifiques pendant quatre mois par an. Elle
sera construite à quelque 200 kilomètres de l'endroit où la Belgique avait
construit la base "Roi Baudouin", inaugurée lors de la dernière année
polaire internationale (1957-1958) et abandonnée en 1967
Le dernier différend territorial franco-malgac
Détachées administrativement de la Grande Ile à la veillede
l’indépendance, les îles éparses du canal du Mozambique sont restées
françaises. Elles font depuis l’objet d’un différend territorial entre la
France et Madagascar. Il sera au centre de la conférence que donnera André
Oraison demain au centre Alpha de Saint-Pierre.
Les
îles éparses du canal du Mozambique regroupent un ensemble de quatre îles
(Europa, Bassas da India, Juan de Nova et les Glorieuses) dont la superficie
additionnée ne parvient même pas à 50 km2, mais elles offrent à la France 360
000 km2 de zone économique exclusive (ZEE). Malgré leur petite taille, elles
ont donc une place importante dans la géopolitique régionale. Elles font aussi
l’objet d’un différend territorial entre Madagascar et la France qui sera au
cœur de la conférence que donnera demain André Oraison, au centre Alpha de
Saint-Pierre (18 h15). Professeur de droit public international, il va
revisiter l’histoire de la colonisation et l’indépendance de la Grande Ile pour
évoquer le plus ancien contentieux entre notre pays et une de ses anciennes colonies.
DEUX THÈSES S’AFFRONTENT
Ce
différend territorial remonte en fait à plus de trente ans et puise ses racines
plus loin encore avec l’indépendance de Madagascar le 26 juin 1960. Quinze ans
plus tard, Madagascar est dirigée par le Général Ramanantsoa, beaucoup moins
bien disposé à l’égard de l’ancienne puissance coloniale que son prédécesseur
le Président Tsiranana. L’Etat malgache s’insurge alors d’avoir été dépossédé
d’une partie de son territoire national avec ces quatre îles qui sont restées
françaises après l’indépendance malgache. “Deux thèses s’affrontent dans cette
histoire”, explique André Oraison, “pour la France, ces îles étaient des
territoires sans maîtres avant qu’elle ne les occupe à la fin du XIXe siècle”.
Cela permet à l’Etat français de jouer un drôle de jeu le 1er avril 1960 en
décidant de détacher les îles éparses de la République autonome de Madagascar,
quelques semaines seulement avant la proclamation de son indépendance. Pour le
conférencier, “Madagascar a été mis devant le fait accompli et le décret publié
au Journal officiel le 14 juin 1960”, douze jours seulement avant
l’indépendance. Depuis 1975, nos voisins réfutent la thèse française et
affirment que ces îles ont toujours fait partie de l’Etat malgache qui existait
avant la colonisation française de l’aveu même du Général de Gaulle. Le
contentieux territorial a même été porté sur la place internationale à la fin
des années 70. La France a alors fait l’objet d’une condamnation formelle des
Nations Unies, à la seule valeur morale et sans portée juridique. Pour
découvrir la suite de cette rocambolesque histoire, rendez-vous demain au
centre Alpha pour suivre la conférence d’André Oraison qui évoquera également
l’évolution des îles éparses. Celles du canal du Mozambique et Tromelin, disputée
elle par l’île Maurice, sont placées depuis l’an dernier sous l’administration
personnelle du préfet des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).
P.L.
Clicanoo
- Le Journal de l'île de la Réunion - Article mis en ligne le 4
septembre 2006 - 06h55 - Clicanoo.com
- Le portail Océan Indien http://www.clicanoo.com
Une douche froide sur
l’Année polaire
Agence
Science-Presse, 21 juillet 2006
Avant même qu’elle ne débute officiellement en mars 2007, l’Année polaire
internationale (API) est en proie à une controverse. Sous des dehors d’une
expédition scientifique dans l’Arctique, le US Geological Survey (USGS)
projette de trouver du pétrole et du gaz naturel, en association avec les
pétrolières BP et Statoil.
L’API, qui rassemble une soixantaine de pays, vise à coordonner les recherches
et les observations d’équipes de scientifiques dans les régions polaires. Ses
objectifs sont d’explorer de nouvelles frontières, d’approfondir notre
compréhension du réchauffement et de ses implications dans ces régions,
d’accroître nos habiletés à interpréter les changements et de former des
experts du Grand nord. L'API est sous le couvert du Conseil international des
sciences, un organisme non-gouvernemental partenaire des Nations Unies (ONU),
et de l’Organisation météorologique mondiale, une institution de l’ONU.
Difficile, alors, de justifier la présence des pétrolières, d’autant plus que
l’effet de serre, principal responsable du réchauffement climatique, provient
en bonne partie de la combustion d’énergies fossiles. Selon Chris Rapley,
directeur du British Antarctic Survey (qui coordonne les activités
scientifiques britanniques aux pôles) cela ne serait acceptable que si ce qui
est en toile de fond, c’était la manière de gérer l’extraction des ressources
de l’Arctique dans le respect de l’environnement.
En fait, le projet controversé piloté par le USGS n’est qu’une partie
d’un projet appelé Arctic Energy Assessment, lequel fait lui-même partie
du World Energy Project. Ce dernier vise à cartographier toutes les
réserves pétrolifères encore inexploitées et plusieurs autres compagnies, comme
ExxonMobil, Texaco et Petro-Canada, y sont associées.
L’USGS affirme toutefois qu’aucune de ces compagnies n’est impliquée
directement dans les recherches en Arctique et que leurs contributions
financières ont toutes été faites au World Energy project. De plus, il
affirme agir de concert avec l’un des buts de l’API, c’est-à-dire estimer les
impacts du réchauffement des températures sur les populations locales...
Qu’est-ce qui attire tant les compagnies pétrolières au Pôle nord ? Selon les
estimations les plus optimistes, le lit de l’Arctique renfermerait le quart des
réserves de combustible fossile encore inexploitées de la planète, soit environ
375 milliards de barils de pétrole. Si cela s’avère juste, c’est une véritable
ruée vers l’or qui s’amorcera vers ce territoire vierge et aucune compagnie ne
semble intéressée à rester sur le banc.
Or, la fonte de la banquise arctique s’accélère et ouvre ainsi la voie à ce
nouveau territoire de chasse pour les chercheurs d’or noir. On estime que la
calotte de glace disparaîtra complètement, durant l’été, d’ici 2060.
Les écologistes craignent des dommages considérables à la faune et à la flore
arctiques si les pétrolières y élisent domicile. Des centaines d'espèces de
plantes et d'oiseaux qui ne se retrouvent nulle part ailleurs risquent d’être
affectés par d’éventuelles exploitations. Et c’est sans compter que l’ouverture
à la navigation du Passage du nord-ouest, qui traversera l’Arctique pour relier
l’Europe à l’Asie, n’est qu’une question de temps, à la vitesse où fondent les
glaces.
Scientifiques et
politiciens soutiennent la recherche polaire internationale
jeudi 29 juin 2006, La grande Epoque -
Scarborough,ON,Canada
Les scientifiques et des responsables politiques de 45 pays
ont promis leur soutien politique et financier à l'Année polaire internationale
2007-2008, le plus grand effort de recherche coordonné au niveau international
des 50 dernières années. La déclaration a été faite à l'occasion de la réunion
consultative annuelle du traité sur l'Antarctique qui s'est tenue cette année à
Édimbourg, en Écosse.
L'Année
polaire internationale 2007-2008 impliquera des milliers de scientifiques de 60
pays dans une campagne de recherche coordonnée à l'échelle internationale.
Cette campagne est destinée à fournir les informations les plus approfondies et
les plus complètes jamais enregistrées sur l'évolution des régions polaires.
L'objectif global de cette initiative est de garantir une meilleure observation
et compréhension des régions polaires en attirant l'attention du monde entier
sur leur importance.
Dans la déclaration d'Édimbourg, les parties au traité déclarent : «Nous
croyons que la recherche scientifique menée durant l'Année polaire
internationale permettra d'approfondir la connaissance de l'Antarctique et
fournira une meilleure compréhension des principaux mécanismes terrestre,
océanique et atmosphérique qui contrôlent la planète.»
La
déclaration souligne également l'importance de la recherche dans les régions
polaires pour améliorer la compréhension des impacts du changement climatique
et invite davantage d'États à signer le traité sur l'Antarctique et son
protocole environnemental.
Entré
en vigueur en 1961 et composé actuellement de 45 États signataires, le traité
sur l'Antarctique est le fruit de négociations initiées durant l'Année
géophysique internationale 1957-1958. Il stipule que l'Antarctique doit être
utilisé uniquement à des fins pacifiques. En outre, il garantit la liberté
continue de la recherche scientifique, favorise la coopération scientifique
internationale, y compris l'échange de projets de recherche et de personnel.
Selon le traité, les résultats scientifiques doivent impérativement être rendus
disponibles sans aucune restriction quelconque.
Pour tout renseignement complémentaire, consulter : Antarctic Treaty Consultative Meeting Home
Un
"Concept-car" pour l'exploration de l'Antarctique
Un concept innovant pour un véhicule
antarctique a été dévoilé cette semaine lors de l'exposition de fin d'année de l'Université
Royale des Arts britannique. Ayant travaillé en étroite collaboration avec des
experts du British Antarctic Survey (BAS), le designer James Wood a révélé un
véhicule léger et économique, destiné à l'un des environnements les plus
extrêmes de la planète.
"Quatre-vingt-dix Degrés Sud"
Le véhicule, appelé "Ninety Degrees South (90° Sud)", utilise les
nouvelles technologies pour maintenir les pilotes au chaud, en sécurité et bien
protégés de l'exposition aux rayons UV de niveaux élevés qui sévissent sous le
trou de la couche d'ozone antarctique. Capable d'accueillir un pilote plus un
passager, le véhicule est conçu pour être transporté dans les petits aéronefs
utilisés par le BAS pour travailler dans des régions éloignées. Il possède une combinaison de chenilles et de roues pour circuler sur tout le continent, indifféremment sur de la terre dure, de la neige ou de la glace. Son créateur
pense que la souplesse du concept procure au véhicule un véritable potentiel commercial.
Pour James Moon, "le défi résidait dans la conception d'un véhicule
adaptable à l'environnement de l'Antarctique
qui pourrait également être utilisé dans d'autres régions froides. Je me suis
particulièrement intéressé à surmonter les dangers des déplacements à travers
des zones de glace crevassées".
Un terrain inconnu limite la vitesse de
n'importe quel périple sur la glace; plus on est capable de détecter rapidement
les crevasses et plus on peut voyager vite. 90° South est muni d'un pilote automatique qui permet de circuler sur un itinéraire
contrôlé par GPS. Cet orienteur est situé au devant de l'unité de conduite principale
et est relié par un cordon ombilical de 30 m. Il utilise un radar qui sonde le
sous-sol pour évaluer les risques.
"Cette technologie peut servir de
prototype pour des véhicules futurs, entièrement automatisés, qui équiperont
les expéditions antarctiques, voire sur d'autres planètes", précise Moon.
GPS et radar en éclaireurs devant le véhicule
Pour David Blake, responsable du BAS, "les grands véhicules (snocats) et
les snowcars que nous utilisons ont demandé plusieurs années de développement
et fonctionnent de façon fiable dans l'environnement extrême de l'Antarctique.
Le concept de James Moon est très innovant et un véhicule élaboré suivant ces
idées pourrait permettre à de nouveaux secteurs d'activité
d'être entrepris en Antarctique, y compris des études de régions inexplorées.
Je suis sûr que si le véhicule est développé, il pourrait également être
utilisé pour le transport du personnel dans
les régions arctiques. Les projets de James sont enthousiasmants et semblent
promis à un grand avenir".
Source: British Antarctic
Survey (BAS)
Illustrations: free © James Moon.
L'Antarctique les pieds dans l'eau
L'AVENTURE DU SEDNA IV
François Cardinal
La Presse, Le jeudi 08 juin 2006 Cyberpresse | Actualités - Montréal, Québec
Il pleut en Antarctique. L'hiver a beau être aux portes du
continent le plus froid de la planète, la pluie tombe dru depuis déjà plusieurs
jours, conséquence directe des changements climatiques, selon les scientifiques
qui prennent part à la mission du Sedna IV.
«Il n'aurait jamais plu comme ça il y a à peine 50 ans, se désole le chef de
mission Jean Lemire, en entrevue téléphonique. À l'époque, on se serait
englacés, comme on prévoyait l'être. Mais il faut savoir que depuis 1951, les
températures ont fait un incroyable bond de 6 degrés Celsius en moyenne. C'est
épouvantable! »
L'Antarctique a beau être un désert blanc, l'équipage du Sedna a donc
les deux pieds dans l'eau... à quelques jours seulement du solstice d'hiver.
Voilà une fâcheuse position pour une mission dont le but est d'explorer le pôle
Sud par voie terrestre.
Notre expédition doit se faire avec des traîneaux, des skis, des raquettes et
je n'ai même pas un pouce de glace autour du bateau, lance avec dépit Jean
Lemire. Je ne vois malheureusement pas encore le jour où nous pourrons utiliser
notre matériel. L'hiver tarde à s'installer, et la mer refuse de devenir
banquise.»
Anecdote révélatrice: un des membres de l'équipage qui voulait être le premier
à jouer au hockey s'est enfoncé d'un coup dans l'eau glacée de la baie il y a
quelques jours. La glace qui avait commencé à se former s'était dangereusement
amincie en raison de la douceur du climat.
Pour Jean Lemire et les scientifiques membres de la mission, il ne fait aucun
doute que tout cela est lié aux changements climatiques. «C'est l'endroit sur
la planète qui se réchauffe le plus rapidement, explique-t-il. Je le savais
avant de partir, mais je dois avouer que c'est pire encore que ce que
j'imaginais. On est sortis il y a quelques jours pour filmer et quand on est
retournés le lendemain, on avait de la difficulté à reconnaître l'endroit
tellement tout bouge vite... »
À son avis, les pôles sont le canari dans la mine. «Ils nous avertissent d'un
danger imminent, dit-il. Ce qu'on constate depuis qu'on est partis, c'est que
les changements climatiques sont réels et que leurs effets sont
catastrophiques, ajoute-t-il. Je me trouve actuellement à 90 miles (145 km) de
la station Palmer, là où on compile les données météorologiques depuis 1951. On
y a constaté une augmentation annuelle des températures de 0,11 degré C. Ça
fait 6 degrés C d'augmentation au total, c'est énorme! »
Lorsqu'il s'est amarré pour son hivernage dans une petite baie (fraîchement
baptisée baie Sedna), l'imposant voilier s'est retrouvé non loin d'un très long
bras de mer. Vérifications faites sur d'anciennes cartes par l'équipage, il
n'existait pas auparavant. Comment expliquer ce phénomène? « Le glacier s'est
complètement écroulé, avance Jean Lemire. Tout change ici a une vitesse incroyable.
»
Pour Jean Lemire, ce genre d'observations devrait faire réfléchir les
gouvernements qui, à son avis, sont loin d'être en harmonie avec les
préoccupations des Québécois. S'il invite tout un chacun à faire des gestes,
aussi petits soient-ils, il exhorte surtout Québec et Ottawa à en faire plus
pour contrer les changements climatiques. «Les positions du gouvernement Harper
sont épouvantables, croit-il. On est en train de reculer à la vitesse grand V.
J'ai l'impression que le prix à payer va être extrêmement lourd pour un
gouvernement qui refuse de voir la lame de fond environnementale présente dans
la population. »
Parti en septembre dernier des Îles-de-la-Madeleine, le Sedna IV
a pour mission de devenir, d'ici son retour en décembre, la plus importante
campagne de sensibilisation jamais faite sur les changements climatiques. On
retrouve à son bord des marins, des cinéastes et des scientifiques.
Voici la nouvelle station polaire belge
Elle sera la première station à fonctionner entièrement
à l'aide d'énergie renouvelable.
Dès 2008, elle sera occupée par 20 personnes, quatre
mois par an.
L'International
Polar Foundation (IPF) a présenté mercredi les plans de la nouvelle base belge
en Antarctique.
Sa
construction est prévue pour l'été austral de novembre 2007 à février 2008,
soit pendant l'Année polaire internationale, événement qui n'a lieu que tous
les 50 ans et dont la précédente édition avait vu l'édification sur le
continent antarctique de la base belge Roi Baudouin, utilisée entre 1958 et
1967. Cette base, baptisée Princess Elisabeth, «sera la première station à
fonctionner entièrement à l'aide d'énergies renouvelables», a expliqué
l'explorateur belge Alain Hubert, président de l'IPF.
Le
projet s'inscrit dans la ligne directe du Traité Antarctique et plus
particulièrement de son protocole de Protection environnementale. En 1959, la
Belgique figurait parmi les douze premiers pays signataires du Traité
Antarctique. Ces pays s'engageaient à renoncer à toute revendication
territoriale sur ce continent. Quarante-cinq pays ont ratifié le traité.
Des
expéditions effectuées sur le terrain en 2004 et 2005 ont permis d'établir la
position exacte pour la construction de cette nouvelle base. Elle sera
installée à l'intérieur des terres, dans le Dronning Maud Land, à 173
kilomètres de l'ancienne base Roi Baudouin, dans une zone inhabitée de plus de
1000 kilomètres.
Exploitée
durant 25 ans
La
base sera située à quelque 4000 kilomètres de l'Afrique du Sud qui restera un
point de chute important pour les missions scientifiques menées sur place.
L'IPF estime que la nouvelle station pourra être exploitée pour une durée de 25
ans minimum. Elle sera occupée par un maximum de 20 personnes pendant quatre
mois par an (novembre à février) et s'étendra sur une surface totale de 800
mètres carrés.
«La
station sera un outil de travail international partagé avec d'autres pays», a encore expliqué Alain Hubert. Le Japon
sera notamment un partenaire privilégié de la Belgique, entre autres parce que
ce pays dispose d'une base située à 700 kilomètres de l'endroit où doit
s'ériger la future «Princess Elisabeth». Les premières recherches scientifiques
pourront y être menées à partir de 2008. Le coût global du projet de
construction de la station s'élève à 6,4 millions d'euros. Le gouvernement
belge interviendra déjà pour 2 millions d'euros via le département de la
Politique scientifique.
Mais
les autres ministères (Affaires étrangères, Défense...) seront également
sollicités. Pas moins de sept ministres sont mobilisés pour cette initiative.
Le gouvernement débloquera également un montant de 1,5 million d'euros
annuellement pour les années 2008 et 2009 afin de soutenir les premiers
programmes de recherches qui seront menés au sein de cette base.
Mais
pour les 4,4 millions d'euros restants, nécessaires à la construction de la
base, la Fondation a lancé un appel de soutien public et privé. (D'après Belga)
© La
Libre Belgique 2006
-Cet article provient de http://www.lalibre.be (Accès
direct à toute l'information sur lalibre.be, le site du journal La Libre
Belgique)
Le bateau qui a servi à la première expédition scientifique
en Antartique pourrait être exposé.
Swarado.be -
Bruxelles,Belgium
RICARDO
GUTIERREZ ((avec I.L.)
Un musée polaire verra bientôt le jour à Bruxelles, vraisemblablement sur le
site de Tour et Taxis. Son concepteur ? L'explorateur Alain Hubert, qui en 1997
a traversé l'Antarctique à pied, à ski et à la voile, avec son compère Dixie
Dansercoer.
Les
Belges et l'Antarctique, c'est une longue histoire d'amour. À la fin du XIXe
siècle, Adrien de Gerlache y réalisait à bord du « Belgica » la
première expédition scientifique.
Aujourd'hui
Alain Hubert rêve d'exposer ce mythique bateau de 32 mètres de long sur 6,5
mètres de large.
Problème
de taille : il gît pour l'instant par 22 mètres de fond dans un fjord aux
larges des côtes norvégiennes.
Après
ses périples scientifiques en Antarctique, le « Belgica » a été
rebaptisé « Isfjord » et reconverti dans le transport de charbon. En
avril 1940, il est réquisitionné par les Britanniques pour y stocker des
explosifs. Il coule le 19 mai de la même année, victime d'un bombardement
allemand.
L'épave
est localisée par des plongeurs dès 1990. Depuis près d'un an, des amateurs se
penchent sur son contenu. Ils le décrivent en « assez mauvais état ».
Membre
du Comité national belge pour la recherche antarctique (CNBRA), le géologue
Tony Van Autenboer estime qu'« il est urgent de sortir le bateau de
l'eau ». Le climatologue André Berger partage son enthousiasme...
« Mais nous n'avons pas un radis, au CNBRA, pour soutenir de tels
projets. »
« J'ai
été stupéfait par les récentes photos sous-marines de l'épave, confie
Gaston de Gerlache, fils de l'illustre explorateur. Ce patrimoine national
mériterait d'être préservé. Mais il faut en mesurer la faisabilité. » En
effet, l'épave est bourrée d'explosifs. « Les eaux des fjords sont
pures et favorisent la conservation des épaves, commente Bernard de
Gerlache, petit-fils d'Adrien. Peut-être est-ce notre chance. »
swarado : un supplément hebdomadaire du Soir
Journal l'Humanité
Rubrique Société
Article paru dans l'édition du 22 mai 2006
Sciences . Malmenée par l’homme - une espèce gourmande
en espace - la diversité biologique est au seuil d’une nouvelle crise majeure.
Tour d’horizon de cet enjeu.
Même
taille, même torse blanc duveté et même bouille coquine surlignée par des
« aigrettes » noires et jaunes. Ces deux manchots gorfous des terres
australes françaises, de l’Antarctique ont tout l’air d’être frangins. Et
pourtant... « Dès ma thèse, au début de ma carrière, j’avais émis
l’hypothèse qu’il s’agissait de deux espèces différentes », souffle, pas
peu fier, Pierre Jouventin. Le chercheur du Centre d’écologie fonctionnelle et
évolutive (CEFE) de Montpellier aura dû attendre quelques décennies et le renfort
de la génétique pour voir enfin les deux oiseaux gagner leur autonomie. Une
nouvelle espèce, donc, est née. Le gorfou sauteur des eaux subtropicales
(Eudyptes moseleyi) et le gorfou sauteur des eaux subantarctiques (Eudyptes
chrysocome) ont bien suivi leur propre chemin de l’évolution biologique. D’ici
peu, les deux manchots devraient même bénéficier d’un statut particulier :
leurs îles d’Amsterdam et de Crozet-Kerguelen, à l’extrémité sud du globe,
deviendront des réserves protégées. Voilà pour le versant positif de la
sinueuse histoire des espèces. Car la diversité biologique, célébrée
mondialement aujourd’hui, est à la peine.
À
en croire nombre de scientifiques, le globe flirte en effet avec sa sixième
grande crise d’extinction. D’une manière générale, que l’environnement change
ou que plusieurs espèces se livrent à une compétition, et la biodiversité en
prend un coup. En l’occurrence, l’homme, l’homo sapiens, « l’homme
sage », mérite à cet égard bien peu son nom. « L’homme se comporte
comme les criquets en Afrique, il dévore tout sur son passage », grince
Marcel Lambrechts, à la tête de l’équipe « interactions
individus-populations-environnement » du CEFE.
Dans
son rapport annuel publié au début de mai, l’Union pour la nature (UICN) note
que 16 119 espèces sur les 40 177 suivies sont menacées d’extinction (lire
l’Humanité du 5 mai 2006). Un simple indicateur de l’état de la biodiversité.
Car si 1,7 million d’espèces sont connues et répertoriées, les scientifiques
ont bien du mal à en connaître le nombre exact : de 10 à 100 millions,
suivant les estimations.
Reste
qu’étudier la biodiversité oblige à se plonger dans le complexe roman du monde
du vivant. « Les espèces ont une histoire, on la raconte », se plaît
tout de même à dire Jean-Christophe Auffray, futur directeur de l’Institut des
sciences évolutives de Montpellier (ISEM). Cette histoire n’a pourtant rien de
linéaire. Déclinée en trois niveaux, les gènes, les espèces et les écosystèmes,
la diversité biologique fait intervenir d’innombrables acteurs qui se croisent
et s’influencent.
Prenons
l’exemple de la figue. Cette fleur ne laisse, à première vue, rien soupçonner
de son importance. Et pourtant, la figue est une espèce « clé de
voûte ». Sans elle, c’est tout un écosystème qui s’écroule. « La
plante offre un site de ponte à l’insecte, qui lui-même permet la pollinisation
de la fleur », explique Martine Hossaert, responsable de la
« coévolution » au CEFE. Dans la figue, fleur et oeufs d’insectes se
développent, permettant aux deux espèces de se reproduire. Tandis qu’à
l’extérieur, la fourmi attend patiemment que l’insecte nouveau-né s’extraie de
la fleur... et satisfasse son appétit. De leur côté, les singes et les hommes
raffolent du fruit, voire, pour ces derniers, lui vouent quelque valeur culturelle.
Mais cet équilibre est fragile. Il suffit qu’une des 800 espèces de figues
perdent son insecte « pollinisateur » pour que sa disparition soit
inéluctable.
Fragile
équilibre aussi que celui de la mésange, confrontée aux changements
climatiques. « Les mésanges utilisent des critères extérieurs pour
déclencher leur ponte, de façon à ce que les oeufs éclosent au moment du pic
d’alimentation », explique Marcel Lambrechts, devant sa volière, à deux
pas de son labo montpelliérain. Trop tôt, les petits n’ont pas à manger, trop
tard, et c’est la pénurie. La mésange se cale donc sur la
« photopériode », la luminosité. Mais le changement climatique ne
risque-t-il pas de tout chambouler ? L’oiseau opterait alors pour le
rythme des chenilles, très sensibles aux variations de températures, et
principale nourriture du volatile.
Et
l’homme dans tout ça ? « L’homme est devenu, à toutes les échelles,
le facteur majeur du monde du vivant », assène Jean-Dominique Lebreton,
directeur du CEFE. En modifiant son environnement, l’homme compromet une
certaine dynamique biologique. « Le changement d’utilisation des terres
est au premier rang quant aux conséquences sur la biodiversité », relève
Pascal Marty, du département de dynamique des systèmes écologiques du CEFE,
évoquant l’agriculture, l’urbanisme et le tourisme. La déprise agricole et
l’intensification de certains modes de production ont tous deux des effets sur
les espèces en présence. La première, en permettant à la forêt de gagner du
terrain, favorise certains arbres déjà très répandus et compromet certains
végétaux plus rares, comme dans le bassin méditerranéen. En ménageant des
lisières, on permet un « rééquilibre des espèces végétales ». Une
forêt, ça se maîtrise. La seconde, à force d’utilisation d’herbicides et de
pesticides, provoque carrément des disparitions d’espèces. Problème : il
faut bien se nourrir. Mais sans diversité biologique, l’homme hypothèque son
avenir. Épineux dilemme.
L’intervention
humaine n’a d’ailleurs pas toujours des conséquences néfastes. Dans certaines
régions d’Afrique, les agriculteurs peuvent cultiver jusqu’à plusieurs dizaines
d’espèces de sorgho différentes dans un même champ. Et s’échangent même leurs
semences qu’ils replantent d’une année sur l’autre, entretenant ainsi une
sélection dynamique du matériel génétique. « Toutes ces espèces
n’existeraient pas sans l’homme », affirme Hélène Joly, auteur d’une étude
sur les pratiques agricoles dans le nord du Cameroun.
Entre
production intensive et agriculture de subsistance, un compromis est à trouver.
Car, soumis à une forte pression, le monde du vivant perd de sa capacité à
s’adapter. « Le défi consiste à trouver des outils de concertation entre
un plus grand nombre d’acteurs possible », propose Pascal Marty.
« Entre
les six milliards d’hommes qu’il faut nourrir et la biodiversité qu’il faut
entretenir, il y a certainement des partages plus optimaux que ceux pratiqués
actuellement, ironise Denis Couvet, du Muséum national d’histoire naturelle
(lire ci-dessus). Il faut garder pour la biodiversité la possibilité de
s’adapter aux modifications environnementales. Cette adaptation dépend à la
fois de la diversité des espèces et de la diversité génétique au sein des
espèces. » Aujourd’hui, la biodiversité est bien une histoire d’hommes.
Vincent
Defait
Le sénateur Christian
GAUDIN ouvre le premier blog du site du Sénat
Communiqué
de presse du Sénat du 17 Mai 2006
Le sénateur
Christian GAUDIN (UC-UDF, Maine et Loire) vient d'ouvrir le premier blog sur le
site Internet du Sénat.
Rapporteur
d'une étude sur les enjeux de la recherche en milieu polaire au nom de l'Office
parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST)
qu'il publiera à la fin de l'année 2006, le sénateur souhaite la mener dans un
esprit de transparence vis-à-vis du public.
Il rendra ainsi
compte sur ce blog de l'évolution de ses travaux : auditions d'experts,
visites de laboratoires ou d'instituts scientifiques, études de rapports ou de
publications scientifiques.
Il souhaite
également engager le débat avec la communauté scientifique présente sur le
territoire métropolitain comme en mission en Arctique ou en Antarctique.
Ce blog sera
donc aussi un lieu d'échanges avec les citoyens qui s'intéressent à la science
et à l'aventure polaire, alors même que ces régions sont au cœur des recherches
en matière de réchauffement climatique ou de préservation de la biodiversité.
Le sénateur
Christian GAUDIN, avait participé à une mission scientifique en Antarctique du
21 novembre au 25 décembre 2005 à l'invitation de l'Institut polaire Paul-émile
Victor (IPEV). Il s'était alors rendu dans les bases de Mc Murdo (États-Unis),
Mario Zuchelli (Italie), Concordia (France-Italie) et Dumont d'Urville
(France).
Le blog est accessible sur le site du Sénat l'adresse suivante :
La
recherche en milieu polaire (http://blogs.senat.fr/antarctique/)
Contact
presse : Jean-Marc VIRIEUX
01
42 34 25 13
Sortie(s)
: 6 décembre 2006 (France)
Titre original: Happy Feet
Genre:
Animation, Comédie, Aventure Durée: 1h27,
Réalisé
par: George Miller
Avec:
Elijah Wood, Brittany Murphy, Denise Blasor, Robin Williams, Nicole Kidman, Elizabeth Daily, Khamani Griffin, Hugh Jackman, Robin Williams, Clovis Cornillac, ...
Antartica, Prisonniers Du Froid en salles le 26 Avril 2006
http://www.commeaucinema.com/news.php3?nominfos=50890
Une aventure passionnante et
attachante
Un film de Frank Marshall avec
Paul Walker, Bruce Greenwood, Moon Bloodgood et Jason Biggs
Titre original : EIGHT BELOW
(Etats-Unis)
Duree : 2H00 mn
Sortie en salles le 26 Avril 2006
Le
film est inspiré par la véritable histoire d'une expédition japonaise de 1957,
à laquelle a été consacrée une superproduction japonaise, « Nankyoku Monogatari
- ANTARTICA ».
Synopsis
Alors
qu’ils mènent une expédition scientifique en plein Antarctique, le guide Jerry
Shepard (Paul Walker) et le géologue Davis McClaren (Bruce Greenwood) sont
victimes d’un accident qui aurait pu être fatal si leurs chiens de traîneau ne
les avaient pas tirés d’affaire.
Evacués d’urgence dans des conditions extrêmes, Jerry est contraint
d’abandonner ses chiens au cœur d’un des hivers les plus redoutables que la
zone polaire ait connus.
Livrés à eux-mêmes, les huit animaux vont tenter de survivre dans une nature
aussi majestueuse que redoutable. Incapable d’oublier ses compagnons à quatre
pattes, Jerry tente par tous les moyens de retourner sur place, mais les
conditions météo l’en empêchent. Face aux pires conditions qui soient, humains
et chiens vont tout affronter pour se retrouver…
Critique http://www.commeaucinema.com: Une aventure
passionnante et attachante
Alors qu’ils mènent une expédition scientifique en plein Antarctique, un guide
et un géologue sont victimes d’un accident qui aurait pu être fatal si leurs
chiens de traîneau ne les avaient pas tirés d’affaire. Evacués d’urgence dans
des conditions extrêmes, ils sont contraints d’abandonner les chiens au cœur
d’un des hivers les plus redoutables que la zone polaire ait connu. Livrés à
eux-mêmes, les huit animaux vont tenter de survivre en attendant un
hypothétique sauvetage.
Disney sort l’artillerie lourde pour renouer avec le succès. Histoire vraie,
réalisateur au flair quasi infaillible (Frank Marshall est notamment producteur
exécutif de la saga Retour Vers Le Futur ou de La
Mémoire Dans La Peau), décors époustouflants, casting (humain et animalier)
au poil.
Pari réussi pour Antartica, prisonniers du froid grâce à cette épopée
extrême bien au dessus de la simple comédie familiale à laquelle Disney nous a
habitué. Loin de l’humour facile et cliché (Chiens Des Neiges),
Marshall lorgne plutôt du côté de Croc Blanc, voire même de L’ours
de Jean-Jacques Annaud. Ici, point de chien parlant ou autre fantaisie. Osant
prendre, par moment, un aspect documentaire, le film gagne en force et en
intensité. Même si les humains sentent parfois le déjà-vu, les canidés sont
impeccables et les paysages à couper le souffle (quelle prouesse technique !).
Pas de pathos dégoulinant de bons sentiments, mais une véritable course contre
la montre, prenante.
Petits ou grands, on se laisse volontiers embarquer au bout du monde et on
plonge très vite (et avec grand plaisir) dans l’aventure.
Enfilez votre anorak et suivez le guide !
Eléonore Guerra
Faune sous marine de
Terre Adélie, Antarctique
Oubliez le cliché du manchot seul sur sa banquise et plongeons sous la
glace à la découverte d’une faune luxuriante dont peu de personnes ont
connaissance. Les clichés pris par Erwan Amice (LEMAR) en plongée
sous-marine lors de la mission MACARBI en proposent une illustration de
qualité. A l’occasion de l’Année Polaire Internationale en 2007, l'objectif
est de sensibiliser les étudiants et le personnel de l'IUEM à la
biodiversité marine de ces lieux où de plus en plus de programmes de
biologie marine se développent. Cette exposition organisée par
l’association MerSciDoc a pour but d’informer un large public sur la
biodiversité marine en Antarctique et pourra peut être éveiller de
nouvelles vocations parmi les étudiants de l'institut.
Contact: Erwan AMICE
UMR CNRS 6539
LEMAR
IUEM UBO
Technopole Brest Iroise
29280 Plouzané-FRANCE-
Tel:+33 (0)2 98 49 86 36
Fax:+33 (0)2 98 49 86 45
www.univ-brest.fr/IUEM/UMR6539
Exposition
[mercredi 22 mars 2006 - lundi 2 octobre 2006]
Paris, palais de Chaillot
Il y a près de soixante-dix ans, le 16
septembre 1936, disparaissait le commandant Charcot à bord du mythique Pourquoi-Pas ?
Le musée national de la Marine tenait à rendre hommage à l’homme, au savant et
au marin qui illustra la recherche scientifique française.
Terres
Loubet, Fallières, Charcot, Jan Mayen, Féroé… Autant de noms qui
nous parlent d’aventure et de découverte du lointain. Après les grandes
expéditions françaises du XVIIIe siècle vers les Terres Australes et la
découverte en 1840 de la Terre Adélie par Dumont d’Urville, Charcot cherche à
approfondir la connaissance des pôles en plusieurs expéditions à partir 1903,
jusqu’à sa dernière et tragique mission en 1936 durant laquelle lui et presque
tout son équipage trouvèrent la mort.
Né
le 15 juillet 1867, Jean-Baptiste Charcot entreprend selon la volonté de son
père, célèbre neurologue, des études de médecine. Mais le besoin de n’être pas
seulement le « fils de son père » l’oriente vers sa première passion : la
plaisance. Bien vite, les régates ne lui suffisent plus et Charcot va
s’attacher à organiser des campagnes d’explorations dont les recherches
s’orienteront vers la cartographie, la météorologie, le magnétisme ou encore la
glaciologie.
Le
destin et le souvenir de celui que l’explorateur anglais Robert Scott
surnommait « The Polar Gentleman » sont évoqués à travers de nombreuses
pièces : modèles réduits, plans du FrançaisPourquoi Pas ?,
photographies et objets recueillis après le naufrage dont la magnifique plaque
de la dunette du Pourquoi-Pas ?. Prodigieux « passeur d’idées »,
c’est grâce à Charcot que
des générations entières se familiarisent au monde polaire et à l’océanographie.
- Plein tarif : 8 €/en période
d'exposition ou 6,50 €/hors période d'exposition
- Tarif réduit : 6 €/en période d'exposition ou 4,50 €/hors période
d'exposition
- Tarif 6-18 ans : 4 € en période d'exposition
- Gratuités,sur présentation d’un justificatif en cours de validité :
- Jeunes de moins de 18 ans (collections permanentes uniquement)
- journalistes et militaires d'active - carte professionnelle ; visiteurs
handicapés - carte COTOREP ; demandeurs d'emploi - attestation de moins d'un an
ANPE ou ASSEDIC ; bénéficiaires du RMI - attestation CAF ; membres de l'AAMM,
de l'ICOM, de la SNSM, de l'AMERAMI, et de certaines associations (liste sur
demande) - carte de membre.
- Tarif réduit, sur présentation d'un justificatif en cours de validité :
étudiants de moins de 25 ans ; enseignants sur présentation d'une carte
professionnelle ; anciens combattants et membres de la Fédération Française de
modélisme naval
- Carte musées-monuments : 2,4 ou 6 jours, entrée gratuite dans 70 lieux à
Paris et en Ile de France (en vente au musée)
- Carte Cezam des comités d'entreprises : tarif réduit pour le titulaire
- Carte Club Petit Léonard, le magazine d'art des plus de 7 ans :
entrée gratuite pour l'enfant et tarif réduit pour un adulte
Le
musée est ouvert tous les jours (sauf le mardi, le 25 décembre, le 1er janvier
et le 1er mai) de 10 h à 18 h fermeture des caisses à 17 h 15.
Musée
national de la Marine
Palais de Chaillot
17 place du Trocadéro
75116 PARIS
Exposition
[mercredi 22 mars 2006 - lundi 2 octobre 2006]
Paris,
palais de Chaillot
Une
superbe exposition de photographies consacrée à la goélette Tara qui
entame cette année une incroyable aventure polaire de deux ans dans les glaces
arctiques.
Tara, Antarctica, Seamaster, trois noms pour un
même bateau. Construite à l’initiative du médecin explorateur Jean-Louis
Etienne, cette goélette a navigué sur tous les océans sous le nom d’Antarctica
de 1989 à 1995. Sous le commandement de Sir Peter Blake, le bateau, rebaptisé
<i<seamaster< i></i<seamaster<> , devient l’instrument
principal du programme de défense de l’environnement du célèbre marin
néo-zélandais. Son assassinat tragique au Brésil en 2001 met fin prématurément
à son engagement pour la sauvegarde de l’eau. En novembre 2003, Etienne
Bourgois reprend le bateau, le baptise Tara, et le conduit dans le
respect des engagements de ses prédécesseurs : témoigner de la fragilité
de la planète.
Sa silhouette argentée a inspiré des
photographes de renom qui sont venus à son bord rendant compte à leur manière
des enjeux et des risques liés à l’environnement dans les régions
polaires.Grâce à cette exposition, les visiteurs découvrent ce navire, de sa
création à aujourd’hui ; 15 ans d’une histoire riche et engagée avec notamment
les oeuvres de Francis Latreille, Don Robertson et Sebastião Salgado. Les
photographies présentées livrent des images particulièrement impressionnantes
du bateau et de ces milieux extrêmes. Un fabuleux périple à bord de Tara
vers de surprenantes régions polaires !
En 2006, le musée national de la Marine
prépare l’année polaire Internationale avec la présentation de l’exposition
"Tara, une goélette pour la planète" et avec "Charcot, la
passion des pôles", hommage au célèbre « gentleman des pôles ». Un belle
occasion pour le musée de sensibiliser et d’impliquer les visiteurs sur
l’importance et la fragilité des équilibres écologiques de la planète.
Les photographies de l’exposition sont signées François Bernard, Daniel
Forster, Francis Latreille, Don Robertson, Brigitte Sabard, Sebastião Salgado
et Pascal Tournaire.
Exposition réalisée en partenariat avec Tara expéditions, soutenu par le Programme des Nations
Unies pour l'environnement (PNUE), agnès b. et Epson.
- Plein
tarif : 8 €/en période d'exposition ou 6,50 €/hors période
d'exposition
- Tarif réduit : 6 €/en période d'exposition ou 4,50 €/hors période
d'exposition
- Tarif 6-18 ans : 4 € en période d'exposition
- Gratuités,sur présentation d’un justificatif en cours de validité :
- Jeunes de moins de 18 ans (collections permanentes uniquement)
- journalistes et militaires d'active - carte professionnelle ; visiteurs
handicapés - carte COTOREP ; demandeurs d'emploi - attestation de moins d'un an
ANPE ou ASSEDIC ; bénéficiaires du RMI - attestation CAF ; membres de l'AAMM,
de l'ICOM, de la SNSM, de l'AMERAMI, et de certaines associations (liste sur
demande) - carte de membre.
- Tarif réduit, sur présentation d'un justificatif en cours de validité :
étudiants de moins de 25 ans ; enseignants sur présentation d'une carte
professionnelle ; anciens combattants et membres de la Fédération Française de
modélisme naval
- Carte musées-monuments : 2,4 ou 6 jours, entrée gratuite dans 70
lieux à Paris et en Ile de France (en vente au musée)
- Carte Cezam des comités d'entreprises : tarif réduit pour le
titulaire
- Carte Club Petit Léonard, le magazine d'art des plus de 7 ans :
entrée gratuite pour l'enfant et tarif réduit pour un adulte
Le
musée est ouvert tous les jours (sauf le mardi, le 25 décembre, le 1er janvier
et le 1er mai) de 10 h à 18 h fermeture des caisses à 17 h 15.
Musée
national de la Marine
Palais de Chaillot
17 place du Trocadéro
75116 PARIS
- Téléphone : 33 (0)1 53 65 69 69
- Télécopie : 33 (0)1 53 65 69 65
Cycle de conférences
[jeudi 6 avril 2006 - jeudi 11 mai 2006]
Paris, palais de Chaillot
Marie-Isabelle Merle des Isles, universitaire et journaliste
Conférence
[jeudi 6 avril 2006 - 18 h 30]
Serge Kahn, conseiller scientifique de l’exposition Charcot,
la passion des pôles, 22 mars-2 octobre 2006
Conférence
[jeudi 27 avril 2006 - 18 h 30]
Cette conférence diaporama se propose de retracer la parcours atypique d'un
marin tourné vers la science de son pays.
De ses bateaux d'enfant, en passant par ses yatchs de plaisance jusqu'à ces
navires de recherche et d'exploration, la mer apparaît comme le théâtre de
Charcot.
Un gros plan sur le Pourquoi-Pas ?, le 4e du nom qui sera le bateau
de la vie de Charcot, mais aussi celui de sa mort.
Marie Foucard, navigatrice et docteur en Histoire
Conférence
[jeudi 11 mai 2006 - 18 h 30]
Cent ans après l'expédition, en janvier 2004, un voyage de commémoration a
permis de retourner sur les traces de Charcot. Les restes des installations laissées
sur l'île de Booth ont été retrouvés. C'est une juxtaposition de documents
récents et de documents d'archives inédits qui permet de suivre la trace de la
1ère exploration polaire française en péninsule antarctique. Nous découvrons la
vie au quotidien des marins en hivernage, nous suivons les travaux
scientifiques, partageons les moments difficiles, les vicissitudes tout comme
les joies de ces vingt hommes prisonniers des glaces durant l'hiver 1904.
Entrée
libre dans la mesure des places disponibles.
- Auditorium du musée - Entrée par la porte de la Conservation à l'extrémité du
bâtiment, via les jardins du Trocadéro.
- Réservations 01 53 65 69 53
Exposition de 1.000 sculptures de déchets
NOUVELOBS.COM , 23.04.06
L'artiste HA Schults a commencé une exposition vendredi, d'un millier de
sculptures réalisées à partir d'ordures, au pied de la cathédrale de Cologne.
|
|
Mille
sculptures de taille humaine, faites à partir d'ordure locales, par l'artiste
allemand HA Schults, sont exposées depuis vendredi 21 avril au pied de la
cathédrale de Cologne. Cette réalisation représente, selon l'artiste se
décrivant comme un écologiste de la première heure, la société de consommation.
Selon HA Schults, "les ordures représentent le côté sombre de
l'abondance" et ces sculptures sont issue de sa lutte contre le déséquilibre
écologique de la planète.
L'artiste allemand veut encore parler de la mondialisation au travers de ses
1000 "hommes-ordures", qui ont déjà été montrés près de la Grande
Muraille en Chine, près des pyramides en Egypte et sur la Place rouge à Moscou.
HA Schults a été aidé financièrement afin de pallier aux six millions de
dollars (4,8 millions d'euros), nécessaires au transports de ces sculptures sur
les divers continents.
Accueil très favorable
L'exhibition restera à Cologne jusqu'au 1ermai. L'artiste âgé de 66
ans et connu comme provocateur y a reçu un très bon accueil.
|
C'est "un cadeau pour la ville" et "gain important pour notre
image", a déclaré le maire de la ville, qui attend un million de curieux
pour voir ces "trash-people".
Les sculptures devraient ensuite partir vers l'Antarctique. HA Schults a
choisi New York, comme prochaine destination d'exposition.
Le lieu de l'arrivée du périple n'est pas encore connu mais devrait avoir lieu
en octobre.
A travers objets et photos, le musée de la Marine raconte le
grand explorateur polaire, fils du neurologue.
par Edouard LAUNET
Libération, 10 avril 2006
Charcot, la passion des pôles Musée
national de la Marine,
palais de Chaillot, Paris XVIe. Tél. : 01 53 65 69 69.
Jusqu'au 2 octobre.
La mouette apprivoisée s'appelait Rita. Le commandant
Jean-Baptiste Charcot lui a fait une denière caresse et l'a libérée, tandis
que, sous ses pieds, le Pourquoi-Pas? se brisait sur les récifs
islandais. La scène a été rapportée par le seul survivant du naufrage, Eugène
Le Gonidec, qui barbota six heures dans une eau à 6 °C, accroché à une échelle
de coupée. C'était le 16 septembre 1936.
Cette grande échelle en bois, la voilà qui refait surface
soixante-dix ans plus tard, au beau milieu d'une expo consacrée à celui qui fut
l'un des derniers grands explorateurs polaires. Elle se dresse aux côtés
d'autres objets récupérés après le naufrage : un fronteau de dunette arborant
la devise des marins («Honneur et Patrie»), une bouteille de la
brasserie Graff à Rennes, le matériel du peintre embarqué, des chevilles et un
rouleau de photos qui ne furent développées qu'après le drame : on y voit des
marins comme surgis d'outre-tombe.
Goulot. Jean-Baptiste
Charcot (1867-1936) fut un bon fils et un bon marin. Le père, le grand
neurologue Jean-Martin Charcot, avait dit : «Fais ta médecine d'abord.»
Jean-Baptiste devint docteur et, immédiatement après, fila toutes voiles dehors
vers les eaux froides du Nord, sur son cotre Pourquoi-Pas? (premier du
nom). Puis au plaisancier succéda l'explorateur. Deux voyages d'étude en
Antarctique, de 1903 à 1905 à bord du Français, puis, de 1908 à 1910,
sur un nouveau Pourquoi-Pas? (quatrième du nom), qui firent de Charcot
un homme célèbre. Après guerre, il se focalisera sur le Nord, des Iles Féroé au
Groenland jusqu'au drame sur la côte islandaise, suivi de funérailles
nationales.
Le Musée national de la marine retrace ce parcours avec
beaucoup d'objets, de carnets, de maquettes provenant de différents musées et
collections privées, dont celle de la petite-fille de Charcot. Ce sont sans
doute les petites choses qui font le mieux revivre les grands hommes : tel le
goulot de la bouteille de champagne brisée le 18 mai 1908 à Saint-Malo pour le
baptême du dernier Pourquoi-Pas?, et précieusement conservé depuis.
Il y a aussi des images, peu ou jamais vues. Sont exposés des
tirages issus de plaques de verre récemment exhumées des riches archives photos
du musée : dix-huit vues étonnantes réalisées par Albert Senouque lors de la
deuxième expédition en Antarctique. Mais aussi une série de plaques de verre
positives (les diapos de l'époque) faites lors du même voyage, que le
commandant exploitait pour ses conférences. Les navires de Charcot avaient
toujours à bord un labo photo, avec le matériel le plus récent, malgré les
conditions difficiles (froid et humidité). Des centaines de vues
stéréoscopiques furent ainsi réalisées lors des différentes missions, dont aucune
hélas n'est présentée dans cette exposition.
Inuits. Plus
rares encore, puisque jamais vues, les photos prises par Robert Gessain au
Groenland en 1934-1935. Durant quatorze mois, cet ethnologue, accompagné de
Paul-Emile Victor, de Fred Matter et de Michel Pérez, a étudié les Inuits de la
côte orientale, Charcot mettant son Pourquoi-Pas? à disposition. Les
clichés de cette mission sont d'une étonnante qualité. La femme de l'ethnologue
a fait don au musée de 254 négatifs en 1999. Est présentée ici une sélection de
seize images qu'on croirait prises par Anita Conti.
De la mouette Rita, il reste une très bonne photo : elle
picore dans une assiette sous les yeux attendris de son maître.
Conférence: La
protection de l'Antarctique
Conférence-débat du 7 juin 2006 à Agropolis Museum
dans le cadre du Printemps de l'Environnement
par Pierre Jouventin
(Écologie animale, CNRS / CEFE-Montpellier Responsable de programme à
l'Institut Polaire, Brest)
Résumé
Inhospitalier,
isolé et préservé du monde habité, l'Antarctique n'a longtemps représenté qu'un
champ privilégié de recherches sur le climat, malgré les espoirs économiques et
géopolitiques qu'il avait pu susciter dans les périodes de son exploration.
Depuis
près d'un demi-siècle, des travaux sur l'environnement ont été effectués sans
interruption dans les Terres Australes et Antarctiques Françaises avec un
réseau d'observatoires permanents à travers les océans austral et indien. Des
masses océaniques en perpétuel mouvement y jouent en effet un rôle majeur pour
notre planète, confrontée maintenant aux changements climatiques et à l'effet
de serre.
Mais
l'Antarctique d'aujourd'hui est menacé, rattrapé par une anthropisation
galopante. Les îles australes attirent le tourisme, des espèces introduites
colonisent les terres et l'océan est la cible des pêcheries industrielles.
L'isolement initial qui avait permis une coévolution originale des organismes
vivants est rompu, les bouleversements écologiques apparaissent drastiques
comparés aux évolutions millénaires de notre hémisphère.
C'est
une époque charnière pour une biodiversité désormais fragilisée et des
écosystèmes perturbés, au point d'envisager une protection totale avec la création
d'une réserve. La recherche représente encore l'activité dominante mais ces
contrées désolées posent paradoxalement des problèmes "classiques"
d'irréver-sibilité (perturbations dues à l'introduction d'espèces par exemple)
et de développement durable (gestion rationnelle des pêches et du tourisme
naissant).
Conférence : Kerguelen, le voyageur
du pays de l'ombre, (Brest, 24 avril 2006)
Conférence: Librairie Dialogues, Brest, 24 avril 2006
Agé
seulement de 38 ans, le chevalier Yves Joseph Marie de Kerguelen de Trémarec
(1734- 1797) fut désigné par le roi de France, Louis XV, pour aller découvrir
la Terra Australis, la face encore cachée du monde, continent qui,
d’après les théories en vogue à l’époque, devait équilibrer la masse des terres
émergées de l’hémisphère nord. L’expédition qui part de l’île de France le 16
janvier 1772, est composée de la flûte La Fortune, commandée par Kerguelen, et
du Gros Ventre, commandé par Saint-Allouarn.
Le
14 février 1772, apparaît au loin «un petit pâté d’un brun violacé sur
l’horizon » qu’ils ne peuvent explorer à cause d’une violente tempête.
Convaincu qu’il s’agit de « la masse centrale du continent antarctique » dont
il fera imprudemment une description idyllique, Kerguelen obtient le
commandement d’une mission aux moyens sans précédents. L’expédition tourne mal
: à bord, l’accusation d’inconduite, Kerguelen ayant embarqué avec lui sa très
jeune maîtresse Louison, le scorbut, les tempêtes de glace, la putréfaction des
hommes et des marchandises,
mènent
le navire au bord de la mutinerie. A terre, ce sont les intrigues et les
jalousies qui auront grâce du trop rêveur breton. Ce découvreur sera traduit en
conseil de guerre, puis condamné à vingt ans de forteresse…
Née en 1956 à Paris, célèbre navigatrice, Isabelle Autissier a
participé à de nombreuses courses en solitaire. En 1994, elle démâte au large
de Kerguelen et y fait escale. En 2006, elle part à nouveau, en compagnie
d’Erik Orsenna, pour un voyage de deux mois en Antarctique. Elle vit à La
Rochelle.
(Extrait de la Lettres de Dialogues, d’avril 2006)
http://www.librairiedialogues.fr/
16 mai 2006
à 20h30
Salle de conférences Hubert Curien
Aux Champs Libres
10, cours des Alliés
Rennes
Conférence/colloque
Gérard Jugie, Directeur de l'Institut Polaire Français Paul
Emile Victor, Président de l'European Polar Board Vice-président du COMNAP
Basé à Plouzané depuis décembre 1993, l'Institut polaire français Paul Emile
Victor (IPEV), a pour missions principales de qualifier et mettre en
oeuvre des programmes scientifiques et océanographiques tant en Arctique qu'en
Antarctique. Dans ce dernier contexte, la station franco-italienne Concordia,
fruit d'une collaboration avec l'Italie, est une base permanente implantée à
1000 km à l'intérieur des terres. Gérard Jugie nous présentera cette
construction achevée en 2005 et ses enjeux majeurs comme l'accès aux archives
climatiques de la Terre.
Tél. 02 23 40 66 40
Législatives italiennes
Radio-Canada - Montréaal, Québec, Canada, mardi 4 avril 2006
Ils sont plus de 350 000 en Amérique du Nord, dont près
de 100 000 au Canada, à pouvoir voter, d'ici le 9 avril, pour l'élection
des premiers députés et sénateurs siégeant en Italie, mais élus par les membres
de la diaspora.
Ainsi,
les immigrants italiens qui ont conservé leur nationalité d'origine sont
appelés à combler, à travers le monde, l'un ou l'autre des 12 postes de députés
et des 6 postes de sénateurs créés grâce à un changement constitutionnel
récent.
En
Amérique du Nord et en Amérique centrale, 2 députés et 1 sénateur seront élus;
en Europe, ce sont 6 députés et 1 sénateur qui seront choisis par les
expatriés. L'Amérique du Sud comptera 3 députés et 2 sénateurs, tandis
qu'une gigantesque circonscription qui englobe l'Afrique, l'Asie, l'Océanie et l'Antarctique
sera représentée à Rome par 1 député et 1 sénateur.
La
circonscription nord-américaine est convoitée par environ 25 candidats au poste
de député et une douzaine pour le Sénat.
Seuls
quelques pays dans le monde ont choisi de donner une voix à leurs
ressortissants installés à l'étranger, notamment l'Algérie, la France, le Mali,
le Mozambique ou encore la Croatie.
En Antarctique, les oiseaux se
reproduisent plus tard
NOUVELOBS.COM | 03.04.06 | 17:43
Les
oiseaux marins qui se reproduisent sur le continent Antarctique arrivent et
pondent leurs œufs plus tardivement aujourd’hui qu’il y a cinquante ans, selon
une étude menée par deux chercheurs français en Terre Adélie qui montre que les
effets des changements climatiques ne sont pas les mêmes dans l’hémisphère nord
et dans l’hémisphère sud.
Christophe Barbraud et Henri Weimerskirch, du Centre d’études biologiques de
Chizé (CNRS), ont étudié les cas de neuf espèces d’oiseaux de l’Est de
l’Antarctique pour lesquelles les dates d’arrivées et de pontes avaient été
répertoriées depuis le début des années 50. Globalement, les oiseaux arrivent à
leurs colonies 9,1 jours plus tard en 2004 qu’en 1950, et pondent leurs œufs
2,1 jours plus tard.
Les deux chercheurs expliquent principalement ce décalage par le fait que
l’extension de la banquise Antarctique se réduit depuis 50 ans (avec une perte
de 12 à 20%), provoquant une baisse de nourriture pour les oiseaux marins.
Moins il y a de nourriture, plus les oiseaux arrivent et se reproduisent tard.
Ces travaux sont publiés aujourd’hui dans les Proceedings of the National
Academy of Sciences.
Cécile Dumas
(04/04/06)
12/06/2003 • 17h46
"Le Makrolab ne veut pas être une résidence artistique
normale" [Marko Peljhan]
Ce Slovène atypique a enfermé artistes et scientifiques dans
une base high-tech et nomade
Le
projet Makrolab est l’une des oeuvres
les plus innovantes de la Biennale d’art contemporain de Venise. Bardé de
capteurs et d’équipements de communication, ce laboratoire scientifique et artistique nomade, autonome et autosuffisant, sera installé à partir de 2007
dans l’Antarctique. L’initiateur du projet est un Slovène de 34 ans, Marko
Peljhan. Cet artiste vidéaste, cofondateur de Lujdmila, le laboratoire des
médias numériques de Ljubjana, revient sur les objectifs du Makrolab.
Marko Peljhan pendant l’installation de son Makrolab à la
Biennale de Venise (Viola Berlanda)
Comment vous est venue l’idée du Makrolab ?
Marko Peljhan : Le Makrolab a été créé en 1994 et monté
pour la première fois en 1997, avec pour objectif principal de créer une capsule
autonome et autosuffisante pour l’observation et l’analyse des trois systèmes
dynamiques que sont les télécommunications, le climat et les flux migratoires.
Des artistes, des scientifiques et des personnes qui font une utilisation
tactique des médias collaborent dans chacune des émanations du projet,
développant ainsi un espace de savoir commun dont le but est de redéfinir, de "recoder"
la compréhension habituelle des systèmes étudiés. Je pense que la théorie
composite, qui tenterait d’expliquer les interactions entre les catégories et
les systèmes d’événements mentionnés, fournira l’un des principaux résultats de
notre projet. Et ce d’autant plus quand celui-ci aura été transformé en station
permanente dans l’Antartique en 2007.
Quelle place occupe le Makrolab dans votre travail
artistique ?
Il tient une position assez centrale, puisqu’il balaie toutes les disciplines
qui m’intéressent, du langage à la psychologie en passant par la technologie et
la physique. L’autre série de travaux, baptisée "Résolution"
découle directement de ce que nous créons à l’intérieur du concept, plus large,
de Makrolab. Du développement de systèmes technologiques vers des performances
artistiques comme Solar, Signal-Sever ! ou la série Wardenclyffe.
Depuis sa création en 1997 à Kassel en Allemagne, Makrolab
a-t-il été réorienté ?
Ce projet est en constante évolution. Nous en sommes maintenant à la phase
Makrolab mark IIex. "Ex" signifie systèmes étendus et c’est la
dernière étape de la structure mark II. Nous travaillons déjà à la
conceptualisation de la suivante, la mark V, qui sera installée dans
l’Antarctique. Ce sera une structure assez différente de celle que nous avons
créée en 1997 pour des climats tempérés. Le soin apporté aux détails
architecturaux et toutes les erreurs commises dans le passé nous permettront de
construire une capsule adaptée à cet environnement extrême. Le laboratoire
actuel embarque un système électrique hybride, utilisant les énergies éolienne
et solaire, et une unité de recyclage total de l’eau, qui utilise notamment un
procédé de purification biologique.
Par rapport aux autres résidences artistiques utilisant des
outils technologiques, quel est l’apport de Makrolab ?
Le Makrolab n’est pas une résidence normale et ne veut d’ailleurs pas l’être. Dans
l’environnement insulaire et isolé du labo, l’intense communication poussera
les membres de l’équipage à interagir de manière plus serrée au sein de cet
espace de vie et de savoir commun. La technologie impliquée n’est perçue que
comme un outil pour atteindre un nouveau stade de connaissance et parfois de
créativité dans les détails. Là encore, c’est une expérience très personnelle
pour chaque individu, il est donc difficile d’en définir les limites avant sa
réalisation. De plus, Makrolab est un environnement de maintenance, la machine
exige beaucoup d’attention de l’équipage. Ce qui est une proposition très
différente de celle d’une résidence "normale"...
Quelle est la fonction des technologies embarquées dans le
Makrolab ?
Je le répète, les outils sont juste ce qu’ils sont : des outils. Le
Makrolab est très bien équipé pour ses tâches principales, avec ses capteurs et
ses systèmes de communications, mais tout dépendra en fin de compte des
artistes et des scientifiques travaillant ensemble. Il ne faut pas non plus
oublier les activistes des médias, qui fournissent, par exemple ici à Venise,
la plus grande partie des équipages. Je crois que nous vivons une période
difficile et que l’activisme médiatique et ses dérivés doivent être l’un des
principaux débouchés du projet.
Nous allons nous concentrer sur les questions de migration liées aux guerres et
aux luttes sociales dans le contexte actuel de l’Europe et du monde. Mais pas
seulement, car les gens s’intéresseront aussi aux réseaux maillés (forme de réseau
internet sans fil dans lequel les machines collaborent, Ndlr) ou aux systèmes
intégrés, par exemple. Le travail peut prendre beaucoup de directions
différentes. Certaines seront liées au développement du logiciel open source.
En août, l’équipage du labo sera composé de gens de Dyne.org, un groupe qui
travaille sur des techniques de streaming en open source (du flux continu
d’image ou de son par internet, utilisant des logiciels ouverts, NDLR).
Mais quelle place occuperont ces outils dans la
création ?
Je pourrais répondre que la définition même de "l’outil"
détermine en quelque sorte la place qu’il occupe dans les moments créatifs,
mais aussi plus quotidiens, de la vie du labo. D’un autre côté, il y aura une
dimension educativo-expérimentale pour toutes les personnes impliquées et nous
organiserons par ailleurs un happening d’enseignement artistique, dans le cadre
d’un cours d’été à l’université de Californie.
Artistes et scientfiques travailleront-ils vraiment ensemble ?
Il faudrait leur demander mais, d’après ma propre expérience, je dirais oui,
dans l’ensemble. Parfois, la collaboration est même plus grande qu’entre
artistes. Cela représente bien sûr un défi pour les artistes comme pour les
scientifiques. Hier, je discutais ici, à Venise, avec Michael, d’Art &
Language et il m’a très clairement signifié qu’il pensait qu’art et science
auraient toujours des difficultés à travailler ensemble. Les définitions
semblent trop larges, particulièrement à cause du système de l’art qui est
hélas l’un de ceux qui évoluent le plus vite, avec très peu de véritable
communication et d’échange en son sein. Je suis d’accord avec ceci, mais le
Makrolab est aussi là pour montrer ces points, positifs ou négatifs, selon
votre position de départ.
Quel est l’intérêt scientifique de se retrouver isolé avec
des artistes, dans un laboratoire autonome ?
Eh bien, les technologies du labo sont en constant développement et l’analyse
du comportement social et environnemental d’un tel système sont très
importantes pour le devenir de notre projet. Ces résultats sont très concrets.
Pourquoi vouloir installer définitivement le Makrolab dans
l’Antarctique ?
L’Antarctique est le seul continent transnational et c’est quelque part une
vision de l’avenir de cette planète, avec ses extrèmes et sa complexité
écologique. En plaçant un capteur comme le labo sur les pôles, qui sont les
capteurs environnementaux de la Terre, je cherche à créer une retranscription
spécifique de cette mise en abîme. D’un autre côté, la notion de
transnationalité est définitivement cruciale pour la planète et l’Antarctique
transformé pourrait servir de modèle pour notre présent-futur.
Le
site du projet Makrolab :
http://makrolab.ljudmila.org
Le
site Dyne.org:
http://www.dyne.org
Sedna IV
Début de l'isolement dans les glaces
Radio Canada, 6 mars 2006.
Le Sedna IV sera prisonnier des glaces dans
la petite baie de Melchior pour les neuf prochains mois de l'hiver antarctique.
Dans deux jours, un brise-glace argentin transportera les derniers membres de
l'équipage et les scientifiques de l'Institut des Sciences de la mer de
Rimouski à leur futur point d'ancrage.
Le brise-glaces repartira aussitôt avec le capitaine et le premier maître du
voilier puisqu'il n'y aura désormais plus de navigation possible.
Durant les neuf mois d'isolement, les scientifiques mèneront des études sur les
changements climatiques.
La NASA suivra le comportement des 13 passagers isolés dans un voilier au bout
du monde avec des psychologues, en vue d'un voyage vers Mars.
Selon le chef de mission Jean Lemire, la mission a planifié plusieurs activités
de loisirs : « On a emmené toutes sortes de trucs, dont des bâtons de
hockey. On veut être la première équipe canadienne à faire une partie de hockey
sur la banquise antarctique. »
Tandis qu'au nord, le soleil et le printemps s'annoncent, autour du Sedna IV,
c'est la grande noirceur qui s'amène.
La Marche de l'empereur
a
reçu l'Oscar du meilleur documentaire
"La
Marche de l'empereur a
reçu l'Oscar du meilleur documentaire. Le Français Luc Jacquet, qui suivit plus
d'un an la vie des manchots dans l'Antarctique, a dédié son prix à "tous
les enfants dans le monde qui ont vu ce film". "En 2041, a-t-il
dit, ils décideront ou pas de renouveler le traité protégeant l'Antarctique.
J'espère que ce film les inspirera."
extrait
de l'article ""Collision"
sacré meilleur film aux Oscars, devant le favori "Brokeback
Mountain"", Le Monde du 6 mars 2006
La
marche de l'empereur" meilleur documentaire aux Oscars --par Jake Coyle-- Le Nouvel observateur
AP | 06.03.06 | 10:52
LOS ANGELES (AP) -- Un Oscar pour des Français: "La marche de
l'empereur" a été sacré meilleur documentaire dimanche lors de la 78e cérémonie
des Academy Awards à Los Angeles.
Venu chercher sa récompense en compagnie de l'équipe du film montée sur scène
avec d'énormes pingouins en peluche, le réalisateur Luc Jacquet a siffloté
avant d'expliquer en anglais: "ça veut dire merci en langage de
pingouin".
"Je dédie cette statuette à tous les enfants du monde qui ont vu ce
film", a ajouté le réalisateur. "En 2041, ce seront eux qui
décideront ou non de renouveler le traité de protection de l'Antarctique.
Peut-être que 'La marche de l'empereur' va les inspirer".
"Là, on est tous en smoking, c'est un peu comme si on revoyait le film des
empereurs", a-t-il noté, sous l'oeil de Morgan Freeman, resté dans la
salle. L'acteur prête sa voix au narrateur dans la version américaine.
Le film a en effet été modifié pour passer sur les écrans américains, les trois
acteurs qui faisaient parler la femelle, le mâle et le petit manchot (Romane
Bohringer, Charles Berling et Jules Sitruk en français) étant remplacés par un
narrateur plus conventionnel.
"La marche de l'empereur" raconte le cycle de reproduction des
manchots empereur, une lutte pour la survie dans le milieu hostile de
l'Antarctique. Biologiste devenu réalisateur de documentaires animaliers, Luc
Jacquet avait passé un an, avec ses cameramen Laurent Chalet et Jérôme Maison,
à filmer ces manchots -pas effrayés par l'homme- près de la base scientifique
française Dumont d'Urville en Antarctique.
L'Oscar couronne la belle carrière du film dans le monde et notamment aux
Etats-Unis. Tourné avec un budget de 2,8 millions d'euros, le film en a récolté
près de 25 fois plus rien que dans les salles nord-américaines. Avec 77
millions de dollars de recettes (64,06 millions d'euros) au box-office
américain, c'est en effet le plus gros succès français outre-Atlantique de
l'histoire, devant le "Cinquième élément" de Luc Besson et le
"Fabuleux destin d'Amélie Poulain" de Jean-Pierre Jeunet.
"La marche de l'empereur" est aussi le documentaire qui a le mieux
marché aux Etats-Unis après "Fahrenheit 9/11" de Michael Moore.
"La marche de l'empereur" n'avait pas été choisi pour représenter la
France dans la catégorie du meilleur film étranger: la commission de sélection
du Centre national de la cinématographie lui avait préféré "Joyeux
Noël" de Christian Carion, qui a récolté une nomination, mais pas la
statuette.
Dans la catégorie documentaire, "La marche de l'empereur" était en
compétition face à "Murderball", l'histoire de l'équipe américaine de
rugby en fauteuil roulant, "Enron: The Smartest Guys in the Room" sur
le scandale financier de la compagnie américaine, "Darwin's
Nightmare", sur les effets de la pêche à la perche en Tanzanie, et
"Street Fight", chronique de la bataille municipale de Newark dans le
New Jersey en 2002.
En France, où il a dépassé le 1,8 million d'entrées, le film a valu la Victoire
du meilleur album de musique originale de cinéma ou de télévision à Emilie
Simon, elle aussi disparue de la version américaine. Le documentaire avait
également obtenu le César du meilleur son la semaine précédente. AP
Livre: Salut au Grand Sud d'Isabelle Autissier et d'Erik Orsenna
Le dimanche 8 janvier 2006, Isabelle Autissier et Erik Orsenna quittent Ushuaia. Direction : le grand Sud. Isabelle vient de faire l'acquisition d'un très solide voilier de quinze mètres. Quatre personnes complètent l'équipage : deux marins professionnels, un réalisateur de films documentaires et un jeune ornithologue que le mal de mer ne va cesser de torturer. Ce voyage est un vieux projet qui, enfin, se réalise. Isabelle a souvent navigué dans ces parages mais trop vite : elle était en course. Cette fois, elle veut prendre son temps. Erik, qui navigue depuis l'enfance, est lui aussi venu dans l'archipel du Cap Horn. Il rêvait de recommencer et d'aller plus bas, plus loin… Ce livre raconte les sept semaines de l'aventure. Il raconte les peurs et les émerveillements. Il raconte les traces retrouvées des explorateurs de légende (Charcot, Shackleton, Nordenskjöld). Il raconte la rencontre de femmes et d'hommes étonnants, il raconte les montagnes, les champs d'icebergs, des paysages dont on sait qu'ils ne vous quitteront plus votre vie durant. Il raconte les albatros, les sternes, les terribles prédateurs skuas, les charmants damiers du Cap. Il raconte les baleines et le redoutable léopard des mers qui attaque volontiers les zodiacs (il les confond avec des phoques)… Chemin faisant, ce livre explique qu'Isabelle n'est pas seulement marin mais ingénieur. Erik n'est pas seulement écrivain. Depuis son Portrait du Gulf Stream , il se passionne pour l'océanographie. Ce livre explique le continent mystérieux, tellement important pour la planète entière : l'Antarctique, c'est 70% de notre eau douce ; c'est la plus formidable réserve d'archives sur notre lointain passé ; c'est un acteur essentiel de la mécanique climatique… Il explique, preuves visibles à l'appui, le réchauffement. Il explique les forces à l'oeuvre et les fragilités. Il témoigne, il alerte. Il salue le seul exemple de gestion commune d'une richesse terrestre. Au sud du soixantième parallèle commence un territoire immense qui n'appartient à personne. Un territoire sans drapeaux, sans papiers d'identité, seulement dédié à la recherche de la Connaissance et à la Paix. Pour combien de temps ?
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Livre: Le monde des pôles : Arctique Antarctique de Richard
Beugné
Présentation
de l'éditeur
L'un est un océan, l'autre un continent : l'Arctique et l'Antarctique sont les
derniers endroits sauvages de la planète. Ce livre les met en parallèle tout en
décrivant les particularités de chacun d'eux. Tu y trouveras aussi bien
l'aventure des explorateurs que la vie des Inuit et des autres peuples du
froid. Tu y rencontreras des ours blancs, des rennes, des loups mais aussi des
manchots, des baleines et même des mammouths. Tu parcourras les océans glacials
sur des brise-glace jusque dans les bases où certains scientifiques forent la
glace qui garde la mémoire de la planète tandis que d'autres étudient les
mystères du ciel polaire. Ce voyage te permettra de mieux comprendre le rôle du
pôle Nord et du pôle Sud dans l'équilibre de la Terre et la nécessité de les
protéger. Et qui sait, peut-être auras-tu toi aussi, un jour, envie de devenir
un nouvel aventurier polaire...
Agé
seulement de 38 ans, le chevalier Yves Joseph Marie de Kerguelen de Trémarec
(1734-1797) fut désigné par le roi de France, Louis XV, pour aller découvrir la
Terra Australis, la face encore cachée du monde, continent qui, d'après les
théories en vogue à l'époque, devait équilibrer la masse des terres émergées de
l'hémisphère nord. L'expédition qui part de l'île de France le 16 janvier 1772,
est composée de la flûte La Fortune, commandée par Kerguelen, et du Gros
Ventre, commandé par Saint-Allouarn. Le 14 février 1772, apparaît au loin « un
petit pâté d'un brun violacé sur l'horizon » qu'ils ne peuvent explorer à cause
d'une violente tempête. Convaincu qu'il s'agit de « la masse centrale du
continent antarctique » dont il fera imprudemment une description idyllique,
Kerguelen obtient le commandement d'une mission aux moyens sans précédents.
L'expédition tourne mal : à bord, l'accusation d'inconduite, Kerguelen ayant
embarqué avec lui sa très jeune maîtresse Louison, le scorbut, les tempêtes de
glace, la putréfaction des hommes et des marchandises, mènent le navire au bord
de la mutinerie. A terre, ce sont les intrigues et les jalousies qui auront
grâce du trop rêveur breton. Ce découvreur sera traduit en conseil de guerre,
puis condamné à vingt ans de forteresse. Avec Isabelle Autissier, nous rêvons
de ce que fut ce temps où les cartographes inventaient le monde. Exceptionnel,
ce récit tresse avec virtuosité, histoire maritime, biographie et romanesque.
L'expérience d'Isabelle Autissier, qui a navigué sur les traces de
l'explorateur en décembre 1994, confère à Kerguelen une force rare : « La mer
est une émotion, mais c'est aussi une connaissance sans laquelle il n'y a pas
de navigation possible. Découvrir les lois qui régissent cette nature, c'est
aussi apprendre à l'apprécier et y construire sa liberté. »
Informations sur l'ouvrage.
·
Editeur(s) :
Grasset et fasquelle
·
Auteur(s) :
Isabelle Autissier
·
Parution :
05/04/2006
·
Nb de pages :
310 pages
·
ISBN :
2246672414
Livre: Paul-Émile Victor et le France de l'Antarctique
Paul-Émile Victor et le France de
l'Antarctique" par François Garde (ancien Administrateur Supérieur des
TAAF) aux Éditions Audibert.
C'est
l'histoire d'un mythe que raconte ce livre, celle d'un homme qui fit rêver
plusieurs générations. Paul-Émile Victor et la France de l'Antarctique,
par François GARDE, aux éditions Louis Audibert 2006. Après guerre, PEV se
tourne vers l'extrême Sud et déploie ses talents d'organisateur pour mettre sur
pied les Expéditions polaires françaises. En ces années de guerre froide, la
France de de Gaulle veut être présente en Antarctique. (22/01/06)
Au cours
des dernières années, de nombreux indices montrent un réchauffement climatique
des régions polaires qui font ressortir leur grande fragilité : retrait des
glaciers, recul des glaces de mer, arrivée tardive et fonte précoce de la
neige. Le détachement intensif d'icebergs en Antarctique nous rappelle
l'existence de ce continent polaire où se concentrent 90 % des glaces
terrestres. Leur fonte pourrait faire monter dramatiquement le niveau des
océans.
Il
nous faut alors comprendre comment se forme et s'écoule cette glace, quel est
son rôle dans le système austral et sa réaction aux altérations climatiques.
Or, cette masse énorme qui détient les archives climatiques du globe vit,
encore de nos jours, au rythme des dernières glaciations. C'est donc aussi tout
son passé qu'il faut reconstruire.
La
télédétection a permis des progrès considérables dans l'observation de cet
immense continent. Depuis près de trente ans des satellites survolent
l'Antarctique et le lancement de nouveaux systèmes spatiaux dédiés a permis de
mieux comprendre et de surveiller les rouages complexes de la dynamique de la
glace et du climat austral.
Ce
livre s'attache particulièrement à l'apport des techniques spatiales qui
donnent une nouvelle vision globale et synoptique de ce continent aux
conditions d'accès et d'observations in situ si difficiles. Les différents
mécanismes climatiques ou dynamiques y sont expliqués à travers des
représentations issues d'observations satellite.
Informations sur l'ouvrage.
·
Editeur(s) : CNRS Editions
·
Auteur(s) :
F.Rémy
·
Parution :
26/11/2003
·
Nb de pages :
180 pages
·
Format : 19,5 x 24
·
ISBN : 2-271-06172-5
L'Observatoire Midi-Pyrénées vous donne rendez-vous le mardi
12 décembre 2006 à 11H00, pour une conférence ayant pour thème : Glaciologie
antarctique : du regard des satellites au regard des hommes, par Benoit
LEGRESY, Chercheur au Laboratoire d'Etudes en Géophysique et Océanographie
Spatiales ( LEGOS - OMP ).
La calotte polaire antarctique constitue la plus grosse réserve de glace
continentale du monde avec 90% de la glace d'eau douce terrestre. La neige
accumulée en antarctique est balayée, érodée, redéposée, compactée par le vent,
se tasse sous son propre poids se transforme en glace, s'écoule, interagit avec
le socle rocheux accélère en formant de puissant glaciers qui trouvent leur
voie vers l'océan ou se forment d'immenses plateformes flottantes lesquelles se
brisent en icebergs. Milieu hostile l'Antarctique est encore peu explorée par
les hommes. Les observations de terrain et même l'exploration simple de ce
continent sont sur certains points très peu avancées. Des progrès énormes ont
été permis par l'approche satellitaire sur la compréhension des phénomènes
dynamiques de la calotte polaire et de ses glaciers émissaires. Nous verrons
les deux approches : par des photos et expériences de terrain d'une part et par
les observations satellites d'autre part. Nous verrons l'énorme progrès réalisé
en peu de temps d'observation humaine et satellitaire et aussi les grandes
inconnues qui subsistent et ce que l'on peut espérer réaliser avec l'une et
l'autre des deux approches.
MARDI 12 DECEMBRE 2006
Observatoire Midi-Pyrénées
14, avenue Edouard Belin - 31400 TOULOUSE
Salle Coriolis à 11 heures
Tél.
: 05.61.33.27.31
Fax : 05.61.33.27.90
Mail : meyy@aero.obs-mip.fr
« Antarctique.
La terre la plus australe et la plus mystérieuse, grande comme vingt-six fois
la France.
Antarctique.
Un continent longtemps protégé de la curiosité des hommes par la brume, les
tempêtes, les courants et les glaces.
Antarctique.
Grand repaire du froid, essentiel à notre climat. Archives des temps les plus
anciens. Point de vue irremplaçable pour tous les scientifiques.
Antarctique.
Qui ne voudrait partir un jour là-bas sur la trace des plus vaillants
explorateurs ? Qui ne rêverait de saluer le Grand Sud pour tenter de comprendre
un peu mieux la mécanique géante de la planète ?
Le 8 janvier 2006, sur le fier voilier Ada, nous avons d'Ushuaia levé
l'ancre. Cap au 180. Deux mois plus tard, nous sommes revenus pour tout vous
raconter. »
Isabelle Autissier et Erik Orsenna
Conférence: L'Antarctique
et ses -70°C, un paradis pour astronomes, 28 juin 2006
Dans
le cadre de la Semaine de l'Astrophysique Française (SF2A) et
avec le concours de l'Observatoire de Paris :
Mercredi 28 juin 2006 à 18h30, Observatoire de Paris, salle Cassini
Entrée 61 avenue de l'Observatoire, 75014 Paris. Entrée libre.
Conférence publique d'Eric FOSSAT, Université de Nice,
Observatoire de la Cote d'Azur : L'Antarctique et ses -70°C, un paradis
pour astronomes
Résumé
:
Le haut plateau de l'Antarctique, sur 3 à 4 kilomètres d'épaisseur de glace,
offre certainement les meilleurs sites possibles sur Terre pour l'observation
astronomique, spécialement dans certaines fenêtres spectrales de l'infrarouge
qui sont inaccessibles ailleurs.
La station franco-italienne Concordia,
construite par le consortium IPEV/PNRA sur l'un de ces meilleurs sites, le Dome
C, a effectué son premier hivernage en 2005. Elle permet donc désormais de
penser à des développements instrumentaux assez ambitieux, seule la capacité de
la logistique étant à moyen terme un facteur réellement limitant.
Je présenterai le site, l'histoire de sa
qualification et ferai donc le point sur ses avantages et inconvénients connus,
et les directions scientifiques dans lesquelles s'engagent les projets à moyen
terme en question.
A plus long terme, il n'est pas interdit de
rêver un peu, et d'ailleurs la Communauté Européenne nous y a encouragés sous
la forme du financement d'un réseau (Arena) destiné à réfléchir, à l'échelle
européenne, à la prospective ambitieuse à Concordia. Je vous proposerai donc
aussi de rêver un peu avec moi aux grandes avancées scientifiques qui semblent
y être envisageables.
Dans le cycle de
conférence de l'Ifremer, conférence:
Les
grands équipements de l'Institut Polaire français Paul Emile Victor (IPEV)
: station Concordia et Marion Dufresne
Par Gérard Jugie, directeur, IPEV
Basé à Plouzané depuis
décembre 1993, l'Institut polaire français Paul Emile Victor (IPEV), créé
en 1992, a pour missions principales de qualifier et mettre en oeuvre des
programmes scientifiques et océanographiques tant en Arctique qu en
Antarctique. L'IPEV dispose pour cela de deux "très grands
équipements" :
· la
station franco-italienne Concordia, base permanente implantée à 1000 km à
l'intérieur du continent Antarctique,
· le Marion Dufresne II, successeur du Marion
Dufresne I, lancé en 1995.
Ces
deux infrastructures permettent la réalisation de carottages glaciaires et
sédimentaires océaniques donnant accès aux archives de la planète.
Mercredi 11 Janvier 2006, 15h30
Salle de Conférences, bâtiment Bougainville
Ifremer, Technopôle Brest Iroise, zone de la pointe du Diable
Entrée libre et gratuite
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Le 2
septembre 2005, le premier ministre australien a inauguré une liaison aérienne entre
Hobart en Tasmanie et l’Antarctique.
Pour
l'instant ce ne sont que les petits avions équipés de ski qui peuvent atterrir
à la station australienne de Casey en Antarctique. La liaison contribuera au
transport des scientifiques et à l’évacuation médicale d’urgence. L’avion qui
pourra transporter jusqu’à 30 passagers servira également à surveiller les
zones de pêche australiennes de l’Océan Austral.
Le
gouvernement australien a en effet décidé de construire une piste
d'atterrissage de glace de 3,6 km de long. Des études de faisabilité ont déjà
été entreprises près de la station scientifique Casey. Des études
complémentaires seront menés durant la prochaine saison d’été avec des vols
d’éssai prévus pour l’été 2006è2007 et une entrée en service en 2007-2008
Plus d’éléments sur le site de l’Australian Antarctic Division : http://www.aad.gov.au
www.70 south.com
Pour être au courant de ce qui se passe en Antarctique, voir le site d’actualité
antarctique : Antarctic News, Antarctic Information, Interactive and Updated
Daily...
En 1985, on découvrait le Trou dans la couche d'ozone au-dessus de
l'Antarctique.
En 1994, l'Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies a proclamé le
16 septembre "journée internationale pour la protection de la
couche d’ozone » (résolution 49/114 du 19 décembre).
Il s’agit de la date anniversaire de la signature, en 1987, du Protocole
de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'ozone.
Sur le fondement de Convention de Vienne a établi des mécanismes pour la
coopération internationale dans le cadre de la recherche sur la couche d'ozone
et sur les effets des substances ODC (ozone-depleting chemicals). Depuis, le
traité a été complété par les accords de Londres en 1990, de Copenhague en 1992
et de Beijing en 1999.
La Journée internationale pour la protection de la couche d'ozone sera donc
célébrée le 16 septembre 2005. Les Etats sont invités à consacrer cette journée
spéciale à l'encouragement d'activités concrètes conformes aux objectifs du
Protocole de Montréal et de ses amendements.
En Belgique est organisé un concours « Pole-position » durant l'année
scolaire 2005-2006, avec comme thème l'Antarctique.
Il est ouvert aux jeunes des 2e et 3e degrés de l'enseignement
secondaire sous la conduite d'un enseignant de leur école. Tant les
élèves intéressés par les sciences que les élèves dotés d'un talent de
rédaction, ou ayant des affinités avec l'histoire, peuvent y consacrer leur
énergie. Une équipe polaire bien équilibrée combine tous ces talents. Des
scientifiques, experts de la recherche sur l'Antarctique, sont prêts à transmettre
leur expérience à une jeune équipe polaire.
L'équipe qui sera parvenue à convaincre le mieux le jury de ses connaissances
sur l'Antarctique et qui parviendra à mener sa mission à bonne fin gagnera le
premier prix. Le premier prix consiste en un voyage en Laponie, accompagné de
chercheurs spécialistes de l'Antarctique. Les autres lauréats recevront un
"jump-ticket" pour l'Institut Royal des Sciences Naturelles de
Belgique, valable durant toute l'année scolaire.
Déroulement du concours et délais
Pour plus de renseignements, voir le site : http://www.poleposition1.be/
En janvier 2006, l’« Ice Marathon » sera
organisé en Antarctique. Trois types d’épreuves sont prévus :
- un marathon,
- un semi-marathon et
- 100 km près de Patriot hills (station
américaine).
25 places sont ouvertes, elles seront allouées sur la base du premier inscrit, premier
servi. Le prix est de US$14,000 et comporte un vol aller-retour de Punta Arenas
(Chili) à l’Antarctique, le logement et les repas en Antarctique, les droits
d’entrée au marathon, semi-marathon et l’ultramarathon ; t-shirts, médailles,
souvenirs, et des photos professionnelles de chaque compétiteur en action.
Pour plus de renseignements, voir le site : Antarctic Ice Marathon 2006